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38e journée: Strasbourg - Bourg-en-Bresse

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38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Empty 38e journée: Strasbourg - Bourg-en-Bresse

Message  67120 Dim 14 Mai - 5:48

Vendredi, c’est finale
S’il a un temps frôlé le pire, le Racing garde sa destinée entre ses mains après le nul poussif, décroché à Niort. Il jouera sa saison de Ligue 2, vendredi, face à Bourg-en-Bresse, dans une Meinau en fusion.
Dans son souci de demeurer mesuré, autant que possible, Thierry Laurey avait contesté la notion de finale à propos d’un match de Ligue 2 disputé il y a quelques semaines. « On ne peut pas considérer un match comme une finale quand il y a une rencontre derrière », soulignait le coach. Néanmoins, il faut bien convenir que la rhétorique consacrée à l’ultime match d’une coupe  s’applique allègrement pour le dernier rendez-vous du Racing, cette saison, en championnat.
«On a eu ce qu’on voulait»

Après le nul laborieux décroché à Niort, où ils ont été virtuellement promus pendant une vingtaine de minutes – de l’ouverture du score de Boutaïb au premier but inscrit par Troyes face à Reims – mais également 3e – du deuxième but du Chamois Dona Ndoh à l’égalisation de Bahoken –, les Strasbourgeois ont retenu l’essentiel: le petit point d’avance conservé au sommet de la Ligue 2, à une étape de la fin. La situation a des allures inespérées pour le beau leader en provenance du National.

«Si on nous avait proposé un tel scénario en début de saison, on aurait signé des deux mains, a apprécié Dimitri Lienard. On a eu ce qu’on voulait. Il ne fallait pas perdre. On n’a pas à se préoccuper des autres.» Les Strasbourgeois pouvaient légitimement se montrer soulagés et ne pas faire la fine bouche.

Leur 37e sortie de la saison en championnat n’a pas été inoubliable, sauf pour les festivités locales organisées à cette occasion. Niort a vécu une saison dans l’élite à laquelle le club des Deux-Sèvres a accédé il y a trente ans. Et les héros de l’épopée étaient rassemblés vendredi, au stade René-Gaillard. Ils n’ont donc pas assisté à un spectacle délirant, sauf pour son scénario décousu.

Le leader a tiré la langue et n’a pas tout bien fait. Dans le même temps, les concurrents, dans les hauteurs du classement, ont tous fait mieux.

« On encaisse des buts gag et on a quand même réagi après la pause en allant chercher l’adversaire plus haut sur le terrain, a estimé le capitaine Jérémy Grimm. Quand on ouvre la marque, on peut se poser des questions quant à l’attitude à adopter sur le terrain. Il y a aussi des faits de jeu.»

Les protégés de Thierry Laurey ont eu le bon goût de ne pas en faire des montagnes à propos de quelques décisions arbitrales contestables. «Il y a un but refusé et on encaisse deux buts assez bizarres, alors qu’on a sans doute trop reculé après avoir marqué les premiers, a relevé encore Lienard. On se contente de ce point parce que maintenant, on se retrouve avec une semaine pour bien préparer notre finale.»

«À 0-2, le scénario n’aurait absolument pas été le même, considère Baptiste Guillaume lequel pensait également que le ballon avait franchi la ligne de but sur la tête de Stéphane Bahoken à la demi-heure de jeu. À la fin, on décroche un bon point parce qu’on ne peut pas rêver mieux, il n’y a rien de plus beau que de jouer la montée comme ça, devant son public, sur un dernier match. Il faut juste que la semaine aille vite.»
Une longue attente

Elle s’annonce comme une longue attente, avec la nécessité de gérer au mieux la pression, de se montrer le plus insensible possible à l’excitation ambiante. Une fois n’est pas coutume, la bande des épatants Bleus n’a donc retenu que le résultat de sa sortie dans les Deux-Sevres.

S’il bat Bourg-en-Bresse vendredi, pour sa finale, le Racing se rappellera comme de son premier maillot son déplacement compliqué à Niort. On ne revient pas toujours bien peigné d’un voyage d’affaires. On peut rentrer soulagé d’un épineux périple dont on sort indemne pour entretenir un rêve un peu fou: revenir parmi l’élite six ans après avoir été relégué en cinquième division.
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Message  67120 Dim 14 Mai - 6:05

De premier à... sixième

Un petit plaisantin a relevé vendredi soir, après la rencontre disputée à Niort l’incongruité liée à la densité en tête du classement de la Ligue 2: Le Racing, leader à un match de la fin, peut encore se retrouver 6e à l’heure des comptes définitifs. Dans le sillage de la bande à Thierry Laurey, qui a tout de même été très clair concernant ses intentions pour l’ultime rendez-vous de la saison (lire ci-contre), les cinq poursuivants ont gagné lors de la 37e journée et ils sont donc six à lorgner le podium avec une légitime avidité.
Sur une série de neuf matches sans défaite, le Racing a tout intérêt à ne pas se contenter de la prolonger. S’il pourrait miraculeusement se retrouver dans l’ascenseur même en cas de défaite, la victoire face à Bourg-en-Bresse paraît impérative. Un onzième succès, sur ses terres, lors des 12 matches disputés depuis fin novembre, aurait un avantage inestimable : les Strasbourgeois n’auraient pas à se soucier de ce qui se passe ailleurs en Ligue 2.
Voici les conditions d’une montée du Racing parmi l’élite:
– Il bat Bourg-en-Bresse
– Il fait match nul et trois des quatre conditions suivantes sont réunies: Amiens ne gagne pas à Reims, Troyes ne gagne pas à Sochaux, Lens ne bat pas Niort, Brest ne bat pas le Gazélec Ajaccio par plus de cinq buts d’écart
– Il perd et quatre des cinq conditions suivantes sont réunies : Amiens perd à Reims, Troyes perd à Sochaux, Lens ne bat pas Niort, Brest ne bat pas le Gazélec Ajaccio, Nîmes ne gagne pas à Laval.
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Message  67120 Mar 16 Mai - 5:18

« Être surpris une dernière fois »
Programmé pour vivre un maintien serein, le Racing est aux portes de la Ligue 1 avec la 38e journée de son championnat. Son entraîneur, Thierry Laurey, ne veut rien changer aux habitudes de la saison et espère que ses joueurs en feront de même vendredi, face à Bourg-en-Bresse.
C’est la semaine de vérité pour le Racing, qui joue sa saison vendredi, face à Bourg-en-Bresse, et elle a débuté comme les autres. Il y avait une jolie ribambelle de supporters et de supportrices, autour de la main courante de la Meinau.

Les joueurs se sont consacrés à deux heures d’entraînement avant de poser pour quelques “selfies”, de donner quelques autographes. L’ambiance est conviviale après avoir été studieuse.

Thierry Laurey, l’entraîneur, s’est éclipsé, discret avant d’être retenu par la manche. « Seulement si on parle du match de Bourg… », a-t-il précisé. Il a bien accepté quelques digressions, pour ne pas changer. Mais aux commandes d’une équipe à un pas de la Ligue 1, Laurey reste bien concentré. La preuve.

– N’avez-vous pas été tenté de modifier le programme de la semaine, étant donné l’importance de l’échéance qui vous attend à son terme ?

– Non, j’ai toujours œuvré comme ça. Je n’ai rien à cacher. Sinon, je fais simplement les choses discrètement. Après, si on se retrouve avec 500 personnes autour du terrain d’entraînement et des débordements, on devra calmer les ardeurs mais pour l’instant…
« On se prépare pour gagner, pas pour monter »

Après, je ne sais pas comment c’est dans d’autres clubs. Je n’entraîne pas le Milan AC et le Bayern. J’ai entraîné au Gazélec, où il y avait quatre personnes autour du terrain d’entraînement et un journaliste dans la semaine. Le jour où ce sera envahissant, on fera peut-être autrement. Mais je n’ai vraiment pas besoin d’avoir cette idée au vu de la saison qu’on vit.

– Dans le rapport aux joueurs, y a-t-il un changement dans la préparation du match ?


– On discute peut-être un peu plus, pour que chacun ait confiance, que chaque joueur soit serein, qu’il n’ait pas l’esprit pollué par autre chose. En fait, il faut faire la chasse aux pensées négatives.

Et dans cette période, les pensées négatives, c’est tout ce qui n’est pas positif. On sait ce qu’on a à faire. Les joueurs sont responsables et veulent le faire. Après, il peut nous arriver une tuile. On aimerait le faire mais ce n’est pas pour ça qu’on va le faire. Bourg-en-Bresse va venir complètement libéré et nous posera des problèmes, comme il a posé des problèmes lors du dernier match à Brest, qui n’a marqué le but de la victoire qu’à dix minutes de la fin.

Le Havre, l’an dernier, en ratant la montée en L1 pour un but, a eu très mal à la tête. Mais dans une semaine comme celle-là, on ne se prépare pas pour monter. On se prépare pour gagner le match, comme à chaque fois.

– N’étiez-vous pas enclin à réunir vos joueurs en amont, à travers une mise au vert par exemple ?


– Non, on a tout ce qu’il faut avec le centre de formation. Les joueurs sont avec leur famille, jusqu’au matin du match, et ils sont plus contents de se retrouver juste avant de déjeuner. J’accorde plus d’importance à être ensemble, la veille, en déplacement. D’ailleurs, sur les cinq fois où on a pris l’avion le jour du match, on a fait trois nuls et deux défaites et c’est un bilan qui ne risque pas de me faire changer d’avis.

J’estime que ce que je fais est bien. Il n’y a pas de raison de changer.

– Alors que le Racing a réussi une belle saison, n’y a-t-il pas de la frustration à jouer son bilan sur une seule rencontre ?


– Il y a évidemment des matches qu’on a en tête, qui ont mal tourné, comme à Amiens. On doit mener à la mi-temps et être en supériorité numérique au lieu de quoi on se fait égaliser et l’adversaire reste à onze ( Amiens avait égalisé juste avant la pause grâce, notamment, à une agression de Kamara qui avait mis Seka à terre, ndlr ). Or, après, on s’est montré irrégulier lors de la reprise de janvier avec ce match qui a peut-être tout conditionné.

Mais tu raisonnes comme ça aussi quand tu te raccroches aux branches. Avec le Gazélec, la saison dernière, à Toulouse, on mène, on se retrouve avec un expulsé et le TFC égalise dans les arrêts de jeu. Et c’est ce match que je retiens.

Cette saison, le déplacement à Amiens me vient en tête alors que l’on a aussi arraché des points, face à Auxerre (2-1) ou Nîmes (1-1) à domicile.

Sur une saison, tu sais qu’il y a trois ou quatre matches où tu vas passer à travers, ce que j’appelle en mode comptable “pertes et profits”. L’idéal, c’est de prendre sur ces rendez-vous quelques points.

– En début de saison, vous visiez un maintien confortable. Là, vous êtes leaders. Vous êtes vous trompez sur le championnat ou sur les qualités de votre groupe ?

– Cette saison, la Ligue 2 n’est pas d’un haut niveau. Et je ne suis pas prétentieux en affirmant cela. Concernant mon groupe, j’espère seulement être surpris une dernière fois, vendredi.
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Message  67120 Mar 16 Mai - 15:50

Les places au Zénith pour le Racing en ligne mercredi
Le stade de la Meinau affichant complet depuis deux semaines pour l'ultime rencontre de la saison de Ligue 2, la Ville et l'Eurométropole mettront le Zénith à disposition des 10 000 à 20 000 supporters n'ayant pas obtenu leur sésame pour ce match décisif pour la montée.
Les places pour le match couperet se sont vendues comme des petits pains, voici deux semaines déjà. La Ville et l'Eurométropole de Strasbourg ont donc décidé de voir plus grand que vendredi dernier où quelque 3 000 supporters s'étaient massés au Rhenus Sport pour suivre l'avant-dernier du Racing, tenu en échec à Niort.

Entre 10 000 et 20 000 demandes n'ont pu être pourvues, a indiqué Alain Fontanel, premier adjoint - à qui le maire Roland Ries a rendu hier un hommage appuyé sur son travail de reprise en main du dossier "depuis les bas-fonds de la 5e division".

Aux portes de la Ligue 1, le club doit encore passer l'écueil de la dernière journée de championnat de Ligue 2. Le Zénith sera donc mis à disposition pour permettre à quelque 10 000 fans des Bleus et Blancs de soutenir leur équipe fétiche.

Pour obtenir sa place, il faudra s'inscrire, comme la semaine dernière, sur le site internet www.eventbrite.fr à partir de mercredi à midi, précise l'élu. A cette réserve près que seules deux places seront disponibles par adresse e-mail, pour éviter tout abus.
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Message  67120 Mer 17 Mai - 5:18

Du rire aux larmes
Ces dernières années, le Racing a souvent joué sa saison lors de l’ultime journée de championnat. Passage en revue des ces matches décisifs, heureux et malheureux, qui ont jalonné l’histoire récente.
Vendredi, le Racing va jouer sa saison face à Bourg-en-Bresse, lors de l’ultime journée de Ligue 2. Une situation presque habituelle pour le club strasbourgeois, qui a souvent tout gagné – ou tout gâché – lors de la dernière représentation.
Depuis 2009, cinq épisodes, heureux ou malheureux ont marqué l’histoire du club alsacien. Passage en revue…

Toujours plus bas

❏ LE 27 MAI 2011 (National)

  Rouen – Guingamp 1-3


Stade Robert-Diochon. 4 701 spectateurs. Les buts : Vignaud (45e ) pour Rouen; El Jadeyaoui (24e , 77e ), Scarpelli (30e ) pour Guingamp

Le bateau est ivre. Enfin, surtout son capitaine. Jafar Hilali, le propriétaire du club, souffle le chaud et le glacial à coup de décisions ubuesques.

Laurent Fournier et ses hommes font le dos rond. Ils réussissent un cycle retour impeccable, 20 matches sans défaite, qui les maintient dans la lutte pour la montée. Mais le petit retard pris sur les matches aller s’avère rédhibitoire, car le trio de tête composé de Bastia, Amiens et Guingamp, ne traîne pas en route.

En fait, l’échec ne dépend pas directement du Racing en ce 28 mai 2011. Ayant été repêché in extremis l’été précédent en National en raison de finances douteuses, le club strasbourgeois participe à une compétition à 21 clubs et est exempt lors de la dernière journée.

Les Strasbourgeois sont 3es à l’entame de la dernière journée. Guingamp doit perdre à Rouen pour qu’ils retrouvent la L2 un an après. Las… le suspense ne dure pas en Normandie où Alharbi El Jadeyaoui, l’enfant de Strasbourg, joue les buteurs inspirés pour l’En Avant. Sikimic, Gurtner, Mathlouthi, Ledy et les autres restent au pied du podium. Et le Racing est coulé par le fond.
La renaissance

❏ LE 2 JUIN 2013 (CFA)

Raon-l’Étape - Racing 2-3


Stade de la Colombière, à Épinal. Les buts : Ketlas (90e ), Hamzaoui (90e +2) pour Raon-l’Étape; Benedick (41e ), Amofa (68e ), Ledy (88e ) pour le Racing.

Le Racing est mal embarqué au lendemain d’une humiliante défaite à la Meinau, face à Moulins début avril.

Quatrième au classement d’une saison de CFA qui ne promeut que le premier, la bande à François Keller se remet d’aplomb, arrachant des succès à Yzeure et à Grenoble.

En enchaînant cinq victoires et un nul, elle s’offre une finale, face à Raon-l’Étape. Dans les Vosges, avant de songer à gagner, il faut déjà programmer le rendez-vous puisque le public alsacien a décidé d’assister en nombre au match.

La Fédération décide de reporter la rencontre et de la délocaliser à Épinal en raison de la pression populaire en provenance de la face orientale du massif montagneux.

Sur le terrain, au début du mois de juin, les Bleus sont meilleurs que leurs adversaires et semblent se diriger vers un succès tranquille jusqu’à une fin de match ratée qui ramène les hommes de Jean-Philippe Séchet dans le sillage strasbourgeois.

Le succès final n’en est que plus savoureux: le Racing et tous ses suiveurs font la fête sur la pelouse. Le club strasbourgeois enchaîne deux montées et retrouve de sa dignité.

❏ LE 22 MAI 2015 (National)


  Racing - Colomiers 2-0

Stade de la Meinau. 26 723 spectateurs. Les buts : Blayac (63e s.p., 79e ).


Après un début de saison moyen, le Racing redresse la tête à partir du mois de janvier. L’arrivée de Jérémy Blayac n’y est pas pour rien et les Strasbourgeois enfilent les victoires comme des perles.

À tel point que le club alsacien, coaché par “Dugué”, revient sur le trio de tête (Paris FC, Red Star, Bourg-Péronnas) en fin de saison. Lors de la dernière journée de championnat, le Racing peut même accéder en Ligue 2, à condition que le Paris FC ou Bourg-Péronnas ne marquent pas de points.

Raté. Car si le Racing fait parfaitement le job à domicile, dans une Meinau comble, grâce à un doublé de Jérémy Blayac, Bourg-Péronnas s’impose sans trembler face à Boulogne (2-0) et le Paris FC valide sa montée en décrochant le point du nul au CA Bastia (0-0).
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Message  67120 Jeu 18 Mai - 6:03

L’ex-Colmarien Sébastien Chéré de retour à la Meinau Un besoin bressan
Sébastien Chéré a satisfait cet été un besoin qui se faisait de plus en plus pressant : celui d’enfin découvrir, grâce à Bourg-en-Bresse, le football professionnel. Vendredi, le milieu polyvalent compte bien jouer un mauvais tour au Racing, comme cela fut déjà le cas lors d’un derby avec les SRC.
Sébastien Chéré était en tribune à l’aller, lorsque le Racing avait inauguré par un nul à Bourg-en-Bresse (0-0) sa nouvelle vie dans le monde professionnel. Sa saison n’a d’ailleurs commencé que début octobre, le temps de soigner sa rupture des ligaments croisés du genou droit qui avait signé la fin de son aventure aux SR Colmar.

Comme le Racing, le milieu polyvalent originaire d’Épinal a entamé un nouveau cycle cet été. À l’approche de ses 30 ans, il y avait urgence à découvrir enfin le foot d’en haut, lui qui s’était jusqu’ici contenté du National.

« Jouer chez les pros, ça a toujours été un rêve. Mais j’ai mis ça un peu de côté lorsque je n’ai pas été conservé au centre de formation de Metz, raconte celui qui a passé trois années dans le Haut-Rhin. Malgré les obstacles qui se sont mis sur ma route, j’ai su m’accrocher. »

La récompense est intervenue mi-novembre, lors d’un 7e tour de Coupe de France perdu face à Fréjus/Saint-Raphaël. Une quinzaine de minutes pour effacer six mois de soins. Et devenir pleinement professionnel.

« J’étais content, heureux, témoigne “Seb”. Je l’ai aussi vécu comme une récompense. » Mais c’est là que le plus dur a commencé pour le thésard en pharmacie désireux de se faire sa place sur le long terme dans le groupe bressan.

Ses six mois sans compétition, son acclimatation à un niveau plus élevé et les nouvelles blessures – déchirure à la cuisse, entorse du genou, commotion – qu’un corps fragilisé a immanquablement subies n’ont pas facilité sa « saison de transition ».

Néanmoins, l’ancien Colmarien a réussi à cumuler 14 apparitions sous ses nouvelles couleurs, dont 13 en championnat, en étant titulaire la moitié du temps. Comme ce fut le cas lors des deux dernières sorties bressanes à Clermont (3-2) et contre Brest (1-2).
« Ce but à la Meinau, je m’en souviens bien. J’ai même encore la photo chez moi »

« Je suis arrivé dans une équipe de L2 qui tournait bien, avec de la concurrence. J’ai essayé de gratter du temps de jeu pour m’imprégner du niveau. Je devais en passer par là », explique-t-il.

Tout comme le FCBP qui a validé son maintien à la 36e journée, Sébastien Chéré débarquera sans pression à la Meinau, demain soir, lui qui a prolongé son bail dans l’Ain jusqu’en 2019. Pour autant, dans un stade comble qui lui rappellera l’ambiance des derbies face aux SRC, il n’envisage pas de se muer en spectateur privilégié du sacre strasbourgeois.

Le Stade Brestois peut en témoigner, lui qui a eu toutes les peines du monde à s’imposer à Marcel-Verchère il y a moins d’une semaine.

Fidèles à leur réputation, les joueurs de Hervé Della Maggiore viendront en Alsace avec une certaine idée du football en tête. Ce qui n’est pas pour déplaire à l’un des rouages du milieu de terrain.

« Personnellement, je m’exprime mieux quand le ballon est au sol, lorsqu’il y a du rythme et des espaces. Le coach prône le beau jeu et adopte une philosophie offensive, apprécie Sébastien Chéré. On va rester dans la lignée de ce que l’on sait faire, on ne va rien changer. On ne va pas venir en victime. Pour profiter de ce moment, pour ne pas être ridicule, il faudra être à 110%. »

Même s’ils n’en ont pas vraiment besoin, l’ex-Haut-Rhinois d’adoption, en connaisseur, a affranchi ses coéquipiers sur le tumulte qui les attend. Lui saura s’en accommoder comme il l’avait prouvé lors de son premier derby sous le maillot colmarien à la Meinau en avril 2014. Sur une passe de Malik M’Tir, il avait “crucifié” le Racing alors parti pour redescendre en CFA.

Cette fois-ci, le Racing est (bien) parti pour retrouver la Ligue 1. Mais le trentenaire se verrait bien rejouer les empêcheurs de tourner en rond.

« Je ne marque pas beaucoup, alors ce but à la Meinau, je m’en souviens bien. J’ai même encore la photo chez moi, raconte-t-il. Celui qui n’a pas envie de jouer ce genre de match, je ne le crois pas. Ça va être dingue. Et même s’il y aura 30 000 spectateurs (plus de 27 000 en fait, ndlr) contre nous, ce sera plus motivant qu’autre chose. Il n’y a rien de mieux que de marquer dans un stade comble. »

Et pour Sébastien Chéré, l’occasion de le faire une première fois en Ligue 2 est toute trouvée…
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Message  67120 Jeu 18 Mai - 19:42

Football / Ligue 2 Racing : dernier entraînement avant la finale
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Message  67120 Ven 19 Mai - 5:44

Le dernier combat
Le Racing joue sa saison, ce soir, lors de la dernière journée de Ligue 2. En cas de succès face à Bourg-en-Bresse, le club alsacien est assuré de retrouver la Ligue 1.
Le 29 juillet dernier, le Racing entamait sa saison de Ligue 2 lors d’un anonyme déplacement à Bourg-en-Bresse. Les Alsaciens y avaient livré une prestation encourageante sous un soleil de plomb, ramenant un point de ce déplacement dans l’Ain (0-0).

Et ces bons débuts allaient rapidement se confirmer, au cours du bel été 2016. Mais à ce moment-là, personne – même pas le plus fanatique des UB 90 – ne pensait vraiment que le Racing pouvait jouer la montée en fin de saison.
« Ce n’est pas un match comme les autres, mais ça reste un match de foot »

Des ogres nommés Lens ou Reims, dotés de budgets bien plus conséquents, devaient logiquement dominer cet exercice 2016/2017 de Ligue 2.

Dix mois plus tard, force est de constater que cette saison s’est révélée bien plus étonnante que prévue. Et le parcours improbable du Racing en fait partie bien placé au rayon “bonne surprise”.

Car ce soir, les Alsaciens ont l’occasion de rejoindre dans l’Histoire le Gazélec Ajaccio, Arles-Avignon ou encore le SC Bastia, clubs ayant réussi, par le passé, à enchaîner deux montées de rang. Et ce n’est finalement que justice (ou presque) pour une équipe strasbourgeoise qui a prouvé, tout au long de cette saison, qu’elle avait du talent, de l’envie et surtout, un état d’esprit irréprochable.

Reste toutefois aux Alsaciens à gravir une dernière marche, ce soir, dans leur antre. Face au Bourg-en-Bresse de l’ancien du Racing Loïc Damour, les hommes de Thierry Laurey doivent en effet s’imposer pour ne pas gâcher leur incroyable saison (lire encadré ci contre).

« Ce n’est pas un match comme les autres, c’est certain, mais ça reste un match de foot », résumait Thierry Laurey hier, à quelques heures de cette ultime sortie à la Meinau.

Façon de dire que les Strasbourgeois devront avant tout se concentrer sur le carré vert, et non sur le contexte forcément spécial de cette rencontre.

« Prendre du recul, c’est très important, souligne aussi l’entraîneur des Bleus. Lors du dernier match, à Niort, on s’est un peu éparpillé. Là, il faut qu’on soit plus rigoureux ».

En effet. Car si toute l’Alsace voit le Racing plier en quatre une équipe de Bourg-en-Bresse qui ne joue plus rien, les joueurs et le staff strasbourgeois savent que le plus dur est certainement à faire.
« Le piège est de subir ou de surjouer »

« Après ce match, il n’y aura pas de rattrapage possible, prévient ainsi Thierry Laurey. Il faut éviter le mauvais stress. Si on fait les efforts, si on joue comme on sait le faire, avec le bon état d’esprit, on y arrivera. Le piège est de subir ou de surjouer ».

Hormis la pression, évidemment énorme au vu de l’enjeu de cette rencontre, le Racing devra aussi se méfier d’une équipe de Bourg-en-Bresse qui ne vient pas en victime.

Le souvenir de l’an passé, quand les Bressans avaient encaissé un sévère 5-0 lors de la dernière journée au Havre – qui luttait alors, ironie de l’histoire, pour monter – est encore dans les têtes. Et Hervé Della Maggiore l’a dit et répété cette semaine : son équipe jouera son rôle d’arbitre à fond.

« Au match aller, on avait bien joué en première mi-temps, mais ensuite, on a eu des problèmes, rappelle aussi Thierry Laurey. Ça fait deux ans que cette équipe se maintient en Ligue 2 avec le plus petit budget du championnat, ça veut bien dire qu’Hervé Della Maggiore fait du bon travail ».

Ce soir, la Meinau verra un vrai match de foot, c’est indiscutable. Au terme des 90 (dernières) minutes de Ligue 2, le Racing a l’occasion d’offrir un immense bonheur au peuple alsacien, qui n’a jamais cessé de vibrer avec lui.
«J’espère qu’on sera à la hauteur»

« Il y aura peut être un peu de trac en début de match et il faudra qu’on soit à bloc, car on n’a pas de marge, prévient encore l’entraîneur strasbourgeois. Mais j’espère qu’on sera à la hauteur ».

Un espoir partagé par toute l’Alsace, qui rêve, neuf ans après, de solder définitivement les mauvais comptes du passé.
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Message  67120 Ven 19 Mai - 5:47

Zoom sur la semaine d’entraînement du Racing Des jours ordinaires
Comment le Racing a-t-il vécu cette semaine décisive ? Comme toutes les autres, ou presque…
❏ LUNDI

Une fois n’est pas coutume. La semaine d’entraînement commence dès lundi matin. Quelques Racingmen sont concernés par la soirée de l’UNFP, qui récompense les meilleurs des championnats de Ligue 2. Thierry Laurey, en tant qu’entraîneur, ou Khalid Boutaïb sont notamment invités à la soirée de gala organisée au Pavillon d’Armenonville, à l’orée du Bois de Boulogne, à quelques minutes des Champs-Élysées.

La matinée s’avère moins cossue mais pas moins agréable. Une cinquantaine de collégiens sont là en observateurs et les Strasbourgeois peuvent percevoir le soutien populaire dont ils font l’objet au quotidien. Alexandre Oukidja ne fait pas de vieux os mais il reprendra vite le rythme des autres dans la semaine.

Les joueurs de champ s’en donnent à cœur joie lors d’une joute où ils défendent et attaquent sur deux petits buts. Il fait beau et les selfies de fin de séance seront réussis. Thierry Laurey continue de jouer la carte de la transparence à une seule condition : « Que l’on parle du match de Bourg ». Sur un parquet doté de paniers, on dirait que tout ce petit monde est “focus”.

❏ MARDI


Une trentaine de personnes sont présentes dès 10h30, pour l’arrivée des joueurs sur le terrain du Krimmeri. Après l’habituel échauffement, Fabien Lefebvre, l’adjoint de Thierry Laurey, met en place un travail d’enchaînements et d’attaques placées.

Massés le long de la main courante, les habitués de l’entraînement profitent du soleil, en short et en tongs.

«Tu crois que le Racing va monter ?»


Avec une seule question qui tourne en boucle : « Tu crois que le Racing va monter ? » Les réponses divergent, se veulent parfois prudentes, mais la grande majorité des supporteurs présents croit dur comme fer à la montée en Ligue 1.

Une superbe reprise de volée de Baptiste Guillaume réveille la troupe, qui lance un “wouah” percutant, suivi de quelques applaudissements.

Juste avant midi, c’est le clap de fin et tous les joueurs rejoignent les vestiaires…

❏ MERCREDI

Par rapport à la veille, l’assistance a plus que doublé. Parce qu’on s’approche du match, mais surtout parce que c’est mercredi.

Parents et enfants assistent au troisième entraînement des Bleus de la semaine, sous le regard des caméras de “Tout le sport” et des micros de RTL.

Les télés et radios nationales, rares à Strasbourg ces dernières années, font leur retour. Mais si beaucoup sont là pour évoquer la montée probable du Racing, c’est surtout du public dont on parle.

Avoir battu les records d’affluence de toutes les divisions depuis le CFA2 intrigue visiblement plus les médias nationaux que le retour du club en Ligue 1.

Sur le pré, tout le staff a mis une casquette, histoire d’éviter un coup de chaud. Il fait quasiment trente degrés sur la pelouse et une glacière trône à côté des buts.
Hier, 150 personnes le long de la main courante

Thierry Laurey a mis en place une opposition. Il s’échine à replacer ses joueurs, qui terminent l’entraînement par des oppositions six contre six.

La fin de l’entraînement est synonyme de séances de signatures d’autographes : tee-shirt, ballons, posters… Tout est bon pour faire signer les “héros” strasbourgeois. Qui, comme d’habitude, se plient avec bonne humeur à toutes les demandes.

❏ JEUDI


C’est la foule des grands jours, à la veille du Grand jour. Il y a bien 150 personnes le long de la main courante et une ribambelle de journalistes qui observent les évolutions des protégés de Thierry Laurey. Ce dernier n’aura rien changé par rapport aux habitudes. Ses protégés ont droit à un nouveau bain de foule, plein d’encouragements et d’espoirs. « On sent qu’il y a de l’excitation autour de nous, il y avait plus de monde à l’entraînement, a remarqué l’entraîneur du Racing dans un sourire en jetant un œil amusé sur la batterie batteries de caméras déployée dans la salle de presse. On a géré au plus simple cet engouement au niveau populaire et médiatique. Il est important d’être concentré et de garder le fil conducteur. Il faut simplement que les joueurs se sentent soutenus. »

Ils l’ont effectivement été dans des proportions assez épatantes. Il ne leur reste plus qu’à transformer la spectaculaire pression autour de la rencontre en énergie conquérante.
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Message  67120 Ven 19 Mai - 17:01

Racing Strasbourg : l’Histoire les attend
Dans une Meinau à guichets fermés, les Bleus du Racing ont rendez-vous avec leur destin à 20 h 30 contre Bourg-Péronnas lors de la 38e et dernière journée de Ligue 2. Les promus et leaders strasbourgeois savent qu’une 19e victoire les ramènerait tout droit au paradis d’une Ligue 1 quittée il y a neuf ans.
Ils étaient 150 hier après-midi au bord du terrain d’entraînement. Et ils seront plus de 27000 ce soir (20 h 30) dans les gradins bondés de la Meinau pour vivre ce qu’ils espèrent devenir un moment historique. Celui du retour en Ligue 1 de leur cher Racing, après neuf ans d’absence, dont cinq dans les abysses du milieu amateur.

À l’été 2011, le football professionnel disparaissait à Strasbourg après 78 années d’existence. Un choc encore plus terrible que la première relégation en National un an plus tôt. Cinq saisons plus tard, après un exercice 2015-2016 couronné par le titre de champion de France du National, le RCSA réintégrait le monde pro.

Tout juste douze mois après, il achèvera peut-être en soirée son terrible chemin de croix. La dernière station passe par un succès contre Bourg. Ou par tout autre résultat si les cinq équipes calées dans son sillage faillissent (voir ci-contre les conditions exactes d’accession du RCSA). Si les Bleus gagnent, ils rejoindront la Ligue 1, sans avoir à se préoccuper des autres résultats. C’est là toute la différence avec leurs rivaux.

Contrairement à 2011 et 2015 où ils ont échoué aux portes de la remontée en L2, les Bleus 2016-2017 ont leur destin en main. Dans un passé récent, un tel scénario, avec un ultime match à quitte ou double, leur a été fatal à Montpellier en 2009 (pour un retour avorté en L1), puis à Châteauroux en 2010 (pour un maintien raté en L2). Leur seule vraie ‘‘finale’’ gagnée date du 2 juin 2013 à Épinal contre Raon-l’Étape (3-2). C’était en CFA.

Ce soir, qu’ils le veuillent ou non, les Bleus auront sur les épaules tout le poids de cette histoire. Ces derniers jours, ils ont tout fait pour s’en décharger. « Le groupe est relâché » , assure le capitaine Jérémy Blayac. « La semaine de travail n’a pas été différente des autres. Le coach s’y est attaché. Nous devons garder 24 heures de plus l’insouciance qui nous a amenés jusque-là. »

Comme Amiens, l’autre promu que sa place de dauphin autorise à rêver d’une accession inédite en L1, le Racing déboule de nulle part ou presque. Depuis son retour sur une pelouse de L2 - après six saisons de privation - le 29 juillet à Bourg-Péronnas (0-0), le costume d’outsider lui est allé comme un gant. Et celui de leader, endossé le 21 avril à Laval (succès 2-1), n’est pas trop grand pour lui.

Conforté par son invincibilité de neuf matches (6 succès, 3 nuls), le RCSA taille patron. Tout à l’heure, il partira en quête de sa 14e victoire domestique en 19 sorties à la Meinau, la 11e sur les 12 dernières. « Il ne faut pas qu’il y ait de mauvais stress » , martèle Thierry Laurey. « Si nous faisons ce que nous devons faire, jouons à notre niveau et accomplissons les efforts nécessaires, nous y arriverons. Mais si nous nous liquéfions et subissons, il est possible que non. À la maison, nous sommes toujours allés au plus simple. Il n’y a aucune raison de changer, de surjouer parce que ça pourrait nous mettre en difficulté. J’espère que nous serons à la hauteur, malgré le petit trac qu’on ne pourra sans doute pas empêcher en début de partie. »
Bourg ne gagne plus qu’à l’extérieur

S’il mesure parfaitement l’enjeu de cet épilogue sur le fil du rasoir pour ‘‘son’’ club et, derrière lui, pour toute une région, l’entraîneur n’oublie pas un visiteur burgien qui a chuté 8 fois lors des 10 journées précédentes. « Oui, mais toutes ses dernières victoires ont été acquises à l’extérieur (4-2 à Laval, 3-2 au Gazélec Ajaccio et 3-2 à Clermont). Il faudra qu’on soit vigilants. Ça fait deux ans qu’avec un budget minimaliste, Hervé Della Maggiore maintient son équipe en L2. Ça prouve que ça travaille bien là-bas. »

L’élève Racing a lui aussi bien travaillé cette année. Et à l’heure de la distribution des prix, il sait n’avoir besoin de personne - sinon de son public - pour s’offrir tout seul, comme un grand qu’il aspire à (re) devenir, un passage au mérite dans la classe supérieure.

Absents : à Strasbourg, Ndour (fracture tibia-péroné), Gragnic (genou), Nogueira, Marester (choix) ; à Bourg-Péronnas, Dikamona (cuisse), Louisy-Daniel (genou), Bègue (hanche), Boussaha (ménisque), Perradin (reprise), Scanella (g), N’Diaye, Digbeu (choix).
Alsace
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Message  67120 Ven 19 Mai - 20:21

Racing Strasbourg : 16. Alexandre Oukidja (g) – 22. Ernest Seka, 12. Kader Mangane, 23. Felipe Saad, 20. Laurent Dos Santos – 17. Anthony Gonçalves, 8. Jean-Eudes Aholou, 11. Dimitri Lienard – 29. Khalid Boutaïb – 13. Jérémy Blayac, 9. Baptiste Guillaume.
Remplaçants : 1. Landry Bonnefoi (g), 21. Yoann Salmier, 6. Jérémy Grimm, 7. Ihsan Sacko, 19. Stéphane Bahoken. Entraîneur : Thierry Laurey.
FC Bourg-Péronnas : 30. Julien Fabri (g) – 22. Aurélien Faivre, 2. Antoine Ponroy, 4. Bruce Abdoulaye (cap), 11. Vital Nsimba – 15. Jimmy Nirlo, 27. Loïc Damour – 26. Sébastien Chéré, 5. Kévin Hoggas, 7. Romain Del Castillo – 29. Yanis Merdji.
Remplaçants : 16. Sébastien Callamand (g), 21. Quentin Martin, 8. Jason Berthomier, 12. Thomas Gamiette, 25. Guillaume Heinry. Entraîneur : Hervé Della Maggiore.
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C'est un onze sans surprise proposé par le coach strasbourgeois Thierry Laurey, avec Jérémy Blayac titulaire sur le front de l'attaque et capitaine ce soir. Il sera chargé de marquer des buts en compagnie de Baptiste Guillaume et du canonnier en chef Khalid Boutaïb (20 réalisations en championnat cette saison). Mayoro Ndoye est le 17e homme et suivra cette rencontre des tribunes.
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En cas de montée, ce 19 mai 2017 rejoindra à n’en pas douter les dates mémorables de l’histoire du club, comme ce 1er juin 1979, lorsque le Racing a décroché son unique titre de champion de France à Lyon où, dernier événement majeur dans l’inconscient du supporter strasbourgeois, le 13 mai 1992. Des montées, il y en eu d’autres depuis. Pourtant, c’est bien ce barrage retour étincelant contre le Stade Rennais qui remonte immanquablement à la surface. Cette victoire 4-1 initiée par le missile de 35m du regretté Stephen Keshi. Cet après-midi encore, sur le Stammtisch de racingstub.com, on pouvait lire : « Contre Rennes en 92, j’ai cru que le stade allait s’écrouler. Je souhaite à tout le monde de connaître les mêmes sensations ce soir ». Acceptons-en l’augure.
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La rencontre sera arbitrée par Mikaël Lesage, homme d’expérience, 42 ans. Arbitre depuis 1993, son passé est riche de cinq saisons en Ligue 1. Né à Falaise dans le Calvados, il exerce pour le compte de la Ligue de Basse-Normandie.
Mikaël Lesage a beau avoir enrichi son palmarès de quelques belles affiches, au rang des meilleurs souvenirs, il cite un 7e tour de Coupe de France… à Tahiti! Par ailleurs, il pratique l’athlétisme, le VTT et le cyclisme.
En 2016/2017, il aura dirigé 25 matches de Ligue 1, au cours desquels il a distribué 89 cartons jaunes et 8 rouges. Il n’est dès lors que peu intervenu en Ligue 2, où il n’a officié qu’à deux reprises. A Brest à chaque fois, pour deux défaites des Bretons à domicile, devant Lens (1-2) puis le Red Star (0-1). Puisse-t-il porter bonheur cette fois à l’équipe recevante…
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Le premier déboulé de Boutaïb qui tente de servir dans la surface son capitaine Jérémy Blayac ! Le ballon est malheureusement arrivé moins vite que l'attaquant strasbourgeois !
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L'ambiance imposée par le kop strasbourgeois en ce début de match est quasi oppressante. Les Bleus se jettent sur tous les ballons mais, comme prévu, se précipitent un peu aussi. Il falloir un peu plus poser le jeu.
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Le coup franc excentré de Lienard boxé par Fabri et le corner à suivre, avec cette fois la tête de Mangane, pas assez appuyée cependant pour inquiéter le portier bressan.
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Et sur l'action qui suit, Blayac vient défier encore Fabri d'une frappe sèche du droit mais le gardien de Bourg est encore une fois à la parade ! Le Racing est sur la bonne voie !
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Premier carton de la partie pour Jean-Eudes Aholou après une grosse faute sur l'ancien Strasbourgeois Loïc Damour, qui se tord de douleur au sol.
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Le Racing a démarré pied au plancher. Mais Bourg est tout sauf timide. Ici comme ailleurs, personne n'a ouvert la marque après dix minutes de jeu.
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Le Racing maintient la pression et trouve les espaces, dans lesquels s'engouffrent Guillaume, Boutaïb et Blayac. Mais attention aux Bressans, qui ne sont pas venus pour fermer le jeu et se projettent rapidement vers l'avant à la récupération du ballon.
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 BUTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTT  1-0.
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Oh oui le premier but de la saison de Kader "Kadou" Mangane et il a tellement bien choisi son soir !! Un coup de casque en pleine lucarne sur un corner de l'incontournable... Dimiiiiiiiiitriii Lienard !!
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Dimitri Lienard l'avait dit dans la semaine. Il rêvait de délivrer enfin une passe décisive à Kader Mangane. Voilà qui est fait! A peine revenu en jeu, le Belfortain a délivré un amour de corner sur la tête du défensuer centrale qui a nettoyé la lucarne de Fabri. Une 11e passe décisive pour un joli p'tit bijou. Supporters alsaciens, à 20h47, le Racing est plus que jamais en Ligue 1!
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BUTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTT  2-0
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Le Burgien Kevin Hoggas marque contre son camp sur un nouveau coup franc de Dimitri Lienard!!!
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Dans les tribunes aussi, on sent beaucoup plus de sérénité tout d'un coup. Les fumigènes ont été sortis par dizaines... puis rapidement éteint à la demande du speaker. Bref, on fait déjà un peu la fête.
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Le Racing a raison de ne compter que sur lui-même. Lens mène déjà 3-0 tandis qu'Amiens a ouvert la marque à Reims. Pour l'instant, le Racing et Amiens monte poiur la deuxième année de suite dans l'ascenseur, et dans le bon sens. Les Lensois se retrouvent barragistes.
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Les Bleus lèvent un peu le pied après leur entame de match royale. Pour l'instant, ils ont un bon pied en Ligue 1 et n'ont plus aucune raison de se jeter à corps perdus vers les buts adverses.
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La tête de Hoggas juste au-dessus des buts d'Oukidja ! Bourg-en-Bresse ne s'est de loin pas arrêté de jouer.
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Le bon décalage de Lienard pour Dos Santos qui tente une demi-volée audacieuse de 20 mètres qui file juste à droite des buts de Fabri !
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Le centre de la droite de Gonçalves pour la reprise de Blayac aux 6 mètres !! Malheureusement, le capitaine du Racing ne peut qu'effleurer le ballon !
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On a failli assister au copier-coller de l'ouverture du score ! Au corner, Lienard ; à la conclusion, la tête de Mangane... sur le poteau !
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Juste avant, Boutaïb avait démarqué Anthony Gonçalves sur l'aile gauche. Le centee tendu de l'ex-Lavallois pour le même Boutaïb avait été détournée in-extremis en corner par Bruce Abdoulaye.
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Il y aura deux minutes de temps additionnel.
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Dans le kop, toutes les écharpes sont de sortie. Magnifique!
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C'est la mi-temps ! Le Racing Strasbourg mène très logiquement deux buts à zéro et est virtuellement en Ligue 1. Encore 45 minutes à tenir ! A tout de suite pour la seconde période !
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Le kop strasbourgeois continue d'allumer fumigènes sur fumigènes, ce qui commence à inquiéter les dirigeants du club... Quand l'envie de faire la fête devient trop forte !
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Jérémy Blayac s'échappe sur la droite et veut remettre dans l'axe pour Khalid Boutaïb. Sa passe est détournée en corner, lequel échoue dans les gants de Fabri.
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Le Racing a décidé de ne pas s'arrêter en si bon chemin. Les Bleus continuent d'attaquer et assurent le spectacle !
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Houspillé pour lutilisation de fumigènes par le speaker, lequel répond aux injonctions des délégués de la Ligue professionnelle, le kop exprime sa façon de penser vis-à-vis de cette dernière...
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Sur l'air des lampions! Les téléphones portables sont de sortie pour autant de lumières dans les travées. Toujours du plus bel effet.
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Bourg-en-Bresse monopolise de plus en plus le ballon. Damour, Hoggas, Del Castillo sot très actifs. Mais sur chacun de leurs centres, Mangane etr Felipe Saad veillent.
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Changement au Racing : sortie du capitaine Jérémy Blayac, qui a droit à une standing ovation amplement méritée. Il est remplacé par Stéphane Bahoken. Khalid Boutaïb hérite du brassard.
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Il y a 27503 spectateurs ce soir à la Meinau ! Record d'affluence de la saison bien évidemment.
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Reims a égalisé devant Amiens. Lens, qui mène 2-0 et non 3-0, est désormais 2e et promu avec le Racing, tel que tout le monde le souhaite ici après les scènes d'allégresse entre supporters strasbourgeois et lensois le 8 mai dernier. Brest est barragiste. Amiens n'est plus sur le podium.
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Deux minutes après Anthony Gonçalves, Baptiste Guillaume se voit à son tour refuser un penalty. Y étaient-ils ou pas?...
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Le Racing régale et se régale, même défensivement. Manque plus qu'un 3e but pour parachever l'oeuvre strasbourgeoise. Il reste du temps pour ça.
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But 2-1
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Loïc Damour trouve le dessous de la barre sur une frappe limpide du droit enroulée à l'entrée de la surface ! L'ancien Strasbourgeois s'excuse, mais le mal est fait !
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Changement à Strasbourg : sortie de Guillaume, remplacé par Grimm qui va tenter de bétonner un peu tout ça au milieu de terrain.
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Coupable de trois minutes de non-match, où certains joueurs n'ont plus fait l'effort du repli défensif, le Racing se retrouve désormais avec un seul but d'avance. Ca ne change rien, si ce n'est qu'il n'a plus le droit à l'erreur s'il ne veut pas avoir à regarder le résultat des autres !
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Le centre du droit de Lienard, le contrôle et la frappe... ratée de Bahoken à six mètres du but !
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Le coup franc botté par la patte gauche de Lienard et la tête de Boutaïb largement au-dessus. Le Racing tient toujours bon !
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C'est terminé ! Le Racing est en Ligue 1 !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Neuf ans après, Strasbourg, 7e ville de France, retrouve l'élite du football français ! Quelle explosion de joie !!!
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Quelle soirée incroyable encore ! Malgré deux buts rapides dans les vingt premières minutes, le premier de Mangane, le second de Hoggas contre son camp, les Bleus ont joué à se faire peur jusqu'au bout après la réduction du score de Damour. Mais l'essentiel est fait ! Le RCSA est champion de Ligue 2 et évoluera en L1 la saison prochaine !!!
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On connaît maintenant les heureux élus de cette saison 2016-2017, au terme d'un épilogue complètement fou : le Racing Strasbourg et l'Amiens SC, deux promus, montent en L1, l'ESTAC Troyes est barragiste, le RC Lens, Brest et Nîmes restent à quai. En bas de tableau, Laval et le Red Star descendent en National, Orléans est 18e et barragiste.
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Message  67120 Sam 20 Mai - 5:37

Le retour au paradis
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse La-joi10
La joie du milieu alsacien Jérémy Grimm, qui a profité de cette folle soirée pour demander sa compagne en mariage, et de ses coéquipiers. Le Racing est de retour à sa vraie place, en Ligue 1.
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Felipe10

Le Racing a tremblé, un peu, face à Bourg-en-Bresse pour mettre la dernière touche à sa saison aux allures de chef-d’œuvre. Le voilà en Ligue 1, neuf après l’avoir quittée, six ans après avoir manqué de disparaître. Il retrouve la lumière au terme d’un exercice épatant
La journée a été plutôt pluvieuse, mais le ciel s’est paré de bleu quand il a fallu prendre la route du stade. Cela tombait bien. L’heure n’était pas à envisager le pire, mais le bout d’un long tunnel.
Lienard en maître de cérémonie

Le Racing a quitté la Ligue 1 en mai 2009 et il n’avait jamais été aussi proche de la retrouver qu’hier. Il devait se coltiner une dernière marche, un détail dans l’absolu au terme d’une belle période de neuf mois en ballon commencée à Bourg-en-Bresse dans la touffeur du mois d’août 2016. C’était au stade Marcel-Verchère et un 0-0 quelconque avait marqué le retour du club strasbourgeois dans le monde professionnel.

Les Bleus ont bien changé. Ils ont grandi tout au long de la saison et ils sont ce matin pensionnaires de l’élite. Hier, il a donc fait moins chaud. Mais la température a vite monté d’un ton. Sur une ouverture de Gonçalves et un centre en retrait de Boutaïb qui n’a pas trouvé preneur. Blayac a tiré dans un angle fermé (6e ).

Le Racing a visiblement opté pour la technique de l’étouffement, un bon moyen pour éviter toute forme de regret. Et pour ne rien gâcher, il n’a pas perdu de vue ce qui fait son irrésistible bilan domestique – 12 victoires sur ses 13 dernières sorties à la Meinau tout de même –, son efficacité.

Maître Lienard à la baguette n’a pas délivré des camemberts, mais des louches de caviar. La première a fait le délice de Mangane qui, du haut de son mètre 92, a trouvé la lucarne de Fabri (1-0, 15e ). L’affaire a donc pris une tournure favorable. D’autant que Hoggas a ajouté à l’ambiance en doublant la mise, bien malgré lui, sur un coup franc venimeux (2-0, 18e ).

Il n’était plus nécessaire de s’intéresser à ce qui se passait ailleurs sur les pelouses de Ligue 2. Le leader n’avait plus qu’à gérer son avance, se consacrer à une offensive de temps en temps, de-ci de-là, pour nourrir le feu en provenance des tribunes.

Dans un fauteuil, les Strasbourgeois ont pris leur temps d’apprécier une marche triomphale et les artificiers se sont empressés d’achever l’installation du feu d’artifice avec sérénité. Tous les efforts déployés ne seraient pas vains. Évidemment, en mode gestion, la bande à Laurey n’est pas la plus douée et ne le sera sans doute jamais. C’est comme ça. Mais les Bressans n’avaient pas une envie démesurée de gâcher la fête.

En réalité, Oukidja a été au chômage technique pendant l’essentiel de la soirée. Le Racing a avancé vers sa consécration en père peinard, même si son retour des vestiaires n’a pas été inoubliable.

Une frappe de Blayac, sur une nouvelle régalade de Lienard (60e ), au-dessus, a rappelé l’équilibre d’une équipe qui aura brillé tout au long de la saison grâce à sa traction avant. Le Racing avait l’habitude de tordre la concurrence comme Monsieur Costaud une barre en acier dans les foires d’antan. Mais les Burgiens ont profité d’une panne de courant généralisée, une défense qui s’est désarticulée comme un pantin pour offrir un boulevard à un certain Loïc Damour.
Damour nourrit l’angoisse… avant la délivrance

L’ancien Strasbourgeois a été l’auteur d’une splendide frappe sous la barre comme à ses plus belles heures strasbourgeoises. Une forme d’angoisse a investi la Meinau. Tout le monde a continué à encourager, mais en regardant la pendule.

Les deux minutes de temps additionnel ont paru éternelles, ce qui fait long, surtout à la fin. Mais les 27 000 spectateurs réunis au stade pour une nouvelle démonstration de ferveur exceptionnelle ont pu jubiler, comme tous les amoureux du Racing devant leur télé, les fidèles parmi les fidèles comme les résistants de la dernière heure.

Et au bord de leurs yeux, on jure que plutôt qu’une goutte de pluie de l’après-midi ont pu perler quelques larmes de joie liées à la soirée. La plus belle cathédrale de France a été replacée au centre du village de la Ligue 1 et c’est très bien ainsi.
dna


Dernière édition par 67120 le Sam 20 Mai - 5:58, édité 1 fois
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Message  67120 Sam 20 Mai - 5:41

La victoire du 12e homme
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Comme-10
Comme à son habitude, le kop a joué son rôle de douzième. Il trouvera, la saison prochaine, un terrain enfin à sa mesure en Ligue 1
Comme un seul homme et comme il le fait depuis des années, la tribune ouest n’a cessé d’encourager son équipe, qu’elle marque ou encaisse des buts. Cette victoire est aussi celle du kop.
En survêtement, deux heures avant le début de la rencontre, les joueurs de Bourg-en-Bresse entrent sur le terrain pour reconnaître l’état de la pelouse, mais pas seulement. Ils ont le regard tourné vers la tribune ouest déjà bien garnie par les supporters des UB 90, du kop ciel et blanc… qui sifflent l’équipe adverse, histoire de bien la mettre dans l’ambiance.
« Un seul amour, le Racing club de Strasbourg »

Pendant ce temps, les joueurs de l’Ain sortent leurs téléphones pour prendre ce public en photo. Cela peut surprendre ceux qui ne connaissent pas le monde des supporters. Mais lorsque vous parlez du Racing dans les grandes villes de football en France, les fans expriment de l’étonnement, voire une certaine admiration pour ce public strasbourgeois qui n’a pas lâché les siens après la descente infernale. Combien de matches se sont joués devant des tribunes remplies en CFA2, CFA, en National, en Ligue 2, quand de nombreux stades de la Ligue 1 sonnaient creux ?

Les Ciel et Blanc n’auraient « jamais fait cette remontée sans leurs supporteurs », assure Andy, un UB 90 de 31 ans de Bernolsheim. Les Ultra boys en sont pleinement conscients et, avant la rencontre, ne doutaient pas une seconde que “leur” Racing allait retrouver l’élite. Benjamin, de Haguenau, ne disait pas le contraire. « On croit en eux, tout simplement. On a un seul amour et pour toujours le Racing club de Strasbourg », chante le jeune supporteur qui était « déjà là avant la descente en CFA ». « Je suis supporteur depuis tout petit. C’est en lisant le cahier sport des DNA que j’ai commencé à m’intéresser au Racing », témoigne Loïc Fricker, venu avec plusieurs copains de son équipe de Lampertheim pour pousser son équipe dans cette dernière ligne droite.

Il n’est membre d’aucun kop, mais n’a manqué aucun match à la Meinau. « Je suis un fidèle et je suis confiant. Avec le kop derrière, le Racing fait la différence. C’est pour cela qu’ils ont plus de mal à l’extérieur ». « Voir le stade rempli est toujours impressionnant », poursuit son camarade de club Nicolas Touati.
Qu’il pleuve, qu’il neige…

Toujours dans la tribune ouest, Guy de Rhinau, n’a pas non plus raté beaucoup de matches, mais depuis bien plus longtemps. Ses souvenirs remontent au « 22 septembre 1972, un match contre Toulon. J’ai connu le titre de champion, les deux victoires en coupe, et les descentes. Qu’il pleuve, qu’il neige, on est toujours là », affirme ce Lensois d’origine âgé de 67 ans, aux côtés d’un autre fidèle supporter âgé de 74 ans de Wasselonne. L’idée de changer de tribune, comme le demande un tract des UB 90 qui rêvent que « 3500 personnes soient debout à encourager le Racing encore plus fort » dans la tribune populaire ouest, ne les dérange pas. « On va laisser la place aux jeunes. Il faut faire maintenant ce que nous faisions il y a 40 ans ».
Doutes balayés

Jouxtant les kops, près de 800 «femmes de foot» ont pris possession du quart de virage nord-ouest, tandis qu’une Family zone a été ouverte dans la tribune est afin d’accueillir les parents et leurs enfants. La plupart de ces centaines de supportrices viennent pour la première fois à la Meinau. Des animations, avec distributions de perruques et maquillage, les invitent à participer à la fête. Une initiative de Sabrina Keller.

« L’objectif est de leur faire découvrir et aimer le Racing », explique un partenaire. D’autres supportrices sont des fidèles de longue date, comme Laetitia Vernier, âgée de 29 ans. Cette mère de famille de trois enfants, qui suit les matches dans la tribune sud, est abonnée depuis l’âge de 14 ans. « Je fais également quelques déplacements », indique Laetitia qui se montrait « prudente » avant le coup d’envoi. « C’est le vécu qui veut ça ».

Les doutes que les supporters pouvaient encore avoir sont rapidement balayés par les deux premiers buts du Racing, sous les encouragements de la tribune ouest qui ne cesse de chanter.

Quelques fumigènes, qui finiront par contraindre l’arbitre à interrompre le match durant une petite minute en début de seconde mi-temps, à 40 minutes de la délivrance, sont allumés, puis éteints à la demande du speaker. Plus rien ne peut arrêter cette dernière course vers la montée, pas même la réduction du score burgienne. Les supporteurs chantent et sautent comme un seul homme. La tribune tout entière semble vivante. Son cœur bat très fort.

« On a retrouvé notre Racing, merci à tous ceux qui y ont contribué », peut-on lire sur une banderole tendue le long de la tribune ouest. Merci aux kops.
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Message  67120 Sam 20 Mai - 5:46

Un homme dans le match - Dimitri Lienard “Dim”, gaucher pas gauche
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Dimitr10
Dimitri Lienard entre, avec ses coéquipiers, dans la grande histoire du Racing.
Dimitri Lienard a fait parler sa patte gauche hier soir. Un corner et un coup franc tiré par le Belfortain ont bien aidé le Racing à valider sa montée en Ligue 1.
Il est arrivé en juin 2013 à Strasbourg, en provenance de CFA. Et depuis quatre ans, il a grandi avec l’équipe strasbourgeoise. Au point de devenir un titulaire indiscutable du onze alsacien cette saison, lui qui a pourtant découvert la Ligue 2 à… 28 ans.

Hier, Dimitri Lienard, était donc de la partie, jouant là son 121e match sous le maillot bleu. Et il n’a pas mis longtemps à se mettre dans le rythme. Après avoir pris un petit pont de la part de Del Castillo, il a rapidement fait parler sa patte gauche, qui comptait déjà 10 passes décisives au début de cette rencontre.

À la 6e , Fabri est bien avisé de boxer des deux poings un coup franc direct vicieux tiré par le gaucher de Belfort. Sur le corner qui suit, Mangane pique trop sa tête, toujours sur un service au cordeau de l’ancien du FCM, mais le danger se rapproche des buts bressans.

Défensivement, “Dim” ne laisse pas sa part aux chiens. Sa cheville gauche non plus d’ailleurs. Taclé par Faivre, il se fait soigner dès la 14e. Idem à la 26e , après un autre tacle appuyé de Damour, l’ancien de la maison bleue, copieusement sifflé après cette action.
Il offre son premier but à Kader Mangane

Mais entre ces deux vilains tacles, Dimitri Lienard a eu le temps de réaliser l’essentiel. À savoir être à l’origine des deux buts strasbourgeois. Sur le premier, il concrétise une promesse : celle de faire marquer Kader Mangane.

« Ce serait ballot que je ne le trouve pas, il fait presque deux mètres », s’amusait le Belfortain avant le déplacement à Lens. Promesse tenue, donc…

Sur le deuxième, sur coup franc, il enroule parfaitement son ballon. Tellement parfaitement que Hoggas, le milieu burgien, ne pouvait que propulser le cuir dans le but de son propre gardien, Fabri.

Dans une fin de première période où Bourg-en-Bresse a un peu plus eu le ballon, il s’est ensuite échiné à défendre, récupérant même un ballon dans les pieds de Del Castillo… dans la surface strasbourgeoise (32e ). Et sur chaque corner, le festival a continué. À la 39e , Mangane a une nouvelle fois hérité d’un bon ballon, mais sa tête a heurté le poteau gauche de Fabri.

Forcément, son acharnement, offensif comme défensif, a tendance à énerver ses adversaires. Faivre, entre autres, qui écope d’un jaune juste avant la pause pour avoir proprement “découpé” le milieu.
Onze passes décisives

Le rythme tombe quelque peu en deuxième période. Mais “Dim”, lui, continue de se multiplier sur le terrain comme un junior. Et de tirer les corners forcément (51e , 53e , 54e ).

À la 57e , il part en contre, seul comme un grand, mais se fait reprendre in extremis. Il lance ensuite Blayac en profondeur, mais l’attaquant enlève trop son tir (60e ).

À l’entame du dernier quart d’heure, Damour douche un peu l’ambiance, en réduisant la marque. Lienard continue son travail de sape, mais les jambes commencent à être lourdes. Les dix dernières minutes sont longues, pour “Dim” comme pour les autres. Mais cela ne l’empêche pas de délivrer deux centres au cordeau, que Bahoken ne parvient malheureusement pas à exploiter.

Mais qu’importe. Les deux coups de patte de Dimitri Lienard, en première période ont suffi à propulser le Racing en Ligue 1.
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Message  67120 Sam 20 Mai - 5:49

À sa juste place
L’affaire aurait été trop facile. Pas conforme avec le caractère de cette équipe-là, qui aime tant à donner des sueurs froides à ses supporteurs. En menant très vite par deux buts à rien, avant même vingt minutes de jeu, le Racing s’était ouvert un immense boulevard vers la Ligue 1.

L’artère vers l’élite s’est transformée en rue mal éclairée et vraiment malfamée quand Loïc Damour, un ancien de la maison bleue, a réduit le score à un quart d’heure de la délivrance.

À force de reculer, de s’exposer à un but égalisateur qui aurait tout gâché, les hommes de Thierry Laurey ont dû emprunter quelques chemins de traverse pour ne pas s’égarer dans une nuit sombre et triste à pleurer.

Cette issue morbide ne pouvait raisonnablement pas se réaliser. Les 27 503 privilégiés qui avaient décroché leur sésame pour le grand soir à la Meinau, mais aussi les quelque 10 000 spectateurs rassemblés devant un écran géant au Zénith, et tous ces amoureux du foot qui ont vibré aux quatre coins de l’Alsace, sevrés de haut niveau depuis trop longtemps, ont poussé les leurs à ne rien lâcher.

Comme l’a dit le président Marc Keller à l’heure de la remise du trophée symbolique de champion de Ligue 2 – le troisième après ceux de 1977 et 1988 –, le Racing, porté disparu voilà six ans, avait « une montagne à franchir ». Il y est parvenu « patiemment, sérieusement », avec le soutien inconditionnel du peuple bleu et la rigueur de son entraîneur.

Dix ans après la montée de la bande à Jean-Pierre Papin, Strasbourg est donc de retour en Ligue 1. Après les célébrations légitimes de cette épopée, hier au stade et cet après-midi (18h30) place Kléber, il s’agira de continuer à bâtir. Mais aussi à se souvenir des erreurs du passé qui ont si souvent plombé les lendemains de grande joie. Parce qu’à l’évidence, la juste place du Racing est en Ligue 1.
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Message  67120 Sam 20 Mai - 5:53

« Vraiment extraordinaire »
 ❏ Thierry Laurey, entraîneur du Racing : « Il fallait gagner puisque tout le monde a gagné. C’est important de partager ce moment avec notre public. On a pris la tête du championnat à quatre ou cinq journées de la fin. On a été la cible, mais on a su prendre les points là où il fallait les prendre. Je suis fier d’avoir ajouté une ligne au palmarès du club, même si ce n’est pas grand-chose au regard de son histoire. Un titre de Ligue 2, ce n’est pas grand-chose à côté du titre de 1979, des Coupes de France… Mais pour moi, c’est quelque chose. Je n’avais rien gagné dans ma carrière. Maintenant, j’ai envie de vivre une saison de Ligue 1 avec le Racing. On ne va pas s’enflammer par rapport à ce qui nous attend ».

❏ Kader Mangane, défenseur central : « Le Racing, c’est le meilleur public de France. Une fois que l’adversaire a marqué, c’est devenu plus compliqué. Mais on a su conserver l’avantage et maintenant, on va profiter de cette montée en pensant à la Ligue 1 la saison prochaine ».

❏ Laurent Dos Santos, défenseur latéral : « C’est une super saison et je savoure plus que mes montées avec Guingamp, car je jouais moins. C’est magique, on joue au foot pour ce genre de moments. Même après le but de Bourg, on était serein, on s’est beaucoup parlé, on était ensemble… Et là, c’est super de fêter cette montée devant tous nos supporteurs ».

❏ Felipe Saad, défenseur central : « J’ai calculé : en fait, je monte (en Ligue 1) tous les trois ans (en 2011 avec Evian Thonon/Gaillard, en 2014 avec Caen). En fait, il faut que je resigne trois ans au Racing pour que l’on fasse la Ligue des champions ( rires) ».

❏ Ihsan Sacko, milieu de terrain :
« C’est encore meilleur que la montée l’an dernier, le niveau est plus élevé et monter deux fois d’affilée, c’est énorme. Vraiment extraordinaire ».

❏ Anthony Gonçalves, milieu de terrain : « C’est le plus beau moment de ma carrière, j’étais venu ici pour ça, pour jouer un maintien ambitieux, mais on s’est pris au jeu et là, c’est la consécration. Un moment exceptionnel. À seize, à vingt, on ne peut pas faire grand-chose, mais avec des milliers de supporteurs comme ici, c’est plus facile. »
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Message  67120 Sam 20 Mai - 6:00

[VIDEO] Victoire du Racing : shake, skake à l'Homme de Fer <img alt="[VIDEO] Victoire du Racing : shake, skake à l'Homme de Fer" title="[VIDEO] Victoire du Racing : shake, skake à l'Homme de Fer" src="//s-www.dna.fr/images/A0DDCBEB-A921-499A-9A93-F030E54C86B9/DNA_v0_02/video-victoire-du-racing-shake-skake-a-l-homme-de-fer-1495230257.jpg" /> Hier à 23:38 | mis à jour 23:52 La joie avec la montée en Ligue 1 [VIDEO] Victoire du Racing : shake, skake à l'Homme de Fer
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[VIDEOS] Le match, la victoire, la fête à la Meinau <img alt="[VIDEOS] Le match, la victoire, la fête à la Meinau" title="[VIDEOS] Le match, la victoire, la fête à la Meinau" src="//s-www.dna.fr/images/83571A2E-9C38-4779-BEF3-1DBE05B5B278/DNA_v0_02/videos-le-match-la-victoire-la-fete-a-la-meinau-1495231025.jpg" /> Hier à 00:55 | mis à jour 01:08 Le Racing a décroché le ticket pour la Ligue 1 [VIDEOS] Le match, la victoire, la fête à la Meinau
.
[DIAPORAMA] La joie à la Meinau <img alt="[DIAPORAMA] La joie à la Meinau" title="[DIAPORAMA] La joie à la Meinau" src="//s-www.dna.fr/images/D353C495-73E0-4EC9-BE9D-177F7123E7B1/DNA_v0_02/diaporama-la-joie-a-la-meinau-1495230280.jpg" /> Hier à 23:03 | mis à jour 00:25 Le Racing retrouve la Ligue 1 [DIAPORAMA] La joie à la Meinau
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[DIAPORAMA] Le Racing en L1 : les images de la rencontre <img alt="[DIAPORAMA] Le Racing en L1 : les images de la rencontre" title="[DIAPORAMA] Le Racing en L1 : les images de la rencontre" src="//s-www.dna.fr/images/9F7FB037-F694-4F28-A5BE-D8B8BFC08349/DNA_v0_02/diaporama-le-racing-en-l1-les-images-de-la-rencontre-1495225831.jpg" /> Hier à 21:51 | mis à jour 22:32 Football / Finale Racing contre Bourg-en-Bresse [DIAPORAMA] Le Racing en L1 : les images de la rencontre
.
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Message  67120 Sam 20 Mai - 18:04

Ligue 1. Six ans après avoir failli disparaître, le RC Strasbourg fait son grand retour
3 290 jours après son dernier match en Ligue 1, voilà le Racing Club de Strasbourg qui retrouve officiellement sa place dans l’élite du football français, grâce à sa victoire hier face à Bourg-en-Bresse (Ligue 2). Une performance, pour un club plus que centenaire qui a connu le dépôt de bilan il y a six ans, couplé à une descente en CFA2. Du purgatoire amateur au paradis de la première division, retour sur ce remarquable come-back.
On avait laissé le Racing Club de Strasbourg en Ligue 1 en 2008. Trois ans auparavant, le RCS affrontait l’AS Roma. Trois ans après, il déposait le bilan, descendait en CFA2 et les noms de ses adversaires se révélaient moins clinquants : Forbach, Vesoul, Schiltigheim… À cette époque, ce sont les supporteurs alsaciens qui doivent, pendant l’été, se charger de nettoyer les sièges du stade de la Meinau, l’antre du Racing, faute de budget. La première journée du RCS doit même être reportée, faute de joueurs.
La conséquence d’une gestion calamiteuse du club depuis des années. En coulisse, le Racing Club de Strasbourg justifie pleinement sa réputation de « Marseille de l’Est », quitte à en faire trop. « Avant, ceux qui étaient à l’extérieur du club voulaient faire chuter ceux qui étaient à l’intérieur », et inversement, explique Alain Fontanel, premier adjoint au maire de Strasbourg.

Roi Ubu et liquidation judiciaire

Une période ponctuée par le mandat de Jafar Hilali - un président « un peu fou », dit Fontanel - comparé au roi Ubu, qui va jusqu’à participer, sous pseudonyme, au principal forum de supporteurs du club, ou encore à proposer officiellement une « prime de victoire » aux joueurs de…. Rouen, qui affrontaient alors Guingamp, concurrent pour la montée en Ligue 2. En août 2011, la liquidation judiciaire est finalement prononcée, le club descend en CFA2. Triste descente pour un club fondé en 1906, rare écurie à avoir dépassé les 2 000 matches en première division française.
Il faut alors tout reconstruire. Certains joueurs de National restent, comme David Ledy : « Tout le monde avait dû consentir de gros efforts pour permettre au Racing de continuer à vivre. Aujourd’hui, c’est une grande fierté de voir que tout cela n’a pas été fait pour rien ». Surtout, les supporteurs répondent toujours présent.

Records d’affluence en série

Pour le premier match de la saison, à Forbach, ils sont une centaine à faire le déplacement en Lorraine. « Et là, c’est devenu limpide, souffle « Chonchon », capo des Ultras Boys 90, principale association de supporteurs. On a eu peur de voir le Racing disparaître, mais là, on avait toujours onze joueurs sur le terrain, on s’est dit que c’était toujours notre équipe, notre club ». Pour le premier match à domicile de la saison, ils sont près de 10 000 spectateurs à la Meinau pour assister à la victoire du RCS face à Illzach-Modenheim. Toujours le même amour, le Racing Club de Strasbourg.
Le début d’un engouement populaire. Dans le sillage du RCS - qui devient RCSA pour « Alsace » - tous les records d’affluence tombent : près de 11 000 spectateurs en CFA 2, 20 000 en CFA et 27 820, enfin, en National. « Ce sont les supporteurs qui ont permis de sauver le club, estime Alain Fontanel. Ils ont attiré la lumière sur le club, ce qui lui a permis de retrouver des partenaires. ». Au contraire de certains grands noms du foot français qui ont connu la même dégringolade (Le Mans, Cannes, Grenoble), le RCS, porté par ce soutien, n’a ainsi « pas eu le temps de végéter », poursuit l’élu. « Strasbourg, et toute sa région, c’est vraiment un club incroyable. Si on en est là aujourd’hui, c’est aussi grâce à eux. Ils font tellement de bruit à la Meinau qu’on est obligés de se survolter », soulignait à France Bleu Alsace le milieu de terrain Dimitri Liénard.
Seul couac : une descente sportive à l’issue de la première saison en National. Le club est finalement repêché grâce à l’affaire Luzenac. Depuis, les Alsaciens ont retrouvé le professionnalisme, à l’été dernier, un statut qu’ils avaient abandonné après le dépôt de bilan. Thierry Laurey a succédé au Malouin Jacky Duguépéroux, a gardé le noyau dur d’un groupe de National, renforcé par de nombreux joueurs expérimentés (Boutaïb, Goncalvès, Mangane) et le club, promu, a fait preuve d’une certaine régularité pour prendre la tête de la Ligue 2 au meilleur des moments, dans une Meinau flamboyante.

« On a soldé un passif et un passé »

« Le Racing est une institution du nord au sud de l’Alsace. Il n’y a pas une ville, un village, une famille qui ne parle pas du Racing », insiste Léonard Specht, ancien défenseur international et éphémère président du club, pour expliquer cet engouement. Et c’est un autre ancien de la maison, Marc Keller, qui a repris les rênes du club, en 2012, avec une dizaine d’investisseurs locaux, dont le champion de rallye Sébastien Loeb. "Marc est un homme qui a Strasbourg dans le sang et le Racing dans le cœur", raconte le premier adjoint au maire de Strasbourg. L’ancrage est régional, et la reconstruction amorcée sur des bases saines. Bref, une rupture avec le début des années 2000, durant lesquelles le RCS était devenu un habitué de l’ascenseur et des querelles de clochers.
De ses années en amateur - six au total - le RCS a pris ainsi au mot l’expression « purgatoire ». « On a soldé un passif et un passé », ose l’élu. Après quatre montées en six ans, le club en ressort comme débarrassé de tout ce qui l’avait plombé ces dernières années, délivré de ses péchés. Alors qu’il était condamné aux entrailles du football français, le Racing Club de Strasbourg a gagné sa place au paradis. La preuve, s’il en fallait, que les grands clubs ne meurent jamais.
Ouest France
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Message  67120 Sam 20 Mai - 18:06

38e journée
 
 Reims 38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse 11
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_barre 33' Le belle frappe de Metanire trouve la barre
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_but 62' Diego du tibia
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_rouge 89' Berthier
1 - 238e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse 87 Amiens
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_but 13' Kamara
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_barre 29' Faute de Ielsch dans la surface, l'arbitre ne bronche pas
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_but 90+6' Bourgaud
 
Strasbourg 38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse 77
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_but 15' Mangane de la tete
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_but 18' Hoggas csc
2 - 138e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse 102 Bourg-en-Bresse Peronnas
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_but 75' Damour barre rentrante
Brest 38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse 1
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_but 26' Joseph-Monrose
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_but 27' H. Diallo
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_but 32' Grougi sp
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_but 59' H. Diallo de la tete
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_but 72' Battocchio
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_but 84' Battocchio
6 - 238e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse 105 Ajaccio GFC
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_but 53' Kemen
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_but 78' Kemen
 
Laval 38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse 85
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_but 28' Wissa
1 - 238e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse 71 Nimes
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_but 57' Thioub
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_but 88' Savanier sp
Lens 38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse 121
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_but 8' Erasmus
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_but 15' Lopez de la tete
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_barre 35' Fortune trouve le poteau
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_barre 60' Bourigeaud marque le but est injustement refusé
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_but 90' Lopez
3 - 138e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse 86 Niort
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_but 58' Dona Ndoh sp
Le Havre 38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse 79
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_but 8' Gimbert de la tete
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_but 20' Gory
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_but 70' Assifuah
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_but 90' Julan
4 - 138e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse 135 Orléans
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_but 45' Cambon csc
 
Auxerre 38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse 117
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_but 70' Courtet
1 - 038e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse 185 Red Star FC
AC Ajaccio 38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse 76
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_but 37' Madri
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_but 52' Nouri
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_but 90' M. M. Camara
3 - 238e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse 103 Tours
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_but 59' Tall
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_but 78' Bergougnoux sp
Sochaux 38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse 180
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_but 24' Ogier de la tete
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_but 40' Tardieu des 25 mètres
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38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_but 60' Darbion de la tete
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_but 78' Nivet
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_but 88' Niane
Clermont 38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse 6
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_but 84' Laporte
1 - 038e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse 69 Valenciennes
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Ico_rouge 82' Merville le gardien est exclu, Enza-Yamissi prend place dans les buts

 

EquipePtsJGNPBPBCDiff
138e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Strasbourg-logo898 Strasbourg673819109634716
238e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Amiens-sc-logo908 Amiens SC663819910563818
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1238e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Clermont-logo916 Clermont46381113144648-2
1338e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Sochaux-logo887 Sochaux46381113143843-5
1438e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Valenciennes-logo933 Valenciennes453810151344440
1538e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Bourg-en-bresse-logo943 Bourg-en-Bresse44381111164958-9
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Message  67120 Dim 21 Mai - 5:43

Que du bonheur
38e journée:  Strasbourg - Bourg-en-Bresse Moment10
Moment de communion et de partage pour les joueurs du Racing, hier sur le podium de la place Kléber.
Plus qu’un match, la victoire face à Bourg-en-Bresse donne lieu depuis vendredi à des scènes qui ne laissent guère la place au doute. Il y a de la joie dans les cœurs des suiveurs du Racing.
Les footballeurs sont souvent des grands superstitieux. Il a néanmoins fallu se forcer un peu avant le dernier match de la saison, à la Meinau. Il n’était absolument pas question de s’épancher sur les préparatifs de la fête attendue en cas de montée. Mais il a tout de même fallu prendre quelques dispositions au cas où, enfin, la roue tourne dans le bon sens. Le Racing et tous ses suiveurs étaient en position de force pour mettre fin à une parenthèse de neuf ans loin de l’élite face à Bourg-en-Bresse.

Encore fallait-il gagner et cela n’a rien eu d’une évidence, le visiteur de l’Ain ayant maintenu le suspense jusqu’au bout, surtout dans le dernier quart d’heure. L’arbitre, M. Lesage, a eu le bon goût de ne pas faire trop durer les arrêts de jeu.

Son ultime coup de sifflet a sonné la récréation, comme la sonnerie de l’école avant les grandes vacances. Les joueurs sont tombés dans les bras les uns des autres, Jérémy Grimm, l’Alsacien de la bande, en a profité pour demander sa compagne en mariage, un message limpide apparaissant sur son t-shirt porté sous le maillot. La sono assourdissante a un peu plombé l’ambiance mais le bonheur d’avoir réussi une entreprise encore inenvisageable il y a un an se lisait sur tous les visages.
« La plupart sont redescendus l’année d’après »

Après le feu d’artifice, les supporters ont déboulé sur le terrain de jeu de leurs favoris, la remise du trophée a matérialisé une conquête, le troisième titre de champion de Ligue 2 dans l’histoire du club (après 1977 et 1988). Le lourd plateau reste un bon moment dans les bras de l’entraîneur, Thierry Laurey, qui y attache une importance particulière (lire en page suivante). Il n’est pas question pour le coach d’y poser sa prochaine tarte flambée. Mais le patron du staff technique victorieux a déjà le regard porté sur le coup d’après. « Regardez, la plupart des champions sont redescendus l’année d’après et Nancy est en galère, note-t-il en pointant du doigt la liste des lauréats du passé inscrits sur le petit trésor doré. On sait ce qui nous attend. »

À moyen terme, à partir du 5 août et la première journée de L1, il y aura quelques galères. D’ici là, il y a tout de même quelques ripailles auxquelles se consacrer. Les joueurs semblent aussi fourbus qu’heureux, torse nu pour la plupart. Ils ont fait la tournée de tous les amoureux du club rassemblés, ils ont répété leur bonheur devant les caméras, les micros, les calepins.

Certains traînent encore autour du stade, passé minuit, alors qu’un début d’incendie sur le toit, tribune ouest, a nécessité l’intervention des pompiers. C’est à la Salamandre, un bar de la Krutenau, que la sarabande se prolonge. Pendant plus de six heures, jusqu’au petit jour, il n’est plus question de se polluer l’esprit de ballons, d’adversaires et d’enjeux sportifs.

Jérémy Blayac et ses coéquipiers peuvent se lâcher et « cela fait du bien » à les écouter. Les voix sont cassées au réveil et même dans le vestiaire, hier matin, où Thierry Laurey, l’entraîneur, se voit contraint de pousser la chansonnette devant les joueurs. Le week-end se poursuit en mode collectif car, après tout, ce n’est pas non plus tous les ans qu’un club accède à la Ligue 1.

Les Bleus et leur entourage enchaînent les mondanités au centre-ville, dans l’après-midi. Ils sont attendus de pied ferme. La preuve ? Les exemplaires de L’Équipe se sont arrachés avant midi dans tous les kiosques de Strasbourg.

Quand ils arrivent dans la cour de l’hôtel de ville, les héros commencent à être un peu fatigués. Nombre d’entre eux gardent leurs lunettes de soleil. On imagine pourquoi. Les yeux sont moins pétillants que quelques boissons en vogue lors de la troisième mi-temps. La grande famille du club est réunie autour des élus municipaux qui n’ont pas été pour rien dans la renaissance du mort-vivant de 2011.

La Meinau, propriété de la Municipalité, a contribué à quelques victoires, jusqu’à la dernière en date, si savoureuse. « C’est un événement que l’on attendait depuis six ans et la descente en CFA2 et même neuf ans, lors de la dernière descente en Ligue 2, s’exclame Roland Ries, le maire strasbourgeois. Avec Robert Herrmann (président de l’Eurométropole) , on a passé l’âge de marquer des buts. Mais on continuera à vous soutenir financièrement. » Il le faudra car la lutte pour rester parmi les vingt meilleurs sera assurément acharnée et exige quelques moyens (voir ci-contre).
« Apaisé à l’intérieur comme à l’extérieur »

« On ne va pas gagner tous les matches, indique Marc Keller. Mais le club est apaisé à l’intérieur comme à l’extérieur. On marche droit. Et on a pu constater qu’on n’est pas obligé de jouer la coupe d’Europe pour remplir la Meinau. » Il n’y a sans doute jamais eu autant de liesse autour du Racing depuis la remontée de 1992.

Et les supporters ont pu en faire une nouvelle démonstration, non loin de là. Sur la place Kléber, le club et la Ville avaient organisé une nouvelle occasion d’entrer en communion. Les grilles de la Fan Zone n’étaient pas ouvertes et les joueurs ne devaient pas apparaître sur le podium installé moins de trois heures après qu’ils sont déjà quelques dizaines agrippés aux grilles. L’inoxydable Manolo est là. « Oui, toujours là, sourit-il, la mine témoignant d’un sommeil allégé. On n’a pas beaucoup dormi mais qu’est-ce que c’est bon ! »

Et ils sont environ 6 000, au pied de l’Aubette, à accueillir les grands Bleus. Ils ont eu le temps de s’échauffer. En accumulant le temps partagé, c’est comme s’il voulait que le week-end dure à jamais
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Message  67120 Dim 21 Mai - 5:51

Capitaliser sur la confiance retrouvée
De mémoire de suiveurs, cela fait belle lurette que le Racing n’avait pas suscité un tel élan de sympathie à travers la région et réuni autant de monde autour de ses héros.

Les barrages homériques de 1992, quand Stephen Keshi et les siens avaient battu Rennes, restent la référence ultime d’une génération devenue aujourd’hui quadragénaire. Quant aux sexagénaires, ils parlent encore avec passion et nostalgie du titre de 1979 – le seul à ce jour dans l’élite –, empoché par la bande à Gilbert Gress du côté de Lyon, le retour à Strasbourg étant digne d’une tournée des Beatles.

Si les trophées glanés, entre-temps, par les Bleu et Blanc – Coupe de France 2001, coupes de la Ligue 1997 et 2005 – ont permis d’étoffer le palmarès du club centenaire, ceux-ci n’ont plus jamais soulevé l’enthousiasme des foules de manière aussi ardente. C’est que sous chaque exploit sourdaient déjà une pousse de convoitise, une pointe amère de jalousie, une tige de ressentiment qui débouchaient invariablement sur un sacré foutoir et une violente implosion. La pire d’entre elle a conduit au dépôt de bilan, voilà six ans.

Paradoxalement, c’est au moment où Marc Keller et ses amis, étroitement soutenus par les collectivités, ont « racheté un club dans la nuit », comme le dit joliment le président, que la plus belle lueur d’espoir a éclairé la Meinau.

Son intensité était alors encore faible, son éclat timide. Mais de voyages initiatiques du côté de Chaumont ou de Jarville, en passant par d’âpres batailles menées contre Mulhouse et Colmar, jusqu’aux coups d’éclat réalisés à Épinal ou Belfort, la flamme s’est remise à crépiter, chaque jour un peu plus fort.

Depuis vendredi soir et le succès contre Bourg-en-Bresse (2-1), c’est un volcan qui est entré en éruption. Le vent de folie qui a parcouru la ville dans la nuit s’est engouffré sur la place Kléber hier après-midi, où plusieurs milliers de fans conquis sont venus fêter les hommes de Thierry Laurey. Humble et lucide face à la foule, il a tenté de tempérer les ardeurs, rappelant invariablement que « le plus dur est à venir ».

Au moins le technicien peut-il s’appuyer sur un « club apaisé, sain financièrement », aux dires du président Keller. Pour avoir lui même vécu de l’intérieur l’amorce de la grande dégringolade, en 2006, il sait que « sa petite start-up qui remonte » n’est pas à l’abri des secousses. Les traverser sans sombrer dans la crise sera son plus grand défi dans les mois à venir.

Porté par l’impulsion populaire d’une nouvelle génération, celle qui est née dans la ferveur du 19 mai 2017, le Racing doit apprendre à capitaliser sur cette confiance retrouvée. En ces heures de grande liesse, et malgré les difficultés, on a envie de croire que le meilleur est à venir.
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