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Origine de la Langue Alsacienne

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Origine de la Langue Alsacienne Empty Origine de la Langue Alsacienne

Message  Torchis Jeu 23 Jan - 21:37

Les origines


Origine de la Langue Alsacienne Elsasserditch



L'installation, au Vème siècle, des Alamans et des Francs, peuples germaniques venus du Nord, entraîne la disparition de la langue gallo-romaine sauf pour quelques toponymes ou hydronymes. Désormais, les langues en usage sont l'alémanique, qui s'étend des Vosges aux confins de la Bavière, dans toute l'Allemagne du Sud-Ouest, la Suisse alémanique et le Vorarlberg, ainsi que le francique au nord de l'Alsace, en Lorraine et dans le Palatinat. Avec le latin réservé aux lettrés et aux clercs, ce sont les seules langues en usage durant tout le Moyen Age.
Au XVlème siècle, une langue commune, le Hochdeutsch (allemand littéraire) est créée sous l’impulsion des chancelleries, des imprimeurs et de Luther, traducteur de la Bible, et qui deviendra la langue standard de toute l'aire linguistique allemande. Dès lors le Hochdeutsch s'imposera de plus en plus en Alsace comme langue écrite, et l'alémanique et le francique, qui subsisteront jusqu’à nos jours en tant que dialectes sous le nom d' alsacien, seront réservés avant tout à I'usage oral. Tout au long du Moyen-Age, et jusqu'au XVIlème siècle, l'Alsace, qui fait partie de l'Empire Germanique, dont elle est un des fleurons économiques et culturels, fournit quelques grands noms de l'histoire littéraire allemande : Otfried von Weissenburg, Gottfried von Strassburg, Reinmar von Hagenau, Johannes Tauler, Sebastian Brant, Johannes Geiler von Kaysersberg, Thomas Mumer, Jörg Wickram, Johannes Fischart, Johann Michael Moscherosch, etc.
L e X V I I è m e connaît en raison de la Guerre de Trente Ans, un effondrement de la vie culturelle. Compte tenu d’une immigration originaire principalement de la Suisse allemande qui a suivi la guerre de 30 ans, pour compenser les pertes considérables de la population, le rapprochement linguistique et culturel avec ces zones d’immigration s’est renforcé après cette guerre malgré l’instauration de la souveraineté française. L'annexion progressive de l'Alsace à la France (1648 - 1681) favorise au cours du XVIllème siècle une diffusion de la langue française limitée aux couches supérieures de la société. L'immense majorité de la population demeure attachée à l'Elsasserditsch et au Hochdeutsch au sein de l'école et de l'église, par le livre et dans la vie quotidienne.  


Après la Révolution française

En 1789, les voyageurs français continuent à employer le mot Allemagne pour désigner l'Alsace. Une Alsace dont les habitants acceptent d'être qualifiés d'Allemands, sans que le terme n'ait une connotation négative. C'est à partir de la Révolution Française, en 1793-1794, que la légitimité de la langue allemande en Alsace est mise en cause. Les Alsaciens germanophones sont considérés par certains révolutionnaires comme des alliés des ennemis de la République. Le représentant de la Convention Lacoste avait même proposé de faire guillotiner un quart des Alsaciens et de ne laisser en Alsace que ceux qui avaient participé à la révolution, le reste devait être exproprié et déporté. De 1800 à 1870, on assiste à une diffusion croissante du français, surtout après 1850. Durant le deuxième Empire, le français tend à devenir la langue dominante dans la haute bourgeoisie. Dans les milieux populaires la connaissance du français s’améliore chez les jeunes par l'école et le service militaire. Toutefois, elle reste très limitée car l’école reste souvent faite en allemand, les maîtres maîtrisant eux-mêmes mal le français et le service militaire n’étant pas généralisé. De plus, l'allemand demeure la langue des Eglises, de la littérature populaire, de la presse, du peuple, du foyer et du sentiment.  

Origine de la Langue Alsacienne Histoire_linguistique_de_l_alsace

Les dernières guerres

Durant l'annexion à l'Allemagne (1871-1918) à la suite de la guerre franco-allemande de 1870 perdue par la France, le Hochdeutsch, c'est-à-dire l'allemand standard, remplace le français dans la vie publique. Certaines familles, appartenant pour la plupart aux couches dirigeantes, utilisent par esprit de contradiction le français comme langue de la vie courante, confondant ainsi l'usage d'une langue et l'appartenance nationale. Dans les couches populaires dialectophones, c'est-à-dire qui parlent le dialecte, la connaissance de l'allemand standard progresse sensiblement. On assiste à un renouveau de la littérature en langue allemande (Friedrich Lienhard, Rene Schickele, Ernst Stadler, etc.). En 1914, ces classes se servent presque exclusivement du dialecte comme langue orale et de l'allemand standard comme langue écrite. Entre 1870 et 1920, on utilise le dialecte comme « marqueur culturel » pour distinguer les Alsaciens des immigrants allemands. A l'issue de la première guerre mondiale, la France reprend possession de l'Alsace. Elle procède à la francisation de la vie publique. Une assimilation linguistique pratiquée en particulier par l'école tend à réduire la connaissance de l'allemand standard et menace à terme l'existence de l'alsacien. Pendant la seconde guerre mondiale, l'Alsace est rattachée de 1940 à 1944 à l'Allemagne nazie. Cette période est vécue par la population comme une véritable tragédie (incorporation de force dans la Wehrmacht, camps de concentration, etc.). Durant cette période, les mots d’origine française sont prohibés et les personnes portant des noms français doivent les germaniser.  


De 1945 à nos jours

En 1945, la spécificité linguistique de l'Alsace est mise en question. On assiste à la naissance d'un complexe alsacien d'infériorité. L'alsacien devient I'objet d'une connotation négative. Le loyalisme envers la France s'accompagne du renoncement à la langue maternelle. Pour la première fois dans I'histoire de l'Alsace, l'allemand standard est exclu de l'école primaire et sa place fortement limitée dans la presse. Il est enseigné au titre de langue étrangère dans les lycées. L'alsacien est proscrit de l'école, les enfants sont punis quand ils le parlent dans l'enceinte de l'école. L'alsacien est alors considéré comme un handicap scolaire et présenté comme un signe d'arriération et d'inculture. Mais il est surtout vécu comme une honte nationale à cause de son lien avec la langue allemande. Ces tensions négatives, auxquelles s'ajoutent les effets des changements de modes de vie (urbanisation, développement du secteur tertiaire, pratiques culturelles, etc.) provoquent un phénomène d'autocensure au sein des familles qui tendent à ne plus transmettre l'alsacien à leurs enfants. Ainsi, la nouvelle génération s'exprimera beaucoup plus difficilement en alsacien et ne saura, en grande partie, plus écrire correctement l'allemand standard, mais sa connaissance du français n'en sera pas meilleure. On a parlé à son égard, d'une manière un peu exagérée, de génération alingue. Mais c'est aussi cette génération qui, à la fin des années 60, commence à mettre en cause la situation linguistique. Le Cercle René Schickele par exemple, qui revendique un enseignement bilingue, est créé en 1968. Peu à peu, cette contestation augmente, de nouvelles organisations et périodiques sont créés, qui prennent fait et cause pour la langue régionale. On assiste ainsi à une lente prise de conscience: I'idée que l'alsacien représente un élément du patrimoine et un atout se répand, et I'utilité de maîtriser l'allemand standard devient une évidence. Dans les années 70 les Conseils Généraux du Haut-Rhin et du Bas-Rhin interviennent auprès de l'Education Nationale en faveur de l'enseignement de l'allemand á l'école primaire. Puis, après la création des Régions, le Conseil Régional d'Alsace s'engage aux côtés des deux Conseils généraux. En 1991, les trois collectivités alsaciennes, appuyant ainsi des initiatives privées, se prononcent en faveur d'un enseignement bilingue précoce paritaire français-allemand, qui est progressivement mis en place par l'Education nationale en 1992. En 1993, le Conseil Régional décide la création d’un organisme chargé de la promotion du bilinguisme : l’Office Régional du Bilinguisme, créé en 1994 avec le soutien également des Conseils Généraux.  En 2001, cet organisme changera de dénomination pour s’appeler désormais "Office pour la Langue et Culture d’Alsace" et associer plus étroitement encore langue et culture régionale.


Dernière édition par Torchis le Jeu 23 Jan - 21:54, édité 1 fois
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Message  Torchis Jeu 23 Jan - 21:40

La situation actuelle de l'alsacien


D'après le dernier recensement de la population de 1999, on constate que la majorité des Français parlent le français comme langue maternelle (82%), mais qu'il existe aussi un certain nombre de " minorités historiques " dont les membres parlent une " langue régionale " comme langue maternelle.

En France, les expressions telles que " minorités nationales ", ou " minorités historiques ", ou encore " langues minoritaires ", sont exclues du vocabulaire " politiquement correct " et du discours officiel. Couramment, l'expression " langues régionales " est utilisée, ce qui permet de faire une distinction entre les langues étrangères et les langues immigrantes. Pour décrire la situation actuelle de l'alsacien, je vais m'appuyer sur un certain nombre d'enquêtes et de sondages, réalisés par l'INSEE ou par le journal des Dernières Nouvelles d'Alsace, à différentes échelles et sur des sujets variés

Origine de la Langue Alsacienne Langues_parlees

On constate que la majorité des français (86%) a été élevée habituellement en français, alors que 8% n'ont jamais entendu le français dans leur petite enfance. Ces chiffres montrent bien que même si la langue française est dominante, il existe également d'autres langues qui sont pratiquées en France, et que ces dernières peuvent être plus ou moins importantes selon les cas. Parmi ces langues, on trouve évidemment les langues régionales, les langues étrangères, mais aussi les langues des immigrés présents en France.

Cette étude a également montré que les langues étrangères se transmettent mieux que les langues régionales telles que l'alsacien, le breton... Par ailleurs, ces dernières sont plutôt rencontrées chez les personnes nées avant 1940, et plus chez les agriculteurs que chez les cadres. Ceci traduit sans doute une baisse d'intérêt pour les langues régionales auprès des jeunes générations, mais aussi un déclin de la transmission.

La connaissance des langues régionales est généralement perçue par de nombreux français, comme peu utile pour l'avenir, étant donné le manque de prestige. En fait, il semble que l'intérêt pour ces langues est avant tout culturel et symbolique d'une certaine identité régionale ; son côté " utile " passant au second plan.

Les langues régionales en France : localisation et nombre de locuteurs


D'après un article des Dernières Nouvelles d'Alsace paru le 21 février 2002, relatif à la pratique du dialecte, j'ai pu établir un histogramme présentant le nombre de locuteurs pour chacune des principales langues régionales rencontrées en France. Les données utilisées sont celles issues du recensement de la population de 1999, et plus précisément du volet linguistique de l'enquête famille.

Pour plus de compréhension, une carte présentant la localisation des différentes langues régionales est dans un premier temps présentée ci-dessous, dans le but de mettre en relation le nombre de locuteurs et la superficie correspondant à chaque dialecte.

Origine de la Langue Alsacienne Langues_france

Origine de la Langue Alsacienne Langues_locuteurs

Tout d'abord, cette enquête permet de mettre en évidence le grand nombre de langues régionales ou minoritaires en France, ainsi que leurs disparités.

L'occitan regroupe en fait plusieurs dialectes, qui sont en fait des formes intercompréhensibles de la langue occitane (le gascon, le languedocien, le provençal, l'auvergnat-limousin et l'alpin-dauphinois). De même pour la langue d'oïl.

On constate que l'alsacien arrive en tête des langues régionales recensées en France, avec quelques 548 000 locuteurs. Ainsi, ce dialecte semble être encore assez performant, et présent en France, contrairement à d'autres dialectes. De plus, l'alsacien est une langue régionale d'autant plus importante, qu'elle ne concerne qu'une petite partie du territoire et de population française, par opposition à l'occitan.

Il n'y a donc pas de relations directes entre la superficie et le nombre de locuteurs d'une langue régionale. Pour plus de précision, il faudrait cependant s'intéresser aussi à la population totale de chacune de ces " régions ".
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Message  Torchis Jeu 23 Jan - 21:47

Le statut de la langue régionale


La politique française en matière de langues régionales et minoritaires


La législation linguistique en matière de langues régionales et minoritaires est plutôt récente dans l'histoire de la France. Pour la période contemporaine, quatre lois méritent d'être relevées:

la loi Deixonne de 1951
la loi Haby de 1975
la loi Bas-Lauriol de 1975
la loi Toubon de 1994
Parmi ces lois, certaines ont été abrogées depuis, mais elles ont quand même contribué à la politique linguistique actuelle.




La loi Deixonne de 1951


La loi Deixonne du 11 janvier 1951, relative à l'enseignement des langues et des dialectes locaux, vise deux objectifs. D'une part, défendre la langue française, et d'autre part, protéger les langues régionales. Ces domaines d'application sont la linguistique et l'enseignement scolaire. Cette loi constitue ainsi une reconnaissance officielle du droit d'existence des langues régionales, illustrée par l'article 1 :
Le Conseil supérieur de l'Éducation nationale sera chargé dans le cadre et dès la promulgation de la présente loi, de rechercher les meilleurs moyens de favoriser l'étude des langues et dialectes locaux dans les régions où ils sont en usage Cependant, l'article 3 précise et restreint quelque peu ces moyens, en imposant aux instituteurs, une demande d'autorisation pour l'enseignement de une ou deux heures par semaine du " parler local ". De plus, ces enseignants ne sont pas obligés d'utiliser la langue régionale dans leurs cours ; quant aux élèves, eux non plus, ne sont pas contraints d'assister à ces séances un peu particulières. Tout instituteur qui en fera la demande pourra être autorisé à consacrer, chaque semaine, une heure d'activités dirigées à l'enseignement de notions élémentaires de lecture et d'écriture du parler local et à l'étude de morceaux choisis de la littérature correspondante. Cet enseignement est facultatif pour les élèves. Tout ceci, me semble assez fastidieux et tempère fortement les objectifs ambitieux et nobles de départ. Cette loi fut à mon avis plutôt intéressante, puisqu'elle a le mérite de s'intéresser aux langues régionales, mais son contenu, ne traduit pas, à mon sens, suffisamment une volonté de transmission et d'enseignement scolaire de ces parlers locaux.

La loi Deixonne suggère une pratique linguistique à l'école, sans l'imposer ni aux professeurs, ni aux élèves, et en pose même des obstacles, des contraintes aux enseignants qui souhaiteraient appliquer cette loi. Enfin, le plus regrettable est la limitation de l'application de cette loià seulement quatre langues (le breton, le basque, le catalan et l'occitan), dont l'alsacien ne fait pas partie !

Ceci peut sans doute s'expliquer si on se replace dans le contexte de l'époque, à savoir la période post Deuxième Guerre Mondiale. L'association de l'alsacien à la langue et à la culture allemande, elles-mêmes fortement caractérisées alors par le nazisme, n'était sans doute pas propice à une valorisation du dialecte alsacien.

Quoiqu'il en soit, la loi Deixonne, a permis de satisfaire certaines minorités régionales en leur donnant le droit de revendiquer un enseignement en langue locale. La première étape était donc franchie. Depuis, cette loi a été abrogée.




La loi Haby de 1975


La loi Haby du 11 juillet 1975 relative à l'éducation, constitue aujourd'hui encore le texte fondamental qui régit tout l'enseignement en France. Toutefois, seul l'article 12 a trait aux langues régionales. Un enseignement des langues et des cultures régionales peut être dispensé tout au long de la scolarité A partir de 1975, la loi française reconnut donc officiellement une place aux langues régionales. Bien que modeste et limitée, elle implique, pour toutes les minorités régionales qui en font la demande, l'obligation d'organiser un enseignement spécifique. On constate donc que petit à petit, le gouvernement prend conscience des langues régionales existant sur le territoire français.




La loi Bas-Lauriol de 1975


Le 31 décembre 1975, la loi Bas-Lauriol relative à l'emploi de la langue française fut votée. Elle provoqua de nombreuses réactions et des mécontentements au sein de la population française. En effet, son objectif principal était de protéger le consommateur des abus de l'unilinguisme (en particulier l'anglais), sur les produits de consommation, tout en protégeant et en promouvant le français. De cette façon, l'emploi du français était obligatoire dans tous les bâtiments publics, les véhicules de transport en commun... Il pouvait éventuellement être complété par une traduction en langue étrangère, mais à aucun moment dans cette loi n'était évoqué le problème des langues régionales. Un des articles illustrant cette loi est le suivant :
Dans la désignation, l'offre, la présentation, la publicité écrite ou parlée, le mode d'emploi ou d'utilisation, l'étendue et les conditions de garantie d'un bien ou d'un service, ainsi que dans les factures et quittances, l'emploi de la langue française est obligatoire. Le recours à tout terme étranger ou à toute expression étrangère est prohibé lorsqu'il existe une expression ou un terme approuvés dans les conditions prévues par le décret no 72-19 du 7 janvier 1972 relatif à l'enrichissement de la langue française. Le texte français peut se compléter d'une ou plusieurs traductions en langue étrangère.
Cette loi fut par la suite abrogée.



La loi Toubon de 1994


La loi Toubon datant du 4 août 1994, relative à l'emploi de la langue française, évoque les langues régionales à l'article 21, en précisant que cette loi ne s'oppose pas à la législation française en vigueur en matière de langues régionales.
Les dispositions de la présente loi s'appliquent sans préjudice de la législation et de la réglementation relatives aux langues régionales de France et ne s'opposent pas à leur usage.



La circulaire 95-086 du 7 avril 1995


Cette circulaire, réaffirme le souci de veiller à la préservation d'un élément essentiel du patrimoine national, à savoir les langues régionales et l'engagement de l'Etat en faveur de cet enseignement.
Chaque enseignant, lorsque les activités de la classe s'y prêteront, fera découvrir à ses élèves les richesses du patrimoine culturel et linguistique, il les amènera à appréhender le fait régional non comme une opposition entre des particularismes locaux, mais comme une composante de la culture nationale.
En fait, l'évolution et la sauvegarde des langues régionales sont avant tout le résultat d'une pression populaire constante. Les groupes minoritaires se sont en effet développés et ont commencé à revendiquer un certain nombre de droits, tels que la légitimité de l'enseignement des langues régionales. Certaines communautés, essentiellement bretonne, corse et basque, ont ainsi multiplié les actes de contestation, voire de violence, afin que le statut de leur langue soit reconnu.





Le Décret 2001-733 de 2001 et l'Arrêté du 4 Avril 2002


Le 30 juillet 2001, le gouvernement adopta un décret portant sur la création d'un Conseil académique des langues régionales. En pratique, ce conseil est chargé de la politique académique des langues régionales dans les régions concernées. Il veille notamment au statut et à la promotion des langues et cultures régionales dans l'académie, et s'attache à favoriser l'ensemble des activités correspondantes. Ce conseil participe également à la réflexion sur la définition des orientations de la politique des langues régionales. L' arrêté fait suite au décret de 2001, et s'intitule " mise en place d'un enseignement bilingue par immersion en langues régionales dans les écoles, collèges, et lycées " langues régionales ". L'enseignement bilingue est enfin reconnu par l'Etat !

A l'heure actuelle, l'enseignement en langue régionale n'est pas obligatoire. Il est fondé sur le volontariat aussi bien des élèves que des professeurs. Toutefois, il est bien présent et existant ; ce droit ne peut plus être contesté à présent. Ainsi, à l'école primaire, il peut être organisé sous la forme d'initiation (1 à 3 heures par semaine) ou d'un enseignement bilingue. Dans certains collèges, une option " langues et cultures régionales " peut être choisie par certains élèves de la 6ème à la 3ème. Des sections en langues régionales ont également été mises en place, proposant outre les trois heures hebdomadaires, un enseignement d'une ou deux disciplines en langue régionale.

Toutefois, ces actions ne touchent qu'une faible partie de la population. L'enquête rendue publique par le ministère de l'Education Nationale en 1997, montre que seulement 3% des 12 millions d'élèves de l'époque étudiaient une langue régionale, ce qui représente véritablement qu'une goutte d'eau dans la mer.

Si le statut réel de l'enseignement des langues régionales n'est plus totalement négatif, il demeure encore inférieur à celui des langues étrangères telles que l'anglais, l'allemand, l'espagnol...

Peu importe l'intérêt que l'on porte au maintien de l'usage de ces langues régionales, elles sont partout en recul - elles sont de moins en moins transmises aux enfants, de façon occasionnelle, en accompagnement du français, et plus souvent par un seul parent- et le problème du plurilinguisme dans l'Etat fortement unitaire français concerne davantage les langues d'immigration que les langues " régionales ".
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Message  Torchis Jeu 23 Jan - 21:50

La charte européenne des langues régionales ou minoritaires

La charte européenne des langues régionales ou minoritaires a été signée au Conseil de l'Europe le 5 novembre 1992. L'objectif de ce texte est de prévoir la protection et la promotion des langues régionales et minoritaires historiques en Europe. Ceci est justifié par un souci de maintenir et de développer les traditions et le patrimoine culturels européens, mais aussi par le respect du droit imprescriptible et universellement reconnu de pratiquer une langue régionale ou minoritaire dans la vie privée et publique.

Les états contractants doivent préciser, lors de la ratification, les langues auxquelles s'applique la Charte. Les objectifs et les grands principes que les Parties s'engagent à respecter pour toutes ces langues recensées sur leur territoire, sont les suivants :
respect de l'aire géographique de chacune de ces langues
promotion de ces langues
facilité et/ou encouragement de leur usage oral et écrit dans la vie publique et dans la vie privée (par l'enseignement et les échanges transnationaux par exemple)
Enfin, la Charte propose et liste toute une série de mesures à pendre pour favoriser l'emploi des langues régionales et minoritaires dans la vie publique. Les domaines concernés sont l'enseignement, la justice, les autorités administratives et les services publics, les médias, les activités et équipements culturels, la vie économique et sociale et enfin, les échanges transfrontaliers.

Parmi toutes ces mesures, chaque Etat doit choisir au minimum 35 paragraphes ou alinéas, qu'il s'engage à appliquer sur son territoire. Cependant, il est obligatoire de s'engager à appliquer au moins trois mesures des domaines de l'enseignement et des activités et équipements culturels, et au moins une dans chacun des autres domaines définis ci-dessus.

Par exemple, concernant les médias, une des mesures possibles est la création d'une radio ou d'une chaîne de télévision en langue régionale. Dans le cadre des activités économiques et sociales, un état signataire pourra décider de s'opposer aux pratiques tendant à décourager l'usage des langues régionales ou minoritaires.




La charte et la France


Dans un premier temps, la France s'est montrée assez hostile à la signature et à la ratification de cette charte européenne, qui allait à l'encontre d'un des principes de la Constitution française, à savoir l'article 2, affirmant que le français est la seule langue de la République.

Cependant, la plupart des grands états limitrophes (Allemagne, Royaume-Uni, Espagne) de la France signèrent et ratifièrent cette charte, tout en dénonçant l'attitude de la France à l'égard de ses langues régionales. Le président du gouvernement de la Catalogne en Espagne eut d'ailleurs des propos assez virulents à ce sujet, qui furent repris dans la presse française, au grand mécontentement des dirigeants français. Ainsi, on put lire :
Il faut trouver un équilibre entre la défense de notre identité et notre ouverture vers l'extérieur. Nous avons d'abord besoin de protéger notre culture. Idéalement, nos enfants devraient savoir parler le catalan, l'espagnol, l'anglais et le français. Il ne s'agit donc pas d'une attitude d'isolement et mes nombreux voyages à l'étranger le prouvent. Mais nous ne voudrons jamais, jamais, que notre culture et notre langue catalane connaissent le même sort qu'en France.
Outre la pression internationale, le pouvoir français suscitait de cette façon de vives réactions au sein des communautés régionales, qui, déçus, dénoncèrent l'attitude scandaleuse de la France dans la presse mais aussi parfois en faisant appel à la violence. Ainsi, le 2 juillet 1998, les Dernières Nouvelles d'Alsace publièrent un sondage selon lequel 3 Alsaciens sur 4 estimaient que la France devait ratifier la charte européenne sur les langues régionales et minoritaires. Ceci prouve bien, que les Alsaciens sont favorables à la défense de leur dialecte !

Finalement, l'Etat français signa le 7 mai 1999, à Budapest, la Charte Européenne des langues régionales ou minoritaires, adoptée par le Conseil de l'Europe en juin 1992. Cependant, il ne souscrit qu'à 39 engagements parmi les 98 proposés et les 35 requis, ce qui est nettement inférieur aux autres signataires de la charte, qui retinrent en moyenne une cinquantaine de propositions.

Pour justifier la signature de cette charte, la France décida tout de même de formuler la déclaration suivante, qui répond au problème de la Constitution :
La République française envisage de formuler dans son instrument de ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires la déclaration suivante:

1. Dans la mesure où elle ne vise pas à la reconnaissance et la protection de minorités, mais à promouvoir le patrimoine linguistique européen, et que l'emploi du terme de "groupes" de locuteurs ne confère pas de droits collectifs pour les locuteurs des langues régionales ou minoritaires, le gouvernement de la République interprète la Charte dans un sens compatible avec le Préambule de la Constitution, qui assure l'égalité de tous les citoyens devant la loi et ne connaît que le peuple français, composé de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. [...]
Pour l'instant, il n'est pas prévu de date de ratification de la charte, qui aurait dû avoir lieu en l'an 2000. Or, c'est à ce moment là que seront définies clairement les langues concernées par cette charte, ainsi que les engagements s'appliquant à chaque langue. A priori, l'alsacien devrait être choisi, mais il semble que les dispositions applicables aux différentes langues régionales soient variables.

L'enseignement bilingue à la maternelle et au primaire serait " possible " pour les élèves dont les familles le souhaitent et dont le nombre est jugé suffisant, mais il ne pourrait être imposé.
En matière de justice et d'administration, certains textes, en l'occurrence les plus importants pourraient être accessibles en langue régionale, mais les procédures se dérouleraient toujours en français. Cependant, les collectivités pourraient publier leurs textes officiels en langue régionale, en plus du français.
Concernant les médias et la culture, l'Etat s'engagerait à encourager la diffusion d'émissions et la publication d'articles de presse en langue régionale.
Le règlement intérieur des entreprises ne pourrait interdire l'emploi de la langue régionale, et les informations sur les droits des consommateurs pourraient être rendues accessibles dans cette même langue.

Les problèmes liés à cette charte


Dans la charte européenne des langues régionales ou minoritaires, l'article 7, ainsi que le préambule de la charte, ont été reconnus contraire à la Constitution de la France. En effet, le préambule prévoit que le droit de pratiquer une langue régionale ou minoritaire dans la vie privée et publique constitue un droit imprescriptible, tandis que l'article 7 obligent les Etats contractants à fonder leur politique en fonction du respect de l'aire géographique de chaque langue régionale ou minoritaire en faisant en sorte que les divisions administratives existantes ou nouvelles ne constituent pas un obstacle à la promotion de cette langue. Ces propos sont contraires à l'article 2 de la Constitution de 1958, qui déclare que la langue de la République est le français.

La question qui se pose alors aux dirigeants français est de savoir s'ils vont réviser la Constitution afin de pouvoir ratifier la charte, ou s' ils vont renoncer à la ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, et de ce fait s'opposer en quelque sorte à l'Europe !

Quoi qu'il en soit, en juillet 1999, au nom de la défense de " l'indivisibilité de la République ", de " l'égalité devant la loi " et de l'unicité du peuple français, ainsi que devant le risque de conférer des droits spécifiques à des communautés linguistiques organisées,le Président de la République français, à savoir M. Chirac a réaffirmé son refus de modifier la constitution de 1958.

Pour l'instant donc, la France est un état signataire, c'est-à-dire reconnaissant neuf objectifs et principes généraux valables pour l'ensemble des langues régionales ou minoritaires pratiquées sur le territoire. Ratifier la charte signifierait, s'engager politiquement et juridiquement à appliquer certaines dispositions choisies par l'Etat. La charte européenne des langues régionales ou minoritaires suscite donc de véritables tensions entre les défenseurs de sa ratification et ses opposants.
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Message  Torchis Jeu 23 Jan - 21:56

Le germanique apparaît comme une langue indépendante des autres langues indo-européennes vers 500 avant J.-C. Le germanique n’est pas une langue unifiée car il se scinde, à son tour, en différentes branches. Deux de ces branches nous intéressent particulièrement. Il s’agit du germanique de la Weser et du Rhin dont est issu, entre autres dialectes, le francique rhénan parlé en Alsace, et du germanique de l’Elbe dont est, entre autres dialectes, issu l’alaman ou alémanique parlé en Alsace.

     L’établissement d'une langue germanique sur le territoire alsacien coïncide avec l'écroulement de l'Empire Romain au IVe siècle, lorsque les Alamans ou Alémans se sont massivement installés sur la rive gauche du Rhin, jusque là faiblement peuplée par des Romains et des Celtes. Une deuxième vague d'immigration composée de Francs les rejoint un siècle plus tard, ces derniers pénétrant plus à l' Ouest que leurs prédécesseurs. Une frontière linguistique se crée le long des Vosges séparant l’Alsacien de la langue romane voisine.
       Der Straßburger Eide von 842 (ou Serment de Strasbourg), traité de paix entre Charles le Chauve et Louis le Germanique, est rédigé en langue tudesque et romane, les plus anciens documents des langues germanique et française. Suivent alors presque 1000 ans de quasi-monopole de la langue allemande en Alsace (aujourd'hui officiellement bilingue).

L'espace dialectal
(dialecte = variété régionale d'une langue qui est ici l’allemand)
       Comme tout dialecte, tout comme le badois, bavarois, bas-saxon, frison, berlinois..., l'Alsacien - Elsässisch, auch Elsässerdeutsch - n'est pas codifiée par l'écriture ; sa grande variété locale reflètant la pluralité linguistique et culturelle de l'Alsace.
       L’alsacien s'est établi sous l'influence locale du francique ou de l'alémanique avec une grande richesse lexicale, et de nombreux emprunts aux langues française, anglaise et hébraïque. Il est contient deux dialectes - l'alémanique - Alemannisch au sud de la Forêt de Haguenau, et le francique rhénan - Südrheinfränkisch au nord de cette forêt et s'étendant sur les régions Est-Mosellanne, de Wissembourg et de Karslruhe: la frontière linguistique en Alsace est marquée par la rivière "Seltzbach" (voir aussi la carte).
       Les langues germaniques dans l'Europe de l'Ouest (voir carte ci-contre) se divisent en trois grand groupes, chacun avec de nombreux dialectes.

Niederdeutsch - Bas-allemand : dont le bas-francique – Niederfränkisch - (avec le flamand, le néerlandais).

Mitteldeutsch - Moyen-allemand : dont le francique luxembourgeois, le francique mosellan - Mittelfränkisch et le francique rhénan - Südrheinfränkisch : en effet, dans le nord de la Moselle, au Luxembourg, en Sarre, en Rhénanie-Palatinat et dans le nord de l'Alsace (Alsace bossue et région de Wissembourg), ces dialectes ne sont pas d'origine alémanique, mais francique qui, comme son nom l'indique, est le langage des Francs (région de Nuremberg) qui ont envahi l'Europe au Ve siècle. Seul le Nord de la Lorraine (en vert sur la carte ci-contre) est de langue francique, car la majeure partie est de langue romane (en gris).
       La Moselle, comme l'extrême nord et nord-ouest de l'Alsace, font culturellement partie du monde francique, mais la politique des Temps modernes a tracé une frontière qui n'en tenait pas compte. Une partie de la culture francique s'est retrouvée du côté français de la même manière que l' Alsace, une partie de la culture alémanique, est passée à la France au XVIIème siècle.

Oberdeutsch - allemand supérieur : dont l'alémanique - Alemannisch (Alsace, Sud-Ouest de l'Allemagne, Suisse, Lichtenstein et Ouest de l'Autriche) , avec le bas-alémanique - Niederalemannisch, au centre de l'Alsace et le haut-alémanique - Oberalemannisch, au sud de l'Alsace, et en Suisse (Schwyzerdütsch) (voir carte ci-dessous). Et des liens pour en savoir plus sur : Alemannisch - Oberdeutsch ou Allemand supérieur. Dans le Nord de l'Alsace, c'est le "Seltzbach" (rivière de Seltz en français) qui marque la frontière linguistique entre l'alaman et le francique, aujourd'hui encore - voir carte cidessous et Seltzbach .
       Bien que chaque peuple parle son propre dialecte: francique, alémanique (ou alaman), bavarois, etc., cela n’empêche pas l’intercompréhension entre les différentes tribus.

       Sous l'influence du « Hochdeutsch », qui désigne aujourd'hui presque exclusivement la langue standard, le mot français « haut allemand » désigne aussi parfois par extension l'allemand standard, langue allemande officielle issue des dialectes de ce groupe. Mais, divers autres pays de langue allemande ont un allemand standard officiel différent, c'est le cas de la Suisse, de l'Autriche, du Luxembourg. Et ces standards évoluent dans le temps.

Origine de la Langue Alsacienne Elsasserditch2


Le dialecte "Elsässerditch" - correctement l'allemand alsacien – n’est qu'une forme orale parmi d'autres de l'allemand, et la langue écrite et codifiée correspondante est en Alsace, comme ailleurs dans l'aire linguistique germanique, est l'allemand standard, langue allemande officielle actuelle. Ce dernier est parfois par extension et de façon impropre nommé Hochditsch (Hochdeutsch ou haut-allemand) qui représente un groupe de dialectes germaniques et se distingue du groupe bas-allemand ; mais l'allemand standard fait partie de ce groupe. Le haut-allemand est reconnu dès le VIIIe siècle, il fut à partir du XVIe siècle la langue des chancelleries et des marchands, largement diffusée grâce à la traduction de la bible par Lüther en 1545.

       L'Alsace a fortement contribué à l'extension du haut-allemand. Cette langue a été et est encore la langue administrative, la langue religieuse, la langue des lettres, et, elle est également la langue des traditions populaires alsaciennes. Cela est tellement vrai que malgré l'annexion de l'Alsace à la France à partir du XVIIe siècle, ce n'est qu'à partir de 1945 que le français s'implante réellement en Alsace. Néanmoins, les Alsaciens ont toujours essayé de maintenir leur culture régionale propre qui appartient sans conteste au domaine culturel allemand.

       Ainsi, ce que l’on appelle "alsacien" est en réalité de l'alaman qui se parle encore! - en Alsace du Elsasserditsch - de l'alaman alsacien - tout comme en Suisse alémanique, on parle le Schwyzerdütsch (l'allemand suisse - et non pas le suisse) ou schwyzerisch !



Pierre Deyon, recteur de l'Académie de Strasbourg écrivait en 1985 :
« Il n’existe en effet qu’une seule définition scientifiquement correcte de la langue régionale en Alsace, ce sont les dialectes alsaciens dont l’expression écrite est l’allemand ».



Les dialectes alsaciens...:

       Du nord au sud de l'Alsace, on distingue les aires dialectales suivantes:

- le francique rhénan lorrain (extrémité nord-ouest, Sarre-Union)
- le francique rhénan méridional (extrémité nord-est, Wissembourg)
- le bas-alémanique du nord (région de Saverne, Haguenau, Strasbourg et Sélestat)
- le bas-alémanique du sud (région de Colmar et de Mulhouse)
- le haut-alémanique (région de Saint-Louis, Altkirch et extrème sud de l'Alsace)

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Message  Torchis Sam 25 Jan - 14:20

L'alsacien, un dialecte vivant.

Créée fin 1999, AJFE (Alsace-Junge fers Elsassische) est l'association des jeunes pour l'alsacien. Présidée par Stéphanie Eckentschwiller, son objectif est d'encourager les jeunes à parler l'Alsacien et à perpétuer ce dialecte. Elle est ouverte à tous les jeunes et étudiants, alsaciens ou non, dialectophones ou non.

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"Peut-on encore croire à l'alsacien ?".

"La pratique de l'alsacien s'effrite au fil des ans, mais le nombre de ses locuteurs reste encore élevé : près de 60 % de la population alsacienne. L'alsacien ne rencontre plus d'opposition majeure et son image s'améliore. Les sondages montrent de façon régulière que l'immense majorité des Alsaciens lui est favorable.

Alors pourquoi ce paradoxe : tout le monde pour l'alsacien et tout le monde convaincu de sa disparition prochaine ?"

L'idée : un clip pour promouvoir l'alsacien.

Pour tenter de dépoussiérer ce dialecte et inciter les jeunes à le pratiquer, l'association va participer à la réalisation d'un clip du groupe "Hopla Guys" dont le but est de clamer haut et fort "qu'ils veulent parler l'Alsacien" (« Mer wella elsässisch reda »).

Origine de la Langue Alsacienne Biere


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