29ème journée : Lorient - Strasbourg saison 2021/2022

Dimanche le 20/03/2022 à 15h

Thomasson toque à la porte
Absent ces deux derniers matches pour une alerte au quadriceps droit, le meneur de jeu strasbourgeois Adrien Thomasson sera, sauf contretemps, disponible pour le 29e épisode d’une palpitante saison 2021-2022 dimanche (15h) à Lorient.
Un peu moins de 48 heures après avoir accroché l’AS Monaco à leur tableau de chasse à la Meinau (1-0), les Racingmen , toujours 5es de Ligue 1 après 28 journées, se sont retrouvés ce mardi après-midi pour commencer à préparer leur longue transhumance vers Lorient, plein Ouest, dimanche (15h).

Seuls, parmi les titulaires face à l’ASM, Sanjin Prcic et Lucas Perrin, qui avaient besoin d’un peu de récupération supplémentaire, sont restés en salle. Tous les autres sont sortis sur le pré, à l’exception, évidemment, des blessés.

Absent à Reims et contre Monaco pour un souci au quadriceps droit, Adrien Thomasson monte en régime. « L’imagerie que j’ai passée en fin de semaine dernière n’était pas nette et il était inutile de prendre un risque, d’autant qu’il reste dix matches et que la saison est encore longue. »

Le milieu offensif doit participer à une partie de la séance de ce mercredi et, si tout va bien, à l’intégralité de celle de jeudi. Il sera alors de nouveau à disposition de son coach Julien Stéphan.

Nordine Kandil (début de pubalgie) et Ismaïl Doukouré (tendon rotulien) émargeront à l’infirmerie un long moment encore. Maxime Le Marchand (dos) poursuit sa réathlétisation après son opération d’une hernie discale début janvier (« Je me sens de mieux en mieux ») et doit retrouver le collectif début avril.

Lorient : Abergel revient
Suspendu pour une accumulation de cartons jaunes lors du succès lorientais à Clermont dimanche (2-0), le milieu défensif Laurent Abergel, qui porte le brassard en l’absence du capitaine Fabien Lemoine, réintègre le groupe de Christophe Pelissier.

Au contraire, a priori, du même Lemoine, éloigné des terrains à l’automne pour une lésion au mollet droit, victime d’une rechute début février après deux entrées le 19 janvier à Lille, puis le 23 à Nantes. L’ancien Stéphanois n’est attendu qu’après la trêve.

Attaques extrêmes
Alors que le Racing possède toujours la 3e attaque de Ligue 1 (50 buts) malgré une période moins faste (6 inscrits, tous sur phases arrêtées, lors des 6 dernières journées), Lorient pèche par inefficacité.

Même si sa victoire en Auvergne lui a offert un bol d’air au classement où il pointe au 17e rang après avoir dépassé Saint-Étienne et rejeté les deux derniers, Metz et Bordeaux, à 4 et 5 longueurs, son secteur offensif est le moins performant de L1, avec 24 buts.

Le trimestre sous l’eau des Merlus
Leur défaite de l’aller à la Meinau (4-0 le 31 octobre) a inauguré une funeste série de sept revers au cœur d’un terrible enchaînement de quinze matches sans victoire (10 défaites, 5 nuls et 5 points sur 45 possibles). Une spirale infernale brisée par le succès du 6 février contre Lens pour la première titularisation du gardien alsacien Matthieu Dreyer dans le but à la place de Paul Nardi (2-0).

Les Tangos souffrent au Moustoir
Ce rebond face aux Artésiens est le seul des Bretons dans leur stade depuis le court succès contre Nice le 22 septembre (1-0). Les joueurs de Pélissier avaient pourtant remporté leurs trois premières sorties devant leur public (Monaco 1-0, Lille 2-1 et Nice donc).

Mais depuis, leur tableau domestique est bien pâlot : 1 victoire (contre les Lensois), 4 nuls (notamment face au PSG juste avant Noël, avec une égalisation d’Icardi à la 91e , 1-1) et 5 revers. Avec 7 points sur 30 au Moustoir en six mois, le FCL est la pire équipe à domicile sur la période, avec Metz. Il y reste sur deux échecs : 0-1 contre Montpellier et 1-4 devant Lyon.

Dreyer, un anniversaire pas comme les autres
Seul membre de la fratrie, également composée de Nicolas et Cyril, à n’avoir jamais porté les couleurs du Racing, Matthieu Dreyer aura attendu de fêter son 33e anniversaire, ce dimanche, pour affronter le club de sa ville natale en professionnels.

L’enfant d’Ernolsheim-sur-Bruche enchaînera son 7e match, le 22e sous le maillot tango et son 98e en compétition officielle chez les pros (le 59e en Ligue 1 depuis son baptême avec son club formateur, Sochaux, le 28 février 2009 contre Nice, 1-0).

Lui qui, dans sa carrière, a souvent dû se contenter d’un rôle de doublure présente un bilan plus qu’honorable en L1 avec un FCL qu’il a rejoint en 2020 et auquel il est lié jusqu’en 2023 : 8 victoires, 6 nuls, 7 défaites.

En 2020-2021, le club morbihannais avait récolté 20 points en 15 journées lorsqu’il avait été aligné à la place d’un Paul Nardi souffrant.

En 2021-2022, c’est encore mieux : 10 points en 6 rencontres (3 victoires, 1 nul, 2 défaites) et 4 clean-sheets en prime.

44

Même si l’attaque lorientaise reste la moins prolifique du championnat, l’arrivée au mercato d’hiver d’Ibrahima Koné, débauché pour 4 millions d’euros (bonus compris) au club norvégien de Sarpsborg, lui a tout de même donné un bon coup de fouet. Dimanche à Clermont, l’attaquant international malien, auteur de trois buts durant la dernière CAN, a signé sa 3e réalisation en 6 apparitions (mais aucune titularisation) et 132 minutes de jeu. Le “Super Sub” (super remplaçant) a en moyenne fait mouche toutes les 44 minutes.
dna

Alsa'sports a écrit :
Adrien Thomasson a quitté l’entraînement prématurément !
Mauvaise nouvelle pour le milieu de terrain du Racing Club de Strasbourg, Adrien Thomasson. Alors qu’il avait retrouvé le chemin de l’entraînement cette semaine et qu’il n’avait pas ressenti la moindre douleur, l’ancien nantais a quitté ses partenaires prématurément ce jeudi matin. Un contre-temps embêtant pour Julien Stéphan qui va sans doute devoir se passer des services de son joueur pour la troisième rencontre de rang. À quelques jours d’une petite trêve internationale, le staff du Racing ne devrait pas prendre de risque concernant Adrien Thomasson.

Dreyer avant Lorient - Racing : « C’est déjà rare de jouer le jour de son anniversaire »
Titulaire lors des six derniers matches du FC Lorient, l’Alsacien devrait défendre le but des Merlus pour la réception du Racing. Une première chez les pros pour l’enfant” d’Ernolsheim-sur-Bruche qui fêtera ses 33 ans… ce dimanche, le jour du match.
La route du Racing, Matthieu Dreyer l’a croisée plusieurs fois depuis qu’il est passé pro en mai 2008 avec le FC Sochaux où il avait atterri en 2003. Que ce soit avec Amiens (à quatre reprises) ou désormais Lorient (trois fois), il était resté sur le banc.

Titulaire depuis le 6 février (2-0 contre Lens au Moustoir), celui qui avait déjà pris le relais de l’habituel N.1 Paul Nardi à 15 reprises la saison passée devrait cette fois être dans le but face au Racing. Ses performances – quatre clean sheets en six matches dans le but lorientais – parlent pour lui au moment d’affronter la troisième meilleure attaque de la Ligue 1.

Matthieu, on imagine que vous aviez coché cette date depuis longtemps…
Dès que le calendrier sort, je regarde toujours quand tombent les matches contre Strasbourg. D’abord celui à la Meinau parce que je sais qu’il y aura la famille. Là, c’est particulier parce que ce match retour tombe le jour de mon anniversaire. C’est déjà rare de jouer le jour de son anniversaire… alors contre le Racing ! J’avais joué en CFA à l’époque (voir le chiffre) , mais c’est la première fois que je risque de jouer en pro contre le Racing.

Est-ce que ça ajoute forcément une part de pression ?
Non, je n’y pense pas. C’est plus pour les proches que c’est particulier. C’est surtout un match contre de très bons joueurs. Eux, ils jouent tout en haut, mais nous, on se bat pour se sauver. On va essayer de prendre des points. Tous les matches sont importants et tous les points sont bons à prendre.

« C’est beaucoup plus simple de faire les arrêts quand devant toi ça défend comme des fous »
Vous êtes titulaire depuis six rencontres, dont quatre sans prendre de but. Comment vous sentez-vous ?
Ce n’est jamais évident de reprendre quand on n’a pas joué depuis un moment (*), mais ça s’enchaîne plutôt bien. Il y a eu cette contre-performance (il se reprend) … enfin pas contre-performance, mais le fait d’avoir pris autant de buts contre Lyon (1-4) , ça fait un peu tache.

Le plus dur c’est de continuer à être performant. Dépanner sur deux, trois matches, c’est “plus simple”. C’est ce qu’on sait faire quand on est numéro 2. Enchaîner, c’est ce qui est plus compliqué et c’est ce que je vais m’attacher à réaliser.

Mais on sent que l’équipe joue avec un peu plus de confiance et défend de mieux en mieux. C’est beaucoup plus simple de faire les arrêts quand devant toi ça défend comme des fous.

Comment vous envisagez la suite de la saison à votre poste ?
Ce sont les performances qui décident. J’ai déjà montré ce que je sais faire l’an dernier (20 points pris en 15 matches, ndlr). Quand on est en place, quand on joue et en plus on est performant, bien sûr qu’on aspire à plus.

Le 2-0 ramené dimanche de Clermont, un concurrent direct pour le maintien, va booster encore plus le groupe ?
Non, pas plus. Mais ça nous permet d’être en vie, d’être toujours dans la course et par la même occasion de remettre la pression sur Clermont ou Angers, qui va un peu moins bien en ce moment. On s’est rapproché de ces deux-là alors qu’on était à un moment très loin.

Sur les six derniers matches (**), votre équipe a mieux performé à l’extérieur, alors que vous preniez plus de points à domicile…
C’est paradoxal et c’est assez dur à comprendre. On a joué des grosses équipes à domicile aussi. Mais il n’y a pas d’explications rationnelles.

Cela arrive aussi à certains gros calibres comme Marseille ou Nice d’être plus forts à l’extérieur…
C’est bizarre… C’est parce que tout le monde n’a pas la même ambiance qu’au Racing peut-être (rire). On ne se rend pas forcément compte mais avoir un stade qui pousse, ça transcende. Nous, on a la chance d’avoir un bon petit public et ça porte un peu plus les gens.

On évoque le Racing. Est-ce que son parcours vous surprend ?
Je ne suis pas surpris quand on connaît la qualité des joueurs. En plus, avec un nouveau coach qui a l’air de réussir à mettre sa patte sur le jeu, il n’y a pas de raison que ça ne fonctionne pas. On sentait déjà au match aller (victoire 4-0, le 31 octobre, ndlr) une équipe avec beaucoup d’envie, un jeu structuré. Ils savaient ce qu’ils faisaient.

Je connais plusieurs joueurs dans ce groupe, Alex (Djiku) et Fred (Guilbert) quand j’étais à Caen, mais aussi Sanjin Prcic avec qui j’étais à Sochaux. Ils progressent d’année en année, ils s’affirment de plus en plus. Avec l’addition de plein de bons joueurs, le coach a réussi à faire un beau truc.

À bientôt 33 ans, vous envisagez une carrière d’encore quelques années ?
Carrément ! Dans le foot, on ne sait pas ce qu’il peut se passer, tout est possible (il est sous contrat avec le FC Lorient jusqu’en juin 2023). Mais comme je le répète souvent, j’aimerais quand même finir à Strasbourg. Ça fait partie d’une petite anomalie dans ma carrière de ne jamais avoir pu porter le maillot du Racing.

(*) Le 17 avril 2021 à Marseille (**) 2-0 contre Lens, 0-1 contre Montpellier, 1-4 contre Lyon au Moustoir ; 0-0 à Monaco, 1-0 à Brest et 2-0 à Clermont
dna