10ème journée : Marseille - Strasbourg

Dimanche le 20-Octobre-2019 à 21h

dna a écrit:
Cassard : « Important pour les deux équipes »

Portier du Racing de 2004 à 2010 et coach des gardiens de l’OM de 2014 à 2019, Stéphane Cassard, qui vit toujours à Marseille en attendant de retrouver un projet, estime que le duel de ce dimanche (21h) au Vélodrome comptera pour ses deux anciens clubs.
Il a “survécu” à quatre changements d’entraîneur. Pas au cinquième. Arrivé en 2014 à l’OM comme coach des gardiens, Stéphane Cassard l’a quitté à l’intersaison après l’intronisation du Portugais André Villas-Boas, successeur de Rudi Garcia.

Cinq saisons que l’ex-emblématique portier du Racing (2004-2010) a vécues intensément. Aujourd’hui, le Franc-Comtois est sans club. Par choix ? Non, parce que la résiliation de ses deux années de bail, intervenue vers la mi-juin, n’a pas favorisé un rebond rapide. Oui, parce qu’il a repoussé certaines avances.

« Pas inquiet du tout pour le Racing »

« Un nouvel entraîneur est arrivé avec son staff. Le précédent est parti, alors que nous avions tous resigné jusqu’en 2021. C’est la règle du jeu. Dans ce métier, on est appelé à beaucoup bouger. Si on n’en prend pas conscience, on tombe de haut. Ça n’a pas été mon cas. »

Son téléphone a du reste sonné cet été. « Un club de Ligue 1 m’a approché quand je négociais avec l’OM et je n’ai pas pu m’engager. Puis j’ai été contacté par une sélection africaine. C’était intéressant, mais ma résiliation était trop fraîche. J’ai préféré ne pas donner suite. J’aimerais trouver un projet qui me corresponde, à Noël ou en juin. Le plus tôt sera le mieux. »

En attendant la bonne opportunité, celui à qui la Meinau réserve toujours un accueil chaleureux patiente dans sa maison d’Allauch, à une quinzaine de kilomètres du Vieux-Port. « Mes fils Nolan et Lenny sont entrés en terminale et 3e. Nous avons privilégié ce moment important de leur scolarité. »

Lui qui, depuis son départ, s’abstient, par discrétion, d’aller au Vélodrome ne rate cependant rien des prestations de l’OM et Strasbourg. « J’aime autant voir les matches chez moi à la télé. Quand tu n’es plus dans la “machine”, ton œil est plus détaché. » Mais pas moins avisé.

Aussi a-t-il suivi la brève, mais dense épopée continentale du Racing. Il en retient que « son début de saison un peu difficile est lié aux plumes physiques et psychologiques laissées dans une Ligue Europa qu’il a jouée à bloc ».

Mais il se dit convaincu que « ce parcours européen lui servira ». « À Francfort (défaite 3-0 après un succès 1-0 à l’aller à la Meinau) , l’expulsion d’Ante Rebic juste avant la mi-temps a été la pire des choses pour Strasbourg. Le public a pris feu et l’Eintracht est passé à l’expérience. Avec l’OM, nous y avions explosé à l’automne 2018 (déroute 4-0). »

Loin d’être alarmiste, il assure n’être « pas du tout inquiet pour le Racing ». « Son effectif est équilibré et j’en connais de bien plus faibles en Ligue 1. Peut-être ne réussira-t-il pas une saison aussi belle que la dernière, mais il ne faut pas en attendre trop, car la précédente a été exceptionnelle, avec un maintien facile, la victoire en Coupe de la Ligue et la qualification en Coupe d’Europe. »

« En cinq ans, j’ai vu l’OM changer en profondeur »

Il ne s’alarme pas davantage pour un OM au ralenti depuis un mois (trois nuls, puis un revers 3-1 à Amiens). « Le recrutement a été bien ciblé, même si l’effectif n’a, faute de moyens supplémentaires, pas pu être renouvelé autant que souhaité. Pour moi, l’absence des deux top joueurs que sont Dimitri Payet (suspendu quatre matches, le dernier dimanche) et Florian Thauvin (opéré de la cheville mi-septembre) a fragilisé une équipe qui avait bien débuté. Mais en cinq ans, j’ai vu le club changer en profondeur. Les dirigeants ont vraiment amélioré les choses. À Marseille, le plus dur à gérer, c’est l’attente du public, surtout lorsqu’on annonce des objectifs élevés. C’est aussi ce que je garde de mes cinq ans ici : à l’extérieur, Marseille est le club le plus attendu de France. »

Il l’est aussi au Vélodrome où son bilan 2019-2020 est plutôt faiblard (16e , avec une victoire, deux nuls et une défaite). Selon “Steph” Cassard, le duel de ce dimanche comptera d’autant plus dans la saison de ses deux anciens clubs.

« L’OM a besoin de se relancer et le Racing, de se rassurer. Strasbourg est toujours difficile à jouer, particulièrement au Vélodrome. Ce n’est pas un match charnière, mais c’est un match important pour les deux équipes. »

dna a écrit:
Avant Marseille – Racing ce dimanche : “Momo”, le Marseillais à la conquête du Vélodrome
Révélation strasbourgeoise de ce début de saison, le Marseillais Mohamed Simakan, dit “Momo”, va « rentrer à la maison » ce dimanche (21h) et fouler pour la première fois la pelouse du Vélodrome. Un grand moment pour le jeune défenseur du Racing.
De la petite cité Benza, celle où il a grandi et tapé dans ses premiers ballons, de La Capelette voisine, La Sauvagère, La Timone ou Saint-Loup, de tous ces “quartiers prioritaires”, parfois à soucis mais pleins de vie, sis dans le 10e arrondissement, ils seront nombreux, ce dimanche soir, à descendre au Vélodrome pour espérer voir le petit “Momo” à la moustache naissante et aux pointes de cheveux peroxydés devenir grand.

Un « malentendu » qui l’a écarté de l’OM

« Marseille est un village, tout le monde se connaît, assure Mohamed Simakan. Une partie du stade sera occupée par la famille, les amis du quartier. Il va y avoir du monde ! »

C’est que le longiligne défenseur (1,87 m) âgé de 19 ans devrait faire ses grands débuts dans l’enceinte phocéenne, les absences dans l’arrière-garde alsacienne – Mitrovic et Djiku sont suspendus – ne laissant guère de place aux spéculations. « J’ai envie de jouer, mais cela dépendra des choix du coach », avance-t-il prudemment.

On ne voit pas pourquoi Thierry Laurey se priverait des services de son international tricolore U20, qui lui a donné entière satisfaction en six titularisations, que ce soit comme latéral droit ou dans l’axe. Revenu renforcé du dernier rassemblement avec les Bleuets et une titularisation contre la Suède (1-0) – « Ça ne peut que faire du bien d’appartenir aux meilleurs joueurs de sa génération, comme Mickaël Cuisance », dit-il –, Simakan n’a pas envie de manquer ce rendez-vous dominical. Pas après avoir loupé « sur un malentendu » celui de sa jeunesse et, peut-être, d’une vie, avec l’OM.

Après des débuts remarqués aux Vivaux Marronniers, « juste à côté » de chez lui, puis un exil à Rennes « à l’âge de dix ans pour y accompagner mon frère », l’ex-pro Ismaël Bangoura, “Momo” a pourtant intégré les équipes de jeunes de “l’Ohème”.

« J’y ai joué de onze à quatorze ans et demi, raconte-t-il. Tout allait bien puis il y a eu ce problème de contrat… Avec mes proches, on a décidé de partir. »

S’il ne s’appesantit pas sur les tenants et les aboutissants de la séparation, forcément brutale à cet âge-là, le minot aux origines guinéennes parle avec enthousiasme de la suite, qui se décline toujours avec l’accent marseillais : une saison pour se « relancer au FC Rouguière », puis deux autres à Air Bel, club formateur du quartier populaire de La Pomme, « une grande institution dans la région qui te donne la chance de faire des tests et de se faire repérer par les pros ».

C’est donc le Racing qui jette son dévolu sur le grand échalas du sud, voilà trois saisons. Après une année d’acclimatation avec la réserve de François Keller, Simakan semble embrasser une courbe de progression linéaire. Sauf qu’une rupture des ligaments croisés puis une luxation de la clavicule vont déboucher sur une saison 2018-2019 sans ballon.

Avec patience et obstination, le défenseur retrouve d’abord les terrains, puis la forme et enfin l’espoir de renouer le fil de sa carrière. À Reims (0-0) ou au Parc des Princes (défaite 1-0), notamment, on ne voit que lui. Reste désormais à conquérir le Vélodrome.

« Petit, j’y allais avec des étoiles dans les yeux, précise-t-il. C’était beau à voir, chaque enfant aimerait vivre ces ambiances-là. Mais en tant que joueur professionnel, je ne sais pas à quoi m’attendre, ni ce que je vais ressentir… »

Mamadou Niang, la « source d’inspiration »

Il y aura certainement de l’émotion, parce que « c’est beau de retourner chez soi ». Mais pas question de se laisser submerger. « On y va avec des ambitions, pour chercher des points, ajoute-t-il. Sur les gros matches, comme à Paris, on a su être concentré, appliqué. »

En outre, l’équipe d’André Villas-Boas ne dégage pas une sérénité à toute épreuve. « Ils peuvent se faire du bien comme ils peuvent se faire du mal, dit Simakan. Mais c’est à eux qu’il faut poser la question. Je ne sais pas comment ça se passe dans leur vestiaire ! »

Celui qui entretient des relations régulières avec les « jeunes de l’OM, comme Philiponeau, Chabrolle ou Lihadji, moins avec les vieux (les plus de 23 ans ! ) », va d’abord s’occuper de lui, sans ménager ses efforts, en puisant dans ses souvenirs d’enfance : « Au Vélodrome, c’était Mamadou Niang, mon idole. Je jouais en attaque, comme lui. Il se donnait à fond, il ne baissait jamais les bras, même dans la difficulté. C’était ma source d’inspiration. Si je peux devenir comme lui… »

À la Meinau aussi, l’homme aux 100 buts sous le maillot marseillais a laissé de bons souvenirs. Ses 25 réalisations en deux saisons (2003-2005) ont enchanté les foules. Si “Momo” Simakan peut en être l’héritier, ne serait-ce qu’en termes de volonté, le Racing en sortira gagnant.

AU COMPLET. Thierry Laurey a profité d’une séance à huis clos, vendredi matin à la Meinau, pour procéder à une mise en place tactique avant le match à Marseille. Selon le coordinateur sportif, Kader Mangane, tous les Bleus (hormis le néo-pro Lebeau) sont aptes.

dna a écrit:
le retour des blessés longue durée
Absents depuis plusieurs semaines ou mois, Youssouf Fofana (cheville), Kevin Zohi et Anthony Caci (cuisse) intègrent, pour le voyage de ce dimanche à Marseille (21h, 10e journée), un groupe strasbourgeois de 19 joueurs que quittent les défenseurs axiaux Alexander Djiku et Stefan Mitrovic, suspendus.
Ils ont tous les trois joué une heure contre Nancy l’autre vendredi en amical à Molsheim (défaite 1-0). Anthony Caci, absent depuis le début de saison pour des soucis à la cuisse et au genou, Youssouf Fofana, victime d’une entorse de la cheville lors de la 1re journée le 11 août à la Meinau contre Metz (1-1), et Kevin Zohi, stoppé par une déchirure à l’ischio-jambier gauche le 1er septembre face à Monaco (2-2), font partie du groupe de 19 joueurs que Thierry Laurey a choisi d’emmener ce dimanche (21h) à Marseille dans le cadre de la 10e journée de Ligue 1.

Moins encore que d’habitude, l’entraîneur strasbourgeois, qui a dirigé vendredi un entraînement sur la pelouse d’honneur de la Meinau fermé aux médias et au public, n’a dévoilé ses intentions. Mais par la force des choses, le technicien va être obligé d’injecter du sang neuf dans son onze de départ, particulièrement en défense où deux de ses habituels titulaires, Alexander Djiku et le capitaine Stefan Mitrovic, sont suspendus pour une accumulation de cartons jaunes.
L’alternative du 4-4-2 ?

Jeudi, le coach du RCSA a travaillé avec l’assise défensive suivante, forte de huit joueurs : Sels – Lala, Caci, Koné, Simakan, Carole – Sissoko, Lienard, Fofana. Se tiendra-t-il à ce schéma ce soir, en y ajoutant Thomasson et Ajorque qui, sans être efficaces, avaient été les rares à surnager lors du naufrage de la 2e période il y a deux semaines à Dijon (défaite 1-0 avant la trêve internationale) ? Rien n’est moins sûr. D’abord parce qu’il a testé un 4-4-2 contre Nancy. Ensuite parce que lors de ses trois précédents voyages au Vélodrome, il a recouru à deux reprises à une défense à quatre (en championnat en 2017-2018 et Coupe de la Ligue en 2018-2019) ?

Dans ce cas, Kenny Lala pourrait monter d’un cran, dans un carré du milieu également composé d’Ibrahima Sissoko, Jean-Ricner Bellegarde et Youssouf Fofana, Adrien Thomasson évoluant un cran plus haut, en soutien de Ludovic Ajorque. Abdallah Ndour et Dimitri Lienard glisseraient alors sur le banc.

A l’OM, Dimitri Payet et Morgan Sanson sont suspendus, Florian Thauvin out pour une opération de la cheville et Alvaro Gonzalez en reprise depuis sa blessure contre Montpellier. Sanson, Chabrolle et Lihadji (qui participe au Mondial U17) quittent le groupe, remplacés par Kevin Strootman et Boubacar Kamara, qui devraient être titulaires, respectivement dans l’entrejeu et en défense centrale, alors que le jeune piston gauche Niels Nkounkou fait sa première apparition. L’OM devrait évoluer en 4-3-3.
Les groupes

Strasbourg : Sels, Bi. Kamara – Lala, Caci, Koné, Simakan, Carole, Ndour, Sissoko, Prcic, Lienard, Fofana, Corgnet, Bellegarde, Thomasson, Ajorque, Zohi, Da Costa, Mothiba.

Marseille : Mandanda, Y. Pelé – Sakaï, Bo. Kamara, Caleta-Car, Sarr, Amavi, Lu. Perrin, N. Nkounkou, Strootman, Rongier, Khaoui, Lopez, Phliponeau, Radonjic, Benedetto, Germain, Aké.

Absents : à Marseille, Sanson, Payet (suspendus), Thauvin (cheville), Alvaro Gonzalez (reprise), Ngapandouentnbu (g), Lihadji (Mondial U17), Sertic, Chabrolle (choix) ;
à Strasbourg, Djiku, Mitrovic (suspendus), Lebeau (cuisse), Aaneba (cuisse), Grimm (coup sur le tibia), Kawashima (g), Botella, Zemzemi (choix).

dna a écrit:
Enfin droit au but ?
Alors qu’il n’a toujours pas trouvé le chemin des filets en déplacement cette saison en championnat, le Racing défie, ce dimanche au Vélodrome en clôture de la 10e journée de Ligue 1 (21h), un Olympique de Marseille loin d’être impérial sur sa pelouse.
S’il a retrouvé cet été un niveau digne de réintégrer l’équipe de France, Steve Mandanda n’a signé qu’un seul clean sheet cette saison au Vélodrome. C’était lors de la 4e journée contre Saint-Étienne (1-0) et c’est pour l’heure la seule victoire des Phocéens à domicile.

Pour le reste, le virulent public marseillais n’a eu droit qu’à deux matches nuls (1-1 lors des deux dernières sorties, contre Rennes et Montpellier) et une défaite (2-0 contre Reims en ouverture du championnat).

« Mieux tu défends, mieux tu attaqueras ensuite »

Si Steve Mandanda peut espérer ce soir ne pas aller à la pêche au ballon dans ses filets face à des Strasbourgeois qui n’ont pas encore réglé la mire une seule fois en déplacement, les résultats de l’OM montrent aussi que le champion du monde n’est pas infranchissable au Vélodrome. Mais pour réussir enfin à sortir de leur mutisme, les joueurs de Thierry Laurey vont devoir nettement hausser le curseur au niveau de l’efficacité.

« Il est évident que même s’il y a eu des matches qui n’étaient pas si mauvais que ça, notamment à Reims et à Paris, on n’a pas le rendement qu’on aimerait avoir à l’extérieur, ne cache pas le technicien du Racing. Il faut qu’on soit un peu plus efficace. Mis à part lors du match à Lille, on s’est toujours créé des occasions qu’on aurait pu mieux négocier. Mais je ne jette pas la pierre à mes attaquants, l’efficacité ça concerne tout le monde, offensivement et défensivement. »

Le Racing encaisse assez peu de buts sur la route (4) mais comme il n’en marque pas, chaque raté, chaque petit couac défensif peuvent plomber la prestation d’ensemble. Or, pour le coach du Racing, la solution pour performer offensivement doit d’abord venir de derrière.

« Mieux tu défends, mieux tu attaqueras ensuite. Bien défendre, c’est récupérer un peu plus haut pour pouvoir se projeter rapidement, c’est gagner des ballons dans des zones qui vont mettre l’adversaire en difficulté, estime Thierry Laurey. Même si on n’encaisse pas des tonnes de buts, on ne défend pas suffisamment bien pour pouvoir se créer suffisamment d’occasions. »

Avec une défense remaniée par les suspensions de Stefan Mitrovic et Alexander Djiku pour accumulation de cartons jaunes, le Racing va donc devoir trouver la bonne assise dans son camp s’il veut se projeter intelligemment vers le but marseillais.

« Il nous manque deux joueurs, c’est la règle, et il va falloir que les deux garçons qui les remplacent soient performants. Mais quoi qu’il en soit, on aura une défense qui sera correcte. On a la possibilité d’utiliser plusieurs solutions, donc on va essayer de prendre la meilleure, promet Thierry Laurey. Même si on sait qu’un match à Marseille est quelque chose qui va être difficile, on a bon espoir de retrouver les sensations qu’on avait l’an dernier à l’extérieur. »

Le technicien du Racing sera peut-être enclin à mettre entre parenthèses sa défense à cinq (comme lors du amical contre Nancy à Molsheim avec un 4-4-2), tout comme il voudra aussi s’appuyer sur un système rodé (à défaut d’être sans faille cette saison) alors que l’OM semble traverser une période de doute depuis l’arrivée d’André Villas-Boas sur le banc.
« Une équipe qui est capable à tout moment de reprendre les choses en main »

Celle-ci coïncide aux absences de Florian Thauvin (blessé) et Dimitri Payet (qui purge ce soir son dernier match de suspension), mais Thierry Laurey ne doute pas que les Phocéens ont les armes pour mettre fin à une série de quatre matches sans victoire.

« Si demain (aujourd’hui) , ils nous en mettent trois ou quatre (buts) , personne ne parlera du manque de confiance de Marseille, évacue-t-il. Quand tu as Germain, Benedetto, Radonjic, Sarr qui est multicarte ou encore Rongier, ça va, tu n’as pas de quoi trembler non plus. Je ne me fais pas une montagne de Marseille, mais il faudra faire attention à ne pas donner le bâton pour se faire battre. C’est une équipe qui est capable à tout moment de reprendre les choses en main avec l’aide de son public. »

Cet OM, « taillé pour finir dans les cinq premiers » de l’avis de l’entraîneur du Racing, n’est pas spécialement le portrait-robot de la victime expiatoire. Cela n’interdit pas aux Strasbourgeois d’avoir ce dimanche soir la bonne idée d’aller enfin droit au but.

equipe a écrit:
Composition de Strasbourg : avec Anthony Caci et Youssouf Fofana à Marseille
Pour le déplacement de ce dimanche à Marseille (21 heures, 10e journée de Ligue 1), Thierry Laurey, l'entraîneur de Strasbourg, qui enregistre le retour de trois jeunes joueurs, en a titularisé deux : Anthony Caci en défense et Youssouf Fofana au milieu, l'attaquant Kevin Zohi commençant sur le banc.
Privé de deux défenseurs centraux, Stefan Mitrovic, l'habituel capitaine, et Alexander Djiku (suspendus), Thierry Laurey, l'entraîneur de Strasbourg, a décidé de titulariser dans ce secteur Anthony Caci (22 ans), qui effectue ainsi sa toute première apparition de la saison (il était blessé à une cuisse).
Au milieu, Youssouf Fofana (20 ans) touché à une cheville lors de la première journée contre Metz (1-1), effectue aussi son retour comme titulaire. En revanche, le troisième jeune Alsacien de retour, l'attaquant Kévin Zohi (22 ans), absent depuis près de deux mois (cuisse), commence sur le banc.

La compo de Strasbourg
Sels - Lala, Simakan, L. Koné (cap.), Caci, Carole - Ib. Sissoko, Bellegarde, Yo. Fofana - Thomasson - Ajorque.

Aïe, aïe, aïe! Boubacar Kamara ouvre la marque dans un jeu de quilles!  1-0
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Benedetto frappe le coup franc directement. Lala détourne au 2e poteau pour Strootmann qui remet en retrait au point de penalty où Kamara ne laisse aucune chance à Sels.
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Cela ne pouvait donc pas plus mal commencer. On rappelle juste que pour l'instant, le Racing n'a pas marqué le moindre but à l'extérieur...
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Voilà qui sent le piège à plein nez. Marseille laisse le monopole du ballon au Racing. Pour mieux le contrer? C'est à craindre.
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Le Racing se bat bien, se montre entreprenant. Mais comme trop souvent depuis le début de la saison, il manque de précision dans la dernière passe.
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Dans ce début de match tambour battant, on ne l'avait pas précisé, mais c'est bien l'option 4-4-2 qui a été privilégiée côté Racing. Non seulement, Lala joue au milieu, mais il balaye ce milieu de droite à gauche.
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Coup franc pour le Racing depuis le bord de touche. Bellegarde le frappe... trop long. Simakan s'aide de la main pour rattraper le coup.
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Le numéro de Radonjic dans la surface face à Lala. Sur son centre, Koné dévie en corner, mais n'est pas loin de marquer contre son camp.
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Thomasson sert Bellegarde qui tente le grand pont sur Sakai. Pas mal vu, mais Kamara sauve son coéquipier japonais.
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Nouveau coup franc marseillais, plus ou moins copie conforme du premier du match. Sels parvient à intervenir.
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Lala le cuir chevelu ouvert suite à un coup de coude de Sakai. Aucun coup de sifflet... Enfin si, pour mettre un jaune à Laurey, forcément mécontent.
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Lala se fait soigner longuement. Le Racing joue à dix, par dessus le marché!
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Lala, de retour, rate encore son coup franc lointain.
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L'intervention décisive de Sels qui anticipe le centre de Lopez, démarqué à gauche.
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Fofana sert Ajorque dans la course. Celui-ci, excentré frappe, ou centre? Au 2e poteau, Thomasson est trop court.
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Thomasson encore, dans la surface, est contré. Pour un corner, donc un nouveau coup de pied arrêté, fort mal exploité.
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Sur le dernier contre marseillais, Benedetto rate totalement son centre, qui meurt dans les bras de Sels.
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C'est la Mi-temps 1-0

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Cueilli à froid, le Racing a ensuite dominé les débats. Plutôt séduisant, il se montre hélas inoffensif, car manquant d'application dans l'avant-dernier geste et de conviction dans le dernier, à l'image de Thomasson et d'Ajorque.
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C'est reparti, avec d'emblée, une première frayeur, Sels étant parti à l'aventure.
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Le gardien belge bloque une frappe trop peu appuyé de Radonjic, servi dans la profondeur par Lopez.
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Très bonne ouverture de Carole pour Fofana qui centre en retrait de la gauche. Thomasson semble pouvoir reprendre mais laisse passé pour Ajorque... pris à contre pied! Décidément.
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Le Vélodrome s'est encore bien rempli. On dépasse les 50000 spectateurs. 50203 pour être précis.
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Sakai stoppe Lala parti en contre. Le jaune est logique.
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Bellegarde, de 30m, oblige Mandanda à s'y reprendre à deux fois.
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Lopez s'échappe à gauche. Son centre est raté d'un rien par Benedetto, mais une faute de Germain sur Simakan est sifflée.
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La barre sauve encore le Racing. Sur un centre de Germain de la droite, Radonjic reprend puissamment au 2e poteau. Sur la transversale, donc...
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En intervenant sur un une-deux, Simakan remet Benedetto en position dans l'axe. L'Argentin rate sa frappe.
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Malgré de bonnes intentions, Marseille n'arrive pas pour autant à se mettre à l'abri au tableau d'affichage, face à des Strasbourgeois qui tentent des choses mais se montrent décidément trop brouillons dans leurs initiatives.
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4
Marseille n’a remporté aucun de ses 4 derniers matches de Ligue 1 (3 nuls, 1 défaite), sa pire série depuis décembre 2018-janvier 2019 (5).
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On a passé l'heure de jeu. Le temps file et le Racing se montre de plus en plus brouillon. On a la désagréable impression qu'il pourrait jouer des heures sans marquer. En revanche, on craint le contre marseillais qui porterait l'estocade.
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Radonjic trouve Benedetto à l'entrée de la surface et recherche le Serbe dans la foulée mais le ballon est contré et lui revient en bonne position. L'Argentin glisse et n'arrive pas à frapper correctement. Sels s'interpose facilement.
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Pourquoi Sissoko ne sert-il pas Thomasson, dont l'appel dans la profondeur est parfait? Le genre de tergiversation qui plombe tant le jeu alsacien.
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Radonjic sort, on ne s'en plaindra pas. Il est remplacé par Saif-Eddine Khaoui.
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Double changement au Racing. Mothiba remplace Ajorque, Da Costa supplée Caci. Lala recule donc d'un cran, de même que Thomasson.
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Encore un corner, encore de Lala, qui ne donne rien.
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Sur son premier ballon, Da Costa délivre un bon centre sur lequel Rongier devance Thomasson pour concéder le corner côté droit. Lala est au drapeau mais voit son centre être bien négocié par la défense phocéenne.
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La frappe de Khaoui! Pas loin de la lucarne droite de Sels.
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Bon, on ne va plus vous décrire, ni même vous citer les coups de pied arrêtés pour le Racing. Ce n'est plus agaçant, mais énervant. Le tout sous le déluge!
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Benedetto marche sur Simakan et a droit à sa biscotte aussi. Le pauvre Simakan souffre. Espérons que de vieux démons, enfin, pas si lointain hélas pour lui, ne se réveillent pas.
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Marley Aké, 19 ans, remplace Valère Germain.
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Benedetto se joue de Simakan. Son centre doit être capté par Sels, mais Koné gêne le gardien belge. Aké et/ou Lopez ne sont pas loin d'en profiter.
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À l'entame du dernier quart d'heure, le deuxième but se fait attendre, Strasbourg se montrant notamment toujours aussi insignifiant à l'approche du but marseillais.
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Bellegarde averti pour un geste de dépit.
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La frappe de Da Costa est détournée en corner par Caleta-Car. Le corner? Non, inutile d'en parler, disait-on...
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Le dernier changement côté Racing. Kevin Zohi prend le relais de Youssouf Fofana. Une dernière arme offensive pour sauver ce qui peut l'être?
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Mothiba est signalé hors-jeu après une longue ouverture de Koné !
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L'OM n'est pas à l'abri d'un retour strasbourgeois même si ces derniers ne montrent pas grand chose balle aux pieds.
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Les intentions sont là, comme sur ce décalage pour Sissoko, dont le centre de la gauche offre un nouveau corner. Mais comme les corners, lesquels se multiplient, ne servent à rien...
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Le dernier changement du match. Maxime Lopez cède sa place à Jordan Amavi. Villas Boas ferme la boutique.
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Corner strasbourgeois après un centre contré de Sissoko. Le ballon traîne dans la surface olympienne mais Mandanda n'est pas pour autant inquiété.
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Le Racing presse, l'OM se replie, mais tout cela est tellement désordonné.
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Nouveau centre du club visiteur distribué par Sissoko sur lequel Mandanda vient s'imposer dans les airs avec autorité.
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Koné s'en tire bien avec du jaune. Il semble bien en position de dernier défenseur, lorsqu'il fauche Aké dans le rond central.
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Et pour finir, penalty pour Marseille!
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Strootmann prend Sels à contre pied. Somakan s'était fait prendre sur le crochet de Benedetto.

 2-0
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Benedetto est fauché par Simakan après un crochet salvateur à droite de la surface
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Sur ce, la rencontre se termine. On l'avait dit au départ, une défaite de deux buts, et c'est la dernière place. C'est donc le cas, à l'ultime seconde. Triste, triste, triste, tellement triste.
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Le plus inquétant? On ne voit pas d'où peut venir la lumière en l'état actuel. Ce Racing-là est tellement inoffensif. D'ailleurs, on en est à 450 minutes sans marquer à l'extérieur. Et à quatre défaites de rang en déplacement.


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dna a écrit:
La grisaille s’installe
Malgré le choix fort de changer de système de jeu, le Racing ne s’est pas relevé de l’ouverture rapide du score marseillaise, avant de concéder un penalty en fin de match qui cloue le club strasbourgeois à la dernière place de Ligue 1.
En bien mauvaise posture au coup d’envoi de ce dernier match d’une 10e journée de Ligue 1 qui a vu la plupart de ses concurrents plus ou moins directs s’imposer – Monaco contre Rennes (3-2), Saint-Étienne à Bordeaux (0-1) dans l’après-midi, Toulouse face à Lille (2-1) ou encore Brest à Angers (0-1) samedi –, le Racing était dans l’obligation de performer ce dimanche soir dans la grisaille marseillaise.

Un choix audacieux dont on ne peut même pas dire qu’il n’était pas bon

Une défaite par plus de deux buts d’écart et les hommes de Thierry Laurey glissaient en effet à la dernière place du classement, devancé au goal-average par Dijon – qui a tenu en échec le Lyon version Rudi Garcia, samedi (0-0).

Jusqu’aux arrêts de jeu de la seconde période, les Racingmen s’accrochaient à la 19e place à la faveur d’une meilleure attaque. Un penalty, concédé par Simakan et converti par Strootman (90e +5) plus loin, et voilà le Racing lanterne rouge…

Le coach strasbourgeois n’avait pas hésité au coup d’envoi à sacrifier son 5-3-2 qui tournait au ralenti pour mettre en place une défense à quatre. Un choix audacieux dont on ne peut même pas dire qu’il n’était pas bon et qui ne peut pas être mis en cause sur l’ouverture du score après un peu plus de deux minutes de jeu sur une situation malheureuse.

Ou alors il faut estimer que la faute d’Anthony Caci – sur un Radonjic qui rôdait sur son côté droit à l’entrée de la surface et à l’origine du coup franc mal repoussé par le mur strasbourgeois –, est imputable à ce choix tactique. Mais on frôlerait très largement là les limites de la mauvaise foi.

Forcément, cette ouverture précoce du score a rendu le 4-4-2 encore plus nécessaire, avec un Lala plus offensif sur son aile droite que Fofana à l’opposé, Sissoko et Bellegarde dans le cœur du jeu, tandis que Thomasson évoluait en soutien d’Ajorque. Mais ce but concédé trop vite a aussi trotté dans les têtes de Strasbourgeois trop fébriles ou trop impatients dans la construction.

Face à un Olympique de Marseille sans réelles grandes idées, mais pas loin aussi de doubler la mise sur cette frappe de Caleta-Car qui s’écrase sur le poteau droit de Sels, battu sur le coup (20e ), les Racingmen ont tenté d’aller jouer dans le camp adverse comme il ne l’avait fait que par intermittence à Dijon et pratiquement pas à Lille, lors de ses deux dernières virées hors de leurs bases.

Mais comme en Bourgogne, l’efficacité a fait défaut aux hommes de Thierry Laurey. De centres trop longs en coup francs mal ajustés, le Racing a entretenu l’espoir de débloquer la situation, mais il faut bien reconnaître que Steve Mandanda a passé une soirée assez pépère.

Lala, Thomasson, Sissoko et Ajorque ont cherché à combiner, le jeu strasbourgeois s’est plus souvent développé sur ce côté droit. Mais à part sur une frappe de Thomasson boxée en corner (17e ), une tentative lointaine plein axe de Bellegarde pour être généreux (53e ), ou un jaillissement devant Ajorque (56e ), le champion du monde n’a pas eu besoin d’intervenir.

Matz Sels, qui a pu se faire des sueurs froides sur quelques contres phocéens ou sur cette mésentente avec Koné (76e ), a aussi été sauvé par sa transversale sur une reprise quasiment parfaite de Radonjic au second poteau sur un centre de Germain (55e ).

Les rentrées combinées de Da Costa et Mothiba (68e ) puis celle de Zohi (82e ) n’ont pas eu l’effet escompté. Sur un ultime corner (86e ), le ballon brossé par Thomasson a dansé sur les corps strasbourgeois comme une puce sur le dos d’un chien, preuve du manque de maîtrise technique.

Ça aurait presque été anecdotique sans la conclusion de ce match, une passe en retrait hasardeuse de Da Costa et un Simakan obligé de faire faute sur Benedetto dans la surface (90e +5).

La suite, on la connaît. Le Racing qui n’a toujours pas marqué à l’extérieur est lanterne rouge dans la grisaille marseillaise.

dna a écrit:
On repart encore à vide
Malgré un changement de schéma tactique, les Strasbourgeois n’ont pas davantage réussi à marquer hier au Vélodrome que lors de leurs quatre déplacements précédents. Les voilà derniers de Ligue 1.
Et de cinq ! Cinq matches sans inscrire le moindre but à l’extérieur cette saison. Le 4-4-1-1 instauré par Thierry Laurey n’y a rien changé. L’entrée de trois attaquants, Lebo Mothiba, Nuno Da Costa et Kevin Zohi, après le repos non plus.

❏ SELS (5). L’international belge a vécu ce qu’il y a de pire pour un gardien : aller chercher au fond de ses filets un ballon qu’il n’avait pas encore touché. Il ne pouvait rien sur la reprise de Boubacar Kamara déviée par Ludovic Ajorque dès la 3e. Sauvé à deux reprises par ses montants (20e , 55e ), il a, pour le reste, plutôt bien jugulé le flux offensif marseillais jusqu’au penalty transformé par Strootman (90e +5).

Simakan solide mais fautif

❏ CACI (3). Pour son premier match officiel depuis cinq mois, “Titi” Caci a souffert dans un rôle de latéral droit qu’il n’avait guère expérimenté par le passé. Un Nemanja Radonjic en feu, qu’il a stoppé irrégulièrement après 1’15’’ de jeu sur le coup franc qui amène le premier but, lui en a fait baver. Il a tenté de compenser par sa combativité, mais manquait logiquement de rythme et a cédé sa place à Nuno DA COSTA à la 68e.

❏ KONÉ (6). Capitaine en l’absence de Stefan Mitrovic, suspendu, le colosse ivoirien a multiplié les interventions décisives et anéanti nombre d’offensives olympiennes. Il n’y a pas grand-chose à redire de sa prestation plus que correcte, si ce n’est ce carton jaune reçu à la 93e qui lui vaudra d’être suspendu à Angers le 2 novembre.

❏ SIMAKAN (4). Positionné côté gauche de la défense axiale, le “minot” foulait pour la première fois en match officiel un Vélodrome qui l’a fait rêver gamin. Il a semblé moins saignant que lors de ses sorties récentes. Sa seconde période cependant sobre et solide est entachée du penalty et du 2-0 qu’il provoque pour un balayage sur Benedetto (90e + 5).

❏ CAROLE (4). Après deux matches sur le banc, le latéral gauche a connu une mise en route délicate, avec deux passes en retrait mal assurées. En retard sur le centre de Germain catapulté sur la barre par Radonjic (55e ), il a encore évolué en-deçà de ses standards, malgré quelques inspirations.

❏ LALA (4). Le jeu a clairement penché de son côté en première période. Mais l’ex-Lensois, aligné à droite d’un milieu à quatre têtes, a souvent été mis en échec dans ses initiatives par un Sakai vigilant et s’est lui aussi parfois fait jongler par Radonjic. À créditer quand même de quelques bons centres. Mais il peut et doit faire mieux.
Ajorque rarement servi

❏ SISSOKO (4). L’ex-international espoirs a plutôt bien débuté, mais son rayonnement s’est peu à peu éteint. Sa contribution au jeu alsacien a été trop intermittente, même si sa bonne volonté n’est pas en cause. Il peine lui aussi à hausser son niveau depuis quelque temps.

❏ BELLEGARDE (5). On ne l’avait pas vu ou presque pendant 35 minutes lorsqu’il a laissé s’exprimer son pouvoir d’accélération avant d’être repris in extremis par Bouna Sarr (36e ). Il s’est signalé par séquences, malheureusement trop courtes, comme sur ce tir lointain capté en deux temps par Mandanda (53e ). Averti à la 78e pour un geste de dépit.

❏ FOFANA (4). Plus de deux mois après son entorse de la cheville contre Metz le 11 août, il est réapparu en Ligue 1 dans un registre de milieu gauche où il a eu du mal à se situer. Il a beaucoup couru, pas toujours dans le bon timing, ni dans le sens du jeu. Lui aussi aura besoin de temps pour retrouver ses sensations. Il a regagné à la 82e un banc dont est sorti Kevin ZOHI.

❏ THOMASSON (5). Ajorque et lui sont unis sur le terrain par une vraie complicité dans le jeu, même si elle peine ces temps-ci à se matérialiser en buts. Sur une déviation du Réunionnais, l’ancien Nantais a ainsi décoché la première flèche cadrée, mais sans angle, du Racing, détournée par le bouclier Mandanda (19e ). Il a en revanche raté la cible sur sa reprise à la réception d’un centre de Lala (25e ). Les minutes passant, il a été de moins en moins incisif.

❏ AJORQUE (4). Il a la malchance de détourner la reprise de Kamara sur l’ouverture du score marseillaise dès la 3e. Il a de nouveau beaucoup proposé, mais n’a que rarement été servi en bonne position. Quand il l’a été, comme à la 45e , il a trop croisé sa frappe du gauche. Encore un match frustrant pour lui jusqu’à son remplacement par Lebo MOTHIBA (68e ).

Thierry LAUREY (entraîneur du Racing)

« Dans l’envie, dans la volonté de créer du jeu, je n’ai rien à reprocher à mes joueurs mais on a manqué de justesse technique pour espérer gagner. On ne marque pas à l’extérieur. On est en difficulté, les chiffres le prouvent. Dans le jeu, dans l’animation, je trouve qu’on progresse. Je ne sais pas si c’est dans les têtes des joueurs, je ne suis pas psychologue. On va travailler encore plus fort, même si je ne sais pas comment on peut faire plus. Être à la dernière place ou dix-neuvième à la dixième journée, pour moi, c’est anecdotique, mais on va devoir trouver une réponse rapide, pas urgente ! »

André VILLAS BOAS (entraîneur de Marseille)

« Ça a été forcément plus facile pour nous après l’ouverture du score. Ça a encore plus forcé Strasbourg à sortir. On n’a pas joué un match très intense, mais on ne leur a pas donné grand-chose non plus. On est content de cette victoire chez nous pour continuer à regarder vers le haut. »

Mohamed SIMAKAN, (défenseur du Racing)

« On fait un bon match dans l’ensemble, un match intéressant. Il y a des détails à corriger encore, des bonnes choses à retenir. À force de travailler, on va réussir à marquer à l’extérieur. Question de confiance, de qualité technique ? C’est un peu des deux. Oui, il faut s’ajuster techniquement, faire le bon geste au bon moment. La dernière place est anecdotique. On va se remettre au boulot pour chercher des points à la maison contre Nice. »
dna

dna a écrit:
Le voyageur impuissant
Lanterne rouge depuis sa défaite à Marseille dimanche soir (2-0), le Racing paie son inefficacité loin de ses bases. S’il n’est pas largué après dix journées, il le doit à ses résultats à la Meinau où il va se mettre de plus en plus de pression.
Lessivé sous la pluie qui s’est abattue dimanche soir sur le Vélodrome, rejeté en toute fin de classement pour la seconde fois seulement depuis son retour parmi l’élite (lire encadré) , le Racing est plombé par son manque de résultats sur la route. Sa situation est bancale mais loin d’être encore compromise dans cette Ligue 1 qui s’apprête à se transformer en poule aux œufs d’or. Chacun des vingt pensionnaires actuels veut sa part des juteux droits télés promis, mais le problème, c’est qu’il n’y en aura que pour 18 d’entre eux, maximum.

La phrase « être dernier ou dix-neuvième à la dixième journée, pour moi c’est anecdotique » lâchée par Thierry Laurey peut s’assimiler à une manière d’évacuer une situation tendue. Elle ne résiste pas aux faits : les deux dernières lanternes rouges à ce stade du championnat (Metz puis Guingamp) sont descendues 28 matches plus tard.

Par contre, en pointant que ce bilan est avant tout dû aux résultats loin de la Meinau –« Pour l’instant, si on n’avait pas les matches à la maison, il est clair qu’on serait certainement décroché », lâche-t-il –, le technicien du Racing peut se rassurer quand on scrute qui sont les deux dernières équipes à l’extérieur après dix journées des deux dernières saisons et où elles ont “échoué”.

À l’automne 2017, c’était Lille et le LOSC n’avait qu’un point à son compteur (1 but inscrit, 9 encaissés) tandis que les futurs relégués, Troyes et Metz, en compilaient respectivement sept et trois. Dans le même cas l’an dernier, Amiens pataugeait avec un maigre point (1 but pour, 11 contre) alors que les futurs condamnés Caen et Guingamp “pavanaient” avec quatre et cinq points.

Ce bref retour dans le futur offre au Racing, ce voyageur impuissant (1 point, 0 but inscrit, 6 encaissés), une lueur d’espoir toutefois tamisée par la lanterne rouge qu’il trimballe avec lui depuis dimanche soir. Bien moins loti qu’il y a un an (*), il se retrouve peu ou prou dans la même situation qu’à pareille époque lors de son retour en Ligue 1, quand il a dû attendre la 37e journée pour valider son maintien.

« Qu’on marque des buts, quitte à en encaisser »

Après dix journées, la bande à Thierry Laurey pointait à la 17e place – sortant pour la première fois de la zone rouge à la faveur de… son premier succès en déplacement (2-1 à Nice, avec un doublé de Da Costa) –, avait neuf points comme ce matin et tout de même six longueurs d’avance sur le dernier, Metz.

Si elle avait souvent plié en déplacement (12 buts encaissés !), elle avait trouvé quatre fois le chemin des filets adverses et pris cinq points. Cette saison, elle a une défense plus hermétique (merci Matz Sels au passage) mais n’a pris qu’un point. Un paradoxe que n’a pas manqué de soulever le coach du Racing.

« Je veux qu’on joue bien, qu’on retrouve le plaisir, qu’on marque des buts, quitte à en encaisser, qu’on se donne la possibilité de gagner des matches, souligne-t-il. Aujourd’hui, malheureusement, on n’a pas cette capacité de marquer à l’extérieur. Un blocage ? Ce n’est pas l’impression que donnent les garçons. »

Les Strasbourgeois vont quand même devoir mettre fin à cette pénurie en déplacement. Dimanche à Marseille, il n’a pas juste été question de manque d’efficacité devant le but – comme cela a été le cas durant un quart d’heure en première mi-temps à Dijon –, mais de difficulté tout court à venir créer le danger dans la surface adverse. Il y a eu une meilleure animation offensive – par rapport à Lille ou à la seconde période à Dijon, ce n’est pas bien compliqué – mais il manque ce fond de « justesse technique », pointé également par Laurey.
La hargne, la grinta font cruellement défaut

« On est mieux physiquement, en termes d’organisation, c’est plutôt correct aussi. Maintenant, il y a une qualité technique qu’il va falloir améliorer à tout prix, parce que si on ne le fait pas, ça va être compliqué. Quand tu joues cinq matches à l’extérieur et que tu ne marques pas de but, ça fait long, ça pèse », ne cache pas celui qui avait connu une situation assez similaire sur le banc du Gazélec Ajaccio lors de la saison 2015/2016.

Le manque de réalisme, qui n’est pas imputable qu’aux seuls attaquants, est criant. Alors que Ludovic Ajorque a trouvé deux fois le chemin des filets à la Meinau (dont une fois sur penalty), Nuno Da Costa et Lebo Mothiba ont perdu toute leur superbe quand Kevin Zohi n’a qu’une petite demi-heure de jeu pour tenter. Ça fait peu…

« L’an dernier, on se créait souvent peu d’occasions, mais on avait une efficacité qui était assez redoutable », ne peut que reconnaître Thierry Laurey, qui s’attendait « à un début de saison compliqué » mais « ne pensait pas à être à cette place-là ».

Alors que la hargne et la grinta des Pablo Martinez, Jonas Martin ou Anthony Gonçalves font cruellement défaut en ce moment, le Racing est obligé de mettre le bleu de chauffe à la maison pour compenser ses lacunes sur la route.

« C’est ce qu’il va falloir faire dès samedi contre Nice. C’est aussi simple que ça », conclut un Thierry Laurey qui doit trouver « des solutions de manière rapide, pas urgente » pour que l’impuissant voyageur ne s’en remette pas à chaque fois à la magie de la Meinau.

(*) Le Racing était 5e avec 15 points sur la route d’un tranquille maintien



5 août 2017

Avant de plonger au dernier rang dimanche soir à Marseille, le Racing n’avait plus été lanterne rouge de Ligue 1 depuis le 5 août 2017. Ce jour-là, pour son retour dans l’élite, il avait essuyé un rude 4-0 à Lyon. Mais c’était en ouverture du championnat. Aujourd’hui, il ferme la marche alors que le quart de la saison 2019-2020 – 10 journées – a été franchi.