13ème journée : Strasbourg - Nimes

Samedi le 9/Novembre 2019 à 20h

dna a écrit:
Nîmes “bon” dernier

Invaincus en quatre sorties officielles (trois nuls 2-2 à Lille, 1-1 contre Amiens et 0-0 à Reims en Ligue 1, suivis d’une qualification 3-0 pour les 8es de finale de la Coupe de la Ligue mardi dernier contre Lens), les Crocos de l’ex-défenseur strasbourgeois Pablo Martinez trimbalent néanmoins la lanterne rouge depuis ce week-end.

La faute au report, pour cause d’intempéries, de leur match de samedi à domicile contre Rennes, mais aussi à leur série d’insuccès qui court désormais depuis cinq journées (revers 1-0 à Montpellier et contre Saint-Étienne avant les trois nuls évoqués ci-dessus).

Pour leur retour en Ligue 1 en 2018-2019, les Gardois ont pourtant fini à une belle 9e place. Ils l’ont notamment emporté 1-0 à l’aller à la Meinau le 24 novembre 2018 grâce à une tête du défenseur axial Hervé Lybohy sur un corner de Teji Savanier.

Et ils sont revenus de nulle part au retour aux Costières le 16 mars dernier. À 2-0 pour le Racing, un but du même Lybohy les a remis en selle, avant que Savanier n’égalise sur penalty à la 90e +2 après une main de volleyeur de Lamine Koné.

dna a écrit:
Racing Club de Strasbourg: la quête du juste milieu
Le Racing, qui reçoit le 20e de Ligue 1, Nîmes, ce samedi (20h) à la Meinau pour la 13e journée, a, par la mobilité assumée de son entrejeu, perturbé le nouveau dauphin angevin il y a quatre jours. Malgré l’amer revers 1-0 concédé en Anjou, les intéressés ont apprécié.
Le “phénomène” a sauté aux yeux, surtout en première période, samedi à Angers. Au sein d’un milieu en losange remis au goût du jour une semaine plus tôt contre Nice (succès 1-0 à la Meinau), les membres du trident défensif strasbourgeois, Youssouf Fofana (à droite), Jean-Ricner Bellegarde (en sentinelle) et Dimitri Lienard (à gauche), ont passé leur temps à échanger leurs positions. Il a du reste longtemps été impossible de définir le rôle exact de chacun.

Dans l’ensemble, cette volonté de troubler le SCO, guidée par Thierry Laurey, a plutôt bien fonctionné, même si elle n’a pas permis aux Racingmen de marquer pour la première fois en déplacement, encore moins d’y gagner.


Lienard : « Le coach avait mis quelque chose en place »

L’entraîneur alsacien avait en effet souhaité gommer les imperfections relevées face aux Aiglons, malgré la victoire. Ses consignes étaient claires : permutations, oui, mais surtout pas sans compensations. « Contre Nice, on n’avait pas assez communiqué au milieu et il y avait eu des gros trous. On l’avait vu à la vidéo, décortique Youssouf Fofana. On a corrigé ça à Angers et ça s’est vu aussi. On a pris moins de vagues. Il faut continuer à améliorer notre communication pour finir par nous comprendre simplement en nous regardant. »

La reconduction du onze de départ aligné face au Gym a facilité les retouches préconisées en Anjou par le technicien. « Ça fait un moment qu’on n’avait plus joué avec un milieu en losange. Il faut un temps de réadaptation, plaide Dimitri Lienard. Le coach avait mis quelque chose en place pour Angers. On avait décidé d’attaquer avec un milieu en losange et de défendre avec un milieu à quatre à plat. Si “Youss” finissait une action en dix, Adrien (Thomasson, la pointe haute du losange) se replaçait avec nous dans le cœur du milieu, à gauche ou à droite, en fonction des besoins. Il n’était pas interdit d’aller au bout d’une action à un poste qui n’était pas le sien, à condition que les autres bouchent les espaces. »

« Avec nos profils différents, on sait s’adapter. On sait aussi que pour poser des problèmes à l’adversaire, il nous faudra parfois “déformer” le losange, complète “Jeanjean” Ricner. On a beaucoup permuté pour mettre Angers en difficulté. On l’a bien fait en première mi-temps. Ç’a marché parce qu’on a vu que ça ouvrait des espaces. Ça exige de beaucoup communiquer, c’est vrai, mais ce n’est pas forcément compliqué parce que lorsque la communication passe mieux, on fait moins de courses et on laisse moins d’espaces. Ça nous va plutôt bien. Si on continue dans cette voie, ça ira de mieux en mieux. »

Youssouf Fofana confirme aussi « la volonté du coach d’ouvrir des espaces dans la défense angevine » en incitant ses hommes à sortir de leur zone de confort. « Dim, Ibou (Ibrahima Sissoko, remplaçant ces deux derniers matches) , Jeanjean ou moi pouvons évoluer dans divers registres, milieu défensif, relayeur ou même aux côtés d’Adri derrière les attaquants. On a vu qu’il y avait une certaine osmose. Il nous manque encore d’être efficace offensivement dans les trente derniers mètres. Mais je suis persuadé que quand ça va passer une fois, on va dérouler ensuite. La première fois est toujours la plus difficile. »
« On n’a pas assez pris de risques dans nos passes »

Dimitri Lienard insiste, lui, sur l’impérieuse nécessité « de bouger l’adversaire et s’intercaler entre les lignes. » Le Franc-Comtois a noté une embellie à Angers. « On a montré un visage plus conquérant que d’habitude. On doit s’appuyer sur nos courses coordonnées et nos déplacements intelligents pour passer un cap à l’extérieur et enfin y marquer. »

Le milieu gauche suggère même un remède au mutisme des Bleus hors de la Meinau. « Si on n’a pas réussi à percer le verrou angevin, c’est peut-être parce qu’on n’a pas pris assez de risques dans nos passes. Elles doivent être plus tranchantes pour faire mal à l’adversaire et un peu moins ronronner. Face à une équipe jouant bas, peut-être faut-il étirer le losange pour réussir ces passes qui cassent les lignes. »

Dans l’impuissance du Racing à l’extérieur, les déficiences de l’attaque ne sont en effet sûrement pas les seules en jeu. L’efficience de l’entrejeu est assurément un autre enjeu.

ENTRAÎNEMENT À MOLSHEIM. Pour soulager, une nouvelle fois, les terrains d’entraînement un peu gras de la Meinau, les Strasbourgeois s’entraîneront ce mercredi à 10h30 au Stadium de Molsheim, où la réserve de François Keller dispute ses matches officiels. La séance sera ouverte au public.

SO a écrit:
Racing-Nîmes Olympique :
Thierry Laurey a retenu un groupe de 19 joueurs pour la réception du Nîmes Olympique à la Meinau ce samedi (20h00) à l’occasion de la 13e journée de Ligue 1 Conforama.

LE GROUPE :
Matz Sels, Bingourou Kamara – Mohamed Simakan, Lamine Koné, Stefan Mitrović, Anthony Caci, Lionel Carole, Alexander Djiku, Kenny Lala – Benjamin Corgnet, Dimitri Lienard, Jeanricner Bellegarde, Ibrahima Sissoko, Youssouf Fofana, Adrien Thomasson – Lebo Mothiba, Kévin Zohi, Ludovic Ajorque, Nuno Da Costa, Ivan Botella.

Blessés : Sanjin Prcić, Moataz Zemzemi, Adrien Lebeau.

Choix de l’entraîneur : Eiji Kawashima, Louis Pelletier, Abdallah Ndour, Ismaïl Aaneba, Jérémy Grimm, Azzedine Ounahi.

dna a écrit:
Lala devrait débuter contre Nîmes, samedi (20h)
Pour la venue de Nîmes, lanterne rouge de Ligue 1, ce samedi (20h) à l'occasion de la 13e journée, Thierry Laurey devrait maintenir sa confiance aux hommes victorieux de Nice et défaits à Angers - 1-0 à chaque fois -, à une exception près : Kenny Lala est pressenti à la place du jeune Mohamed Simakan dans le couloir droit.
Ce vendredi soir, à l'issue de la dernière séance d'entraînement, Thierry Laurey a gardé mobilisé un groupe de 20 joueurs. Aucun grand changement par rapport aux deux derniers matches n'est à attendre, si ce n'est le retour de Kenny Lala comme titulaire. "Je suis satisfait de ce que j'ai vu lors de ces 180 dernières minutes, dit le coach alsacien. Mais être satisfait, ça ne veut pas dire que l'on est content."

L’équipe probable : Sels – Lala, Mitrovic (cap.), Djiku, Caci – Fofana, Bellegarde, Thomasson, Lienard – Mothiba. Ajorque.

Remplaçants (à choisir parmi) : Kamara (g.) – Koné, Simakan, Carole, Sissoko, Corgnet, Da Costa, Zohi, Botella.

Abstents : Zemzemi et Prcic (blessés), Kawashima, Ndour, Aaneba, Grimm, Lebeau (choix)

dna a écrit:
Relâchement interdit pour le Racing
Dans l’obligation de compenser à la Meinau son incapacité à prendre des points sur la route, le Racing doit mettre au pas ce soir (20h) une équipe de Nîmes qui a hérité, sans jouer le week-end dernier, de la lanterne rouge.
Impeccables sur une pelouse où ils n’ont plus perdu depuis le 25 août (0-2 contre Rennes lors de la 3e journée), les Racingmen ont construit depuis un peu plus de deux mois «une forteresse» que leur ancien coéquipier Pablo Martinez – qui revient ce soir sous le maillot de son club formateur – entend «vouloir détruire» ce samedi ( notre édition de vendredi ).

C’est de bonne guerre mais elle est loin d’être gagnée d’avance pour les Nîmois. Si dans la foulée du succès breton, Monaco avait bien failli ébranler à son tour les bases de l’antre strasbourgeois, la bande à Thierry Laurey avait ainsi eu la bonne idée de se révolter pour arracher le nul (2-2). Depuis, Nantes (2-1), Montpellier (1-0) et Nice (1-0) sont tour à tour tombés à la Meinau et c’est heureux parce que sans cette maîtrise domestique, les Strasbourgeois n’en mèneraient pas large avec leur bilan comptable en déplacement.

«C’est clair, on est obligé de gagner»

C’est tout le problème de ce Racing qui traverse l’automne frappé d’un syndrome de dédoublement de la personnalité. «À choisir, je préfère gagner à la maison et perdre à l’extérieur que le contraire, parce que, au moins, on satisfait notre public», a évacué Thierry Laurey sans cacher non plus que la situation oblige sa troupe au sans-faute à domicile.

«On ne fait pas exprès de perdre à l’extérieur et de ne pas marquer. C’est quelque chose qui va tourner à un moment donné, mais il va falloir qu’on débloque cette histoire assez rapidement. Il va être important pour nous de prendre des points demain ( aujourd’hui ), c’est une évidence. C’est clair, on est obligé de gagner», a ainsi insisté le technicien du Racing.

Sans verser dans un excès de confiance, les Strasbourgeois semblent toutefois sûrs de leur force devant leur public.

«Ce ne sont pas les matches à la maison qui, aujourd’hui, nous inquiètent, même si on fait preuve de beaucoup de vigilance, glisse Thierry Laurey. On a la capacité de marquer à tout moment et à ne pas encaisser de but. Sans faire des étincelles, on a marqué des buts suffisamment souvent pour prendre des points… et heureusement d’ailleurs.»

Heureusement en effet. Cette dynamique-là, le Racing – qui ne doit pas oublier qu’il n’occupe que la 17e place de la Ligue 1 ce matin – va devoir l’entretenir face à des Crocos nîmois qui ont glissé au fin fond du classement. Une lanterne rouge toutefois “virtuelle”, les hommes de Bernard Blaquart n’ayant pu jouer contre Rennes le week-end dernier. Les intempéries avaient eu raison de la pelouse de leur stade des Costières.

Mais si les Nîmois sont vingtièmes, c’est aussi parce qu’ils n’ont plus gagné en championnat depuis la 6e journée (1-0 contre Toulouse, le 21 septembre), et s’ils n’ont pas perdu leurs trois derniers matches, ils ne les ont pas remportés non plus (2-2 à Lille, 1-1 contre Amiens, 0-0 à Reims). Des résultats qui incitent toutefois Thierry Laurey à se méfier de l’adversaire du soir.
«Une équipe qui ne voyage pas trop mal»

«C’est une équipe qui a de la qualité, je trouve, et qui ne voyage pas trop mal. Quand tu fais match nul à Lille ou à Reims, ce sont des bonnes performances, souligne le coach du Racing. Une équipe qui a beaucoup d’allant, beaucoup de dynamisme, il faudra faire attention. On va surveiller ça de très, très près.»

En laissant entendre qu’il allait s’appuyer sur un onze de départ sensiblement identique aux deux précédents ( lire par ailleurs), Thierry Laurey mise sur la stabilité d’où doivent jaillir la lumière et les solutions pour faire trembler enfin un peu plus les filets.

«On est dans le dur offensivement et on travaille dessus depuis pas mal de temps. Ce qu’on attend, c’est un déclic, plus à l’extérieur qu’à domicile, pour que tout le monde se lâche un peu plus, qu’on retrouve un niveau d’efficacité supérieur. Donc il faut qu’on soit encore plus concentré et encore plus rigoureux. Surtout contre un adversaire direct contre qui c’est toujours bien de ne pas laisser des plumes.»

S’il décroche ce soir un quatrième succès consécutif dans sa «forteresse», le Racing passera une trêve plus sereine. Thierry Laurey et ses joueurs ne le savent que trop pour s’autoriser le moindre relâchement.

Les Crocos veulent sortir la tête de l’eau
Plombés par leur série en cours de cinq rencontres sans victoire, les Gardois, derniers avec un match en moins, ne s’affolent pas à l’heure de débarquer à la Meinau.

Le classement est un brin trompeur. Nîmes Olympique y pointe bien à la dernière place depuis le report de son match de samedi dernier à domicile contre Rennes, reprogrammé le 15 janvier.
Les joueurs de Bernard Blaquart n’ont, c’est vrai, plus gagné depuis cinq journées (2 défaites puis 3 nuls), même s’ils restent sur une belle qualification pour les 8es de finale de la Coupe de la Ligue contre Lens (3-0).
Ils n’ont toujours pas gagné à l’extérieur non plus, mais y ont récolté quatre nuls en six déplacements (2-2 à Monaco, 0-0 à Dijon, 2-2 à Lille et 0-0 à Reims). Surtout, au vu de leurs prestations, ils pourraient compter quelques points de plus, notamment les deux lâchés à la 95e le 19 octobre aux Costières contre Amiens, avec cette égalisation sur le fil de l’Italien de l’ASC Arturo Calabresi (1-1).
Ce jour-là, l’ex-défenseur axial du Racing Pablo Martinez (2017-2019) avait, à la 41e , inscrit son premier but en L1 sous le maillot gardois, lui qui en avait marqué trois la saison passée sous la tunique bleue. « Il y a ce nul concédé en toute fin de match contre Amiens, mais pas seulement, déroule-t-il. On pourrait vraiment être mieux sur le plan comptable. Nous aurions dû battre Saint-Étienne après nous être procuré une tonne d’occasions et nous avons perdu sur la seule des Stéphanois (0-1). Comme le Racing, nous manquons de réussite devant le but (16e attaque avec 10 buts). Pour l’instant, la roue ne tourne pas en notre faveur. Nous sommes un peu dans la même situation que Strasbourg, à une différence près : nos résultats sont bons à l’extérieur et c’est à domicile que nous ne les bonifions pas. »
« J’ai prévenu certains de mes partenaires »
À l’écouter, cette expédition alsacienne tomberait donc presque à pic pour des Crocos qui n’ont échoué hors des Costières qu’à Paris (3-0, 1re journée) et Montpellier (1-0, 7e journée). Pablo Martinez ne va pas jusque-là, mais veut croire en une issue favorable ce soir pour ses nouvelles couleurs.
« À Strasbourg, il va falloir jouer comme ces dernières semaines à l’extérieur où notre assise a été solide. Le Racing est performant à domicile où il vient d’aligner trois succès. Le match risque d’être très difficile. J’ai prévenu certains de mes partenaires, qui ne connaissent pas très bien la Meinau, de ce qui les y attend, avec ce formidable public et cet engouement qui porte les Strasbourgeois. »
S’il reste confiant sur la capacité des Gardois à remonter la pente, l’homme aux 102 matches de L1 n’en admet pas moins que ce Strasbourg-Nîmes est « un match important parce que si nous perdions, nous nous retrouverions à quatre points des Strasbourgeois. Même avec notre match en retard contre Rennes et même avec un championnat encore long, ça se compliquerait psychologiquement. On va affronter une bonne équipe et un public en folie. Strasbourg a laissé pas mal de forces dans les tours qualificatifs de la Ligue Europa. Mais son groupe a qualitativement peu changé. Je suis certain que pour eux, ça va le faire. J’espère juste que ça ne le fera qu’à partir de la journée suivante. »
dna

la composition des équipes, même si, pour une fois, elles ne recèlent aucune information particulière vu qu’il s’agit exactement des deux onzes de départ annoncés dans nos éditions de ce matin.
RACING : Sels ; Caci, Djiku, Mitrovic (cap.), Lala; Bellegarde, Lienard, Fofana, Thomasson; Mothiba, Ajorque.

Nîmes: Dias; Miguel, Martinez, Briançon (cap.), Paquiez ; Philippoteaux, Valls, S. Sarr, Fomba ; Duljevic, Ripart
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Le Racing évoluera donc en 4 – 4 – 2 avec son milieu en losange clairement remis au goût du jour, avec Bellegarde en pointe basse et Thomasson en pointe haute, en soutien du duo Mothiba-Ajorque en attaque. On rappellera aussi que Kenny Lala retrouve une place de titulaire dans le couloir droit, au relais de Mohamed Simakan, qui ne figure même pas sur la feuille de match. Les conséquences de l’indispensable turn over pour à la fois ménager les troupes et concerner tout le monde.
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Entre le Raxcing, 17e, et Nimes, dernier, avec certes un match en moins, les enjeux sont clairs: défaite interdite et même, pour le Racing, lequel évolue à domicile,, victoire impérative.
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Le Racing revenant systématiquement bredouille de déplacement, il n'a pas droit à l'erreur à domicile. Il y a assuré l'essentiel lors de ses trois dernières apparitions. Le quatre à la suite longtemps cher à Julien Lepers s'impose.
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Nous aurons face à face une équipe à l'aise à domicile depuis les premiers jours de l'automne, et une autre plutôt à l'aise à l'extérieur. Même si les Nîmois n'y ont pas encore gagné, ils y ont déjà glané quatre nuls. Méfiance donc, d'autant plus que les Gardois, ne l'oublions pas, s'étaient imposés à la Meinau la saison écoulée.
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Trois jours après avoir arbitré Lokomotiv Moscou – Juventus Turin en Ligue des champions, l’Amiénois Ruddy Buquet, 42 ans, officiera ce soir à la Meinau. Espérons que le destin du Racing ne sera pas identique à celui lors de sa précédente venue. C’était ni plus ni moins à l’occasion de la dernière défaite des Strasbourgeois à domicile, le 25 août devant Rennes (0-2).
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Allons même plus loin. Depuis le retour du Racing en Ligue 1, Ruddy Buquet l’a arbitré à six reprises pour… une seule victoire. Mais quelle victoire : l’exploit du 2 décembre 2017 face au Paris SG (2-1).
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La Meinau affichera-t-elle encore complet ce soir? A dix minutes du coup d'envoi, ce n'est pas le cas.
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Au moment de la composition des équipes, Pablo Martinez, qui n'a laissé que des bons souvenirs en tribune, a eu droit à de chaleureux applaudissements.
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Le kop y va de son tifo habituel qui s'adresse à la LFP et plus généralement aux instances nationales. Un courrier en bonne et due forme que l'on résumera par la première et la dernière lignes: Supporters n'est pas un crime, liberté pour les ultras.
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20h tout pile, c'est parti
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Quel début de match! Après un déboulé sur 40m, Mothiba décale Lienard dont la frappe tendue est détournée en corner, non sans mal, par le jeune Lucas Dias, 20 ans, qui remplace à nouveau Bernardoni, le gardien international espoir, blessé. On jouait depuis 80 secondes.
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La Meinau s'est tout de même bien garnie entre temps. Il doit rester quelques centaines de places
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Théo Valls sur le poteau! Le pur produit gardois a déclenché une frappe tendue sur la gauche de la surface qui n'était pas loin de nettoyer la lucarne droite de Sels. A l'origine, une mauvaise relance du gardien belge.
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1-0 Ajorque
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Les Nîmois espéraient une bonne nouvelle venant de la VAR. Mais le but est parfaitement valable.
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Lienard a démarqué Thomasson dont le centre de la droite s'est révélé décisif. Au premier poteau, Mothiba a raté le ballon, tout comme le capitaine des crocos, Briançon. Ajorque n'avait plus qu'ç pousser au fond pour son 3e but en championnat.
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Voilà qui va faire du bien au moral des attaquants bleus.
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Dans la foulée de sa passe décisive, sur le coup d'envoi, Adrien Thomasson a vu jaune, comme ses anciennes couleurs nantaises.
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Mothiba! Tout le monde l'a vu au fond, lui en premier, qui avait déjà levé les bras. Mais à bout portant, Dias réalise un exploit.
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A l'origine, un grand pont de Lienard sur Paquiez suivi d'un centre parfait dans la course du Sud-Africain dont la reprise instantanée et l'ensemble de l'action méritaient mieux.
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Mitrovic aussi prend jaune, pour un tacle par derrière sur Ripart.
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Penalty pour le Racing! Sur Mothiba.
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Lienard, dans tous les coups, décale Ajorque à gauche. Sur son centre, Mothiba, dos au but et à la lutte avec Martinez, s'écroule. Fauchage de Martine, ou faute au préalable de Mothiba. La VAR en action<...
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M. Buquet va lui même consulter les images.
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On pouvait le craindre, l'arbitre revient sur sa décision. Le bras de Mothiba, qui veut se protéger, dans le visage de Martinez, est plus répréhensible.
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Espérons que tout cela ne sorte pas le Racing du rythme, lui qui, sur chaque ballon, avec un bel allant, parvient à mettre la défense gardoise sous pression.
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Le contrôle de Thomasson à l'entrée de la surface, suivi d'une volée qui file de peu au-dessus. L'ex-Nantais avait eu droit à une remise en retrait d'Ajorque sur un centre de la droite de Lienard.
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Et la tête de Mothiba, plus haut que Martinez, qui frise le poteau droit de Dias! Décidément, le Racing fait feu de tous bois.
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Nouvel exploit de Dias, sur une demi-volée de Mothiba. Lienard était encore à la manœuvre avec un centre de la gauche.
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Pourvu que le Racing ne regrettera pas plus tard ce florilège d'occasions de prendre le large. Même si on ne peut rien reprocher aux hommes en Bleu. Mais franchement, Lebo Mothiba n'est pas verni. Quand la chance voudra-t-elle enfin lui sourire?
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La Meinau gronde. Mothiba s'écroule. En position de dernier défenseur, Florian Miguel ne voit que jaune. Mais le contact est involontaire et l'on peut comprendre la décision de M. Buquet. le coup franc, lui, demeure sans suite.
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Le Racing pousse toujours, bien conscient que ce 1-0 ne serait pas cher payé à la pause. Il reste trois minutes.
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Le premier corner pour Nîmes, concédé par Lala, après une incroyable cagade de Mitrovic. Sels est tout heureux de s'emparer du ballon sur une déviation involontaire de Djiku au poteau.
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2-0
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Le voilàààààà! Le 2e but tant mérité! Le premier de la saison de Lebo Mothibaaaaa!
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Du plat du pied au 2e poteau, le Sud-Africain n'avait plus qu'à déposer le cuir au fond sur un centre parfait de la gauche de Ludovic Ajorque.

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C'est reparti
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Nîmes ne peut pas non plus rester sans réagir. Sûr que Bernard Blaquart a piqué ses hommes au vif, eux qui ont quasiment été inexistants, si l'on excepte le poteau de Valls.
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2-1
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Il suffisait de l'écrire, et on le regrette. Romain Philippoteaux réduit la marque. Sur une action venant de la droite, toute la défense se laisse aspirer par Duljevic dans l'axe. Le Bosnien décale Philippoteaux, archi seul sur la gauche, qui enroule tranquillement dans la lucarne opposée de Sels.
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On ne va pas dire que tout est à refaire, mais pour relancer une équipe au fond du trou avant la pause, y'a pas pire!
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Coup franc à 22/23m, dans l'axe, pour Nîmes. Danger!
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Sidy Sarr, à ras de terre, trouve le cadre. Sels se couche bien. Ouf!
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Les pertes de balle se multiplient. Les symptômes d'une équipe en convalescence dès qu'une tuile lui tombe dessus.
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Incroyable. Nîmes se met à dérouler. Ripart donne en retrait à Valls qui, dans l'axe, oblige Sels à se coucher encore.
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Le public s'agace. Pas la meilleure façon de remettre ses protégés dans le coup.
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Le centre de Caci pour la tête de Mothiba, à la lutte avec Miguel. D'où un ballon qui file nettement au-dessus.
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Mothiba enxcore, qui se heurte à un Dias qui a bien fermé l'angle. Le contre était magnifique. Avec un Ajorque qui s'impose dans le rond centrale et dévie pour Thomasson qui s'échappe avant de décaler le Sud-Africain à droite.
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Dias doit encore se détendre sur une frappe à ras de terre de Caci. Le Racing reprend des couleurs.
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Double changement à Nimes où le temps commence à presser. L'Algérien Ferhat remplace Duljevic, le Togolais Denkey supplée Fomba.
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Les Gardois à dix! Miguel tacle Fofana par derrière et écope d'un second carton jaune qui se mue en rouge.
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Le Racing réclame - timidement- un penalty pour un c ude de Brinaçon sur une frappe de Thomasson.
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3-1
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La délivraaaannnce! Signée Dimitri Lienard! Sur un coup franc dont il a le secret.
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Thomasson avait obtenu la faute à droite de la surface, donc en position excentrée. Ce qui ne fait pas peur au pied gauche de Lienard. Le Belfortain vous a enroulé tout ça dans la lucarne opposée. Avec un tel bougre, Dias pouvait s'y attendre. Il s'est fait avoir quand même.
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Le capitaine Stefan Mitrovic sort sous quelques sifflets! Lamine Koné le supplante en défense centrale.
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Sissoko avait remplacé Fofana.
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Nouveau coup franc obtenu par Thomasson. Quasiment le même, mais dans un angle plus fermé encore. Cette fois, Lienard centre fort à ras de terre pour Djiku qui se jette à 5m, mais Dias repousse d'un sacré réflexe.
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Sur des bases encore fragiles, le Racing aura tremblé pendant un gros quart d'heure. Pour pas grand chose, la partie aurait pu basculer. Heureusement non.
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4-1
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Et de quatre! Du cousu main. Le triangle parfait. Dans l'axe, Thomasson sert Ajorque à droite qui remet à ras de terre dans l'axe pour Mothiba qui n'a plus qu'à pousser au fond.
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Cela tourne à la démonstration. Quand on joue enfin libéré.
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Quelle standing ovation! Elle est archi méritée pour un Dimitri Lienard étincelant, remplacé par Benjamin Corgnet.
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Thomasson sur le dessus de la barre. Le 5e n'était pas loin<.
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C'est terminé! Sur l'air des lampions, téléphones portables brandis en mode lampe de poche aux quatre coins du stade. A propos, il y avait ce soir 24747 spectateurs


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dna a écrit:
Quelle démonstration !
Le Racing, dont on attendait le déclic offensif depuis si longtemps, a décroché ce samedi son plus large succès de la saison contre des Crocos nîmois qui n’ont pu exister qu’en tout début de seconde période. Splendide !
Parce que toute série a une fin, il était à craindre que le Racing ne parvienne pas à décrocher une quatrième victoire consécutive à la Meinau contre des Nîmois déterminés à ne pas lambiner à la dernière place de Ligue 1.

Ce n’est pas que les hommes de Thierry Laurey, muets sur la route, n’avaient pas rassuré lors des trois succès dans leur antre. Mais avec une efficacité offensive juste suffisante pour s’imposer avec un but d’avance à chaque fois, il avait fallu croiser les doigts à chaque fin de match.

Lienard guide suprême, l’attaque retrouvée

Contre Nantes (2-1), Montpellier (1-0) ou encore Nice (1-0), le sort avait épargné les Strasbourgeois et il aurait été cruel que ça soit ce samedi, sur le match qu’il a le plus maîtrisé – surtout en première période –, que le Racing se soit fait dépouiller par un visiteur protégé par une bonne étoile.

Guidés par un Dimitri Lienard impérial, les joueurs de Thierry Laurey ont totalement étouffé des Crocos qui n’auront pu “briller” en première période que sur une maladresse strasbourgeoise, ce ballon qui revient sur Valls dont la frappe heurte l’angle droit du but de Sels (9e ).

Pour le reste, il aurait été injuste que les Racingmen ne rentrent au vestiaire qu’avec un petit but d’avance.

« On a fait une très, très bonne première mi-temps. À part cette petite frayeur sur le tir sur le poteau, les Nîmois n’ont jamais été dangereux. On menait 2-0, mais on aurait pu marquer d’autres buts en première période », abondera après le match Thierry Laurey.

Récompensés assez rapidement de leurs efforts quand Ajorque a jailli au second poteau pour reprendre un ballon qui avait fui les pieds de l’infortuné Mothiba sur un centre de Thomasson (1-0, 14e ), les Strasbourgeois ont finalement dû attendre le temps additionnel de la première période pour faire le break.

Avant que Lebo Mothiba ouvre enfin son compteur but cette saison, le Sud-Africain a incarné à lui seul le fameux “quand ça ne veut pas, ça ne veut pas”. Après deux parades de Dias – sur une reprise au point de penalty (22e ) et une demi-volée somptueuse (38e ) –, un penalty refusé après un recours à l’arbitrage vidéo (27e ) et une tête de peu à côté (35e ), il a fini par délivrer la Meinau en reprenant du plat du pied un centre millimétré de Ludovic Ajorque (2-0, 45e +2).
Un sérieux rappel à l’ordre salvateur

Mais ce break, le premier de la saison en L1, a totalement déboussolé les joueurs de Thierry Laurey. Méconnaissables au retour des vestiaires, ils ont laissé des Crocos, certes dans l’obligation de réagir, revenir dans ce match. Oublié dans le dos de Lala, Philippoteaux les a punis à peine le jeu repris (2-1, 47e ).

Un sérieux rappel à l’ordre pour un groupe qui n’a pas le droit de se relâcher même après avoir livré – dans un 4-4-2 en losange avec cette fois Fofana dans le rôle de sentinelle – sa meilleure première période. Les Racingmen ont eu toutefois eu le mérite de ne pas ressasser ce but trop longtemps, bien aidés il faut dire par l’expulsion de Miguel (66e ).

« On fait un début de deuxième acte un peu timide on va dire et on se fait surprendre un peu naïvement, regrette Thierry Laurey. Ça plombe un peu et il a fallu du temps pour se remettre à l’endroit. L’expulsion du Nîmois nous facilite un peu la tâche mais je trouve qu’on a plutôt bien joué parce que ce n’est pas parce qu’une équipe est à dix qu’elle va encaisser des buts assez facilement. »

De sa patte gauche sur un coup franc excentré, Lienard a encore signé un de ses coups de génie qui nourrissent l’histoire de la Meinau (3-1, 70e ). Comme un enfant en visite dans une fabrique à bonbons, le public a redemandé du rab de sucreries. Alors les Strasbourgeois ont régalé une quatrième fois avec un Mothiba à nouveau décisif à la conclusion d’un mouvement limpide initié par l’impeccable Adrien Thomasson (4-1, 85e ).

On attendait un déclic offensif du Racing autant qu’on craignait que sa série de victoires domestiques s’arrête. Avec une attaque enfin retrouvée et un Lienard de gala, c’est à une démonstration que l’on a eu droit.

dna a écrit:
C’est une attaque étincelante, dans le sillage de Lienard et Thomasson, qui a étrillé Nîmes et ravi la Meinau lors d’une soirée spectaculaire. On oubliera volontiers les quelques errances défensives symbolisées par Mitrovic et Lala…
SELS 6

Une fois n’est pas coutume, le gardien belge s’est mis dans le pétrin sur un ballon qu’il relance dans les pieds nîmois. Trois séquences plus loin, il est sauvé par l’arête de son but sur la frappe surpuissante de Valls (9e ). Pas de quoi le décontenancer, lui qui se montre vigilant en fin de première période sur ce corner involontairement dévié par Djiku. Et quand il retouche le ballon, c’est pour le ramasser au fond de ses filets (47e ). Décisif par la suite quand les Crocos ont sorti les crocs durant un quart d’heure.
LALA 4

Après deux matches de pénitence sur le banc, tout juste adoucie par des entrées en seconde période, le latéral droit a retrouvé son couloir. La mise en route est laborieuse et la montée en régime se fait attendre. Oublie complètement Philippoteaux sur la réduction du score nîmoise (47e ). On attend plus du joueur flamboyant vu l’an dernier.
MITROVIC 3

C’est devenu une habitude : le capitaine a une fâcheuse tendance à s’abandonner, provoquant des sueurs froides à ses coéquipiers et au public. Un tacle non maîtrisé sur Ripart lui fait rapidement voir jaune (23e ). Coupable de deux relances qui se transforment en passes à l’adversaire, le Serbe ne rassure pas, à l’image de sa passivité devant Duljevic qui délivre le ballon de but à Philippoteaux (2-1, 47e ). Fâché comme un pou lorsqu’il est remplacé par KONÉ (74e ).
DJIKU 6

Avec un voisin de surface qui a la tremblote, mieux vaut assurer. Le défenseur axial a plutôt proprement rempli sa tâche devant Duljevic. Mais il a quand même failli surprendre son gardien sur un corner nîmois qu’il dévie malencontreusement (45e ). À aussi eu une balle de but sur une offrande de Lienard en fin de match.
CACI 5

Désormais installé sur le côté gauche de la défense, en lieu et place de Lionel Carole, le revenant “Titi” Caci s’est d’abord montré imprécis et brouillon, commettant quelques fautes inutiles. Mais avec un guerrier comme Lienard devant lui, le garçon n’a pas eu à s’inquiéter. Auteur d’une grosse frappe que Dias dévie du bout des gants (63e ).
BELLEGARDE 5

Le jeune milieu de terrain a cédé sa place de sentinelle devant la défense pour camper un rôle plus offensif, sur le flanc droit. Sa volonté de bien faire a toutefois été minorée par un manque de justesse dans les transmissions. Remplacé par SISSOKO (81e ).
FOFANA 5

En ripant avec Bellegarde, l’international U20 a été cantonné à un rôle plus défensif. Mais comme son compère, Fofana a raturé sa copie d’un déchet technique rageant. Provoque toutefois l’expulsion de Miguel (65e ).
THOMASSON 8

En soutien des deux attaquants de pointe, le remuant milieu offensif a causé bien du souci à la défense gardoise. Comme toujours depuis le début de la saison, il a fait preuve d’une justesse rare. Son centre de la droite et à ras de terre amène le premier but (14e ). Averti lors d’un duel aérien avec Sarr (16e ), il enlève ensuite trop sa frappe sur une remise de la tête d’Ajorque (34e ). Mais on le retrouve dans tous les bons coups. Ne manque qu’un but, qui s’est refusé à lui en fin de match avec une frappe sur la transversale.
LIENARD 9

C’est bien simple : on n’a vu que lui. Le « paysan de Belfort » a labouré son champ meinovien avec la force d’un damné de la terre. Auteur d’une grosse frappe (2e ) pour commencer, à l’origine des deux premiers buts, il a défendu, récupéré des ballons, débordé dans son couloir gauche, centré, cavalé jusqu’à épuisement. Et sinon ? Eh bien un petit chef-d’œuvre, à savoir un coup franc excentré à droite sur lequel il active sa patte gauche pour placer le ballon dans le petit filet opposé (3-1, 70e ). A bien mérité sa standing-ovation en étant remplacé par CORGNET (87e ).
MOTHIBA 7

Malchanceux depuis le début de la saison, le Sud-Africain a encore cru être maudit, à l’image de son duel perdu contre Dias à la suite d’un centre de Lienard (22e ) ou du penalty qu’on lui refuse à la vidéo (27e ). Mais l’attaquant a le don de ne jamais baisser la tête. Il est récompensé à travers un doublé (45e +2 et 85e ) largement mérité. Sa saison est enfin lancée !
AJORQUE 7

Le grand “Ludo” a été étincelant, inscrivant son cinquième but de la saison, le troisième en championnat (14e ), puis en délivrant deux passes à son compère Mothiba. Lui aussi a rendu une copie presque parfaite.

dna a écrit:
Racing : une question d’animation
En s’appuyant pour la troisième fois de rang sur un 4-4-2 avec un milieu en losange, avec toutefois quelques retouches contre Nîmes, Thierry Laurey semble avoir trouvé le système de jeu idoine. Le coach du Racing préfère retenir l’animation des joueurs selon le schéma proposé.
L’une des clés du quatrième succès consécutif décroché samedi par le Racing à la Meinau, le staff strasbourgeois l’a peut-être dénichée dans l’intimité d’une séance interdite aux regards extérieurs sur la pelouse fétiche jeudi matin. Le lendemain, Thierry Laurey avait balayé les raisons de ce huis clos (*), l’importance de la réception de Nîmes ne justifiant pas de s’y attarder.

« C’est juste une question de potentiel et de qualité des joueurs »

Les raisons n’appartiennent de toute façon qu’au club, mais en vivant caché le temps d’une séance, le staff du Racing a peut-être été heureux d’appliquer l’une ou l’autre retouche.

Comme, par exemple, “switcher” Jeanricner Bellegarde sur le poste de Youssouf Fofana, le premier laissant au second son rôle de sentinelle dans le milieu en losange en place lors des deux derniers matches. Une réflexion née, avant tout, des qualités de l’adversaire.

« Comme Nîmes joue avec deux attaquants et comme on pensait aussi que cette équipe pouvait être regroupée derrière, Youssouf (Fofana) nous semblait plus efficace pour jouer devant sa défense sur ce match-là et “Jeanjean” (Bellegarde) , qui a une qualité de percussion, plus à même d’occuper le poste sur le côté, a expliqué après le match Thierry Laurey. Je ne cherche pas à comparer l’un par rapport à l’autre, c’est juste une question de potentiel et de qualité des joueurs. On avait besoin de quelqu’un au milieu qui soit capable de se déplacer, d’éliminer un peu mieux. On pensait que c’était la solution. »

Le repositionnement de ces deux travailleurs de l’ombre a sans doute été éclipsé par la prestation globale, et surtout offensive, la plus aboutie du Racing depuis le début de la saison. Le plus important, c’est que ce “switch” a fonctionné, alors que le pari aurait pu ne pas s’avérer payant. Thierry Laurey serait sans doute revenu rapidement au schéma des deux dernières sorties. Là, le technicien strasbourgeois peut se rassurer sur la capacité d’adaptation de ses joueurs, qui lui offrent des cartouches tactiques supplémentaires.

« On aime bien qu’il y ait une certaine polyvalence chez les joueurs. Et quand on peut changer, c’est bien, apprécie Thierry Laurey. Ça aurait pu être “Ibou” (Ibrahima Sissoko, au poste de sentinelle) parce qu’il a le potentiel pour évoluer avec nous. Pour l’instant, ce n’est pas lui qui a la main. C’est plus un joueur d’impact, mais quand il rentre, il le fait bien à chaque fois, il est très à l’écoute. »

« Ce n’est pas le système en lui-même qui fait la différence mais l’animation que vous devez en faire »

Et si le choix des rôles au milieu de terrain a fonctionné samedi – ou en tout cas n’a pas déséquilibré le jeu –, le coach du Racing ne compte pas s’enfermer dans un schéma tactique, même si le résultat de samedi peut difficilement inciter à changer du tout au tout pour le prochain match.

« Aujourd’hui, on a plusieurs joueurs au milieu de terrain, on a aussi Sanjin (Prcic) qui va revenir à un moment donné. On essaie de choisir le meilleur joueur au meilleur poste à chaque fois. Le but du jeu, je l’ai déjà dit, mais je le redis, c’est d’avoir la meilleure équipe possible », insiste Thierry Laurey.

Et comme il n’aime pas plus qu’on lui parle de match référence, l’homme aux désormais 153 rencontres officielles sur le banc du Racing (ce n’est pas sûr non plus qu’il tienne à s’y attarder) ne veut pas limiter sa vision du football aux différents systèmes de jeu développés. Le 4-4-2 avec un milieu en losange semble en tout cas bien adopté par ses joueurs.

« Pour être honnête, ce n’est pas le système en lui-même qui fait la différence mais l’animation que vous devez en faire, théorise-t-il. Et celle qu’on en a fait ces derniers temps est plutôt intéressante. On a plus de poids offensif, même s’il faut qu’on fasse attention derrière parce qu’on a moins le droit à l’erreur (qu’avec une défense à cinq). Mais de manière générale, c’est plutôt encourageant, oui. »
Un allant à exporter

Il va falloir maintenant trouver les moyens d’exporter l’allant affiché à la Meinau pour mettre fin à la pénurie offensive qui frappe les Racingmen sur la route.

« On ne peut pas se contenter de ce que l’on fait à l’extérieur à l’heure actuelle, ne cache pas Thierry Laurey. Dans le jeu, on est plutôt bien mais dans la zone de finition, on a plutôt des difficultés. J’espère que ce genre de match va nous permettre de nous libérer un peu plus. Ces petits signaux doivent nous permettre de se dire qu’on est capable de faire des choses intéressantes et il n’y a aucune raison que ça ne se fasse pas à l’extérieur. »

Avec ce système ou un autre – « Il faut peut-être changer le profil de l’équipe, on va réfléchir, on a une trêve, ça va nous permettre de faire un peu le bilan de tout cela », glisse le coach –, le Racing va donc devoir trouver la bonne animation, puisque c’est avant tout de cela dont il est question, pour imposer son jeu et ses idées chez un adversaire. Ce qu’il fait de bien à la Meinau, il n’y a en effet aucune raison objective pour qu’il ne sache pas le faire sur une autre pelouse. En attendant, les Strasbourgeois non appelés en sélection sont au repos jusqu’à mercredi après-midi.

(*) Le 18 octobre dernier, une séance d’entraînement avait déjà été “délocalisée” sur la pelouse de la Meinau, en raison du mauvais état des terrains annexes, et fermée au public et aux médias pour « des raisons de sécurité ». L’argument n’avait pas été développé jeudi avant la réception de Nîmes.

butfootball a écrit:
le carton contre Nîmes a masqué un gros malaise au Racing
La large victoire du RC Strasbourg contre le Nîmes Olympique samedi à la Meinau (4-1) a presque fait oublier un échange vif entre Stefan Mitrovic et Thierry Laurey…

Le RC Strasbourg est toujours aussi friable loin de la Meinau mais il sait parfaitement équilibrer avec son efficacité à domicile. Le Nîmes Olympique s’en est rendu compte samedi en explosant sous les inspirations de Dimitri Liénard, Ludovic Ajorque et Lebo Mothiba (4-1).
La large victoire du RC Strasbourg a toutefois masqué un malaise survenu peu avant le dernier quart d’heure de la rencontre. Direct Racing rappelle en effet que la sortie de Stefan Mitrovic a été diversement appréciée. Le capitaine du RC Strasbourg a ainsi tenté de dissuader Thierry Laurey de le sortir, avant de refuser de lui serrer la main.

Ce dernier n’a pas hésité à l’haranguer, sous les sifflets d’une partie des supporters présents dans les travées de la Meinau. « Après coup, Mitrovic estimait que son entraîneur avait pris la bonne décision en effectuant ce remplacement », ajoute le site spécialisé sur le RCS, rappelant que Laurey a simplement choisi de sortir son capitaine pour lui éviter un rouge.