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EX :Jean-Marc Furlan Entraineur

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Message  67120 Lun 24 Juin - 17:32

L’AJ Auxerre en stage à Munster jusqu’à samedi Furlan :
« En France, on te colle très facilement une étiquette »
EX :Jean-Marc Furlan Entraineur Jean-m10
Jean-Marc Furlan décrochera-t-il sa cinquième montée en Ligue 1, sous les couleurs de l'AJ Auxerre ?
Son passage mouvementé au Racing (2007-2009) l’a marqué au fer rouge. Dix ans plus tard, Jean-Marc Furlan (61 ans) est le seul entraîneur à être monté en L1 à quatre reprises. Le technicien est un peu attendu comme le messie à l’AJ Auxerre, où il vient de signer un contrat de trois ans.
Moribonde depuis sa relégation en Ligue 2 en 2012 (sept saisons d’affilée entre la 8e et la 17e place), l’AJ Auxerre a peut-être trouvé la solution à tous ses maux. Ce remède miracle est aujourd’hui incarné par Jean-Marc Furlan, l’homme que toute l’antichambre s’arrache. Inutile de chercher meilleur spécialiste de ce championnat : il n’en existe pas. Le stratège de 61 ans vient de décrocher la quatrième accession en L1 de sa carrière, sous les couleurs de Brest, améliorant par là même son propre record, établi avec Troyes (2005, 2012, 2015).

La magie opérera-t-elle à nouveau dans l’Yonne ? Francis Graille et Cédric Daury, respectivement président et directeur sportif de l’AJA, l’espèrent sans doute secrètement. « Ils ne me l’ont pas signifié ainsi, mais je pense que mes états de service ont dû jouer », sourit le technicien, engagé jusqu’en 2022 pour « réécrire l’histoire » du « prestigieux club » bourguignon.

« J’ai vu des gens en pleurs me réclamer de rester… »


Pour Jean-Marc Furlan, exercer dans l’élite n’est plus une fin en soi. Le natif de Sainte-Foy-la-Grande (Gironde) observe que plusieurs confrères au CV bien rempli –Christophe Pélissier (Lorient), Frédéric Antonetti (FC Metz), Philippe Montanier (RC Lens) ou encore Paul Le Guen (Le Havre) – n’hésitent plus à descendre d’un échelon pour retrouver le plaisir de mener à bien un « projet » à long terme. « 70 % des entraîneurs de L1 disparaissent au bout de 4-5 ans, estime le stratège auxerrois. Beaucoup ont arrêté complètement. Le problème, dans cette division, c’est que tu as besoin de joueurs de talent pour t’en sortir. Or, que ce soit à Strasbourg (2007-08) ou à Troyes (2012-13, 2015-16) , je disposais de l’une des masses salariales les plus basses de France. »

Il ne serait donc pas possible, pour un coach, de s’épanouir dans la durée au plus haut niveau hexagonal, sauf à officier pour « l’un des dix premiers budgets » du championnat. Ne souhaitant plus être un fusible, « à un âge » où ses priorités ont changé, Jean-Marc Furlan a décliné, au printemps, la prolongation de contrat soumise par les dirigeants brestois. Un cadeau empoisonné, selon lui.

« Ils m’ont proposé une saison supplémentaire, plus une en option, détaille l’entraîneur. En d’autres termes, ça veut dire : ‘‘Si tu perds deux matches, tu dégages’’. J’ai compris qu’ils ne voulaient plus de moi. »

Quitter le Finistère, après trois années émotionnellement très riches, n’en a pas moins été « très douloureux ». « Là-bas, j’étais en fusion avec les ultras et les employés du club. Dans le stade, les fans scandaient ‘‘Furlan, t’es Brestois’’, alors que je suis de Bordeaux (sourire). J’ai vu des gens en pleurs me réclamer de rester… »
« A Strasbourg, les supporters ne me supportaient pas »


De ce point de vue-là, le contraste avec l’expérience vécue au Racing (2007-2009), par exemple, est saisissant. « A Strasbourg, les supporters ne me supportaient pas », grimace le technicien, dont le nom restera à jamais associé à cette invraisemblable série de onze défaites qui a conduit le RCS au purgatoire, en 2008. « Je suis blessé », confie-t-il.

Sur le moment, l’emploi du présent interpelle. Le coach serait-il encore meurtri par son passage en Alsace ? « Ma famille l’a été beaucoup plus que moi, corrige-t-il. Pourtant, quand je suis arrivé (en provenance de Troyes) , j’avais la cote. J’avais envoyé balader Bordeaux et Marseille, qui m’avaient relancé, simplement pour tenir ma promesse au président Philippe Ginestet, à qui j’avais donné mon accord verbal la veille. »

Deux ans après, Jean-Marc Furlan s’en allait par la petite porte, après avoir perdu le ‘‘match de la remontée’’ en L1, lors d’un funeste déplacement à Montpellier (2-1). Une décennie plus tard, l’ex-défenseur central de Bordeaux (1973-76) préfère « garder le positif ».

Il énumère spontanément ces serviteurs du Racing avec qui il s’est lié d’amitié, à l’ombre de la Meinau. De Robert Lohr à Claude Fichaux, en passant par Jean-Marc Kuentz, François Keller, Léonard Specht ou encore Eric Vogel, la liste est longue et non exhaustive. « Strasbourg demeure la ville où je me suis le plus promené », ajoute-t-il.
Il revient en Alsace dans la peau d’un gagnant

L’entraîneur évoque une « région merveilleuse », qu’il est heureux de retrouver cette semaine, à l’occasion du stage d’avant-saison de l’AJ Auxerre à Munster. Il y revient dans la peau d’un gagnant : ses réussites en L2 supplantent, désormais, son passif en L1, où il a connu trois rétrogradations (une avec le Racing, donc, et deux avec Troyes en 2007 et 2013). « En France, on te colle très facilement une étiquette », souffle-t-il.

Certaines sont agréables à porter, d’autres moins… Mais une chose est sûre : Jean-Marc Furlan n’a pas à rougir de sa carrière.


Thierry Laurey, « un excellent entraîneur »


Jean-Marc Furlan n’est pas surpris outre mesure par le retour en grâce du Racing en Ligue 1. Le coach de l’AJ Auxerre suit avec attention l’évolution du jeune milieu des Bleus, Ibrahima Sissoko, qu’il a « fait débuter à Brest en professionnel ». Il apprécie également Marc Keller, « un président qui a de grosses compétences et connaît très bien le milieu ». Enfin, il dit admirer le « travail » de son homologue strasbourgeois Thierry Laurey, « un excellent entraîneur » avec qui il partage une certaine « vision du jeu ».

« Pour ma part, je me demande constamment comment remplir un stade. C’est ça le sens de ma mission, synthétise l’ex-technicien du RCS. Le foot doit devenir de plus en plus spectaculaire. Les gens qui achètent leur billet ne te demandent pas simplement de gagner des matches. »
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Message  67120 Jeu 25 Aoû - 11:08

dna a écrit :Furlan, nouvelle icône icaunaise
Sur les terres auxerroises longtemps labourées par l’éternel Guy Roux (83 ans), Jean-Marc Furlan (64 ans) est devenu le nouveau pape de l’Abbé-Dechamps. Le Girondin fort en gueule a ramené le club icaunais en Ligue 1 après dix ans de purgatoire et attend le Racing, ce samedi (17h) de pied ferme.
Il y a d’abord l’accent. Cet “assent” chantant du Sud-Ouest, aux confins de la Dordogne et de la Gironde, qu’un exil de près de vingt ans au nord de la Loire n’a jamais raboté.

Puis il y a ce bagou incomparable qui permet de raconter de belles et grandes histoires à travers de toutes petites anecdotes croustillantes en y convoquant des « copains » – prononcez “copeng” – de ballon rond rencontrés au gré de ses pérégrinations de joueur (1976-1993), un défenseur à l’ancienne prompt à viser le tibia plus que le ballon, puis d’entraîneur, vocation embrassée à partir de 1997 à Libourne.

« En Alsace, les gens me détestaient ! »

Jean-Marc Furlan n’a donc pas fondamentalement changé depuis son passage au Racing. Une expérience douloureuse qui avait été ponctuée par une relégation en Ligue 2 en mai 2008, au sortir d’une improbable série de onze revers de rang. Puis qui s’était prolongée par une non-remontée un an plus tard, un soir de défaite cruelle (1-2) à la Mosson.

De cette époque lointaine, le sexagénaire garde des souvenirs marquants. Il ne parle pas du Racing, mais de « Stras’», une ville « formidable » où il a gardé « quelques amis intimes », ceux qui viennent encore le voir aujourd’hui quand une de ses équipes est en stage de pré-saison à Munster.


En creux, on sent quand même que la blessure n’a pas totalement cicatrisé. « En Alsace, les gens me détestaient », se marre-t-il sans que l’on sache s’il y croit vraiment.

C’est certainement un peu exagéré, le ressentiment des supporters à son égard s’étant atténué avec le temps. Avec le recul, la lecture des événements a aussi permis de partager la responsabilité avec les dirigeants de l’époque, le président Philippe Ginestet en tête.

« J’étais encore un jeune entraîneur, j’ai accepté des choses que je refuserais catégoriquement aujourd’hui », précise-t-il. Quelques années plus tard, quand il avait posé sa valise en rade de Brest (2016-2019), il avait ainsi évoqué l’épisode strasbourgeois avec Anthony Weber, l’ex-défenseur formé au Racing.

« “Eh, Tony, on était combien dans les vestiaires de la Meinau ? Trente-huit, c’est ça ?” Il m’a répondu : “Non, coach, on était quarante-deux”. Quarante-deux, quelle connerie ! Potentiellement, tu as vingt gars qui peuvent te foutre le bordel parce qu’ils ne jouent pas. Ça n’avait pas manqué. Le groupe avait implosé alors que moi, je cherchais à gagner une cohésion sociale… »

L’épisode a servi de leçon. Malgré une tentative baroque au chevet du FC Nantes de Waldemar Kita englué en Ligue 2 – « Là-bas, c’était tellement foireux que je ne peux même pas en parler » –, Furlan va mieux choisir ses challenges. D’abord en terre connue, à Troyes, puis à Brest, et enfin à Auxerre où il a débarqué en 2019 auréolé d’une quatrième montée en élite.

« C’est pour ça que Monsieur Zhou (le président chinois du club) m’a fait venir, dit-il. Mon challenge, c’était de ramener l’AJA en Ligue 1 dans un délai de trois ans. Et on y est arrivé en mai dernier lors d’un barrage épique ! »

Depuis la séance de tirs au but remportée dans le chaos et la fureur de Geoffroy-Guichard, avec l’envahissement de la pelouse par les supporters stéphanois ivres de colère, Auxerre est sur un petit nuage. « Il y a un engouement populaire incroyable que je n’avais jamais vécu ailleurs, savoure-t-il. Les gens ont vécu l’enfer de la Ligue 2 durant dix ans. C’est comme s’ils franchissaient les portes du paradis. Avoir 9 000 abonnés dans une petite ville de 20 000 habitants, c’est fantastique. »

« Les gens sont sur un petit nuage, mais moi, j’ai les couches-culottes »

Le retour en élite l’a aussi propulsé dans une nouvelle dimension, celle d’icône à la place de l’homme qui incarne à lui seul le club icaunais, en la personne de Guy Roux. « Jeunes comme vieux, je vois des gens heureux, dit-il. Mais ce qui m’épate, c’est que les supporters viennent de toute la France. Ils doivent se reconnaître dans la dynamique collective que l’on a créée, peut-être aussi dans ce côté rural qui plaît. »

S’il est traité comme une rock star à l’Abbé-Deschamps, Jean-Marc Furlan connaît trop bien les ficelles et la précarité du métier pour ne pas se laisser griser. « Les gens sont sur un petit nuage, mais moi, j’ai les couches-culottes tellement je me ch… dessus à chaque match, rigole-t-il. Je l’ai déjà dit à Monsieur Zhou : “Oui, c’est super ce qu’il se passe, mais si en novembre, on est 19e , vous faites quoi ? Eh ben, vous me foutez dehors ! ” Ça le fait rire et il me dit d’arrêter de répéter ça, mais c’est la vérité… »

Si le Girondin est passé maître ès montées, il est aussi considéré comme « le coach qui ne sait pas maintenir une équipe. »

Avec l’âge et l’expérience, il s’en accommode fort bien. « J’ai bâti un groupe autour de gars que je connais bien (les ex-Brestois Autret, Bernard, Léon, Charbonnier et Coeff) , d’autres sont arrivés tardivement et on essaye de bâtir quelque chose de solide, détaille-t-il. Après, avec notre petit budget (32,5M d’euros) et les quatre descentes en fin de saison, on sait que le maintien serait un exploit. Mais on y croit ! »

En attendant, Jean-Marc Furlan aborde la quatrième journée du championnat « à poil pour la venue de Stras’». Ses deux attaquants, M’Baye Niang et l’ex-Strasbourgeois Nuno Da Costa, ont été expulsés dimanche lors du premier succès auxerrois à Montpellier (1-2), alors que Gaëtan Charbonnier est blessé au tibia.

« Je me demande bien qui je vais aligner, c’est mon questionnement de la semaine », dit-il. Nul doute que l’adepte de l’approche systémique et des relations humaines, « obligé sans cesse de s’adapter à la jeunesse » quitte à s’afficher avec une casquette à l’envers, saura mobiliser ses troupes pour bousculer le Racing.

« Nous, ce qu’on veut, c’est rendre les gens heureux », conclut-il. À Strasbourg voilà plus de dix ans, le bonheur s’était enfui. À Auxerre, il est pour l’heure à son paroxysme. Et derrière son « assent » chantant, on devine que Jean-Marc Furlan savoure.
Le chiffre - 5
Avec cinq montées entre Ligue 2 et Ligue 1 - les trois premières à Troyes (2005, 2012 et 2015), puis à Brest (2019) et Auxerre (2022) - Jean-Marc Furlan est le recordman en la matière.
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