8ème journée : Strasbourg - Nantes saison 2023/2024

Des surprises dans la composition du Racing
Sans attendre, car elle mérite quelques commentaires, la composition du Racing concoctée par Patrick Vieira :

Sels ; Guilbert, Nyamsi, Perrin, Delaine ; Mwanga, Doukouré ; Angelo, Gameiro, Senaya ; Mothiba.

.Toujours est-il que Frédéric Guilbert retrouve sa place pour ce qui sera sa 200e en Ligue 1, qu'il pourrait donc former le quatuor en défense, avec Delaine, son pendant à gauche, et les axiaux bien installés, Nyamsi et Perrin. Le jeune et ex-Bordelais Mwanga et Doukouré joueraient les sentinelles devant cette défense, et derrière un trio composé d'Angelo (basculant à gauche ?), de Senaya qui monterait d'un cran à droite, et de Gameiro dans l'axe, en soutien de Mothiba, à la pointe de l'attaque.

Au total, le RC Strasbourg évolue ce soir avec 7 joueurs au profil défensif.

Le kop s'exprime...
« Effectif rajeuni, expérience appauvrie : quel est le projet ? »
Le message est explicite.

Patrick Vieira demande à Angelô de se positionner en tant que 10. Les joueurs strasbourgeois semblent avoir du mal à comprendre les consignes du coach.

Il est vrai qu'avec tous ces joueurs qui ne jouent pas à leurs postes, les joueurs n'y comprennent pas grand chose. On voit à ce propos trois joueurs aller demander à Patrick Vieira des consignes en même temps.

Carton jaune pour Junior Mwanga pour une faute sur Marcus Coco.

Patrick Vieira profite de chaque arrêt de jeu pour replacer ses hommes, visiblement dubitatifs et perdus sur le terrain.

Carton jaune pour Guilbert pour une grosse faute sur Florent Mollet. Le latéral strasbourgeois est vraiment en retard.

L'impuissance
Elle est telle que les sifflets descendent des travées. Le Racing multiplie les maladresses

Blessé au genou, Douglas Augusto est remplacé par Samuel Moutoussamy qui prend sa place à gauche de Chirivella.

Quatre minutes de temps additionnel

Carton jaune pour Angelô qui s'est plaint auprès de l'arbitre de la faute sur Mothiba.

Mi-temps 0-0

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But de Coco 0-1

Moses Simon déborde côté droit, élimine Gameiro et Delaine et centre du droit. Nyamsi est sur la trajectoire et ne peut contrôler la balle. Coco est à la retombée de la balle pour frapper en force et tromper Matz Sels.

Frédéric Guilbert est remplacé par Dilane Bakwa. Senaya va retrouver son poste de base en latéral droit et Bakwa se poste sur la gauche. Strasbourg évolue donc en 4-2-4.

But 0-2 S. Moutoussamy

La tête de Simon trouve le poteau, sur la reprise, Sels signe un nouvel exploit, et c'est peu de le dire, un troisième tir est contré, le quatrième fait mouche. ce qui veut dire que sur une seule action, par quatre fois, les Nantais se sont montrés plus prompts.

Mwanga est remplacé par Mouhamadou Habib Diarra.

Gameiro est remplacé par Sahi Dion.

Ismael Doukouré est remplacé par Ibrahima Sissoko.

Marcus Coco est remplacé par Ronaël Pierre-Gabriel.

Carton jaune pour Lucas Perrin pour un coup de coude dans le visage sur Moses Simon. Le jaune est un minimum pour le coup de coude.

Matthis Abline est remplacé par Adson.

Pedro Chirivella est remplacé par Moussa Sissoko.

Quentin Merlin est remplacé par Nicolas Pallois.

Cinq minutes de temps additionnel.

But de Sahi Dion 1-2

Ângelo lance Senaya sur le côté droit. Le latéral strasbourgeois centre. Moïse Sahi Dion vient couper la trajectoire de la balle au premier poteau pour réduire l'écart du score.

Coup de sifflet final 1-2

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le temps des questions
Puisque l’effrayante perspective d’affronter le Paris SG au Parc des Princes est encore lointaine – samedi 21 octobre –, trêve internationale oblige, le Racing de Patrick Vieira a un peu de temps devant lui pour se questionner sur son début de saison, porteur de grandes inquiétudes et d’aucune certitude.
Octobre devait être rose au Racing. Potentiellement, il peut virer au rouge vif, voire au noir.

Aux deux défaites consécutives à la Meinau qui ont refroidi le fond de l’air pourtant estival – contre Lens (0-1) et Nantes (1-2) – succèdent deux déplacements anxiogènes du côté de Paris et de Rennes.

Si les Bleus ne changent rien dans les prochains temps, ils risquent fort d’aborder novembre sans avoir inscrit le moindre point. Fort heureusement, ils en ont déjà amassé dix auparavant, ce qui leur permet encore de pointer à une flatteuse onzième place (*) et de ne pas côtoyer dans l’immédiat la zone de relégation. Mais qu’en sera-t-il à la fin du mois ?

Pour ne pas laisser le doute s’immiscer dans l’esprit des joueurs et le pessimisme gagner les tribunes, voici trois questions auxquelles il faudra urgemment trouver une réponse.

Le projet est-il viable ?
Quand les Américains de BlueCo ont racheté le club, le 22 juin, Marc Keller n’avait pas promis la lune. Mais le président que les nouveaux actionnaires ont souhaité conforter dans sa fonction visait quand même « une saison accomplie, excitante qui doit faire du Racing un club avec lequel il faudra compter ».

Après huit journées, le projet est loin d’être validé. Les meilleurs joueurs (Diallo, Bellegarde, Djiku) et le garant de l’âme bleue (Liénard) sont partis. Les jeunes à fort potentiel recrutés à prix d’or – plus de 55 millions d’euros pour cinq joueurs de vingt ans, du jamais vu à Strasbourg – peinent à les faire oublier.

Une simple question de temps, considèrent le staff et les dirigeants. Cet optimisme n’est pas partagé par les supporters, d’abord inquiets, désormais échaudés par la pauvreté dans le jeu et le manque de caractère de leurs Bleus, deux handicaps majeurs pour qui veut s’assurer un maintien rapide et tranquille.

Faut-il se réjouir ou se soucier du fait que le meilleur joueur de septembre – le Brésilien Ângelo, prêté par Chelsea – n’a que dix-huit ans ? « Ce groupe a beaucoup de qualité et la fougue de la jeunesse », répond Moïse Sahi, vingt et un ans et auteur de la réduction du score vendredi contre les Canaris, quand on le questionne sur les raisons de croire en des jours meilleurs. « Il faut juste que l’on réussisse à travailler ensemble, en restant solidaire et uni, et à comprendre le système du coach. »
Où va Patrick Vieira ?
Le nouvel entraîneur (47 ans) ne fuit pas ses responsabilités et reconnaît s’être trompé vendredi contre Nantes. Son énième changement de système a déstabilisé ses joueurs, qui n’ont eu de cesse de venir chercher des explications auprès de lui, comme s’ils n’avaient rien compris à ce qu’il attendait d’eux.

« On a quand même eu toute la semaine pour mettre les choses en place à l’entraînement, nuance le gardien Matz Sels. À nous, joueurs, d’appliquer le plan sur le terrain. On ne l’a pas fait. »

Thomas Delaine dédouane aussi son entraîneur, laissant entendre que c’est avant tout un problème de confiance. « On travaille bien la semaine, mais on n’arrive pas à le retranscrire le week-end en match, avance le latéral gauche. On ne lâche pas assez les chevaux. Il ne s’agit pas non plus de partir à l’abordage à tort et à travers, mais on doit prendre plus de risques, montrer plus de personnalité pour créer quelque chose. »

Le désamour peut-il s’installer ?
Pour l’heure, le Racing se gargarise avant chaque coup d’envoi du nombre de “guichets fermés” consécutifs – trente et un depuis vendredi – à la Meinau. Mais le fol engouement populaire qui ne s’est jamais tari, même dans les périodes délicates d’un point de vue sportif, commence à vaciller.

Contre Nantes, les premiers sifflets sont tombés des tribunes après seulement un quart d’heure de jeu. Et des sièges vides ont été aperçus avant le coup de sifflet final.
Si l’Alsace ne se reconnaît plus dans son équipe, il va falloir commencer sérieusement à s’alarmer. « J’espère que l’on ne perdra pas l’âme qui fait de la Meinau une forteresse », dit le latéral droit Frédéric Guilbert. « À nous de faire plus pour retourner le truc et les emmener avec nous, conclut Thomas Delaine. Car c’est nous, les acteurs du jeu. »

D’ici au prochain rendez-vous à domicile, le 5 novembre contre l’actuelle lanterne rouge clermontoise, la réaction des Bleus loin de la Meinau sera scrutée de près.
dna