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Finale CDL: Strasbourg / Guingamp

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Message  67120 Mar 12 Mar - 19:56

Samedi le 30/03/2019

Racing - Guingamp : un écran géant au Wacken
Ecran géant, messages de soutien et illuminations... A 18 jours de la finale de la Coupe de la Ligue de football, la Ville de Strasbourg souhaite se placer en supporter numéro un de son club.
Cela faisait quatorze ans que Strasbourg ne s'était pas qualifié pour la finale d'une coupe nationale. Samedi 30 mars à 21h, le Racing Club de Strasbourg affrontera l'En Avant Guingamp à Lille, pour tenter de décrocher une deuxième Coupe de la Ligue.

Pour cet événement, quelque 20 000 supporters des "Bleu et Blanc" se déplaceront dans le Nord pour suivre leur équipe. Un match à guichets fermés, qui a fait de nombreux déçus. C'est pourquoi la Ville de Strasbourg a décidé de retransmettre le match en direct sur écran géant au Wacken. "La rencontre sera diffusée dans le hall 8 du Rhénus, explique Alain Fontanel, le premier adjoint au maire. La jauge sera limitée à 8000 places." A noter que si l'entrée est gratuite, il faudra réserver son ticket via une billetterie qui sera mise en ligne d'ici la semaine prochaine.
La Ville se pare de bleu et blanc
Comme en 2017, lors du match pour la montée en Ligue 1, la Ville de Strasbourg enfilera ses habits de supporter. "Les ponts de la citadelle et sur le Rhin seront illuminés en bleu et blanc, tout comme le bâtiment du centre administratif", détaille Alain Fontanel. Des messages de soutien aux joueurs, enfin, apparaîtront sur les panneaux d'affichage municipaux, ainsi que sur les arrêts de tram de la CTS. "Et plus si affinités, en cas de victoire !"
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Message  67120 Mar 19 Mar - 11:43

Coupe de la Ligue : finale le 30 mars, à Lille (21h05)

Avant Racing – Guingamp :

coupes, bonheur et regrets

Finale CDL: Strasbourg / Guingamp Egon-g10
Egon Gindorf (deuxième en partant de la gauche) avait des yeux d’enfant à la veille de la finale de 2005, contre Caen. Entouré de Marc Keller (à sa droite), de Philippe Ginestet, son successeur, il hume, tout comme Jacky Duguépéroux, l’atmosphère du Stade de France à la veille du grand rendez-vous.
Finale CDL: Strasbourg / Guingamp Roland10
«Cela a été un passage inoubliable dans ma vie et cette coupe, je ne peux pas l’oublier. » se souvient Roland Weller. 12 avril 1997.
Finale CDL: Strasbourg / Guingamp Cela-a10
Roland Weller brandit avec fierté la coupe de la Ligue remportée par le Racing le 12 avril 1997

Roland Weller (1997) et Egon Gindorf (2005) sont les deux présidents ayant décroché la coupe de la Ligue durant leur mandat. Le trophée correspond à un immense bonheur de président. Il a marqué également, à chaque fois, la fin d’une ère.
Ils bénéficient d’une cote intacte. Des présidents dont le mandat inspire un sourire, des années après, dans tous les domaines, il n’y en a pas à tous les coins de rue. En l’occurrence, le charisme, la franchise ou la gentillesse contribuent peut-être à l’admiration ou à l’affection. Il y a peut-être la coupe de la Ligue, aussi.« On n’avait pas beaucoup de sous »
Car Egon Gindorf et Roland Weller restent en une belle place dans le cœur des supporters, tandis que le nom de Patrick Proisy, par exemple, est plus souvent prononcé avec une grimace qui ne laisse pas place au doute. La popularité des deux octogénaires relève aussi de quelques paradoxes. Gindorf, qui a dirigé le club de juin 2003 à décembre 2005, comme Weller, qui l’a précédé de neuf ans, ont garni l’armoire à trophées avec la plus honnie des coupes, soupçonnée d’être l’incarnation du “tout fric” dans le foot, au terme d’une finale médiocre à chaque fois.
Il faut croire que l’un et l’autre n’ont pas seulement marqué les esprits par leur réussite sportive. Mais il reste des images fortes, des souvenirs éternels liés aux conquêtes, créateurs efficaces d’une certaine nostalgie. « La finale contre Bordeaux (0-0 a.p., 6-5 tab) , on ne pourra pas l’oublier, martèle avec conviction Roland Weller. Il y a déjà le scénario. Dix-huit penalties ont tout de même été tirés lors de la séance des tirs au but. »
Celui réussi par Stéphane Collet a permis de décrocher le pompon, il y a vingt-deux ans, en même temps qu’il a mis en relief un exercice franchement réussi. « On avait connu un parcours européen ( ndlr : défaite en coupe Intertoto ), on avait fait un bon championnat (neuvième, à quatre points du podium) , souligne Roland Weller, alors que l’on n’avait pas beaucoup de sous. J’avais pris des risques personnels en m’engageant au Racing. Cela a été un passage inoubliable dans ma vie et cette coupe, je ne peux pas l’oublier. » Entre-temps, de l’eau a coulé sous les ponts du Krimmeri et de l’Aar, et deux traits d’union éclatants émergent de ces coupes gagnées.
Pour les deux vénérables dirigeants, il y a eu un entraîneur commun, le légendaire Jacky Duguépéroux. Mais le triomphe a aussi marqué le signal qu’il était temps de s’effacer. « Tout le monde avait bien fait le boulot pendant trois ans, poursuit Weller, homme d’affaires qui allait veiller par la suite à l’émergence du Sporting Schiltigheim. Les saisons d’avant, il y avait eu une finale de Coupe de France ( 1995 ), une belle campagne de coupe d’Europe ( lors de la saison 1995-1996 ). Mais la Mairie et Madame Trautmann ne nous avaient pas suivis dans notre projet qui s’appuyait notamment sur la rénovation du stade. »
Roland Weller était contraint de passer la main, même si en ce jour de finale, à Paris, pour la dernière au Parc des Princes, « il y avait encore un tout petit espoir ».
« Le match, face à Bordeaux, je l’ai vécu de manière assez zen, en loge centrale, avec les élus, sourit l’ancien patron de l’Alsacienne de Restauration. En fait, je crois que ce sont les trois cigares que je me suis enfilés qui m’ont aidé à rester calme. »
Le successeur de Jean Wendling peut alors partir la tête haute après avoir fait la preuve que le bon sens pouvait mener à la réussite. Il n’oublie pas non plus ce qu’il doit à certains.
« En termes de recrutement, il faut se souvenir de l’importance de Max Hild, dans la construction de l’équipe, note-t-il. Et dans le fonctionnement, il y avait de la clarté aussi. Jacky Duguépéroux ne me contredisait pas sur la gestion du club et moi, je n’intervenais pas dans son domaine. Sans grande vedette, en s’appuyant sur un relationnel fort, on a réussi à aller haut. »
Egon Gindorf a accédé à ce même Graal. En tant qu’actionnaire actuel, il peut viser le même bonheur, impliqué quinze ans après dans la collection de trophée qui compte. Néanmoins, à ses yeux, une victoire en 2019 n’aurait rien à voir avec celle face à Caen (2-1), quatorze ans plus tôt.
« On se sent digne, on a la sensation d’avoir fait quelque chose de bien »
« Encore en 2005, la coupe de la Ligue était un trophée assez neuf, explique le Racingophile déclaré. Mais quand on a décroché ce titre, c’était un événement pour moi. On se sent digne, on a la sensation d’avoir fait quelque chose de bien. »
La lutte finale intervient, comme en 1997, dans un contexte un peu spécial. Ce ne sont plus les pouvoirs politiques mais une querelle entre actionnaires qui agite les coulisses du club. Alors que le pool de propriétaires à la tête duquel trône Egon Gindorf avait dans l’idée de vendre le club à Alain Afflelou, c’est un minoritaire, Philippe Ginestet, qui est sorti du bois avec la volonté de devenir numéro un.
« Il faut bien se rendre compte que le contexte était très différent d’aujourd’hui, rappelle l’organisateur annuel de la célèbre soupe de pois distribuée chaque année en plein hiver à la Meinau. Le club était beaucoup plus avancé qu’aujourd’hui. On avait la possibilité d’engager des internationaux, des joueurs aguerris. Alors qu’il y a six ans, on était vraiment tout en bas. La ville était venue nous voir en 2012, lassée des présidents qui venaient de n’importe où. Et on a recommencé une nouvelle aventure. »
Il y a néanmoins des choses qui ne changent pas. Il y vingt-deux ans, quatorze ou en 2019, l’engouement autour de l’équipe se révèle spectaculaire. « J’étais comme un enfant dans un magasin de jouets au Stade de France, parce qu’il y avait cette folie du public, quelque chose d’exceptionnel dans l’environnement, poursuit Egon Gindorf. Pendant quinze jours, on avait l’impression de vivre dans un rêve. Il fallait tout organiser, les moyens de transport, la billetterie. Et finalement, cela se termine dans la joie. »
Le souffle du soutien était tout aussi perceptible lors de la dernière finale disputée au Parc des Princes. « Il y avait des dizaines de bus qui sont partis de Strasbourg, des gens qui venaient de partout pour soutenir le Racing, se souvient Roland Weller. C’était la folie. »
Il reste à concrétiser par un trophée celle qui entoure le Racing d’aujourd’hui. Les deux “anciens” en sont convaincus : le match du 30 mars, dont le coup d’envoi sera donné par Youri Djorkaeff et Didier Drogba, peut correspondre à un nouveau grand bonheur. « Je crois en Marc Keller, en ce qu’il construit et dans l’équipe qu’il a progressivement mise en place, garantit Weller. Je suis convaincu qu’avec deux ou trois recrutements chaque année, elle peut continuer à progresser. Je serai à Lille pour le soutenir. On avait démontré en 1997 qu’avec la motivation, tu peux avoir la force. »
Son homologue de 2005 ne loupera pour rien au monde, non plus, la rencontre face à Guingamp. Il y a des sourires dans la voix quand il pense à l’échéance. Artisan de la reconstruction récente de par son investissement, il se dit que l’occasion est idéale pour marquer les esprits, en Alsace comme ailleurs. « J’espère que ça va marcher parce que dans ce cas, ce sont des moments qu’on ne va jamais oublier, conclut le dirigeant allemand. On a déjà prouvé que l’on était sur le bon chemin. Ces dernières années, on a bien avancé avec du doigté. Humainement, les choix qui ont été faits sont les bons : il n’y a pas de salauds. Après, nous ne sommes pas encore au niveau des grands. »
Mais le temps d’un soir, dans quelques jours, le Racing a tout de même une énorme possibilité d’indiquer qu’il a repris la bonne direction pour les rejoindre.

Coupe de la Ligue, toute une histoire
SOUS SA FORME MODERNE, la coupe de la Ligue est réapparue dans le calendrier du foot français en 1994. Elle a succédé à deux épreuves qui portaient déjà le même nom. La forme la plus récente était un tournoi d’été, préparatoire à la saison qui s’organisait tous les deux ou trois ans, de 1982 à 1994 avec la possibilité pour les clubs pros d’aligner des joueurs à l’essai. Deux éditions avaient été disputées aussi en 1963 et 1964, remportée par le Racing – le 1er  janvier 1964 face à Rouen, à la Meinau. Les derniers tours se disputaient sur un match sec ou par aller-retour mais les tours préliminaires s’articulaient autour de mini-championnats à 4, le plus souvent géographiques, avant un tableau final.
Depuis 25 ans, et même s’il y a eu des aménagements qui profitent notamment aux équipes qualifiées en coupe d’Europe, la formule par élimination directe est en vigueur et a donné lieu à un palmarès dominé de la tête et des épaules par le PSG. Le club de la capitale a remporté le tiers des trophées mis en jeu (8) jusqu’à cette année, la première édition comme les cinq dernières. Avant son élimination face à Guingamp, au Parc, en janvier, il avait aligné 44 victoires de rang dans l’épreuve.
Dans le sillage du PSG, trois clubs ont remporté plus d’une coupe de la Ligue et le Racing, le seul à en avoir deux à son tableau de chasse, peut rejoindre l’OM et Bordeaux, trois trophées chacun. Huit clubs ont une couronne à leur palmarès, tandis que Guingamp n’a jamais remporté l’épreuve, ni même disputé sa finale.
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Message  67120 Mer 20 Mar - 12:58

Zoom - Yvon Pouliquen a le cœur partagé Pouliquen, le Breton alsacien[/b]
Finale CDL: Strasbourg / Guingamp Yvon-p11
Yvon Pouliquen a passé « cinq merveilleuses années en tant que joueur » sous le maillot du Racing.
Il ne pouvait rêver meilleure affiche en Coupe de la Ligue puisque la finale mettra aux prises Guingamp, club de sa région natale, et le Racing, club de sa région de cœur. Yvon Pouliquen, ancien joueur et entraîneur strasbourgeois, est forcément partagé. Mais il a une petite préférence. Devinez pour qui...
Il se définit lui-même comme « un Breton d’origine naturalisé alsacien ». Yvon Pouliquen s’est bien forgé une double identité durant sa carrière de footballeur puis d’entraîneur. Mais le passage d’Ouest en Est, et inversement, ne lui a pas été pénible, bien au contraire.

« On dit souvent qu’entre l’Alsace et la Bretagne, il n’y a que la France qui nous sépare, complète celui qui a vu le jour à Morlaix, dans le Finistère. Je me suis reconnu dans le tempérament des gens. Et comme en Bretagne, il y a une langue ancrée dans le territoire, même si j’ai eu un peu de mal avec l’alsacien au début ! »
« Guingamp s’apparente à ce que j’ai connu au Racing, il représente tout un département »


D’un point de vue professionnel, sa carrière a également oscillé entre ces deux pôles, même si des excursions vers Laval, Saint-Étienne, Grenoble ou Metz ont également jalonné son parcours. Mais Yvon Pouliquen est catégorique : « J’ai passé dix ans et demi au Racing, ça ne s’oublie pas comme ça. Mes cinq années de joueur (1991-1996) ont été merveilleuses avec une montée (en 1992) , une finale de Coupe de France (en 1995) et un engouement fantastique que j’ai retrouvé en tant qu’entraîneur (2000-2001). »

Cette décennie alsacienne pèse forcément plus lourd que les deux saisons passées sur le banc de l’En Avant Guingamp (2003-2005). « Je suis énormément Guingamp, tant chez les pros que chez les jeunes, souligne néanmoins le désormais agent de joueurs retourné vivre sur ses terres d’origine. J’ai de bons rapports avec Jocelyn Gourvennec (l’entraîneur) et les responsables du centre de formation. Ce club s’apparente à ce que j’ai connu au Racing, il représente tout un département (les Côtes-d’Armor). C’est impressionnant de voir quinze mille spectateurs dans un village de neuf mille habitants (6 900 en 2015). Et surtout, c’est un club bien structuré. »

Forcément, cette finale de la Coupe de la Ligue entre l’EAG et le Racing le fait saliver. Et évoque de vieux souvenirs. « Une finale (il a gagné la Coupe de France avec le Racing en 2001 et Lorient en 2002, ndlr) , c’est un moment fabuleux à vivre. Et là, elle va mettre en concurrence deux régions à forte identité. Un peu comme lorsqu’on avait rencontré Bastia avec Lorient. Ce sont deux régions de foot qui s’affrontent, même si je regrette que l’Alsace ait perdu Mulhouse car il y a de la place pour deux clubs professionnels. »

« En coupe, la pression n’est pas la même qu’en championnat »


Au moment de faire un pronostic, l’ex-milieu défensif est bien embêté. Et pour cause, la situation délicate des Guingampais en Ligue 1, actuellement barragistes, ne saurait l’influencer. Car ses deux victoires en Coupe de France en tant qu’entraîneur ont été assorties de deux… relégations en fin de saison ! Un paradoxe qui pourrait donc être remis au goût du jour par les Rouge et Noir.

« En coupe, on concerne tout l’effectif. Avec les matches couperets, il y a aussi moins de calcul, la pression n’est pas la même qu’en championnat. Les joueurs se lâchent plus car soit ça passe, soit ça casse », assure le Breton de 56 ans.

Les Costarmoricains possèdent également une certaine expérience de ce genre de rendez-vous, eux qui ont soulevé deux fois la Coupe de France dans un passé récent (2009, 2014). Même si le fait que la finale ne se joue pas au Stade de France mais au stade Pierre-Mauroy de Lille atténue, un peu, ce constat.

« Quand on n’a pas l’habitude de vivre ces moments-là, ça peut être compliqué. Avoir dans ses rangs certains joueurs qui ont déjà remporté une coupe (comme les Guingampais Kerbrat et Sorbon) , ça compte, insiste celui qui a raccroché ses crampons à l’AS Mundolsheim. Avec Lorient contre Bordeaux (défaite 3-0 en finale de la Coupe de la Ligue en 2002) , on avait vu la différence. »

« Le Racing est à sa place »

Mais de là à dire que le Racing sera dans ses petits souliers sur l’habituelle pelouse du LOSC, il y a un pas que refuse de franchir Yvon Pouliquen. « Le recrutement a été intelligent. C’est une équipe de caractère. Je ne suis pas surpris par son niveau. Le Racing est à sa place », certifie-t-il.

Ce n’est donc pas par peur de se mouiller que l’ex-Strasbourgeois explique que ce sera du « cinquante-cinquante » le 30 mars. « En finale, il n’y a pas de favori. Même le PSG ne s’est pas baladé face aux Herbiers ( succès 2-0 contre le club de National en finale de la Coupe de France l’an dernier, ndlr). Les deux équipes vont essayer de mettre en place leur jeu : le Racing par sa capacité à jouer, Guingamp par sa qualité de contre. »

Et au niveau de l’affectif, c’est du 50/50 aussi ? « Je suis partagé », confie-t-il. Avant d’ajouter dans un sourire : « Mon cœur balancera légèrement côté bleu. » Et si, finalement, Yvon Pouliquen n’était pas le plus breton des Alsaciens ?
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Message  67120 Mer 20 Mar - 13:15

Délocalisés
Les joueurs du Racing s’entraîneront ce matin à la Wantzenau, dans le cadre du partenariat avec Habitat de l’Ill. Comme toujours, l’entraînement sera ouvert au public. À la fin de l’entraînement, les supporters pourront profiter d’un moment de partage avec les joueurs et le staff au cours d’une séance de dédicaces.
En novembre dernier, les joueurs du Racing avaient profité des installations de la FAIG à Illkirch-Graffenstaden lors d’un précédent entraînement délocalisé.

Un camion Racing

à travers l’Alsace

À partir d’aujourd’hui et durant une semaine, le Racing va se rendre dans divers clubs alsaciens avec un camion podium. Le but de l’opération ? Permettre à tous les supporters d’écrire des messages d’encouragement à destination des joueurs pour la finale de la Coupe de la Ligue. Messages qui seront ensuite regroupés et affichés sur une immense bâche de 5 m de long, au stade Pierre-Mauroy.
➤ Aujourd’hui
10h à 12h30 : stade de la Wantzenau
13h30 à 15h : stade de Seltz
16h30 à 18h : stade d’Ettendorf
➤ Samedi
13h30 à 15 : stade de Rossfeld
16h30 à 18h : stade d’Illfurth
➤ Dimanche
14h30 à 18h : stade de Sundhoffen
➤ Mercredi 27 mars
13h30 à 15h30 au stade du FCSK06
16h à 18h : devant le Super-U de Truchtersheim, avec l’AS Kochersberg

Six en réserve aujourd’hui

Avant la finale de la Coupe de la Ligue le 30 mars, la réserve du Racing disputera encore trois matches : cet après-midi (16h) à Molsheim contre Nancy II en match en retard, dimanche (15h), toujours à Molsheim, face à Saint-Louis et le jeudi 28 (20h) à Sarreguemines. Le coach des pros Thierry Laurey a décidé de mettre six de ses hommes à disposition de François Keller pour la rencontre d’aujourd’hui : Bingourou Kamara, Dimitri Lienard, Benjamin Corgnet (photo ci-dessous) , Abdallah Ndour, Ismaïl Aaneba et Kevin Zohi. Objectif : leur donner du temps de jeu. Le jeune défenseur camerounais Duplexe Tchamba a reçu, lui, l’autorisation du club de s’absenter cette semaine pour raisons personnelles.
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Message  67120 Jeu 21 Mar - 18:55

Zoom
Les souvenirs d’Yves Deroff, vainqueur de la coupe de la Ligue 2005 avec le Racing : « Jeannot était en transe »

Finale CDL: Strasbourg / Guingamp Yves-d10
Yves Deroff devant son armoire à trophées, dans sa maison de Nantes
L’ex-latéral droit strasbourgeois Yves Deroff (2002-2007), vainqueur de la coupe de la Ligue 2005 avec le Racing grâce à un magistral coup franc de “Jeannot” Devaux, a aussi enlevé la Coupe de France 2009 avec Guingamp.
Dans le bureau de sa maison, à Sucé-sur-Erdre, au Nord de Nantes, une photo trône en bonne place.

Elle représente le tifo des supporters strasbourgeois le 30 avril 2005 au Stade de France lors du deuxième sacre des Bleus en Coupe de la Ligue. Dans le virage tout bleu se détache une inscription en lettres jaunes, en lettre d’or même : “Vaincre”.
« En 2005, j’entre et je me fais une grosse frayeur »

« C’est une image emblématique qu’un photographe m’a donnée à l’époque », raconte Yves Deroff. L’ancien latéral droit du Racing (2002-2007) la conserve précieusement depuis, sur son étagère à trophées garnie de quatre Coupes nationales : une de la Ligue (avec Strasbourg en 2005) et trois de France (1999 et 2000 avec son club formateur, Nantes, puis 2009 avec Guingamp).

« Certaines fiches signalétiques ne m’accordent pas celle de 2000 avec les Canaris. C’est vrai que je suis resté sur le banc, mais après ma grave blessure de l’année précédente (le Marseillais Patrick Blondeau lui avait brisé la jambe en mai 1999) , j’ai quand même participé aux autres tours. »

Cette précision donnée, le champion de France 2001 (avec Nantes encore) voit dans la finale Racing – Guingamp un joli clin d’œil. Ses obligations professionnelles ne lui permettront cependant pas de se rendre à Lille où l’association des anciens du Racing l’a invité. « Cédric Kanté m’a envoyé un message. Ça m’a beaucoup touché. »

Mais son empêchement ne gâche pas « (s) on plaisir de retrouver face à face deux clubs » dont il dit « garder de très bons souvenirs, comme tous ceux où je suis passé chez les pros (Nantes, Strasbourg, Guingamp mais aussi Angers). Avec cette finale Strasbourg – Guingamp, le hasard fait bien les choses. »

Dans son esprit, impossible de hiérarchiser ses sacres strasbourgeois et guingampais. « Les deux étaient magnifiques. Avec Strasbourg, j’étais remplaçant, mais j’ai vécu une grande joie, après m’être fait une grosse frayeur : quand j’entre à la 70e , je glisse sur ma première intervention et il y a gros danger derrière, heureusement sans conséquence. Je me suis fait peur et j’ai aussi fait peur à mes collègues que je devais plutôt aider (sourire). Comme tout le monde, j’ai en mémoire le fameux coup franc de Jeannot (Jean-Christophe Devaux) et, surtout, son visage déformé, en transe, juste après. Ce n’était pas un grand match, mais un grand moment, oui. »
« Je serai content pour le vainqueur et déçu pour le vaincu »

Quatre ans plus tard, l’homme aux près de 400 matches pros en a connu un autre avec Guingamp dont il a porté les couleurs de 2007 à 2010.

Le 9 mai 2009, le bien-nommé En Avant mate Rennes (2-1). « Le club était en Ligue 2, mais a quand même gagné la Coupe de France. En finale, la défense était exclusivement composée d’anciens et futurs Strasbourgeois : Guillaume Gauclin dans les buts, Bakary Koné, Christian Bassila, Felipe Saad et moi. Sans oublier Jean-Christophe Vergerolle qui était remplaçant. C’était le derby, une guerre de clocher face au rival historique. Toute la Bretagne s’était donné rendez-vous au Stade de France. Pour différentes qu’elles aient été, ces émotions avec Strasbourg et Guingamp ont été aussi fortes. »

De fait, pas question pour lui de se mouiller avant une finale qu’il suivra à la télé. « Chacun sait que mon club de cœur, c’est Nantes, botte-t-il en touche dans un grand éclat de rire. Je connais bien Jocelyn Gourvennec pour l’avoir côtoyé à Nantes et Guingamp. Au vu de ce que les Guingampais vivent cette saison en L , je ne doute pas qu’ils seront prêts mentalement. Pour eux, cette finale sera un bol d’air. Ils y croient à fond.

Pour le Racing qui réalise un beau championnat, même s’il est depuis quelque temps dans une spirale un peu moins bonne, le danger serait de se considérer comme favori. Une finale est un match à part qui ne ressemble à aucun autre. Mon cœur balancera. Je serai content pour le vainqueur et déçu pour le vaincu. »

Du duel entre ses deux anciens clubs, lui sortira de toute façon vainqueur. Par procuration, peut-être. Avec émotion, sûrement.
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Message  67120 Ven 22 Mar - 16:54

Zoom sur le capitaine du Racing, lauréat de la coupe de la Ligue en 1997 Gérald Baticle à jamais le premier

Finale CDL: Strasbourg / Guingamp Philip11
Philippe Seguin (à gauche) remet le trophée à Gérald Baticle dans la tribune présidentielle du Parc des Princes. Au terme d’un combat incertain face à Bordeaux, le Racing ouvre son compteur en coupe de la Ligue, 22 ans avant de tenter de l’enrichir, dans quelques jours, au stade Pierre-Mauroy de Lille
L’entraîneur-adjoint de Lyon, Gérald Baticle, a été le premier capitaine du Racing à soulever la coupe de la Ligue, après le succès aux tirs au but contre Bordeaux en avril 1997 au Parc des Princes (0-0, 6 tab à 5).
En ce 12 avril 1997 au Parc des Princes, Gérald Baticle est le premier Strasbourgeois à s’avancer vers le gardien international belge de Bordeaux, Gilbert Bodart. La séance de tirs au but vient de débuter. L’attaquant girondin Didier Tholot l’a ouverte victorieusement.
Le capitaine du Racing, arrivé à l’été 1995 et qui quittera l’Alsace en juin 1998, pose le ballon sur le rond de craie. « Quand je vais tirer, j’ai des crampes et je rate mon péno. » L’ex-Auxerrois, lauréat de la Coupe de France 1994 avec l’AJA, ne sera pas le seul à se louper. Quelques minutes plus tard, au bout d’une interminable séance loterie, l’homme aux 137 matches officiels avec le RCS (34 buts, 21 passes décisives) exulte. Il montera le premier en tribune pour y recevoir le trophée.
« Pas grand monde n’y croyait »
Vingt-deux ans plus tard, l’adjoint de Bruno Genesio à Lyon – une fonction qu’il occupe depuis 2011 – avoue « garder plus de souvenirs de l’après-match que d’une finale assez terne, ni super-intéressante, ni d’un très haut niveau. Durant les tirs au but, le stress a été énorme. Il a fallu s’en remettre au neuvième tireur. Le pire, c’est que Steph (Stéphane Collet, auteur de la frappe libératrice) ne voulait pas tirer. Mais il l’a fait avec le caractère qu’on lui connaît. Autant c’est un mec charmant dans la vie, autant sur le terrain, c’était une petite teigne (rires). »
Son meilleur souvenir de ce couronnement ? « La joie et la communion exceptionnelles au Parc avec nos supporters. On a remis ça le lendemain lors de la présentation de la Coupe à Strasbourg (devant 3000 fans). »
Présent à la Meinau le 9 mars dernier lors du nul de l’OL face aux Racingmen (2-2), l’ex-avant-centre apprécie toujours autant d’y revenir. Remontent alors en lui ses trois saisons en Bleu dont la Coupe de la Ligue 1997 fut l’un des pics émotionnels, avec le somptueux parcours européen de l’automne suivant contre les Glasgow Rangers, Liverpool et l’Inter Milan.
« L’épopée en coupe de la Ligue était d’autant plus belle que pas grand monde n’y croyait. À mon arrivée en 2015, Strasbourg avait une grosse équipe, avec des stars. On gagne la Coupe Intertoto et on ramène l’Europe à la Meinau. On affronte le grand Milan AC en 16e de finale de Coupe de l’UEFA. Mais à l’été 2016, de grands noms, Franck Sauzée, Frank Leboeuf et Marc Keller, sont partis. Le public et l’environnement, très exigeants, ne l’ont pas toléré. On a un peu peiné en début de saison. Les critiques pleuvaient. »
Paradoxalement, cette défiance extérieure coule les fondations de l’aventure. « On est reparti avec un effectif jeune et moins clinquant, rembobine “Gégé” Baticle. Les Olivier Dacourt, Valérien Ismaël et Martin Djetou (*) sortaient du centre de formation. Les gens se disaient : “On ne remplace pas un Sauzée par un Dacourt ou un Leboeuf par un Ismaël.” L’avenir leur a prouvé le contraire. Les trois ont accompli la carrière que l’on connaît. Ces critiques nous ont soudés, ont créé entre nous une vraie solidarité. La vérité, c’est qu’on avait une très belle équipe et qu’avec cette équipe, dans le dur en début de saison, on est allé chercher la coupe de la Ligue. »

« On avait une petite folie et une grande ambition collectives »

Pourtant, le chemin vers le sacre a été semé d’embûches. « On a galéré contre Louhans-Cuiseaux en quarts ( 5-1 après prolongation ) et il a fallu un fantastique doublé de David Zitelli pour sortir le futur champion de France, Monaco, en demie (2-1). Pour réussir une telle épopée, il faut non seulement une bonne équipe, mais aussi du cœur et des relations humaines fortes. On avait tout ça, une petite folie et une grande ambition collectives. »
Celui qui restera dans l’histoire du club comme le premier capitaine à avoir levé la coupe de la Ligue – dans sa version moderne – ignore encore s’il se rendra au stade Pierre-Mauroy. « Tout dépendra de mon emploi du temps. Mais d’une manière ou d’une autre, je verrai cette finale. »  Avec ce soupçon de nostalgie qui le rajeunira de 22 ans et le renverra vers le deuxième et dernier trophée majeur de sa carrière de joueur.
(*) En réalité, le défenseur a été transféré à Monaco à l’été 2016 pour 2 millions d’euros.

Racing 0 (5 tab à 6)

Parc des Princes, 12 avril 1997. 39 878 spectateurs. Arbitre: M. Leduc.
Avertissements: Colleter (1re ) à Bordeaux; Suchoparek (32e ), Dogon (79e ) au Racing.
Tirs au but réussis : Tholot, Gralak, Pavon, Colleter, Luccin pour Bordeaux; Nouma, Suchoparek, Ismaël, M’Ghoghi, Rott, Collet pour le Racing. Tirs au but ratés: Grenet, Domoraud, Lambourde, Diawara à Bordeaux; Baticle, Raschke, Petit au Racing.
BORDEAUX : Bodart – Domoraud, Lambourde, Gralak, Colleter (cap.) – Ba (Grenet 105e ), Pavon, Micoud, Ziani (Luccin 75e ) – Papin (Diawara 76e ), Tholot. Entr.: Rolland Courbis.
RACING: Vencel – Raschke, Okpara, Suchoparek, Dogon (Rott 110e ) – Dacourt (M’Ghoghi 108e ), Collet, Ismaël – Baticle (cap.), Nouma, Zitelli. Entr.: Jacky Duguépéroux.
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Message  67120 Ven 22 Mar - 17:04

Zoom sur le capitaine du Racing, lauréat de la coupe de la Ligue en 1997 Gérald Baticle à jamais le premier

Finale CDL: Strasbourg / Guingamp Philip11
Philippe Seguin (à gauche) remet le trophée à Gérald Baticle dans la tribune présidentielle du Parc des Princes. Au terme d’un combat incertain face à Bordeaux, le Racing ouvre son compteur en coupe de la Ligue, 22 ans avant de tenter de l’enrichir, dans quelques jours, au stade Pierre-Mauroy de Lille
L’entraîneur-adjoint de Lyon, Gérald Baticle, a été le premier capitaine du Racing à soulever la coupe de la Ligue, après le succès aux tirs au but contre Bordeaux en avril 1997 au Parc des Princes (0-0, 6 tab à 5).
En ce 12 avril 1997 au Parc des Princes, Gérald Baticle est le premier Strasbourgeois à s’avancer vers le gardien international belge de Bordeaux, Gilbert Bodart. La séance de tirs au but vient de débuter. L’attaquant girondin Didier Tholot l’a ouverte victorieusement.
Le capitaine du Racing, arrivé à l’été 1995 et qui quittera l’Alsace en juin 1998, pose le ballon sur le rond de craie. « Quand je vais tirer, j’ai des crampes et je rate mon péno. » L’ex-Auxerrois, lauréat de la Coupe de France 1994 avec l’AJA, ne sera pas le seul à se louper. Quelques minutes plus tard, au bout d’une interminable séance loterie, l’homme aux 137 matches officiels avec le RCS (34 buts, 21 passes décisives) exulte. Il montera le premier en tribune pour y recevoir le trophée.
« Pas grand monde n’y croyait »
Vingt-deux ans plus tard, l’adjoint de Bruno Genesio à Lyon – une fonction qu’il occupe depuis 2011 – avoue « garder plus de souvenirs de l’après-match que d’une finale assez terne, ni super-intéressante, ni d’un très haut niveau. Durant les tirs au but, le stress a été énorme. Il a fallu s’en remettre au neuvième tireur. Le pire, c’est que Steph (Stéphane Collet, auteur de la frappe libératrice) ne voulait pas tirer. Mais il l’a fait avec le caractère qu’on lui connaît. Autant c’est un mec charmant dans la vie, autant sur le terrain, c’était une petite teigne (rires). »
Son meilleur souvenir de ce couronnement ? « La joie et la communion exceptionnelles au Parc avec nos supporters. On a remis ça le lendemain lors de la présentation de la Coupe à Strasbourg (devant 3000 fans). »
Présent à la Meinau le 9 mars dernier lors du nul de l’OL face aux Racingmen (2-2), l’ex-avant-centre apprécie toujours autant d’y revenir. Remontent alors en lui ses trois saisons en Bleu dont la Coupe de la Ligue 1997 fut l’un des pics émotionnels, avec le somptueux parcours européen de l’automne suivant contre les Glasgow Rangers, Liverpool et l’Inter Milan.
« L’épopée en coupe de la Ligue était d’autant plus belle que pas grand monde n’y croyait. À mon arrivée en 2015, Strasbourg avait une grosse équipe, avec des stars. On gagne la Coupe Intertoto et on ramène l’Europe à la Meinau. On affronte le grand Milan AC en 16e de finale de Coupe de l’UEFA. Mais à l’été 2016, de grands noms, Franck Sauzée, Frank Leboeuf et Marc Keller, sont partis. Le public et l’environnement, très exigeants, ne l’ont pas toléré. On a un peu peiné en début de saison. Les critiques pleuvaient. »
Paradoxalement, cette défiance extérieure coule les fondations de l’aventure. « On est reparti avec un effectif jeune et moins clinquant, rembobine “Gégé” Baticle. Les Olivier Dacourt, Valérien Ismaël et Martin Djetou (*) sortaient du centre de formation. Les gens se disaient : “On ne remplace pas un Sauzée par un Dacourt ou un Leboeuf par un Ismaël.” L’avenir leur a prouvé le contraire. Les trois ont accompli la carrière que l’on connaît. Ces critiques nous ont soudés, ont créé entre nous une vraie solidarité. La vérité, c’est qu’on avait une très belle équipe et qu’avec cette équipe, dans le dur en début de saison, on est allé chercher la coupe de la Ligue. »

« On avait une petite folie et une grande ambition collectives »

Pourtant, le chemin vers le sacre a été semé d’embûches. « On a galéré contre Louhans-Cuiseaux en quarts ( 5-1 après prolongation ) et il a fallu un fantastique doublé de David Zitelli pour sortir le futur champion de France, Monaco, en demie (2-1). Pour réussir une telle épopée, il faut non seulement une bonne équipe, mais aussi du cœur et des relations humaines fortes. On avait tout ça, une petite folie et une grande ambition collectives. »
Celui qui restera dans l’histoire du club comme le premier capitaine à avoir levé la coupe de la Ligue – dans sa version moderne – ignore encore s’il se rendra au stade Pierre-Mauroy. « Tout dépendra de mon emploi du temps. Mais d’une manière ou d’une autre, je verrai cette finale. »  Avec ce soupçon de nostalgie qui le rajeunira de 22 ans et le renverra vers le deuxième et dernier trophée majeur de sa carrière de joueur.
(*) En réalité, le défenseur a été transféré à Monaco à l’été 2016 pour 2 millions d’euros.
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Message  67120 Ven 22 Mar - 17:22

Cédric Kanté, capitaine du Racing lauréat de la coupe de la Ligue en 2005 Cédric Kanté, prophète en son pays

Finale CDL: Strasbourg / Guingamp Cedric11
Cédric Kanté (à gauche) jubile à l’instant de présenter le trophée au public du stade de France. L’enfant de la Meinau a été un capitaine victorieux face à Caen en 2005.
Cédric Kanté a démenti l’adage. Avec le brassard de capitaine autour du bras, le Strasbourgeois pur sucre a triomphé sous le maillot de son club de cœur au stade de France il y a 14 ans.
Il n’était pas le plus talentueux, il n’était pas le plus désiré, il n’était pas le plus fort et il n’était même pas à son apogée. Mais Cédric Kanté a bel et bien été celui, qui dans un rictus de bonheur absolu a présenté la coupe de la Ligue au public du stade de France comme capitaine d’un Racing qui venait de battre Caen, en finale de coupe de la Ligue en ce mois d’avril 2005 (2-1).

« C’était une bouffée d’oxygène »

L’enfant de la Meinau vivait son pic émotionnel sportif, à 25 ans, transporté par la joie d’enrichir l’armoire à (rares) trophées d’un club qui incarnait un idéal. Le défenseur a rejoint d’autres écuries par la suite, s’était aguerri en d’autres auparavant. « Mais c’était une jubilation, quelque chose de fort, de faire partie de l’histoire du club où j’ai été formé, souligne-t-il, aussi sobre dans le discours qu’il l’était sur le terrain. Quand je suis monté à la tribune et que j’ai brandi la coupe, j’avais la joie de montrer au public alsacien : “Voilà, regardez ce qu’on a fait”. »
La finale a ressemblé à une parenthèse. La saison 2004-2005 a été une galère. L’entraîneur Antoine Kombouaré a été évincé en octobre, le Racing a dû lutter pour se maintenir à l’arraché à une 11e place au mois de mai. Dans ce contexte compliqué, Cédric Kanté et ses coéquipiers se sont réservé une occasion de rêver. « Cette finale, c’est mon sommet à Strasbourg, c’est sûr, souligne-t-il. Et c’est particulier parce que c’était pour ma ville, avec 30 000 Alsaciens au stade derrière nous. Je m’inscrivais dans l’histoire d’un club et en même temps, c’était une bouffée d’oxygène. »
La parenthèse est un moment aussi rare qu’enchanté. Avec le recul, le titre est intervenu alors que pas grand-chose dans le quotidien ne le laissait imaginer. « Je ne vivais pas ma meilleure saison et la finale n’était pas mon meilleur match, se remémore-t-il. Il y avait de la tension sur le terrain et il a fallu un exploit pour l’emporter. Et Jean-Christophe Devaux (auteur du second but, le défenseur a inscrit le coup franc victorieux alors qu’il n’a inscrit que trois buts en plus de 180 matches avec le Racing, ndlr) a inventé quelque chose pour qu’on l’emporte. J’ai gagné ensuite des titres en Grèce (avec le Panathinaïkos) , j’étais dans des équipes d’un niveau supérieur, notamment à Nice, par la suite. Mais je pense qu’il y a un état d’esprit qui nous a amenés jusqu’à ce titre. »
Cinq ans après avoir écarté du groupe au dernier moment lors de la finale, également victorieuse, en Coupe de France en 2001, Cédric Kanté a pu profiter pleinement d’une forme d’accomplissement. Le capitaine et ses matelots n’ont pas boudé leur plaisir d’avoir sauvé leur saison et d’avoir apporté leur pierre à l’édifice finalement fragile.
La saison d’après était sanctionnée par une descente en Ligue 2. « Après la finale, on a fait la fête sur les Champs-Élysées, sourit-il après coup. Danijel Ljuboja (transféré au PSG quelques mois auparavant) nous avait guidés dans la nuit parisienne. Il avait gardé des liens forts dans le groupe. Derrière, dans la saison, on avait décroché le maintien. »

À Lille avec parents et enfants

Et derrière, encore, a débuté le début de la (presque) fin. Le Racing s’est mis à faire l’ascenseur, à céder de plus en plus rapidement les fruits de son centre de formation pour finalement s’effacer, six ans après, du monde professionnel. Cédric Kanté a été affecté comme il se réjouit, aujourd’hui, de voir le club de sa ville refleurir. « J’étais au match contre Bordeaux (en demi-finale) et franchement, le Racing m’a bluffé par sa maturité, par sa sérénité, conclut-il. Bon, Bordeaux était assez faible ce dont on n’avait pas l’habitude à mon époque. Mais quand même. Là, en finale, pour Strasbourg, il faudra juste ne pas être impressionné par le stade, par l’enjeu. Mais dans le fond, il n’y a pas de raison. Je serai à Lille, avec mes deux filles, avec mes parents. J’espère qu’il y aura la victoire au bout parce que ça veut dire coupe d’Europe, attractivité, visibilité. Et j’espère aussi, qu’il ne faudra pas attendre 14 ans pour la prochaine finale. » Un brassard, sur la longue durée, cela peut être lourd à porter.

Racing 

Stade de France, 30 avril 2005. Mi-temps: 1-1. Arbitre: M. Veissière. 78721 spectateurs.
Les buts: Mazure (42e ) pour Caen; Niang (39e ), Devaux (78e ) pour le Racing.
CAEN: Planté – Seube, Ben Askar (cap.), Sorbon, Faye – Dugardein (Hébert 89e ), Zubar (Watier 86e ), Eudeline (Lesoimier 76e ), Deroin – Lemaître, Mazure. Entr.: Patrick Rémy.
RACING: Vercoutre – Lacour, Devaux, Kanté (cap.), Boka (Le Pen 87e ) – Abdessadki (Deroff 70e ), Johansen, Keita, Farnerud – Pagis, Niang. Entr.: Jacky Duguépéroux.
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Message  67120 Ven 22 Mar - 17:34

Sorti en pleurs samedi contre Dijon au stade de Roudourou (1-0), le Guingampais Lucas Deaux, touché à la cuisse, ne disputera pas, sauf miracle, la finale de la coupe de la Ligue. Mardi à la Meinau, son homologue strasbourgeois Dimitri Lienard lui avait envoyé un signe de solidarité. « J’ai en tête l’image de sa sortie. Quand je vois ça, ça me fait mal au cœur parce que je suis pro aussi et que je sais ce que représente une finale. » Malheureusement pour le joueur formé à Reims, ses chances d’être d’aplomb contre le Racing sont presque nulles. Hier, son coach Jocelyn Gourvennec a confirmé qu’il souffrait d’une lésion nécessitant plusieurs semaines d’arrêt.
Au Racing, alors que Jonas Martin s’est remis à trottiner mais devrait être trop juste pour la finale après plus de deux mois d’absence, Anthony Gonçalves a stoppé son effort en fin d’entraînement hier. Néanmoins, son entraîneur, Thierry Laurey, s’est montré rassurant soulignant qu’il souffrait du dos mais devrait vite se rétablir.
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Message  67120 Sam 23 Mar - 13:09

Yacine Abdessadki: « Cet immense tifo… »

Finale CDL: Strasbourg / Guingamp Yacine10

L’ancien ailier du Racing Yacine Abdessadki, qui a remporté la Coupe de la Ligue 2005, garde un souvenir impérissable de ces 90 minutes jouées au stade de France.

«La première image qui me revient en tête, ce sont les supporters dans le stade. Et cet immense tifo, “Vaincre” ».
L’ancien joueur pro Yacine Abdessadki n’a rien oublié de cette finale disputée en 2005 face à Caen. « Mais à chaque fois que j’y repense, ce n’est pas le jeu qui me vient à l’esprit, mais ce stade rempli », lâche d’emblée l’ancien ailier.

« Je m’en souviendrai toute ma vie »
On est le 30 avril 2005. Yacine Abdessadki, âgé de 24 ans à l’époque, ne le sait pas encore, mais cette journée va marquer à jamais sa vie de footballeur.
« J’ai fait de plus grands matches, face à de plus grandes équipes, mais je ne m’en souviens pas forcément. Par contre cette finale, je m’en souviendrai toute ma vie. C’est certainement le meilleur souvenir de ma carrière », lâche le natif de Nice, alsacien de cœur depuis 1998, année de son arrivée au centre de formation du Racing.
Il faut dire qu’en plus d’avoir remporté ce trophée avec son club formateur, l’élégant ailier l’a marqué de son empreinte. C’est en effet lui qui a donné la passe décisive à Mamadou Niang, à la 39e minute du match, pour l’ouverture du score.
« Je suis dans le couloir droit, je fais un appel, puis un contre appel, se remémore le milieu offensif. Je ne sais plus qui me lance, mais quand j’ai eu le ballon je voyais exactement ce que j’allais faire et à qui j’allais la donner. Je fais une demi-volée fouettée, elle part où je veux et “Mamad” fait le reste ».
Le bonheur est alors total dans les rangs alsaciens. Surtout que le Racing est maître du jeu grâce à « un groupe extraordinaire », comme le rappelle Yacine Abdessadki.
« On était une bande de potes, il y avait une vraie cohésion sociale et une vraie cohésion sur le terrain, on respirait le même football, on était vraiment en osmose ».
Las, le but de Sébastien Mazure, trois minutes après cette ouverture du score, fait retomber le onze alsacien de son nuage.
« Cette égalisation nous plombe un peu. Surtout qu’on avait eu plusieurs occasions et même un penalty non sifflé pour une faute sur “Micka” (Mickaël Pagis, ndlr) , raconte encore “Yace”. On se croyait libéré avec cette ouverture du score, et finalement on a compris qu’on devrait re-cravacher. Et on savait bien que celui qui allait marquer le deuxième but allait s’imposer ».

« Il y avait une espèce de force irrationnelle au-dessus de nous »

Heureusement, ce deuxième but, il sera finalement en faveur des Alsaciens, avec ce coup franc de Jean-Christophe Devaux à la 78e minute.
« Ce coup franc était pour lui, en rigole encore Abdessadki près de quinze ans plus tard. C’est lui qui avait la plus grande puissance. Je me souviens qu’on s’est tous regardé et on s’est dit “c’est le moment, c’est son jour”. Il y avait une espèce de force irrationnelle au-dessus de nous, j’avais un drôle de sentiment, comme si le temps s’était arrêté. Et je crois qu’on a tous tapé le coup franc en même temps que lui ».
Après ce but, s’ensuivront près de quinze minutes de « stress intense ».
« Tout le monde se parlait, se replaçait, on est tous devenu coach, se remémore encore Abdessadki en souriant. Jacky (Duguépéroux) était comme un fou sur le banc. Et au coup de sifflet final, c’était un énorme soulagement. On savait que ce qu’on avait réalisé était grand et mérité. »
Mérité, certainement. Car la saison 2004/2005 du Racing a été belle, mais comme le souligne aussi “Abdé”, « en étant 8e de Ligue 1 tu n’entres pas dans l’histoire (en fait le Racing a fini 11e et a lutté un moment pour ne pas descendre, ndlr). Ça s’oublie rapidement. Tandis que quand tu gagnes une finale, tu donnes beaucoup de satisfaction au public, à tes proches. On avait produit du beau jeu, fait de belles prestations toute la saison et ce titre était vraiment la cerise sur le gâteau ».
Samedi prochain, Yacine Abdessadki sera dans les tribunes du stade Pierre-Mauroy. Avec une seule idée en tête : assister à la troisième levée alsacienne en coupe de la Ligue.
« Ce serait énorme, conclut l’ancien milieu offensif. Le groupe actuel du Racing mérite un titre. Et les supporteurs aussi… »
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Message  67120 Dim 24 Mar - 13:20

Dans le rétro  Coupe de la ligue : Devaux, buteur décisif du Racing lors de la finale 2005
Finale CDL: Strasbourg / Guingamp Le-soi10
Le soir où Jean-Christophe Devaux, dit “Jeannot”, s’était pris pour Roberto Carlos.
Le défenseur a fait basculer la finale de 2005, face à Caen, d’un coup franc d’anthologie. Le Lyonnais a acquis, en ce jour faste, une part d’identité alsacienne que ses enfants entretiennent.

En même temps, les Alsaciens ne faisaient pas non plus les cadors en championnat. À quatre matches de la fin, la bande à Duguépéroux devançait de six points celle de Patrick Remy. Elle devait être inspirée d’achever sa saison en glanant neuf points sur les douze possibles qui lui permettront de préserver sa place au sein de l’élite. Bref, si le onze strasbourgeois a vaguement la faveur du pronostic, le contexte de la finale brouille vite l’ambition ou la timidité.
Le Racing avait bien débuté (ouverture du score de Niang) puis s’est fait surprendre (égalisation de Mazure). À la pause, les deux équipes sont à égalité.
À un quart d’heure de la fin, ça n’a pas changé. Et celui qui a fait basculer la finale n’a pas été celui que l’on attendait…
Jean-Christophe Devaux est un héros, mais de la catégorie héros très discret. Il a crevé l’affiche en une soirée, majeure pour le Racing et pour lui.
« Ce coup franc, cela a marqué, c’est sûr, souligne celui qui a rejoint ses pénates lyonnais après une carrière de joueur pro achevée à Reims, en 2009. Je croise des gens qui me demandent si j’étais bien celui qui avait inscrit ce but, qui m’en parlent. Ça fait plaisir. »
« Mamadou Niang voulait le tirer… »
Malgré ses réticences à prendre la lumière, l’ancien international espoirs, 43 ans, apprécie l’épisode, le souvenir et son partage.
Concrètement, l’action de la 79e minute décisive dans le match du 30 avril 2005 est assez improbable. « Mamadou Niang voulait tirer le coup franc mais à l’instinct, je lui ai dit de me le laisser, indique “Jeannot” Devaux, seulement auteur de trois buts en plus de 170 matches officiels en bleu. J’en avais tenté un pas mal une semaine avant, face à Lille, en championnat. » En vain. Une semaine après, il décroche la timbale. Sa tentative des 30 mètres face à Caen est époustouflante de puissance.
Mickaël Pagis a juste décalé le ballon pour ouvrir l’angle, par rapport au mur. Il ne valait mieux pas être sur la trajectoire du tir. Le ballon finit sous la barre, en plein milieu, et Vincent Planté, le gardien normand, ne s’essaye même pas à intervenir, levant les bras de dépit. Jean-Christophe Devaux se retourne et pique un sprint vers son but pour se rapprocher du virage rempli d’Alsaciens et fêter avec enthousiasme un coup de canon qui anéantit la résistance adverse.
« À part le but, je me souviens de l’incroyable tifo que les supporters nous avaient préparé avec cet immense “vaincre”, rembobine-t-il pour expliquer son attachement à communier avec ceux qui étaient en tribune. Au terme d’un match ouvert, on a pu pleinement profiter. Parce qu’en 2001, quand on gagne la Coupe de France, on était descendu dans la foulée. »
Devaux a apporté une contribution majeure aux années 2000 du Racing. Après sa formation à l’Olympique Lyonnais, c’est au Racing qu’il donne sa pleine mesure, avec quelques galères, deux descentes en L2, de vrais bonheurs, deux remontées dans la foulée et deux trophées. Sept saisons passées sur les bords du Krimmeri, parfois décevantes, de temps en temps grisantes, forcément cela crée des liens. Et ils ne sont pas près de se rompre.
« Mes deux fils, Mateo et Marius, ont toute la panoplie du Racing, indique-t-il. Ils sont nés en Alsace, leurs parrains y habitent et on leur rend visite très souvent. Il y a beaucoup d’amis dans la région, aussi. »
Les successeurs de 2005 savent ce qu’il leur reste à faire pour être pleinement adoptés dans le coin.
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Message  67120 Lun 25 Mar - 16:03

Entretien avec Jacky Duguépéroux, double vainqueur de la coupe de la Ligue avec le Racing

Finale CDL: Strasbourg / Guingamp Jacky-10
Jacky Duguépéroux, tout sourire avec le président Gindorf, lors du sacre de 2005.
Jacky Duguépéroux a remporté deux coupes de la Ligue sur le banc du Racing, en 1997 et en 2005. Le plus titré des entraîneurs strasbourgeois ouvre la boîte à souvenirs.
« C’est toujours une grande fierté de gagner un trophée ». Jacky Duguépéroux, 71 ans, arbore un grand sourire au moment d’évoquer les deux victoires du Racing en coupe de la Ligue.
Pourtant, le natif de Saint-Malo n’est pas des plus bavards. Ni du genre à étaler ses sentiments sur la place publique. Mais à quelques jours de la troisième finale dans la compétition pour le Racing, les souvenirs de 1997 et 2005 remontent forcément à la surface.
« Les titres, personne ne peut te les enlever »
À commencer par les plus anciens, liés à cette finale face à Bordeaux. « En 1997, notre parcours a été facilité, parce qu’on a reçu à chaque tour à la Meinau et on a à chaque fois gagné sur des scores assez nets », se remémore le coach.
Trois jours avant le rendez-vous, Jacky Duguépéroux décide de délocaliser ses troupes à Clairefontaine. « Le président Weller avait bien fait les choses, se souvient le coach. On avait tiré les leçons de la finale de la Coupe de France perdue en 1995, où on était parti la veille et où on avait dormi dans un hôtel près du périphérique. Ce n’était pas l’idéal ».
Dans le cadre bucolique qui accueille habituellement l’Équipe de France, le Racing se prépare au mieux. Seul hic, l’incertitude concernant la participation ou non du gardien Alexander Vencel. « Il a été incertain jusqu’au bout. Il avait très mal au genou, on lui a fait une infiltration, mais je me souviens que Thierry Debès s’était échauffé, car on n’était pas sûr qu’il pouvait jouer », rappelle l’entraîneur.
Mais forcément, les souvenirs les plus marquants du coach strasbourgeois concernent la finale en elle-même. D’abord parce que c’est la dernière qui s’est disputée au Parc des Princes. Et aussi parce qu’elle s’est achevée par une interminable séance de tirs au but.
« Ça se termine à six à cinq avec le but de Collet, qui d’ailleurs ne voulait pas tirer, raconte le champion de France 1979. Je crois qu’on a tiré dix-huit “pénos” en tout. Et la séance avait mal commencé, avec cet échec de Baticle, notre capitaine et meilleur buteur. Nerveusement, c’était très dur. Heureusement qu’à l’époque, j’avais le cœur solide ».
Pourtant, entre le Bordeaux de Papin, Tholot et Micoud et le Racing de Zitelli, Nouma et Baticle, tout le monde s’attendait à un match ouvert. Voire à une avalanche de buts. Il n’en a rien été. Mais le Racing a eu les nerfs solides pour s’adjuger le trophée.
« En 1995, en finale de Coupe de France (perdue 1-0 face au PSG, but de Le Guen) on était trop craintif, trop sur la retenue et on avait les “boules” de l’avoir perdue. Contre Bordeaux, on a fait preuve de plus de caractère, même s’il faut avouer que ce n’était pas un grand match de foot », analyse “Dugué”, près de vingt-cinq ans plus tard.

« Un privilège de jouer une finale. D’ailleurs, moi, je n’en ai jamais joué »

Mais qu’importe, la coupe part en Alsace. Et cette victoire offre une magnifique cerise sur le gâteau : la coupe d’Europe. « Cette qualification, c’était important pour le club, sportivement et financièrement. Et c’était aussi important pour les joueurs », souligne le Breton.
Mais si Jacky Duguépéroux aime autant “ses” deux coupes, il porte un peu plus d’affection à celle remportée en 2005, cette fois au Stade de France. « Disons que l’émotion et la joie étaient plus fortes. Je me souviens notamment d’avoir emmené mon gamin, alors âgé de cinq ans, sur la pelouse, puis dans les vestiaires avec moi », se remémore-t-il.
Sportivement aussi, cette finale est plus accomplie que la précédente. « Contre Caen, notre victoire était logique, on était au-dessus », expose “Dugué”, qui se rappelle avoir tout fait pour « rassurer ses joueurs ».
« On était dans le vestiaire de l’Équipe de France, il y avait 80 000 personnes dans le stade… J’ai juste dit aux joueurs que c’était un privilège de jouer une finale. D’ailleurs, moi, je n’en ai jamais joué ».
De cette deuxième épopée vécue sur le banc, Jacky Duguépéroux a gardé nombre d’images fortes. Comme ce tifo, “Vaincre”, étalé sur toute la longueur d’un virage par les supporteurs alsaciens – « Je l’ai en photo à la maison » –, comme ce coup franc décisif de Devaux, une image que Jacky Duguépéroux a « toujours en tête » quand il pense à cette finale. Et à ces souvenirs « fabuleux » s’ajoutent ceux des campagnes européennes qui ont suivi.

« Les campagnes européennes ont permis au club de grandir »

« Les titres, personne ne peut te les enlever, rappelle aussi “coach Dugué”. Et en plus ça m’a permis de vivre des joutes européennes. Liverpool, Glasgow, Belgrade, Milan, Sofia… Au final j’ai quand même coaché une trentaine de matches en Coupe d’Europe. Et ces campagnes ont permis au club de grandir ».
Le seul bémol, finalement, est que le Racing n’a jamais su capitaliser sur ces succès en coupe de la Ligue, au grand regret de Jacky Duguépéroux.
« C’est le revers de la médaille, souligne-il. En 2005, je perds Pagis et Niang, je n’avais plus d’attaquants. Comment faire un bon parcours quand tes meilleurs joueurs partent au mercato ? »
Et à chaque fois, à la joie ont succédé des turbulences. « Après chaque victoire en coupe, il y a eu un changement de présidence, rappelle celui qui a fait remonter le Racing en Ligue 2 en 2016. En 1997, IMG est arrivé avec des grandes promesses jamais tenues. Et en 2005 aussi il y a eu des problèmes de gouvernance après la victoire. C’est dommage ».
Et à chaque fois aussi, la saison suivante n’a pas été des plus simples, sportivement parlant. À ce sujet-là, Jacky Duguépéroux estime heureusement que « le club a retenu la leçon ». « Et pour une fois, avec Marc Keller, il y a de la stabilité », souligne-t-il encore.
Samedi, le plus titré des entraîneurs du Racing sera en tout cas présent en tribunes à Lille avec ses enfants, en tant qu’invité du club. Et il se veut optimiste concernant l’issue de cette finale, même si face à Guingamp, « c’est du 50-50 ».
« Il faut respecter Guingamp, ils ont quand même battu le PSG et c’est une belle équipe, mais l’avantage du Racing est sa situation en Ligue 1, analyse “Dugué”. La priorité de Guingamp, c’est le maintien. Je pense qu’ils échangeraient bien un succès en coupe contre un maintien ».
Mais quoi qu’il arrive, l’histoire est déjà belle, comme le répète à l’envi l’entraîneur alsacien. « Qui aurait pensé il y a trois ans qu’on serait maintenu en Ligue 1 à dix journées de la fin et qu’on puisse préparer une finale de coupe de la Ligue en toute sérénité ? », questionne Jacky Duguépéroux.
Pas grand monde, assurément. Alors, autant en profiter et savourer le moment. En espérant qu’à la fin « le club ajoute une ligne à son palmarès et continue à grandir », comme le souligne le coach le plus titré du club. C’est, en effet, tout le mal qu’on lui souhaite…
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Message  67120 Mar 26 Mar - 16:47

Dans le rétro - La victoire en 1997, un des sommets de la carrière de Valérien Ismaël Le mont de Valérien
Finale CDL: Strasbourg / Guingamp Pour-v10
Pour Valérien Ismaël, ici lors de sa dernière saison au Racing en 2002, la Coupe de la Ligue 1997 « fait partie des souvenirs qui restent gravés à jamais ».
Valérien Ismaël n’a pas oublié le premier trophée qu’il a remporté chez les professionnels, qui plus est avec le Racing, son club formateur. Cette victoire en Coupe de la Ligue, en 1997, reste un moment à part dans sa carrière.
 À l’autre bout du fil, la voix est posée, le ton serein. Comme pouvait l’être déjà, un soir d’avril 1997, le jeune (21 ans) Valérien Ismaël au moment d’aller frapper le quatrième tir au but strasbourgeois en finale de la Coupe de la Ligue. Bordeaux avait un but d’avance et le Strasbourgeois n’avait pas flanché pour remettre son Racing à hauteur, avec un petit chambrage mains derrière les oreilles au passage.

« Faire partie des tireurs, c’est une situation que j’aimais, éclaire-t-il deux décennies plus tard. Aller vers le ballon, dans un stade (le Parc des Princes) plein, c’est un moment important qui procure une grosse motivation. Je savais comment je voulais le tirer : assez haut, assez fort. »
« On avait l’ambition de faire quelque chose de grand »


En verve tout au long de la séance fatidique, le portier girondin Gilbert Bodart ne pourra rien faire sur cet intérieur du droit en pleine lucarne. Le défenseur devra encore patienter quelques minutes dans « ce final à rebondissements » avant la délivrance sur l’ultime essai victorieux de Stéphane Collet.

Ce premier trophée sonnait, aussi, comme une petite revanche, deux ans après avoir été écarté au dernier moment, avec Olivier Dacourt, du groupe qui allait s’incliner en finale de la Coupe de France contre le PSG.

Mais avant tout, le Bas-Rhinois considère que cette première Coupe de la Ligue tombée dans l’escarcelle du Racing est venue récompenser toute une génération issue du centre de formation – celle des Dacourt, Roth, Keller – dont il faisait partie. Et Ismaël n’oublie pas non plus d’y associer Martin Djetou et Danielo Pierosara qui avaient quitté le club à l’orée de la saison 1996-1997.

D’ailleurs, ce mélange entre la fraîcheur des néo-pros et l’expérience des Nouma, Baticle, Raschke, Zitelli et consorts a été l’une des clés de la réussite d’un exercice achevé à quatre points du podium de ce qu’on appelait encore la Division 1.

« On avait l’ambition de faire quelque chose de grand, de marquer l’histoire du club. On voulait aller au bout des choses, reprend Valérien Ismaël. Pour beaucoup d’entre nous, il s’agissait de notre première finale. C’était particulier mais on est resté décontracté. Il y avait de la concentration mais on continuait à blaguer. On était sûr de notre force, on voulait rester nous-mêmes. » Avec le succès que l’on connaît.

C’est donc à l’issue d’un « match pas spectaculaire mais d’une séance de tirs au but exceptionnelle, digne d’un film », que le Racing a regoûté au succès, 18 ans après son titre de champion de France. Pas anecdotique, ni pour les supporters, ni pour les minots du club.
« Le Racing est un club particulier, qui s’est toujours relevé »

L’Alsacien a eu le temps de connaître d’autres joies durant sa riche carrière. En 1999, il remportait à nouveau la Coupe de la Ligue, cette fois avec le RC Lens, dans un Stade de France rendu mythique par la bande à Zidane à l’été 1998. Et en Allemagne, deux doublés Coupe-Championnat, avec le Werder de Brême (2004) et le Bayern Munich (2006), sont encore venus enrichir un palmarès plus qu’honnête si on lui ajoute la Coupe de France soulevée avec le… Racing en 2001 !

Et pourtant, ce premier trophée conserve ce goût de l’inédit propre aux premières fois. « Cela fait partie des souvenirs qui restent gravés à jamais. Gagner avec son club formateur, dans la ville où tu es né, marquer l’histoire du club, c’est une grande fierté, insiste celui qui, de temps en temps, tient le rôle de consultant outre-Rhin sur Eurosport ou Sky Deutschland. En 2001, avec les problèmes internes et la relégation (en D2) , les émotions étaient moins fortes. Surtout que notre victoire en Coupe de la Ligue a été suivie d’un joli parcours européen (*).»

Connaître cette extase, c’est tout le mal que souhaite le quadragénaire à ses lointains successeurs dont il suit les résultats attentivement. Parfois, même, depuis la Meinau où il a tout le loisir d’observer « le travail fantastique » abattu par Marc Keller et son équipe ainsi que par Thierry Laurey.

« Le Racing est un club particulier, qui s’est toujours relevé et qui a un capital sympathie, estime celui qui esquive le jeu des comparaisons. À l’époque, on avait quelques joueurs revanchards, des noms reconnus. Les individualités étaient plus fortes alors qu’aujourd’hui c’est avant tout un collectif. Je leur souhaite d’aller chercher cette qualification européenne. »

Invité au stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d’Ascq, Valérien Ismaël ne pourra être présent en tribune ce samedi. « Ça aurait été fantastique mais j’ai dû décliner pour des raisons privées. » Ce qui ne l’empêchera pas de vibrer derrière son écran.

(*) Élimination en 8es  de finale de la Coupe de l’UEFA contre l’Inter de Ronaldo après avoir sorti les Glasgow Rangers et Liverpool.
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Message  67120 Mar 26 Mar - 16:57

 zoom - Anthony Caci et Pablo Martinez Titi et Pablo font la paire
Le jeune Anthony Caci (21 ans) et l’expérimenté Pablo Martinez (30 ans) sont les deux joueurs de champ du Racing à avoir disputé tous les matches de Coupe de la Ligue. Et ils rêvent désormais de finale…
Ils sont tous deux défenseurs et ont un point commun : Anthony Caci, 21 ans et Pablo Martinez, 30 ans, sont les deux joueurs de champ du Racing à avoir disputé les quatre tours qualificatifs de Coupe de la Ligue dans leur intégralité.

L’autre point commun entre le minot et le taulier est qu’ils attendent avec impatience le rendez-vous de samedi, à Lille.
« Je n’ai pas un passé avec des titres ou des finales, souligne Pablo Martinez. J’ai travaillé, je suis arrivé assez tard dans le monde pro. Donc quand on a la chance de jouer une finale, c’est légitime d’y penser. »

« J’ai fait les quatre rencontres en entier et terminer avec ce dernier match, ce serait super, souligne de son côté “Titi” Caci, l’une des révélations de la saison. Disputer une finale est important pour tout le monde, et encore plus pour nous les jeunes ».

Et pour le duo Titi - Pablo, être dans le groupe (et encore mieux, sur le terrain), samedi, représenterait une belle petite revanche sur le sort.

Car Pablo Martinez est passé tout près d’en disputer une, de finale de coupe. C’était lors de la saison 2016/2017, alors qu’il jouait sous le maillot du SCO Angers.
«On n’a pas volé cette finale»


« Avec Angers j’ai fait tout le parcours en Coupe de France (trois matches, des 16es aux quarts de finale) , puis j’ai été écarté pour la demi-finale et la finale (perdue 1-0 face au PSG, ndlr). C’était dur », en grimace encore le joueur deux ans plus tard.

Pablo Martinez n’a même pas eu la chance d’avoir une place dans les “18”. Non, il a dû suivre la défaite de ses troupes depuis les tribunes du Stade de France. Alors forcément, il espère être de la partie de manière plus active à Lille.

« J’ai participé à tous les matches ou presque, avance le défenseur en souriant. Et j’ai envie de tout arracher en finale. »

Cela couronnerait de la plus belle des manières ce qui est, pour l’instant, la « meilleure saison » de sa carrière. « Sur le terrain je m’épanouis plus que la saison passée, avance le natif du Vaucluse. Je connais mieux le groupe et je suis plus mis en avant grâce au système, grâce à mes coéquipiers. »

Le défenseur a aussi eu le bonheur de porter le brassard de capitaine – « ça fait toujours plaisir » – et de marquer ses premiers buts en Ligue 1. « C’est bien, ça montre une autre facette du défenseur », en rigole Martinez quand on évoque ses deux réalisations à Rennes et face à Caen, à la Meinau.
Pour Anthony Caci, cette finale a aussi tout d’une belle revanche sur un début de carrière tortueux. Car le minot, au Racing depuis 2011 et passé pro il y a trois ans, a mis du temps à trouver sa place chez les “grands”.

« Mon parcours est un exemple pour les jeunes du centre de formation, argue le joueur. Ça montre qu’une fois qu’on est pro, on n’y est pas encore arrivé. Il faut un déclic pour passer le cap et jouer. »

Caci a eu ce “déclic” cet été, un peu à la surprise générale. « Au départ, le coach aurait même préféré que je sois prêté, rappelle Anthony Caci. Mais on n’a pas trouvé de club et il m’a dit que si je bossais, j’aurai ma place. »

Le coach a tenu sa parole, et le jeune défenseur polyvalent compte 21 apparitions en Ligue 1 et quatre en Coupe de la Ligue cette saison.

Pablo Martinez, lui, a aussi changé de dimension cette saison. Souvent remplaçant l’année dernière, le défenseur central à l’accent chantant est devenu un titulaire indiscutable dans une défense à cinq où il s’éclate. Et pour Caci et Martinez, le meilleur est peut-être encore à venir…

« Au niveau des émotions, il n’y a pas mieux qu’une finale, avance “Titi” Caci. Il n’y a que sur un terrain de foot que tu peux ressentir cela. »

« Quand tu refais notre parcours, tu te dis que c’est beau, on n’a pas volé cette finale », renchérit Pablo Martinez.

Alors que le jour J approche, tous deux n’ont donc qu’un rêve : jouer et surtout, l’emporter.

« Bien sûr que ce serait une grande déception de ne pas jouer, car j’ai fait les quatre autres matches, avance Pablo Martinez en guise de conclusion. Mais tout le groupe a envie de jouer. Si on pouvait être 18 sur le terrain, on signerait volontiers… »


L’avis de Pablo Martinez Défenseur


« Guingamp est une équipe qui a retrouvé de la solidité. Ils ont des bons joueurs comme Thuram, Bénézet et une très bonne assise défensive. Jamais de la vie on ne les prendra de haut. Je me méfie vraiment de cette équipe».

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Message  67120 Mar 26 Mar - 17:02

Les supporters du Racing préparent le déplacement à Lille
Ils seront des dizaines de milliers de Strasbourgeois à rallier le stade Pierre-Mauroy le week-end prochain pour la finale de la Coupe de la Ligue. L’expédition s’organise depuis plusieurs semaines.

Au soir du 30 janvier, quand la qualification pour la finale de la coupe de la Ligue a été décrochée dans le sillage du doublé de Mothiba et d’un but d’Ajorque face à Bordeaux (3-2), la Meinau a rugi, les sourires étaient de mise.
Dans les coulisses du club strasbourgeois, il a vite fallu songer à la suite. Après 14 ans dans l’ombre, le Racing a retrouvé une éclatante lumière, porté par un formidable public.
Pour la lutte ultime face à Guingamp, programmée au stade Pierre-Mauroy de Lille, les échos d’une vague alsacienne en direction du Nord n’ont eu de cesse de se confirmer jour après jour, à chaque vente de billets.
La Ligue a confié 12 000 tickets au club pour ses supporters. En quelques heures, le contingent a trouvé ses acquéreurs.
« Il y a des reliquats qui sont commercialisés depuis et qui laissent à penser qu’il y aura bien plus de supporters strasbourgeois », indique Romain Giraud, le secrétaire général du club.

«La SNCF a joué le jeu»

S’essayer à une estimation s’avère bien délicat. La diaspora alsacienne de l’Hexagone rejoindra en nombre l’antre du LOSC, par ses propres moyens, en ayant fait l’acquisition du précieux sésame sur les sites de revente ou en voyage organisé.
Il y aura plus de 20 000 soutiens de la bande à Laurey samedi, face à celle de Gourvennec.
Le Racing a décidé d’organiser des conditions de déplacement intéressantes. Et la voie du rail a été privilégiée.
« Il y a eu des discussions pendant quelques jours avec la SNCF qui a joué le jeu, poursuit Romain Giraud. On a abouti à l’organisation de trois trains spéciaux, au départ de la gare de Strasbourg, qui partiront le jour de la finale avec un retour soit dans la nuit, après le match, soit le lendemain matin. »
Cela représente plus de 2 000 personnes, qui profitent d’un tarif négocié (de 100 à 150 euros aller-retour) , que le Racing écoule à prix coûtant.
Comme un écho au titre de champion décroché en 1979, un “train bleu” (*), rempli des plus fervents supporters.
Quantité de bus partiront également de la région pour aller encourager Stefan Mitrovic et ses camarades. En la matière, le Racing s’est rapproché de ses interlocuteurs habituels, les plus grands groupes de supporters, pour préparer le voyage.
« De notre côté, nous affrétons quatre bus pour le stade Pierre-Mauroy, explique Romain Giraud qui se réjouit de l’identité de l’adversaire (Guingamp - Racing n’étant pas considéré comme une affiche à risques, ndlr). Les UB90 et la Fédération des supporters sont nos deux interlocuteurs sur ce rendez-vous. Je sais que de leurs côtés, il y aura quatorze bus. L’idée, c’est d’accompagner tout ce public une fois arrivé à Lille. »

Marche des supporteurs

En termes de tendance supportrice, puisque Guingamp, sur son contingent de 12 000 places n’en a honoré que 10 000, le Racing a clairement l’avantage.
Il s’agit de lui donner un prolongement sur place. Ainsi, différents lieux de rendez-vous serviront de décor à la passion alsacienne. La direction du Racing a d’ores et déjà défini quelques points de rencontre pour les pro-Strasbourgeois.
« On souhaite que les supporters du Racing se retrouvent sur le parvis du stade Pierre-Mauroy dès 17h. Sur place, les Strasbourgeois trouveront des animations que nous organisons, comme une chasse aux cadeaux souvenirs. Dans la journée, il y aura une “marche des supporters”, à partir d’un lieu de rassemblement à Lille. »
Leurs supporters se seront bien échauffés en un samedi de fête. Pour la bande à Laurey, il ne restera plus qu’à les combler.
*) Le Racing avait décroché le titre à la faveur d’une victoire à Lyon, en 1979. Lors de leur retour, les joueurs avaient été stoppés dans nombre de gares alsaciennes par des supporters désireux de les féliciter. Ce “train bleu” est resté dans la mémoire collective comme un grand moment de communion entre le Racing et ses soutiens.

Il n’y aura que 10000 Guingampais
à Lille, mais il ne faut pas oublier qu’il n’y a que 7000 habitants
à Guingamp.
Le vainqueur de la 25e édition de la Coupe de la Ligue empochera la coquette somme de 2,767 millions d’euros et le finaliste malheureux, un chèque de 2,214 millions.
À titre de comparaison, le club bas-rhinois avait, pour son sacre de 1997, reçu une gratification de 10 millions de francs (1,524 million d’euros). Huit ans plus tard, en 2005, sa victoire contre Caen (2-1) lui avait rapporté 2,172 millions et des poussières.
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Message  67120 Mar 26 Mar - 17:09

Guingamp vu par Ali Bouafia
Finale CDL: Strasbourg / Guingamp Ali-bo10
Ali Bouafia sera à 100% derrière le Racing.
Voisin de la cité bretonne, le recruteur du Racing dans l’Ouest, Ali Bouafia, considère que Guingamp, dernier club de sa carrière professionnelle, s’est extrait de la zone rouge en Ligue 1 au moment idéal avant la finale.
Il a donné rendez-vous à Binic. Ali Bouafia y a ses habitudes. « C’est à cinq minutes de chez moi. J’aime y venir le matin boire un café en lisant les journaux. »
C’est dans ce quartier pittoresque, où il savoure un expresso, que l’Ic, petit fleuve breton, se jette dans la Manche. À un vol de mouette, on aperçoit le port. Derrière, l’immensité bleue.
Voilà bientôt vingt ans que celui qu’on surnomme “Mouche” s’est posé près de Saint-Brieuc, à un millier de kilomètres de son Mulhouse natal, là où tout a commencé pour le milieu offensif retraité.
Pour la troisième fois, son grand ami et ex-coéquipier Marc Keller l’a rappelé à l’été 2017. Le président du Racing l’a enrôlé comme superviseur dans l’Ouest de la France. Son contrat initial, qui courait sur un an, s’est mué en CDI l’été dernier.

« Je n’ai vu personne les surclasser »

Entre ses racines alsaciennes et son port d’attache breton, l’ancien international algérien continue à faire le grand écart.
Il a ouvert sa carrière au FC Mulhouse et l’a refermée en 2000 à Guingamp, en Ligue 2. C’est aussi chez les Rouge et Noir qu’il a connu une brève expérience de directeur sportif (2000-2002).
Par sa proximité, à tous points de vue, avec le club costarmoricain, Ali Bouafia semblait tout désigné pour une mission d’espionnage. Mais non…
« Le staff a sa propre manière de fonctionner, à base de vidéo. Il n’a jamais fait appel aux recruteurs pour observer les adversaires. Ça nous permet de rester centrés sur nos attributions. Maintenant, comme Guingamp se trouve dans ma zone, j’y vais aussi souvent que mon planning me le permet. Sur les quinze matches au Roudourou, j’ai dû en voir sept ou huit. »
Une assiduité qui lui permet d’avoir une vision assez nette de la saison guingampaise. « EAG s’est plombé en perdant ses six premiers matches. Jusqu’à la fin, il traînera ce départ raté comme un boulet. Mais il va peut-être se sauver. Il est lancé dans un championnat à trois (avec Dijon et Caen) et va tout faire pour finir 18e et barragiste. C’est possible. »
Ça l’est d’autant plus qu’à ses yeux, l’équipe de Jocelyn Gourvennec n’a rien à envier à la plupart de ses rivaux en Ligue 1.
« Longtemps, rien n’a souri aux Guingampais. Ils ont souvent perdu sur des faits de jeu. Il ne leur manque pas grand-chose. Je n’ai vu personne les surclasser. »
Dans leur(s) malheur(s), les Bretons ont quand même réussi à s’extraire des deux derniers rangs, à la faveur de leur succès contre Dijon l’autre samedi (1-0).
Un renouveau qui, selon le recruteur alsacien, ne doit rien au hasard. « Leur force, c’est leur état d’esprit, leur solidarité. Ils ne lâchent rien parce qu’ils savent qu’ils ne s’en sortiront que comme ça. Mais ils ont un calendrier difficile et leur calamiteux goal-average est un tel handicap qu’ils devront, en fin de saison, compter un point de plus que leurs concurrents. »

« Guingamp a gagné deux Coupes dont il n’était pas favori »

À défaut de faire feu de tout bois, le club breton a, ces dernières semaines, serré les rangs (1 but encaissé en 5 matches), après avoir serré les dents et le reste.
« Les Guingampais ne sont plus relégables. Bien sûr que ça peut jouer psychologiquement. Tous les confrères que je croise sur les terrains font du Racing le favori logique. C’est le danger. Car dans une finale, le contexte, la pression et l’environnement sont différents. Pour Guingamp, c’est une oxygénation. N’oublions pas que le club breton a gagné deux finales de Coupe de France dont il n’était pas favori (les deux contre Rennes, 2-1 en 2009 et 2-0 en 2014). »
Samedi, le choix d’Ali Bouafia, tout Breton d’adoption qu’il soit, sera celui du cœur, des racines et du ventre. Il sera au stade Pierre-Mauroy au soutien des hommes de Thierry Laurey. « Je suis salarié du Racing où j’ai joué (de 1992 à 1995) et j’en suis supporteur à 100 %. J’ai une proposition à faire aux Guingampais : on leur laisse le maintien en Ligue 1, ils nous laissent la Coupe de la Ligue. »
Pas sûr que cette offre reçoive l’agrément de Guingamp.
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Message  67120 Mer 27 Mar - 13:16

Dans le rétro avant la finale de la Coupe de la Ligue Racing : la victoire en 1997 malgré une blessure et le destin d’Alex Vencel
Finale CDL: Strasbourg / Guingamp Alex-v10
Alex Vencel (à gauche) a été un artisan de la victoire en Coupe de la Ligue.
Victime d’une grosse entorse du genou gauche trois jours plus tôt, le Slovaque Alexander Vencel a serré les dents et tenu sa place lors de la finale gagnée aux tirs au but par le Racing contre Bordeaux (0-0, 6-5).
S’il l’avait pu, Alexander Vencel serait tombé à genoux pour remercier les dieux du football de lui avoir permis de jouer. Mais ce soir du 12 avril 1997 au Parc des Princes, le gardien slovaque du Racing (1994-2000) ne le peut vraiment pas.

Trois jours plus tôt à l’entraînement, il s’est donné une vilaine entorse au genou gauche. À chaud, le staff médical ne lui prédit pas plus de 10 % de chances d’être d’aplomb pour la finale de la coupe de la Ligue contre Bordeaux. Au total, le portier subira trois infiltrations.
Quand débute l’échauffement au Parc, il ignore s’il pourra jouer. Son remplaçant David Klein se tient prêt. Par précaution, le 3e gardien, Thierry Debes, est aussi du voyage, comme 17e homme (*).

« L’impression que 12 000 Alsaciens me regardaient »

« Je ne pouvais même pas marcher correctement », rembobine le désormais Franco-Slovaque depuis la Jordanie où il est adjoint – et coach des gardiens – du sélectionneur belge Vital Borkelmans (lire par ailleurs).

« J’ai reçu une injection une heure avant le coup d’envoi. En plein échauffement, le président Roland Weller est descendu des loges pour venir me demander si j’étais apte. Sur le moment, j’ai eu l’impression que les 12 000 Alsaciens installés derrière moi me fixaient des yeux (rires). J’éprouve une vraie reconnaissance envers le staff médical qui a tout fait pour que je joue, y compris alerter les médecins du contrôle antidopage de ma prise de médicaments. Heureusement, car comme de juste, j’ai été le premier tiré au sort pour ce contrôle.

J’ai de nouveau dû me faire infiltrer à la mi-temps, mais tout s’est bien passé. Je suis très heureux d’avoir gagné cette Coupe de la Ligue, mais avec le recul, je me dis que j’ai été con. J’aurais pu mettre ma carrière en l’air. D’ailleurs, je n’ai plus joué jusqu’à la fin de saison. »

Mais ce 12 avril 1997, le grand Alex “gambade” sur le gazon. Sur une jambe et demie, il réalise quelques prouesses durant la rencontre, puis avance en claudiquant vers des tirs au but qui s’achèveront après 18 tentatives, 9 de chaque côté.

« Nous n’étions pas favoris, mais sur une finale, tout est possible. Aux tirs au but, nous avons presque toujours été devant. »

Lui préfère ne pas regarder la séance. Il lui tourne ostensiblement le dos et guette la réaction des supporters bordelais pour savoir si le tireur strasbourgeois a marqué ou échoué.

« Quand Steph (Collet, auteur du tir au but victorieux) y est allé, je devais être le suivant, le dixième, malgré mon genou en vrac. Godwin Okpara (le défenseur nigérian) ne voulait absolument pas tirer. Aujourd’hui encore, je remercie Steph de m’avoir épargné (sourire). »

Neuf ans plus tard, alors qu’il vient de regagner Strasbourg comme coach des gardiens, ce sacre sera l’objet de railleries amicales avec un certain Jean-Pierre Papin. JPP, tout juste nommé coach du Racing, qui a disputé la finale 1997 le maillot de Bordeaux sur le dos.

« Jean-Pierre me chambrait souvent en me disant qu’il m’avait marqué un but en Ligue des Champions avec le Milan AC lorsque je jouais au Slovan Bratislava (le 4e d’un 4-0 à San Siro le 4 novembre 1992). Je lui répondais du tac-au-tac que j’avais gagné la coupe de la Ligue contre lui. Ça coupait court au chambrage ! »
Un match qu’il suivra à 3500 km de Lille

L’ancien chouchou de la Meinau s’efforcera de suivre la finale 2019 depuis Amman, à 3500 km de Lille. « Depuis que je suis ici, je n’ai pas pu voir un match du Racing parce que ce n’est pas simple de capter. Je regarde les images après sur internet. Les Strasbourgeois sont favoris, même s’il n’y en a jamais vraiment dans une finale. Il leur faudra être d’autant plus méfiants que souvent, les équipes en difficulté en championnat, comme Guingamp cette saison, se rebiffent dans les coupes. Mais Strasbourg a toutes les qualités pour l’emporter. »

Si le Racing s’offre un troisième sacre dans l’épreuve, celui qui, comme joueur, puis entraîneur des gardiens, y a passé treize saisons tombera cette fois peut-être à genoux.

(*) À l’époque, seuls 16 noms étaient couchés sur la feuille de match.
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Message  67120 Jeu 28 Mar - 15:10

Avant Racing – Guingamp : et la passion fut éternelle
Ce samedi, au stade Pierre-Mauroy de Lille, ils seront entre deux et trois dizaines de milliers de supporteurs à venir encourager le Racing dans sa quête de troisième levée en coupe de la Ligue, contre Guingamp. Derrière les écrans, en Alsace ou ailleurs, le “peuple bleu” se joindra à la fête. Un phénomène qui dépasse le simple cadre du sport. On parle là de sacerdoce, d’amour, de passion. De la vie, en somme.
Finale CDL: Strasbourg / Guingamp Gilber11
Gilbert Gress (la “légende”, 77 ans) : « Quand j’étais gamin, je rentrais souvent du stade en pleurant ».

Finale CDL: Strasbourg / Guingamp Olivie12

Olivier Miesch (prêtre, 48 ans) : « Je peux être de mauvaise foi. J’ai parfois des mots crus envers l’arbitre ».

Finale CDL: Strasbourg / Guingamp Freder11
Frédéric Kientzler (travailleur social, 41 ans) : « Au niveau de l’émotion et de la passion, le match contre Rennes en 1992 reste le sommet ».

Finale CDL: Strasbourg / Guingamp Foudil10
Foudil Kaïbou, dit “Guygess” (comédien, 42 ans) : « C’est parti d’un délire et ça a pris une ampleur de “ouf” ».
Finale CDL: Strasbourg / Guingamp Title-21

Finale CDL: Strasbourg / Guingamp Title-22
Tous les chemins mènent à Rome, dit-on. En Alsace, invariablement, ils convergent vers le stade de la Meinau. “D’Mainau”, en dialecte, qui a éclos comme une jolie fleur, au printemps 1906 sous l’Empire allemand, dans le terreau fertile du jardin Haemmerlé, est bien plus qu’une enceinte sportive où de grands garçons en shorts courent derrière un ballon rond.
Pour mesurer le phénomène, il faut avoir au moins une fois marché aux côtés des gens qui remontent d’un pas pressé l’avenue de Colmar au départ du Baggersee, en venant du sud – entendez par là des contreforts vosgiens, de la plaine du Ried et du Haut-Rhin.
Il faut avoir perdu patience, à l’arrière d’une auto trop petite, à chercher une place pour stationner entre les moches entrepôts de la Plaine des Bouchers après être parti en convoi du nord de la région.
Il faut s’être serré, façon rollmops en bocal, dans les rames de tram jusqu’à la station Krimmeri. Il faut avoir joué à l’équilibriste sur son vélo en slalomant entre les piétons et les voitures mal garées. Il faut, enfin, avoir scalpé une dernière “mousse” à l’antique Couronne, près du pont ferroviaire, sur le trottoir parce qu’il n’y a plus de place en terrasse, à quelques minutes d’un coup d’envoi.
« C’est rare de vibrer ensemble pour quelque chose, et pas seulement s’ériger contre »
Vieux ou gamins, villageois ou citadins, bobos des beaux quartiers ou loulous des cités, râleurs grincheux ou enthousiastes ébahis, nantis ou fauchés, ils reviennent les soirs de match pour “leur” Racing, histoire de partager une passion commune qui les relie à l’aide d’un fil invisible le temps d’une soirée.
Cette passion peut être abordée au sens littéral du terme : sur la durée, suivre le parcours du club amène en effet son lot de souffrances et de supplices. En la circonstance, l’éclairage d’un homme d’église semble avisé. « C’est à l’image de la vie, dit Olivier Miesch, curé de Hochfelden et grand supporteur du Racing. Il y a des hauts et des bas, mais on ne baisse pas les bras. Et puis, c’est rare de vibrer ensemble pour quelque chose, et pas seulement s’ériger contre… »
Ces temps-ci, sous la présidence de Marc Keller et l’autorité de Thierry Laurey, la passion “ciel et blanc” est plutôt synonyme d’émotion, d’amour, voire d’emballement. Il n’en a que rarement été ainsi.
« Quand j’étais gamin, le Racing ne gagnait pas souvent », se souvient Gilbert Gress, le Racingman le plus emblématique de tous les temps. À 77 ans, l’enfant du Neudorf n’a pas oublié ses premiers “flirts” avec un club qu’il a appris à aimer avant de le honnir, et inversement.
« C’était encore dans l’ancien stade, avant l’extension de 1951, dit-il. J’allais voir les matches, perché sur la butte derrière le but, et je rentrais souvent en pleurs. Je me disais que le jour où je jouerai dans cette équipe, il faudra gagner, ne serait-ce que pour donner l’exemple aux jeunes. »
La prophétie de Gress s’est réalisée. Le John Lennon du Racing a fait lever les foules comme joueur et marqué au passage une première génération de supporteurs, ceux des années 1960 qui ont vu le divin chevelu remporter une des trois Coupes de France du club – en 1966, celles de 1951 et 2001 complétant la collection – avec René Hauss, Gérard Hausser ou José Farias, après avoir éliminé la saison précédente le FC Barcelone en Coupe des Villes de Foire, à la pièce, à l’issue de trois matches nuls et deux prolongations d’anthologie au Camp Nou…
Au tournant des années 1970, une nouvelle vague de joueurs a inoculé le virus aux suiveurs. Roudy Keller, 64 ans dont une vingtaine comme dirigeant de l’US Sarre-Union, s’en rappelle avec nostalgie.
« Le Racing, c’est toute ma jeunesse », sourit celui qui avait à l’époque quitté son Alsace Bossue pour “monter” à la ville et poursuivre ses études au lycée technique de la Meinau, devenu entre-temps le Couffignal.
« Notre seul temps libre, c’était le jeudi après-midi, raconte Roudy Keller. Je n’avais qu’à traverser l’avenue de Colmar pour assister aux entraînements, derrière le Krimmeri. Les joueurs étaient très abordables. J’avais de l’admiration pour le grand Ivica Osim. J’ai pu côtoyer Dario Grava, “Marco” Molitor ou Jean-Noël Huck. Et j’ai disputé quelques parties de pétanque mémorables avec Wolfgang Kaniber, le buteur venu d’Osnabrück. »
Une époque bénie que le chef d’entreprise conserve en mémoire comme un trésor. « Après, bien sûr, il y a eu le titre de 1979, pour lequel j’ai vibré, puis plein de beaux souvenirs puisque j’ai toujours continué à suivre le club comme abonné, poursuit-il. Mais ce n’était plus tout à fait pareil. Mes plus beaux souvenirs se situent avant. J’avais dix-huit ans, je découvrais la vie… »
« Quarante ans se sont écoulés, mais il y a encore plein d’émotion »
Pour d’autres, pour le plus grand nombre des supporteurs aujourd’hui sexagénaires, l’acmé de la passion réside dans l’épopée onirique de 1979, quand la bande des Alsaciens et les quelques “Français de l’intérieur” ont décroché le Graal sur la pelouse de Lyon. Le « train bleu » ramenant les héros à la maison s’inscrit dans la mythologie du club.
« Chacun pouvait s’identifier à ces joueurs-là, insiste Gilbert Gress, l’entraîneur des champions de France, qui était toujours chevelu mais désormais aussi affublé de lunettes aux verres fumés. Parfois, il y avait jusqu’à huit gars du coin sur le terrain. Barcelone, dont je suis un fan absolu, a appliqué ce principe-là à la grande époque des Xavi, Iniesta ou Messi. C’est un peu moins vrai aujourd’hui, mais ils gagnaient avec un foot de rêve et des joueurs issus du centre de formation. »
Du côté de la Meinau, la nostalgie a ensuite pu prendre racine parce que ce coup d’éclat est resté sans lendemain. « Quarante ans se sont écoulés, mais il y a encore plein d’émotion autour de ce titre, poursuit Gress. À l’époque, on ne mesurait pas bien la portée de l’exploit. “Milo” Spruch, qui était le médecin de l’équipe, m’avait dit dès le lendemain de bien en profiter, parce que ça ne se reproduirait plus avant cinquante ans. Je lui avais répondu que j’avais bien l’intention de conserver notre titre… Eh bien, il avait raison ! Le compteur tourne toujours. Thierry Laurey et son équipe ont moins de dix ans pour faire mentir “Milo”… »
La décennie suivante, celle des eighties , n’est ni la plus heureuse en termes de résultats, ni la plus riante concernant le spectacle proposé. Mais dans les yeux des gamins qui franchissent pour la première fois les portes du “temple” meinauvien, c’est la même flamme qui crépite.
Olivier Guez, écrivain et journaliste parisien né à Strasbourg – récompensé en 2017 par le prix Renaudot pour son roman La Disparition de Josef Mengele – , a huit ans, un soir de septembre 1982, quand il accompagne son papa dans les travées du stade. C’était  « un Racing-Auxerre qui s’est soldé par une défaite », dit-il sans hésiter.
Qu’importe le résultat. L’ambiance le fascine. La douce odeur du chocolat qu’exhale l’usine Suchard voisine associe instantanément la Meinau à un lieu magique. « L’ombre du titre de champion était encore très présente, puisqu’il y avait l’un ou l’autre héros de 1979 sur la pelouse, comme Dropsy ou Piasecki. Toute ma jeunesse, je suis allé régulièrement au stade. C’est sûr qu’il ne s’agissait pas des plus belles années. Au mieux, on se souvient de Daniel Hechter qui avait relooké les tenues en rallongeant les shorts. Probablement une erreur, mais c’est un autre débat ! »
Strasbourg ne gagne alors plus mais reste « une grande ville de foot, avec des connaisseurs, très exigeants », développe Olivier Guez. « La grande différence avec les autres clubs populaires, comme Saint-Étienne ou Lens, c’est que l’on n’est pas une ville ouvrière. La culture, ici, est plus proche de celle de l’Allemagne, où l’on aime davantage le football qu’en France. »
Les années de privation et de frustration s’achèvent un soir de mai 1992, en barrages retour contre le Stade rennais. Le magicien Gress parachève le dernier volet de son triptyque épique et ramène l’équipe en Division 1. Derrière, le jeune et prometteur Frank Leboeuf assoit une défense qui affiche enfin des signes de solidité. Devant, le beau “Marco” Keller fait tourner la tête des défenseurs adverses et des jeunes filles énamourées. Le temps semble suspendu sur la frappe du regretté Stephen Keshi qui fait basculer tout un stade dans la folie furieuse.
Le quatre à un contre les Bretons représente un repère temporel pour une nouvelle génération de fans, qui n’attendaient qu’une étincelle pour s’enflammer. C’est un acte de (re)naissance dont beaucoup se revendiquent encore aujourd’hui.
« Au niveau de l’émotion et de la passion, ce match reste le sommet », assure Frédéric Kientzler. Il en a vu, pourtant, des matches, dont toutes les finales – « Quatre en tout, à partir de la seule perdue, en Coupe de France contre Paris en 1995 » –, et a vécu les belles épopées européennes, contre le Milan de Weah, le Liverpool de Fowler ou l’Inter de Ronaldo. « On était jeune et empli d’espoir à l’époque du président (Roland) Weller », soupire-t-il.
Sa passion à lui ne doit rien à une transmission. « Personne ne s’intéresse au foot dans ma famille », indique-t-il. Éveillé à la “cause” du Racing grâce à « la voix d’Éric Sold, sur Radio France Alsace (devenue France Bleu) , aux jingles “Allô maman bobo” quand l’équipe prenait un but et “De Hans im Schnokeloch” quand elle en marquait un », “Fred” s’est construit à l’adolescence une identité au stade, « avec des gars qui sont devenus des amis ».
Aux côtés de Dany, Pierre ou Sylvain, il fait partie des pionniers des UB 90, le groupe des Ultra Boys fondé en 1990 qui vous transforme aujourd’hui, à gorges déployées et torses bombés, une tribune en mur bleu et un stade en chaudron.
Il a aussi connu les affres des reventes aventureuses, voire fumeuses – McCormack, Ginestet, Hilali – puis la descente aux enfers. Ce qu’il qualifie pudiquement « d’années “misère” » n’a pas entamé sa passion.
S’il dit s’être « assagi » avec le temps, aidé en cela par la pratique de la gym suédoise, le chant choral et une mise en ménage, “Fred” a retrouvé les “historiques” pour constituer la faction de la Vieille Garde, « pas forcément dans le même délire que les jeunes UB, qui pourraient être nos enfants, certains l’étant d’ailleurs ».
Moins fougueux, plus posé, il apprécie cette nouvelle forme d’engagement. « Mon amie va m’accompagner à Lille, avec son fils qui, à seize ans, est plus branché basket-ball, dit-il. Mais je constate que les choses changent. Il s’est acheté tout seul l’écharpe collector de la finale ! »
Dans son presbytère de Hochfelden, père Olivier Miesch arbore aussi fièrement quelques bouts de tissus “ciel et blanc” à la gloire du Racing, accrochés à la rambarde de l’escalier. Une étole peu banale pour celui qui veille sur les âmes de la communauté de la Zorn.
Oui, mais voilà, le prêtre assume son double sacerdoce : le sacré et le profane, la religion et le Racing. Deux aspects de sa vie qui ne sont pas antinomiques. Au contraire. « Cela permet de créer du lien avec les paroissiens, dit-il. Nous, les curés, qui nous sentons toujours un peu à part, on peut partager une passion commune à tout le monde, notamment avec les jeunes qui ont tendance à déserter les églises… »
Aussi le Racing s’invite-t-il régulièrement dans ses sermons, « sans que cela n’ait jamais rebuté les gens, même ceux qui ne s’y intéressent pas ». Originaire d’Oberhergheim, entre Colmar et Mulhouse, cousin éloigné de Marc Keller, Olivier Miesch a été converti au “culte” du ballon rond « au début des années 1990 », grâce à son supérieur au séminaire.
Dès lors, il est devenu un fidèle de la Meinau. « Je suis un spectateur pas calme du tout, plutôt excité même, reconnaît-il de sa voix posée dans un grand sourire. Je peux être de mauvaise foi. J’ai parfois des mots crus envers l’arbitre, parce que forcément, c’est ton équipe qui est désavantagée, hein ! Mais je lance toujours un regard circulaire pour voir si je ne connais pas quelqu’un. Après avoir exercé à Soultz-sous-Forêts, puis dans la vallée de Villé, et maintenant à Hochfelden, ça en fait du monde, que je connais et que je croise au stade ! »
« Le rideau s’ouvre, je vois des maillots du Racing, je joue à domicile ! »
Samedi, son programme est déjà ficelé. « À 18h, il y a la célébration du Premier Pardon, puis viendra l’heure du match, détaille-t-il. Il faut encore que je voie avec la coopératrice de la paroisse pour installer un écran au presbytère, comme pour la Coupe du Monde. En demi-finale et en finale, il y avait plus de soixante-dix personnes ici, souvent des gens qui auraient regardé le match en solo chez eux. Je vais aussi sortir le drapeau du Racing et l’accrocher à la hampe du presbytère. Ce n’est pas “finale” tous les jours, non ? »
Le père Olivier Miesch, qui a vécu sa « plus belle émotion de fan sur le coup-franc de Lienard contre Lyon », l’an dernier, et qui s’en souviendra « jusqu’à l’article de la mort », pourrait être un personnage du répertoire de Foudil Kaïbou.
Mais le comédien originaire de Mutzig, ancien du Jamel Comedy Club qui se produit sur les planches parisiennes de l’Apollo Théâtre, a déjà son héros, en la personne de “Guygess”, « un beauf de mauvaise foi qui n’a qu’un seul amour, et pour toujours, le Racing Club de Strasbourg  ! »
Depuis deux ans, ses pastilles vidéos font un carton sur les réseaux sociaux. Face caméra, bonnet ou chapeau de paille vissé sur la tête, il commente avec pétulance la prestation des Bleus, en s’adressant à des personnages invisibles, ses enfants “(Lu)Dovic et Nadine”, sa femme “ mamele ”. Quelques répliques sont déjà culte, à l’image du « Koné, arrête donc de déconner » ou du « Marc Keller, enlève tes schlappe et va recruter ».
Le quadragénaire au débit élevé, lui-même formé au foot à Mutzig, Molsheim et la FAIG, ne s’attendait pas à pareil succès. « C’est parti d’un délire avec mon régisseur et ça a tout de suite pris une ampleur de “ouf”, souffle Foudil Kaïbou. Maintenant, même à Paris, je suis obligé de faire ‘’Guygess’’. Il entre dans mon sketch quand je rencontre mon futur beau-père alsacien, qui lui dit : “Écoute, je veux pas savoir si t’es Arabe ou musulman. Dis-moi si t’es supporteur du Racing ou de Metz. Parce que si c’est de Metz, tu sors…” Honnêtement, je crois que tous les Alsaciens vivant à Paris ont vu mon spectacle. Et maintenant, il y a des groupes entiers qui viennent d’Alsace. Le rideau s’ouvre, je vois des maillots du Racing, je joue à domicile ! »
La passion infuse et se diffuse donc partout. Et la relève semble assurée. Dans le quartier des Halles, à Strasbourg, ils sont quatre colocataires, étudiants ou jeunes actifs – Joeffrey et sa copine Anaïs, Florian, Joris, sans oublier le chat Nuno, en référence à Nuno Da Costa, l’attaquant cap-verdien des Bleus… – tous nés en 1995 et originaires d’Alsace du Nord, à vibrer au rythme des exploits du Racing.
Du passé, ils ne connaissent que quelques bribes, pêle-mêle « le titre de 1979, les épopées en Coupe d’Europe, Niang et Pagis ». Ils n’ont vécu que la reconstruction d’un club en ruine, leur premier abonnement datant du championnat National.
Ce sont les enfants de la « génération Racing » arrivés après le dépôt de bilan en 2011. L’avenir leur appartient.
Et cette finale, minuscule goutte d’eau dans l’histoire plus que centenaire du club, constitue leur premier pic émotionnel. « On en parle depuis des mois », s’enthousiasme Florian, qui sera assis dans les travées du stade Pierre-Mauroy aux côtés de ses amis.
Comme le petit Gilbert Gress s’était promis dans les années 1950 de ne plus pleurer en regardant le Racing, ces jeunes de vingt-trois ans ont aussi formulé un vœu. « On en a parlé entre nous il y a peu de temps, en évoquant la suite, confie Joris. Quand on aura tous des enfants, on voudra un jour les emmener à la Meinau avec nous. »
C’est l’histoire d’un éternel recommencement. D’un amour irrationnel. D’une passion éternelle.
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Message  67120 Ven 29 Mar - 16:58

23 vers Lille
La dernière séance d’entraînement à l’ombre de la Meinau a eu lieu hier matin, devant une centaine de spectateurs. Thierry Laurey avait rassemblé 23 joueurs et il n’en a écarté aucun. Ainsi, Jonas Martin, absent depuis la mi-janvier et la victoire à Monaco, ou Eiji Kawashima, le « troisième » gardien, ont fait le déplacement, même si leur présence dans les 18 serait une (énorme) surprise.
En fait, seuls Jérémy Grimm, Idriss Saadi (blessés longue durée), Ismaïl Aaneba, Duplexe Tchamba, Moatez Zemzemi et Mohammed Simakan sont demeurés en Alsace. Mais tout laisse à penser qu’il y aura une prime aux sortants dans la perspective de la finale de demain, avec une équipe composée de ceux qui ont joué un rôle actif dans la qualification pour cette première finale depuis 14 ans.
Le Racing s’entraînera une dernière fois, en fin d’après-midi sur la pelouse du stade Pierre-Mauroy. Il précédera l’En Avant Guingamp, qui se passera de Lucas Deaux (cuisse) et Marcus Coco (suspendu) pour le rendez-vous de demain. D’après les échos en provenance de Bretagne, Caillard serait titularisé dans la cage guingampaise, tandis qu’Alexandre Mendy conduirait l’attaque, au détriment de Nolan Roux.
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Message  67120 Ven 29 Mar - 17:13

Dans le rétro -

Coupe de la Ligue 1997 François Keller ne voulait pas rentrer
Finale CDL: Strasbourg / Guingamp Franco10
François Keller (à droite) avoue avoir préféré voir entrer son pote Vincent Petit que lui en prolongation…
Le coach de la réserve du Racing François Keller, remplaçant contre Bordeaux à Paris en 1997, a presque été soulagé de rester sur le banc. Il raconte pourquoi ce sentiment paradoxal l’a envahi en ce jour de gloire.
 Avec le deuxième gardien David Klein, il est le seul Strasbourgeois à n’avoir pas directement participé au sacre du 12 avril 1997 contre Bordeaux au Parc des Princes.

À l’époque, François Keller fait partie intégrante du groupe de Jacky Duguépéroux. Il en est l’un des plus jeunes, sans être tout à fait un gamin (23 ans).
Il joue peu. En Coupe de la Ligue, il est entré à la 73e minute en 16e de finale contre Saint-Etienne (3-0), puis à la 86e en demi-finale face à Monaco (2-1). C’est tout.

« J’étais tout le temps dans le groupe de 18 qui jouait régulièrement, même s’il n’y en avait que 16 sur la feuille de match. J’ai lu dans vos colonnes les déclarations de Gérald (Baticle, capitaine en 1997). C’était exactement ça : la Coupe de la Ligue a été une très belle aventure humaine parce que sur le papier, nous n’étions pas destinés à la gagner. Ça n’a pas été une grande finale, mais l’important, c’est de l’avoir remportée, car aujourd’hui, on en parle encore. J’ai été content et fier d’appartenir durant deux ou trois ans à un effectif de qualité suffisante pour se l’offrir. »
« J’aurais tremblé d’être le 11e tireur »

L’entraîneur de la réserve du Racing est de fait l’exemple vivant qu’à 23 ans, on n’a pas toute sa carrière devant soi. Il n’a joué ni cette finale, ni aucune autre ensuite. Aussi partage-t-il aujourd’hui son vécu avec tous ceux qu’il a en partie façonnés au centre de formation qu’il dirige.

« Je n’arrête pas de répéter aux jeunes qui ont la chance de s’entraîner en équipe “une” qu’ils doivent absolument arriver, comme Caci, Zohi ou Fofana, à avoir du temps de jeu et le bonifier. Je leur dis : “Vous êtes là aujourd’hui, mais il ne faudrait pas que vous vous aperceviez à la fin de votre carrière que c’était votre apogée.” Une aventure comme celle-là est forcément un très beau souvenir et crée des liens inaltérables avec ses partenaires. »

Il avoue néanmoins « garder moins de souvenirs de ce match que de la Coupe d’Europe » de l’automne suivant contre les Glasgow Rangers, Liverpool et l’Inter Milan. Sauf un qui l’amuse rétrospectivement.

« Quand, comme moi, tu n’es pas un titulaire indiscutable, tu espères entrer à tous les matches. Mais là, j’étais content que Vincent (Petit) soit lancé en prolongation plutôt que moi, parce que j’aurais tremblé d’être le 11e tireur aux tirs au but. Je n’aurais pas voulu avoir une telle pression sur les épaules. »

Lui qui, à l’été 2011, a repris une équipe première rétrogradée en CFA2 au sein d’un club en faillite mesure-t-il le chemin parcouru en si peu de temps ?

« Non, je ne me rends pas compte qu’à peine huit ans après le dépôt de bilan, le Racing peut gagner la Coupe de la Ligue et se qualifier en Coupe d’Europe, avoue le premier coach de l’ère post-liquidation judiciaire. J’ai arrêté en 2014 (remplacé par Jacky Duguépéroux) et j’ai vraiment l’impression que c’était il y a quinze ans, pas cinq. C’était il n’y a pas longtemps et en même temps, c’était il y a une éternité. »

Depuis, le Racing a évité sur tapis vert une descente en CFA et gravi deux échelons pour frapper aujourd’hui à la porte de l’Europe. « Ce sera du 50-50, mais j’espère qu’on aura la chance de gagner. Ce serait la cerise sur le gâteau de la très belle saison que réalisent Thierry Laurey et son groupe. »
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Message  67120 Sam 30 Mar - 7:05

C’est l’heure
Avec la finale du jour programmée à Lille face à Guingamp, le Racing a l’occasion de fermer une parenthèse de 14 années, six ans à mourir à petits feux, huit ans à renaître. Il peut renouer un fil qui a failli rompre mais n’a jamais cédé.C’est l’heure
Il y a peu, vous étiez encore dans les profondeurs du foot hexagonal et il y a donc de quoi se réjouir d’être l’un des deux derniers candidats à l’une des trois épreuves domestiques organisées chaque année, largement phagocytées par le PSG. La reconstruction a pris quelques années, mais s’approprier la coupe de la Ligue, le trophée réservé aux clubs professionnels, aurait une vraie signification, moins de trois ans après avoir quitté le monde amateur.

Depuis quelques mois, vous n’avez de cesse d’épater par vos résultats, votre capacité à embêter des “gros”, à vous installer dans une élite perdue de vue pendant près de dix ans. Vous voilà installé mais sans jamais avoir exprimé une quelconque suffisance. Vous avez eu un aperçu d’une éventuelle disparition pour fanfaronner. Accessoirement, votre public a vite fait de vous ramener les pieds sur terre.
Ce n’est pas qu’il vous siffle, comme cela a pu être le cas dans un lointain passé. Non, il vous encourage invariablement. Vous êtes d’ailleurs riche de cette passion populaire, de ces plus de 20 000 Alsaciens prêts à emmagasiner les bornes, en allant à Lille, pour vous soutenir dans un dernier combat. “Vous n’êtes pas onze mais des milliers” est un slogan qui n’est peut-être jamais tombé autant à pic qu’aujourd’hui.

« On est habitué à les avoir avec nous, a souligné votre entraîneur, hier, à propos de vos épatants suiveurs. L’atmosphère autour de ce rendez-vous, on l’a ressentie bien avant le match. Il n’y a pas beaucoup de clubs qui ont des supporters aussi amoureux de leur équipe que chez nous. Il faut vivre en Alsace pour se rendre compte de ce qu’est le Racing. Un gamin de 5 ans ou un papy de 75, dans le plus petit des villages, comme au centre de Strasbourg, ils vous parlent du Racing. »

« Important d’être à la hauteur de l’événement »

C’est donc à Lille qu’aura lieu cette rencontre qui emballe toute une région, où vous serez l’essentiel des attentions, même si 8 000 à 9 000 Bretons sont annoncés, et qui correspond à l’espoir d’un triomphe. Depuis deux mois, une transhumance s’est organisée et Pierre-Mauroy sera un peu une colonie alsacienne ce soir. Après, jamais un supporter n’a marqué un but ni arrêté un ballon. « Ça ne va pas se jouer dans les tribunes », s’est comme rassuré Jocelyn Gourvennec, à l’heure d’évoquer le match.

L’énergie en provenance des travées ne sera néanmoins pas de trop pour nourrir vos efforts. Votre mission du jour peut donner le vertige. Dans les rangs alsaciens, il y a comme l’idée d’une mission, la volonté de confirmer une renaissance. « On revient de tellement loin, a poursuivi Thierry Laurey en référence aux galères que vous avez vécues à partir de 2011 et même un peu avant. On est poussé par un public qui a été sevré de haut niveau, de finale. Or Strasbourg a un palmarès. Il y en a qui n’ont jamais connu ces trophées. Ils ont juste envie de vivre ce que leurs parents ou leurs grands-parents ont vécu. Pour nous, c’est important d’être à la hauteur de l’événement. »

Sur le papier, votre match du jour n’est pas le plus compliqué. Guingamp, cela n’est a priori pas l’équipe la plus redoutée à l’heure de l’ultime décision, dans un parcours qui vous a conduit à jongler le 2e  du championnat, Lille, à subir mais avec au final un sourire, face aux Olympiques, marseillais (4e de Ligue 1) puis lyonnais (3e ), et à pousser les portes en tordant Bordeaux. « On ne s’attendait pas à être là en début de saison, ni au vu du tirage », a admis l’entraîneur du Racing qui se méfie. Car l’En Avant vous a souvent fait reculer, ces derniers temps, et s’est construit un joli parcours en s’offrant notamment les scalps du « PSG ou d’un Monaco qui n’était pas le moribond du début de championnat » (Laurey).

La saison passée, il vous a d’ailleurs dominé, au Roudourou (2-0) comme à la Meinau (0-2). Objectivement, l’expérience sera dans le camp breton. La cité des Côtes-d’Armor a enrichi son palmarès de deux Coupes de France, pendant que vous vous endormiez au point de presque disparaître.

On notera au passage que Guingamp est le dernier lauréat d’une épreuve à élimination directe en France en dehors du PSG (2014), avec Jocelyn Gourvennec sur son banc. À un moment, cela peut compter, d’autant que nombre de ses joueurs ont déjà connu des finales, ce qui n’est pas le cas des vôtres.

Mais ce n’est pas pour autant qu’il vous faut trembler. Si depuis le 30 janvier et le succès en demi-finale face à Bordeaux (3-2) vous n’avez pas gagné, en sept matches de Ligue 1, si dans le même temps votre adversaire du jour a réussi à s’extirper des profondeurs en glanant deux victoires en sept matches et relancer sa course au maintien, c’est peut-être que le rendez-vous du jour a occupé une énorme place dans votre tête. Depuis deux semaines, vous vous efforcez de faire baisser la pression, sans bouder votre plaisir de renouer avec ces soirées grisantes.
D’un millésime réussi à une année exceptionnelle

« Il ne faut pas jouer le match avant comme il ne faudra pas surjouer », a prévenu Thierry Laurey. Cela semble possible. Vos joueurs ont montré des capacités à se transcender. Avec une 10e place qui vous place dans le confort du ventre mou en championnat en même temps qu’elle vous offre un avenir rempli de sérénité, il n’y a aucune raison de freiner ses ardeurs, ni de ménager ses énergies. Le week-end est l’occasion de faire basculer un millésime réussi en année exceptionnelle.

Vous semblez bien dans votre corps, avec un effectif au complet, ou presque. Vous êtes le Racing, vous êtes en finale d’une coupe de la Ligue que vous avez remportée en 1997 comme en 2005 : il ne vous reste plus qu’à la gagner.
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Message  67120 Sam 30 Mar - 13:07

Le Racing et Guingamp n’ont rien volé
Ne nous voilons pas la face : dans la “France de l’intérieur”, située quelque part entre la Bretagne et l’Alsace, l’affiche Strasbourg – Guingamp ne fait pas rêver les foules.
Mais, objectivement, l’absence des cadors au stade Pierre-Mauroy fait-elle de ce duel alsaco-breton une finale dévaluée ?
« Non », répond tout de go le président du Racing Marc Keller. « Les ténors n’ont pas fait ce qu’il fallait cette année. Nous nous sommes engouffrés. Strasbourg aussi », lui fait écho le coach costarmoricain Jocelyn Gourvennec.
« Dans les gros matches, nous répondons toujours présent »
Le parcours des deux équipes prouve effectivement qu’elles n’ont rien volé. Ni leurs qualifications successives, même si les Bretons en ont arraché trois aux tirs au but. Ni leur billet pour la finale.
En Avant, 18e de Ligue 1, a tout de même terrassé Angers, 12e , mais 6e sur le cycle retour, Nice, 9e , le Paris SG, 1er évidemment, et Monaco, certes encore 16e , mais 6e ex aequo avec le SCO en 2019 grâce à son mercato hivernal très actif.
Le Racing, lui, s’est carrément offert la tête de trois des quatre membres du carré d’as de la L1, Lille, 2e , Lyon, 3e (au Parc OL, s’il vous plaît), et Marseille, 4e (au Vélodrome), sans oublier Bordeaux, 13e.
« Dans les gros matches, nous répondons toujours présent », pointait d’ailleurs Dimitri Lienard voici quelques jours.
« À part notre déculottée à Lyon pour notre retour en Ligue 1 (4-0 le 5 août 2017) , je n’ai pas souvenir que nous soyons passés à travers lors des grandes affiches. Là, il n’y aura pas l’OL ou Paris en face, mais Guingamp qui est allé éliminer le PSG en quarts de finale (2-1) et qui mérite d’être en finale. »

Lienard : « Pour moi, ce sera aussi une grande affiche »

« Si ce match avait eu lieu il y a un mois, je vous aurais dit que Strasbourg était favori. Depuis, Guingamp a sorti la tête de l’eau, changé de coach. Les cartes y ont été redistribuées. On n’est pas le PSG, on n’a pas les armes pour dire qu’on est favoris, d’autant que nous sommes dans un cycle où tout ne tourne pas comme nous le voudrions. Pour moi, ce sera aussi une grande affiche. »
Et peut-être un grand match, la relative modestie des protagonistes n’étant pas incompatible avec un spectacle de qualité.
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Message  67120 Sam 30 Mar - 13:14

Dans le rétro - Pascal Johansen Les conseils de “Pagalou”
Pascal Johansen, recordman du nombre de matches et de minutes joués en coupe de la Ligue sous le maillot bleu, garde en mémoire sa discussion de vestiaire avec son buteur Mamadou Niang après le sacre de 2005 au Stade de France.
 Pascal Johansen réfléchit, hésite, puis finit par lâcher, sûr de sa mémoire : « Non, je ne suis pas revenu à la Meinau depuis la fin de ma carrière (en 2015 après une pige à Raon-l’Étape). Je n’ai pas revu le Racing à l’extérieur non plus. La finale contre Guingamp sera mon premier match. Je n’ai jamais trop aimé m’asseoir en tribune, encore moins dans les stades où j’ai joué. J’ai tellement été habitué à être sur le terrain. »

À bientôt 40 ans (le 28 avril), “Pagalou” n’a pas changé. Le Colmarien reste insaisissable, comme il savait si bien l’être balle au pied. Il manie toujours l’art du dribble et du contre-pied. Beaucoup de ceux qui l’ont croisé, dans la vie et sur le gazon, en ont été désarçonnés.
“Pasqui” – son autre surnom – chemine loin de l’effervescence du football pro. Il a mis cette distance que joueur, il promettait de prendre à la retraite.

« Quand j’ai arrêté à 36 ans, je me suis dit : “Ça y est, tu es arrivé au bout. Tu as fait ton truc. Basta !” Physiquement, mentalement, je n’avais plus de jus. Il me fallait trois jours pour récupérer d’un match. J’avais mal partout. Quand c’est comme ça, tu ne veux plus trop rien savoir du foot. Durant un an, je n’ai rien fait, pas de sport, juste récupéré. »

« Je rejoue avec les anciens des SR Colmar »


Il s’est installé à Sainte-Croix-en-Plaine où il gère ses placements immobiliers. Mais peu à peu, il renoue avec un milieu du ballon rond qu’il avait quitté lessivé. Dimanche, il a été aperçu à Sundhoffen au derby de Régional 2 contre Colmar (3-4).

« C’était un peu le match de l’année. C’est tout près de chez moi et je suis assez ami avec les gens de Sundhoffen. En plus du footing et du tennis que j’ai repris depuis un moment, je rejoue même avec les anciens des SRC. Si je n’ai jamais remis les pieds à la Meinau, je regarde tous les matches du Racing à la télé. Je vais sûrement venir pour Strasbourg-Marseille (35e journée, le 4 mai). »

Cet OM où il a évolué de 2002 à 2004, face à un Racing avec qui il a remporté la Coupe de France 2001 et la coupe de la Ligue 2005.

Quatorze ans après le sacre contre Caen, le milieu créateur et créatif reste le Racingman recordman du nombre de matches (13) et de minutes (1 067) disputés en coupe de la Ligue.

« Je ne le savais pas. Je ne suis pas très stats. Je suis bien incapable de dire combien j’ai disputé de matches dans ma carrière (310 en L1, L2, Coupes de France et de la Ligue). Lors de mes neuf saisons à Strasbourg, on a souvent réussi des parcours sympas dans les Coupes. Mais la finale de 2001 a eu un drôle de goût, puisque nous étions déjà relégués en Ligue 2. »

Dans son esprit, celle de 2005 garde une tout autre saveur. « Nous avions connu un début de saison difficile, mais étions bien revenus et avions obtenu un bon maintien. J’étais prêté par l’OM. En coupe de la Ligue, nous avions bénéficié de tirages bien plus favorables qu’en 2001 où il nous avait fallu signer deux exploits à la Meinau face aux deux premiers, Lyon en quart (3-0) et Nantes en demie (4-1). »

« Un effet Stade de France »


Le 30 avril 2005, le Racing aborde ainsi « sur une bonne dynamique » son duel face au Stade Malherbe. « Nous étions favoris, rembobine Johansen, buteur en quart contre Clermont. Il y avait un effet Stade de France qui manquera cette année. Jouer dans l’antre des champions du monde 1998, c’était vraiment spécial. Je me souviens d’une discussion de vestiaire avec “Mamad” (Mamadou Niang) après notre victoire. C’était son premier très grand rendez-vous, lui qui avait connu un début de carrière tortueux (*). »

« Physiquement et nerveusement, nous étions au bout, tout en n’ayant pas l’impression d’avoir fait le match de notre vie, seulement un match moyen. Il m’a dit : “Je suis carbonisé”. Il était cuit. Il n’en revenait pas de l’énergie dépensée, de la tension que génère une finale. Ce n’est pas un match comme les autres. Chaque effort compte double. Il faut la jouer comme un match de championnat et ne pas déjouer à cause de la portée de l’événement. »

Une observation en forme de conseil à ses successeurs de 2019. Le signe, peut-être, que “Pagalou” rime désormais moins avec casse-cou que “Pasqui” avec assagi.

(*) L’international sénégalais a travaillé dans un supermarché après avoir été évincé du centre de formation du Havre.
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Message  67120 Sam 30 Mar - 19:35

les compositions officielles sont tombées.
Côté Racing, c'est bien celle que nous annoncions voici une heure environ, avec Bingourou Kamara dans les buts:

Kamara; Caci, Martinez, Koné, Mitrovic (cap.), Lala; Prcic, Sissoko, Thomasson, Ajorque, Mothiba.

Le onze breton est assez conforme aux attentes aussi, avec bien Caillard, le spécialiste des pénalties au but et une charnière

Kerbrat/Sorbon, ce dernier gardant son brassard de capitaine:

Caillard; Rebocho, Kerbrat, Sorbon (cap), Traoré; Phiri, Ndong, Blas; Bénezet, Thuram, Roux.
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C'est parti, les deux équipes, au grand complet, sont à l'échauffement, avec des Strasbourgeois sus les "Jetzt geht's los" du kop.
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Il fallait bien faire un choix par rapport aux 23 convoqués à Lille ce week-end. Thierry Laurey a été contraint d’écarter cinq éléments par rapport à son groupe. Il s’est agi de Eji Kawashima, Benjamin Corgnet, Samuel Grandsir, Abdallah Ndour et Jonas Martin, dont les noms n’ont pas été couchés sur la feuille de match.
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La journée continue de sourire au Racing et on croise les doigts pour que ça dure jusqu'au bout de la nuit. La Ligue a procédé au tirage au sort en cas de séance de tirs au but avant même le coup d’envoi de la rencontre. En l’occurrence, il a été favorable au Racing puisque les tentatives sont programmées au pied du virage rempli de Strasbourgeois. Si nécessaire bien sûr, et on s'en passerait bien. Pas que pour le palpitant...
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Arbitre international, Benoit Millot, 37 ans, officiera pour sa première finale dans la compétition. Il sera assisté de Stéphan Luziet et Aurélien Drouet. Johan Hamel sera le 4e arbitre, alors que Jérôme Brisard officiera en tant qu'arbitre assistant vidéo et Hakim Ben el Hadj, arbitre assistant vidéo auxiliaire.
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Cette fois, le stade est plein. ET c'est clair, à part le virage sud, dévolu à l'En Avant, il est tout bleu!
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le décompte pour la cérémonie d'ouverture de cette 25e finale de la coupe de la Ligue
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Un véritable spectacle son et lumière, à grand renfort de feux d'artifice et de tubes balancés à fond par la sono... et repris par le public.
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ARSENE! Arsène Wenger présente la coupe au public. Il se dirige vers le kop strasbourgeois pour la brandir. Une image qu'on aimerait revoir d'ici deux heures.
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Les équipes sont dans le couloir. Les Guingampais arbore leur fameux maillot blanc sur lequel sont inscrits les noms de tous les clubs de la Ligue de Bretagne. Un symbole fort.
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L'entrée des équipes, dans un vacarme assourdissant.
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Le message du kop strasbourgeois: "One way ticket to Europe". Qui se passe de la traduction.
Car oui, au-delà de la coupe, un ticket pour les tours préliminaires de la Ligue Europa est en jeu ce soir.
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En place pour une finale indécise au possible. Car rappelons-le, depuis deux mois, la dynamique est plutôt en faveur de l'En Avant.
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Youri Djorkaeff et Didier Drogba ont donné le coup d'envoi fictif.
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C'est parti
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Premier corner pour le Racing, obtenu par Ajorque qui a mis la pression sur Traoré. Guingamp se dégage.
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Les numéros dorés dans le dos des Bretons sont très peu visibles depuis le haut des tribunes...
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Le premier corner guingampais ne donne rien non plus.
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Avertissement verbal pour Martinez suit à une charge sur Roux. Coup franc dangereux... qui file devant le but. Petit frisson tout de même. Sorbon n'y a pas cru au 2e poteau sur la frappe de Bénezet.
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On craignait pour la pelouse. les joueurs n'arrêtent effectivement pas de perdre leurs appuis.
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Les deux équipes ne se ménage pas. Les duels font rage au milieu du terrain.
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La frappe de Sanjin Prcic nettement au-dessus. Ce fut la première grosse situation. Mothiba a récupéré une frappe de Koné dans la surface. En bonne position, il n'a jamais pu se retourner face au but, avant de remettre en retrait pour Prcic.
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Cette finale est partie sur un très bon rythme.
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Grosse parade de Kamara sur un sacré numéro de Marcus Thuram qui a fini par gagner son gros duel avec Lamine Koné. Après plusieurs feintes et dribbles, il frappe de l'angle des six mètres, donc quasiment à bout portant. La claquette de Bingourou est autoritaire et le corner qui suit sans danger.
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Les faux rebonds trompent régulièrement les acteurs. Satanée pelouse.
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Carton jaune pour Phiri auteur d'une grosse charge sur Martinez, même s'il touche le ballon d'abord.
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Auparavant, Blas s'était défait de Martinez mais avait vu son centre en retrait contré. Les Guingampais se montrent relativement dangereux à chaque fois qu'ils approchent de la surface alsacienne.
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Charge de Koné sur Bénezet dans un duel aérien, 25m presque face au but. Dangereux! Mais le même Bénezet frappe largement au-dessus.
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Frappe cadrée de Blas à ras de terre, mais dans les bras de Kamara. Le Guingampais avait pu s'échapper après une glissade de Caci qui venait de sauver un ballon partant en touche. Ouf!
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Sur une longue transversale de Martinez, la remise de la tête de Mothiba pour Ajorque manque de précision.
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Cocasse, le kop, qui lance son: "La Meinau avec nous"... et obtient de l'écho auprès des autres supporters strasbourgeois.
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Voilà un moment que les Strasbourgeois n'ont plus de continuité dans leur jeu. Ils alignent difficilement trois passes.
.
De son aile, Kenny Lala, peu en vue jusque-là, sert Thomasson à l'entrée de la surface. D'un contrôle orienté, l'ex-Nantais se met dans le sens du but, mais pousse un tantinet trop son ballon. Cela faisait longtemps et ça fait du bien. Car à peu de choses près, Thomasson aurait pu enchaîner avec une frappe pouvant faire mouche.
.
Une minute de temps additionnel.
.
Mi-temps 0-0
.
C'était plutôt bien partie, puis le rythme a nettement baissé, Guingamp a pris le dessus en donnant l'impression de pouvoir inquiéter la défense strasbourgeoise à tout moment avec Thuram et Blas comme principaux poils à gratter. A part deux ou trois semi-occasions, le Racing, lui, a plutôt déçu. Tout est donc à faire.

.
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Message  67120 Sam 30 Mar - 22:08

C'est reparti pour une deuxième mi-temps
.
Stefan Mitrovic prend le ballon en pleine poire sur un retourné de Nolan Roux, juste devant lui. Un peu sonné, il se relève. Corner pour Guingamp, sans suite.
.
Longue ouverture de Martinez pou Mothiba qui ne parvient à se dépêtrer du marquage de Sorbon. Sorbon, Kerbrat, Traoré mettent pour l'instant sous l'éteignoir l'attaque strasbourgeoise.
.
Le public strasbourgeois tente de réveiller tout ça. C'est quand vous voulez, tel pourrait être le message.
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Nouvelle grosse parade de Kamara sur une frappe tendue de Bénezet qui s'était un peu aidé de la main, au contact de Martinez. Sur le corner, Nolan Roux ne saute pas assez haut pour reprendre de la tête.
.
On en est à trois tirs cadrés à rien en faveur de Guingamp.
.
Lala décale Mothiba dont le centre est dévié en corner. Frappé par Lala, celui-ci est trop long.
.
Nouvelle longue ouverture Martinez pour Sissoko dont le centre en retrait trouve le plat du pied de Thomasson au point de penalty. Mais le ballon file à côté pour si peu. Il semble néanmoins que le ballon était sorti avant le centre de Sissoko.
.
Faute sifflée de Sissoko sur Roux et coup franc dangereux à l'angle de la surface.
.
Ludovic Ajorque, de la tête, sauve la situation, car la frappe de Bénezet, en direction du cadre pouvait faire craindre le pire.
.
Main de Traoré et coup franc pour le Racing à peine en dehors de la surface!
.
Ajorque du gauche! Vu d'ici, on l'a voyait au fond! Tout de même un bon mètre à côté.
.
Alexandre Mendy remplace Nolan Roux qui, victime d'un cocard involontaire de Mitrovic n'y voit plus que d'un œil.
.
Sissoko est logiquement averti pour une grosse faute sur Thuram. Le contre breton pouvait faire mal.
.
Cette fois, c'est Mothiba qui partait en contre. Et Bénezet qui fait tout ce qu'il faut pour le retenir. Jaune inévitable et totalement assumé.
.
Bon, ben, il reste 20 minutes, ce n'est toujours pas folichon, mais ça commence à devenir crispant. Cette finale vaudra-t-elle par sa dramaturgie?
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Enfin! La première frappe cadrée! Et puissante, signée Thomasson, qui contraint Caillard à un bel arrêt.
.
Le centre de Bénezet est par bonheur trop long.
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Et la reprise de Mendy sur l'action suivante heureusement nettement hors cadre. L'entrant avait devancé Koné.
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Deux ballons perdus au milieu aurait ainsi pu faire mal aux Strasbourgeois.
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On est entré dans le dernier quart d'heure. Toujours pas plus serein, le Racing.
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Bénezet, esseulé sur la droite ne fait pas le meilleur choix en centrant en retrait pour Thuram qui dévisse sa reprise.
.
La sortie du poing de Kamara est autoritaire sur un coup franc lointain.
.

Mais c'est que la pression bretonne devient permanente.
.
Sur un centre de la droite, Alexandre Mendy ne demande qu'à marquer de la tête, de près, mais Martinez dévie au préalable en corner. Aïe,aïe, aïe, c'est de plus en plus chaud.
.
Lebo Mothiba ne marquera pas dans son ancien stade. Il est supplée par Nuno Da Costa.
.
Décidément, le Racing n'y est pas.
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Sissoko s'arrache pour centrer de la droite. La tête d'Ajorque passe au-dessus de la lucarne droite de Caillard.
.
Thuram, Blas, Roux avant sa sortie, Bénezet: les individualités bretonnes se dégagent. Aucune côté alsacien, excepté Kamara.
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Un danger pour un autre. Ronny Rodelin remplace Nicolas Bénezet.
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Le kop strasbourgeois a bien du mérite à continuer à pousser les siens, qui ne lui donne vraiment pas l'occasion de s'enthousiasmer.
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Long dégagement de Kamara sur lequel Ajorque s'impose face à Kerbrat et peut déclencher une demi-volée en pivot, hélas pas assez puissante pour inquiéter Caillard.
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Lionel Carole remplace Lamine Koné. Il s'installe dans le couloir gauche, Anthony Caci glissant en défense centrale.
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Trois minutes de temps additionnel, et de stress terrible.
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Après 90 minutes 0-0
.
Il y aura des prolongations

.
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