9 eme journée Strasbourg - Rennes saison 2022/2023

Rennes sans Kamaldeen Sulemana à Strasbourg en Ligue 1
À Strasbourg, ce samedi (17 heures) en Ligue 1, Rennes ne pourra pas compter sur l'ailier Kamaldeen Sulemana, qui s'est légèrement blessé avec la sélection du Ghana. L'ex-Lillois Xeka pourrait figurer dans le groupe.
Rennes ne pourra pas compter sur son milieu relayeur Désiré Doué (suspendu) ni sur l'ailier Kamaldeen Sulemana, qui s'est légèrement blessé avec la sélection du Ghana, ce samedi (17 heures) à Strasbourg, dans le cadre de la 9e journée de L1.
« Il est revenu avec un genou gonflé à la suite d'un coup reçu », a indiqué ce jeudi Bruno Genesio. Recruté pour pallier la blessure longue durée de Baptiste Santamaria (cheville) au milieu, l'ex-Lillois Xeka (27 ans), arrivé libre, pourrait figurer dans le groupe.
« Un garçon d'expérience qui tactiquement a une culture intéressante »
« On verra d'ici samedi s'il est prêt à démarrer déjà ou pas, a avancé le coach rennais. Il n'a pas joué depuis quatre cinq mois et ne s'est pas entraîné avec un groupe depuis trois mois, donc ce n'est jamais facile, mais ça va, il s'est bien entraîné, il a, je trouve, répondu de bonne manière aux entraînements. »
Sur le choix du Portugais, Genesio a ajouté ceci : « Il y avait deux critères de sélection, soit un joueur libre, soit un joueur qui évoluait en L1. Xeka, on en avait déjà parlé l'an passé avec Florian (Maurice, directeur sportif), il correspondait au profil qu'on recherchait et pour diverses raisons, ça ne s'était pas réalisé. Là, l'opportunité était intéressante. C'est un joueur qui a une très bonne technique, de l'agressivité, c'est un leader aussi sur le terrain, un garçon d'expérience qui tactiquement a une culture intéressante. »
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Souvenirs bretons à la Meinau
Depuis sa remontée en Ligue 1 voilà cinq ans, le Racing présente un bilan équilibré – deux succès, autant de revers et un nul – contre Rennes à la Meinau. Retour sur trois faits marquants.
Habib Diallo est peut-être adroit devant le but, mais sa mémoire lui joue souvent des tours. Ce jeudi, l’attaquant sénégalais avait ainsi oublié qu’il avait grandement contribué au dernier succès en date du Racing contre Rennes (2-1). C’était le 20 avril, période extrêmement faste pour des Bleus installés dans une série porteuse de dix matches sans défaite (quatre victoires, six nuls) à l’orée de la 33e journée.

2022, le printemps radieux
Julien Stéphan, lui, n’a rien oublié. L’ex-entraîneur du club breton se souvient d’un match où sa nouvelle équipe avait fait « très mal » aux Rennais, avec « beaucoup plus de grosses occasions qu’eux ».

Après seulement quatre minutes de jeu, Diallo avait ainsi ouvert le score en trompant le gardien turc Alemdar d’une demi-volée du gauche pour sa onzième et dernière réalisation de la saison.

Malgré l’égalisation de Tait, les Bleus ont continué d’enflammer la Meinau. Nyamsi et Gameiro ont d’abord touché les poteaux. Puis la tête victorieuse d’Ajorque sur un centre de Gameiro a fait chavirer le stade. En veine, Sels sort encore le ballon de l’égalisation au bout des arrêts de jeu sur une tentative de Tel.

Ce soir-là, le Racing revenait à la hauteur des Bretons, ex aequo à la troisième place. Les rêves d’Europe, à peine contrariés par la défaite subie à Lille quatre jours plus tard (1-0), étaient plus que jamais palpables.

2020, l’automne glacial
La saison 2020-2021 a déjà connu onze chapitres et le club alsacien n’a toujours pas décollé. Avec six points (deux succès, neuf défaites), la formation de Thierry Laurey se morfond à l’avant-dernière place de Ligue 1.

L’étau se resserre sérieusement autour du technicien aubois qui ne trouve plus la bonne formule pour mettre ses hommes en confiance, à l’image de la dernière défaite frustrante subie à Montpellier (4-3).

Le vendredi 27 novembre 2020, l’ambiance est glaciale dans une Meinau vidée par le huis clos sanitaire dû à la pandémie. En face, les Rouge et Noir du jeune et talentueux Julien Stéphan font figure de favoris. Leaders jusqu’à la sixième journée, tout juste éliminés de la Ligue des Champions, ils sont en quête d’un second souffle sur la scène hexagonale.

Dos au mur, le Racing trouve la faille grâce à Thomasson avant la demi-heure de jeu. L’affaire devient épique lorsque capitaine Mitrovic voit rouge avant la pause pour avoir “séché” Guirassy à l’ancienne.

Si Hunou finit par égaliser en seconde période, le Racing fait le dos rond et préserve au courage le point du nul (1-1).

Une réaction d’orgueil collective qui convainc les dirigeants de ne pas faire sauter Laurey. Une semaine plus tard, ses hommes vont lui redonner le sourire en étrillant Nantes (4-0) à la Beaujoire.

2019, l’été de la trahison
En cet été 2019, le Racing est accaparé par les qualifications à la Ligue Europa, la rançon de son succès en Coupe de la Ligue quelques mois plus tôt.

Placée entre la double opposition finale contre Francfort, la réception de Rennes pour cette 3e  journée de championnat ne tombe pas au meilleur moment.

D’autant que la troupe de Julien Stéphan a des ambitions élevées. Le prodige Camavinga s’affirme comme un joueur de grande classe. Grenier et M’Baye Niang profitent de l’apathie alsacienne pour sceller le succès (0-2).

Côté strasbourgeois, Jonas Martin manque le penalty de l’égalisation à un partout d’un tir tout mou face à Edouard Mendy.

Ce sera son dernier match à la Meinau. Après l’élimination à Francfort quatre jours plus tard, le capitaine alsacien file à… Rennes. Les supporters crient à la trahison et en veulent encore aujourd’hui à l’actuel Lillois.
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Le Racing l'attend avec impatience
Seule équipe à ne pas avoir gagné cette saison en Ligue 1, le Racing (18e ) espère avoir récupéré suffisamment de forces vives ce samedi (17h) pour rivaliser à la Meinau avec un Stade rennais taillé pour jouer les premiers rôles.
Julien Stéphan le sait: dans son métier, quand les résultats ne suivent pas, la pression et les attentes peuvent se focaliser sur l’entraîneur. « Il faut toujours gagner. Quand tu ne gagnes pas, tu es le premier exposé et c’est normal, c’est le métier qui veut ça », a-t-il ainsi assumé jeudi en se présentant devant la presse.

« C’est vrai qu’en étant à trois points du dixième, la situation est très, très, très critique »
Et s’il ne cède pas totalement à l’agacement, la ritournelle du moment commence forcément à être pesante. Après huit journées, le Racing court toujours après son premier succès. Il est même le seul club dans ce cas parmi les vingt qui composent la Ligue 1.
Cette première victoire manque à tout le monde, et encore plus aux premiers intéressés. Qu’elle arrive le plus tôt possible, « ça nous permettra déjà d’arrêter de répondre à cette question à chaque conférence de presse et ça nous soulagera un petit peu », a-t-il évacué.

Sans être sur la défensive, le technicien – qui traverse la période la plus compliquée depuis son arrivée à Strasbourg en juin 2021 – a tout de même mis les points sur quelques i. La situation est-elle déjà critique ? « C’est vrai qu’en étant à trois points du dixième, c’est très, très, très critique comme situation », a-t-il pointé sans manquer de reconnaître qu’elle « n’est pas satisfaisante ».

Se retrouver dans le dur, d’autant plus au sortir d’une saison où il a hissé le club à la sixième place, le contrarie-t-il particulièrement ? « Si vous trouvez un entraîneur en France qui a gagné tous ses matches, je suis preneur, je l’appellerai et je lui demanderai des conseils », a-t-il balayé.

Ce samedi, un peu après 19 heures, le quadragénaire aura peut-être les réponses à apporter à la recette d’un premier succès. Que cela soit contre le Stade rennais, où il s’est construit comme coach avant d’y lancer sa carrière sur un banc en Ligue 1 en décembre 2018, ne changerait fondamentalement pas grand-chose.

« Ça sera tout le temps particulier (de retrouver Rennes, ndlr) , mais on n’est pas dans une période où les sentiments personnels doivent être mis en avant. C’est l’envie de gagner qui prime sur tout », assure le Breton qui sait que son équipe reçoit « un très bel adversaire » et qu’elle n’aborde pas la rencontre avec la sérénité qui l’accompagnait quand elle avait pris le dessus à la Meinau pour s’imposer 2-1 en avril dernier.

« Entre récupérer des joueurs et les avoir à 100%, il y a encore une marge »
L’effectif s’est quelque peu remplumé (lire par ailleurs) cette semaine, la défaite sur le fil à Montpellier (2-1 avec un penalty concédé dans les arrêts de jeu après avoir égalisé à la 86e ) « a fait mal sur le coup, mais été évacuée ». Cela suffira-t-il dès ce samedi pour mettre fin à la période de disette ? Le coach ne doute pas de « l’investissement remarquable » de son groupe, mais le temps ne joue pas forcément en sa faveur.

« On se prépare pour gagner, mais on ne peut pas toujours le faire. Mais on en gagnera des matches. Pour cela, on a besoin de récupérer tout notre effectif pour pouvoir faire des choix, impacter les rencontres avec les changements et surtout avoir des semaines d’entraînement avec des oppositions et de la concurrence, appuie-t-il. Mais entre récupérer des joueurs et les avoir à 100 % sur la durée d’un match, il y a encore une marge. »
Avec le seul Ronaël Pierre-Gabriel encore indisponible en défense, le Racing dispose de plusieurs options pour s’ajuster si besoin en cours de match. Mais c’est davantage sur le front de l’attaque que les Strasbourgeois sont en difficulté depuis la reprise. Pas tant dans l’animation que dans la finition d’ailleurs.

Adrien Thomasson et Ludovic Ajorque toujours à l’infirmerie, Julien Stéphan est privé de deux pièces maîtresses. Pour porter le danger sur le but de Steve Mandanda et bousculer une défense pas vraiment friable (8 buts encaissés), les Strasbourgeois vont devoir trouver le bon équilibre. Les hommes de Bruno Genesio sont certes moins efficaces loin de leurs bases (4 buts inscrits en autant de déplacements), mais laisser des espaces à Amine Gouiri, Arnaud Kalimuendo et Martin Terrier ne serait pas une riche idée.

Le Racing ne doit pas prendre tous les risques pour sortir de la zone rouge, alors que la route est encore longue. Mais comme il tarde à tout le monde de renouer avec la victoire, il lui faudra certainement faire preuve d’une certaine audace.
Le Racing retrouve quelques soldats
Maxime Le Marchand et Sanjin Prcic de retour de suspension, Colin Dagba, Thomas Delaine, Gerzino Nyamsi et même Karol Fila qui n’émargent plus à l’infirmerie : Julien Stéphan n’a pas encore récupéré tout son effectif, mais le coach du Racing voit peut-être le bout du tunnel et a pu convoquer vingt joueurs.

Avec une défense pratiquement complète – seul manque Ronaël Pierre-Gabriel –, il va pouvoir avoir des solutions en sortie de banc, notamment sur les pistons où Dimitri Liénard et Colin Dagba devraient commencer.

Julien Stéphan devrait également relancer d’entrée “Gerzi” Nyamsi au milieu de la charnière centrale, encadré par Alexander Djiku – finalement apte après une alerte à un mollet avec le Ghana – et “Max” Le Marchand.

Après deux entrées en cours de rencontre contre Clermont et à Montpellier, “Ibou” Sissoko devrait connaître sa première titularisation depuis le 20 avril 2022 et un match à la Meinau contre… Rennes. Il devrait être accompagné au milieu par Sanjin Prcic et “Jeanjean” Bellegarde, tandis qu’Adrien Thomasson est encore indisponible.

Devant, en l’absence de Ludovic Ajorque, le duo Habib Diallo/Kévin Gameiro tentera de tromper la vigilance de Steve Mandanda.

Du côté rennais, Bruno Genesio s’attend à un « match âpre, avec un public qui pousse fort, contre une équipe qui n’est pas à la rue comme on pourrait l’imaginer parce qu’elle n’a pas gagné un match ».

Le technicien devrait associer pour la première fois à la pointe de l’attaque les deux recrues estivales : Arnaud Kalimuendo et Amine Gouiri.

➤ Les absents : Ajorque (thorax), Thomasson, Mothiba (quadriceps), Pierre-Gabriel (ischio-jambiers), Kawashima (épaule) au Racing ; D. Doué (suspendu), Sulemana (genou), Santamaria (cheville), Omari (pubalgie), Françoise, Xeka (choix) à Rennes.
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Julien Stephan alignera trait pour trait l'équipe que nous vous annoncions ce matin dans vitre quotidien préféré.
nous avons donc: Sels; Dagba, Djuku, Nyamsi, Le Marchand, Lienard (cap); Bellegarde, Prcic, Sssoko; Diallo, Gameiro.

But de Gameiro !

Le but est refusé !
But refusé pour hors-jeu.

Gerzino Nyamsi est expulsé.

But 0-1

But de Kalimuendo !

Le Racing n'aura tenu que neuf minutes. Kalimuendo, servi dans la surface par Truffert, contrôle dos au but et enchaîne par un tir en pivot à ras du poteau de Sels qui ne peut rien faire.

Le Marchand sauve le Racing sur une balle perdue de Gameiro.

Ouf! C'eut été terrible à quelques seconde de la pause. La frappe enroulée de Martin Terrier, de l'entrée de la surface, échoue... sur l'arête gauche de Matz Sels.

C'est la Mi-temps

Habib Diarra entre à la place d'Ibrahima Sissoko

But 0-2

Très bel appel de Kalimuendo qui perfore la défense et prend l'espace à droite dans la surface. L'attaquant centre en retrait, dans le dos de Le Marchand et Dagba, et trouve Terrier au second poteau qui conclut du pied droit à la gauche de Sels.

Matz Sels sauve les siens sur une tentative de ballon piqué de Kalimuendo, lancé par Tait.

Flavien Tait sur l'extérieur du poteau droit de Sels!...

But 0-3 A. Gouiri

Rennes concrétise au terme d'une belle action collective, initiée par Bourigeaud. Kalimuendo et Gouiri combinent pour éliminer les Strasbourgeois dans la surface. Kalimuendo fixe Sels et trouve Gouiri dans l'axe qui conclut facilement du pied droit.

Delaine remplace Lienard, Fila supplée Dagba et Perrin prend le relais de Prcic.

Côté rennais, Majer entre à la place de Kalimuendo,

Penalty pour le Racing!
But 1-3 Diallo

Carton jaune pour Traoré

Bourigeaud et Truffert sont sortis, Meling et Doku sont entrés.

Kevin Gameiro cède sa place à Nordine Kandil.

Terrier est remplacé par Assignon

Gouiri est remplacé par Abline

Carton jaune pour Majer

Quatre minutes de temps additionnel.

C'est terminé à la Meinau

1-3

Rennes enfonce Strasbourg grâce à un grand Arnaud Kalimuendo
Réduit à dix dès la 28e, Strasbourg a logiquement perdu contre Rennes (1-3). Arnaud Kalimuendo a été buteur puis double passeur pour les Bretons.
Le match : 1-3
Sevrés de victoire depuis le début de saison, les supporters de Strasbourg espéraient une rédemption des leurs face à Rennes, comme ils l'ont écrit sur une banderole. Ils n'ont pas été entendus, leur équipe s'étant inclinée à la Meinau (1-3). L'expulsion rapide de Gerzino Nyamsi (28e) pour un pied sur la cuisse de Bourigeaud a précipité la chute du Racing, très loin du niveau affiché par son adversaire qui a aussi trouvé deux fois les montants (45e, 57e). Rennes, qui n'a plus perdu depuis cinq matches (trois victoires, deux nuls), a confirmé sa montée en puissance.
Habituellement solide, la défense alsacienne a craqué face au duo Gouiri-Kalimuendo. Au milieu, Flavien Tait a régné. Il a fallu un Matz Sels encore très bon (9e, 52e, 68e) pour empêcher Rennes de mettre beaucoup plus de buts. Le gardien international belge s'est tout de même incliné trois fois, sur des tirs de Kalimuendo (38e), Terrier (49e), Gouiri (61e) et Abline (87e). Une dernière réalisation rennaise inscrite à la suite d'un mouvement collectif magique. Soutenu malgré tout par son stade, le Racing n'a pas abdiqué. Bellegarde a tiré juste au-dessus (66e, 86e). Gameiro a obtenu un penalty généreux pour une faute de Traoré et c'est Diallo qui a sauvé l'honneur d'un RCSA (71e) qui a pris seulement 5 points sur 45 depuis le début de saison...
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Strasbourg a écopé d'un troisième rouge en quatre matches. Après Sanjin Prcic à Brest (1-1), Maxime Le Marchand contre Clermont (0-0), c'est Gerzino Nyamsi qui a été expulsé face à Rennes.
Le joueur : Kalimuendo était chaud
Acheté 25 M€ au PSG cet été, Arnaud Kalimuendo n'avait pas eu l'occasion de se mettre en valeur à Rennes. Touché à une cuisse juste après sa première titularisation face à Ajaccio (2-1, le 21 août), l'ancien Lensois a passé un mois à l'infirmerie. Sorti du banc contre l'OM (1-1, le 18 septembre), il a profité de la trêve internationale pour engranger du temps de jeu avec les Espoirs (71 minutes en deux rencontres). De quoi pousser Bruno Genesio à la titulariser ce samedi, dans un 4-4-2 taillé pour son ami Amine Gouiri et lui.

Les deux hommes ont été intéressants en pointe, mais c'est Kalimuendo qui s'est surtout montré. Très appliqué dans ses transmissions (100 % de réussite en première période), le joueur de 20 ans a été passeur décisif pour Martin Terrier et Amine Gouiri en deuxième période. Auparavant, il avait ouvert le score, prenant le meilleur sur Le Marchand avant d'expédier sa frappe du gauche en pivot dans le petit filet de Sels. Un premier but cette saison, qui devrait en appeler quelques autres.
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Le Racing a été pris dans un tourbillon rouge
Une ouverture du score refusée pour un hors-jeu décelé à la vidéo, une expulsion sévère à la demi-heure de jeu qui a complètement modifié le rapport de force : le Racing s’est incliné contre Rennes ce samedi à la Meinau (1-3) et continue à manger son pain noir cette saison.
Pendant une vingtaine de minutes, dans la foulée d’une frappe trop écrasée de Terrier après une mésentente entre Le Marchand et Nyamsi devant la surface strasbourgeoise (8e ), on a cru que le Racing de la saison passée refaisait enfin surface.

Pendant ces quelque vingt minutes, la bande à Julien Stéphan avait retrouvé son visage conquérant, montant mieux au pressing sur l’adversaire – peut-être pas encore de manière aussi coordonnée qu’il y a un an –, trouvant des espaces dans la profondeur ou en s’appuyant sur un Habib Diallo dominant dans les airs, un peu dans le registre d’un Ludovic Ajorque qui soigne encore son thorax “malaxé avec bienveillance” par le Clermontois Maximiliano Caufriez le 11 septembre.

Tout allait trop bien
Logiquement, les Racingmen pensaient avoir ouvert le score à la 18e grâce à Gameiro, malheureusement trouvé en position de hors-jeu par Diallo dans la surface – une infime avance que seule l’assistance vidéo à l’arbitrage a pu déceler. Les hommes de Julien Stéphan ne s’étaient pas laissé abattre par ce revirement et semblaient prendre l’ascendant dans le jeu sur Rennes.
Tout allait bien. Trop pour une formation qui accumule les pépins depuis la reprise de la Ligue 1. À la 28e minute, le match a basculé sur ce dégagement de Nyamsi sous la pression de Bourigeaud. Le défenseur du Racing – de retour au jeu après avoir passé les six journées précédentes à soigner un muscle de la hanche – a dévissé sa frappe, mais ça ne change rien à l’affaire. En finissant son geste, le “roc” briochin a écorché la cuisse de Bourigeaud.

Un geste non maîtrisé pour M. Wattellier qui a dégainé le carton rouge pratiquement aussi vite que le milieu offensif rennais s’est relevé pour frapper le coup franc devant un mur bleu particulièrement frondeur. L’arbitre n’a sans doute pas commis d’erreur manifeste et n’a pas été invité à la mansuétude par le VAR, deux semaines après l’affaire Bradley Locko.

« Une situation qui a complètement bouleversé le cours du match »
Réduits à dix comme à Brest le 4 septembre après une demi-heure de jeu, les Strasbourgeois n’ont cette fois pas su conserver le point du match nul comme ils avaient su le faire dans la Cité du ponant, où ils avaient même regretté de ne pas repartir avec un plus gros butin. Mais le problème, ce samedi, c’est que les attaquants rennais ne sont pas du même calibre que leurs homologues finistériens.

Kalimuendo va exploiter le surnombre une première fois suite à une relance trop courte de Sissoko plein axe (0-1, 38e ). Au retour des vestiaires, Bourigeaud sera dans tous les bons coups pour désarçonner la défense strasbourgeoise. La triplette Kalimuendo-Terrier-Gouiri va ensuite exploiter le moindre espace dans la surface, le premier nommé se chargeant d’alimenter les autres sur les deuxième et troisième buts rennais (49e , 61e ).
« Il y avait deux options dans mon esprit. Soit, on restait en 4-3-2, soit on passait en 3-4-2, mais perdre un joueur au milieu de terrain, ça me semblait tôt. Malheureusement, le deuxième but est venu trop vite en deuxième mi-temps, retient Julien Stéphan. Après on a réussi à mieux utiliser le ballon, mieux utiliser la largeur malgré notre infériorité numérique au milieu de terrain. »

Menés de trois longueurs, les Racingmen auraient pu plonger mentalement. Ils ont eu le mérite de ne pas sombrer. Ils vont sauver l’honneur sur un penalty obtenu par Gameiro et converti par Diallo (1-3, 72e ), avant même d’enflammer une fin de match assez débridée.
Une réaction d’orgueil qui peut rassurer sur l’envie de ce groupe mais qui ne change rien à la situation comptable du Racing et n’apporte aucune réponse aux interrogations du coach après ce énième fait de jeu défavorable.

« J’ai envie d’analyser froidement le match. On a fait trente minutes de très bonne qualité. J’ai aimé le rapport de force qu’on avait installé. Et il y a eu cette situation qui a complètement modifié le cours du match. Là où on a de l’incompréhension, c’est qu’il se trouve que le ballon est dégagé en premier et ensuite le pied termine sur la jambe (comme dans le cas du Rémois Locko, absous depuis de son carton rouge, ndlr). Je ne vois pas comment “Gerzi” aurait pu enlever sa jambe. Il faudra qu’on m’explique », questionne Stéphan.

Pris dans un tourbillon rouge ce samedi, le Racing ne doit pas se laisser gagner par les idées noires. Dans sa situation, trente bonnes minutes et une réaction d’orgueil sont autant de bouées auxquelles s’accrocher pour ne pas se laisser couler.
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