23eme Journée Strasbourg - Nantes saison 2021/2022

Dimanche le 6/02/2022 à 15h

Le doux gazouillis des Canaris, adversaires du Racing dimanche
Attendu ce dimanche (15h) à la Meinau, le FC Nantes a remonté la pente au sortir d’une dernière saison éprouvante. À en croire Yves Deroff, l’ex-défenseur qui a connu en son temps les deux clubs, les similitudes avec la renaissance strasbourgeoise sont nombreuses.
Dans sa boutique de Thouaré-sur-Loire, au nord-est de Nantes, Yves Deroff est « aux premières loges » pour mesurer le degré d’engouement autour du FCNA.

L’ex-défenseur latéral formé et devenu pro sur les bords de l’Erdre (1994-2002) puis passé par le Racing (2002-2007) est responsable du magasin Macron, équipementier italien qui habille les Canaris. « Les ventes de maillots se portent mieux, sourit-il. On est passé en peu de temps d’une forme de désamour à un élan d’optimisme. Les gens sont contents que l’équipe tourne à nouveau et fasse plaisir à voir. Bien sûr, tout n’est pas parfait, l’équilibre reste fragile, mais tout le monde sent qu’il y a une âme dans ce groupe. »

« Kombouaré a remis les pendules à l’heure »
Le contraste avec la saison dernière est en tout cas saisissant. Comme un bateau ivre, l’octuple champion de France – le dernier titre remonte à 2001 – semblait alors dériver vers les abîmes de la Ligue 2.

Fâchés avec Waldemar Kita, aux commandes du club depuis bientôt quinze ans, les supporters s’étaient détournés de ce triste spectacle. Du banc de touche, les entraîneurs successifs – Gourcuff, Collot, Domenech, puis Kombouaré – ne parvenaient pas à redresser la barre ni à mobiliser des garçons animés par le sentiment de sauve-qui-peut.

Tout semblait perdu jusqu’à cette improbable victoire… à la Meinau, le 25 avril dernier (1-2, 34e journée), la première d’une série de quatre qui a tout relancé et accessoirement replongé les Bleus dans le doute.

Au final, les Canaris se sont sauvés en jouant les prolongations fin mai lors des barrages contre Toulouse, le dernier candidat de Ligue 2 à la montée.
« Avant qu’Antoine (Kombouaré) n’arrive, c’était le bazar, dit Yves Deroff. Il n’y avait pas d’osmose, chacun jouait pour sa gueule. Il a remis les pendules à l’heure. La dynamique actuelle n’est que le prolongement de ce qu’il a initié au printemps dernier. Aujourd’hui, tout est cohérent. »

Le technicien kanak qui avait débuté dans le métier au Racing (de juin 2003 à octobre 2004) a pu s’appuyer sur un groupe quasiment inchangé, les joueurs majeurs étant tous retenus par le bout du maillot, à l’exception du milieu de terrain Louza (Watford). Lors du mercato hivernal, les forces vives sont restées, même l’attaquant Kolo Muani qui ne rejoindra Francfort que cet été.

Articulée autour d’une épine dorsale solide – le gardien Lafont, le défenseur Girotto, le milieu Chirivella et l’attaquant Blas –, l’équipe dégage rapidement des gages de réussite autour des principes chers à Kombouaré : travail, rigueur et esprit de famille.

« Un parallèle avec la dynamique du Racing »
Comme Julien Stéphan bien plus à l’Est, l’entraîneur nantais parvient à mobiliser tous les hommes qu’il a choisis, même ceux qui s’étaient égarés en cours de route.

L’exemple de Jean-Kévin Augustin est peut-être le plus parlant. Plus apparu dans le groupe pro depuis… novembre 2020, l’avant-centre a été relancé mi-janvier et a pris part aux trois dernières rencontres des Canaris, même si le duo Kolo Muani (8 buts) et Blas (7) tourne à plein régime.

« On peut faire un parallèle avec la dynamique du Racing, développe Yves Deroff. À Nantes comme à Strasbourg, il y a des joueurs qui sont revenus à leur meilleur niveau, d’autres qui ont émergé. Il y a une idée directrice et on voit que ça bosse bien ensemble. On n’a pas encore trouvé meilleure recette pour avoir des résultats ! »
Même dans son système de jeu, Kombouaré s’est rapproché en ce début d’année du modèle alsacien. Avec les départs pour la CAN de son défenseur camerounais Castelletto – toujours en lice pour aller au bout – et de son remuant ailier nigérian Simon, il a revu ses plans en passant du 4-2-3-1 en vogue à la Beaujoire à un 5-3-2 qui a fait ses preuves à la Meinau.

Comme par enchantement, les bons résultats apaisent aussi les coulisses, où les saillies du clan Kita sont contenues. « Le président et son entourage font moins de frasques, confirme Deroff. Même si la fronde est encore forte avec le collectif d’entrepreneurs locaux qui s’est créé autour de Mickaël Landreau pour essayer de racheter le club, on se focalise sur le jeu. »

Voilà comment le FCNA est redevenu une équipe de la première moitié du tableau (10e , 32 pts), à trois petites longueurs du Racing (4e , 35 pts).

« Le droit de rêver »
On se met même à espérer un printemps radieux puisque les Canaris sont toujours en lice en Coupe de France, avec un Blas en forme étincelante – doublé contre Brest – et un quart de finale abordable programmé jeudi prochain à la maison contre Bastia (Ligue 2).
« Ça me rappelle un peu 1999 quand on était allé au bout avec une équipe de jeunes coachée par Raynald Denoueix (victoire 1-0 contre le CS Sedan en finale) , précise l’ex-défenseur. Bon, là, les gars sont encore loin de soulever le trophée. Mais comme le PSG n’est plus en compétition, on a le droit de rêver. »

En attendant de revivre des grands frissons, Nantes va déjà essayer de contrarier les plans du Racing, dimanche (15h) dans une Meinau à nouveau pleine.
« Ce sera un vrai match du haut de tableau », assure Yves Deroff, loin d’imaginer pareille situation, voilà neuf mois, quand les deux équipes se morfondaient en queue de peloton.

Ça piaillait alors fort pour sauver sa peau. Aujourd’hui, ça gazouille de joie. « Le miracle du foot », se marre la plus cigogne des canaris.
dna

equipe a écrit :
Strasbourg sans Kevin Gameiro ni Jean-Eudes Aholou contre Nantes en Ligue 1
Le RC Strasbourg ne pourra pas compter sur son attaquant Kevin Gameiro, ni sur son milieu Jean-Eudes Aholou (blessés), contre Nantes dimanche (15 heures, 23e journée de Ligue 1). Les défenseurs centraux Gerzino Nyamsi (douleur articulaire) et surtout Alexander Djiku (malade), sont incertains.
Julien Stéphan, l'entraîneur du RC Strasbourg, a annoncé ce vendredi en conférence de presse le forfait contre Nantes (dimanche, 15 heures, 23e journée de L 1) de son attaquant Kevin Gameiro, qui restait sur quatre buts en trois matches de Championnat (huit au total cette saison). « Il a un souci à un genou. On pensait que sa récupération serait plus rapide, mais on n'a pas d'inquiétude particulière. il pourra reprendre avec le groupe en début de semaine prochaine pour préparer le déplacement à Angers (dimanche 13 février, 15 heures, 24e journée). »
Touché au psoas, le milieu Jean-Eudes Aholou est également indisponible pour la réception du FCN. Tout comme le défenseur central Maxime Le Marchand, qui continue de soigner son dos et dont le retour reste espéré début avril. Deux autres défenseurs centraux sont quant à eux plus ou moins incertains.

Moïse Sahi et Jean-Ricner Bellegarde opérationnels
Plutôt moins pour Gerzino Nyamsi, qui ne s'est pas entraîné mercredi et jeudi « en raison d'une petite douleur articulaire », mais participe bien à la séance de ce vendredi. Et plutôt plus pour Alexander Djiku, qui lui est malade (sachant qu'il ne s'agit pas du Covid-19) et a manqué les trois séances (mercredi, jeudi et vendredi).
En revanche, « Moïse Sahi (attaquant, adducteurs) et Jean-Ricner Bellegarde (milieu, psoas) ont réintégré le groupe pleinement et devraient être à disposition pour ce week-end », a aussi confié le coach alsacien.

Racing : parole à la défense
Plutôt solide ces derniers mois, l’arrière-garde du Racing a pris l’eau l’autre dimanche à Bordeaux avec quatre buts encaissés en un rien de temps et une défaite à la clé. À l’heure de défier des Nantais efficaces, dimanche à la Meinau (15h), la parole est à la défense.
« Vous préféreriez quoi ? Que l’on soit première attaque et première défense ? » À la question de savoir où se situait l’équilibre idéal entre une attaque prolifique et une arrière-garde imperméable, Julien Stéphan a eu cette réponse facétieuse, ce vendredi après-midi.

Le technicien du Racing sait bien que pareils atouts sont l’apanage de la crème de la crème, en l’occurrence le Paris SG qui, dans son fauteuil de leader, compile les meilleures lignes statistiques (46 buts pour, 18 contre). Mais il se satisfait déjà grandement de la réussite offensive des siens.
« Avoir la deuxième meilleure attaque du championnat, avec 44 réalisations, c’est exceptionnel pour un club comme Strasbourg, s’enthousiasme-il. Et marquer deux buts de moyenne par match, c’est incroyable. »

« On est quand même parti de loin »
Mais puisqu’un coach est « un éternel insatisfait », il aurait aimé voir Matz Sels ramasser quelques ballons de moins que les 29 ayant fini au fond de ses filets (*), ce qui fait du Racing la huitième défense du championnat, à égalité avec Angers.

Le quadragénaire pense notamment aux trois pions que Bordeaux a passés à son équipe en une vingtaine de minutes, voilà deux semaines en Gironde. « On s’est déréglé après le premier but, on a mal géré certaines situations tactiques que l’on avait pris l’habitude de maîtriser », indique-t-il.
Et même si les Bleus, portés par Kévin Gameiro – auteur d’un doublé – sont revenus dans le coup, le Coréen Hwang a mis un terme aux espoirs de remontée en délivrant une frappe pure pour sceller son triplé personnel (4-3). « On peut parfois faire des erreurs sans être sanctionné, mais là, on l’a été de manière assez exceptionnelle », reconnaît Julien Stéphan.

Hormis cette “valise” bordelaise, l’entraîneur du Racing considère que sa défense fait plutôt bonne figure. « On est quand même parti de loin, avec pas mal de retard en tout cas », rappelle-t-il.

En début de saison, avant les renforts de Gerzino Nyamsi, Maxime Le Marchand et Frédéric Guilbert, les portes alsaciennes étaient grandes ouvertes. Avec 11 buts dans la musette en cinq journées, dont quatre inscrits par le PSG et trois par Lyon, les fondations de la nouvelle maison bleue étaient brinquebalantes.

« Pas eu de répercussion sur notre faculté à créer du danger »
Il a fallu étayer et couler un peu de béton pour stabiliser l’ensemble, avec un système à cinq défenseurs qui s’est rapidement imposé comme la marque de fabrique strasbourgeoise.

« Au fur et à mesure, on s’est amélioré, et c’est même devenu bien depuis plusieurs mois, indique Stéphan. Surtout, cela n’a pas eu de répercussion sur notre faculté à créer du danger. »

À six reprises, la cage du gardien belge est restée inviolée alors que les filets adverses ont pris cher (15 buts) au même moment.

Ainsi, quand la défense se montre un peu tête en l’air, à l’image du match aller contre Bordeaux (5-2) ou de la récente réception de Montpellier (3-1), il y a suffisamment de talent en attaque pour rattraper les erreurs.

« Notre jeu fait que l’on est amené à se découvrir un peu, avance le latéral droit Frédéric Guilbert. On se retrouve souvent en “un contre un” au départ du ballon. On prend des risques, mais ça nous permet aussi de marquer des buts. »

Voilà pourquoi les Strasbourgeois répètent inlassablement leurs gammes défensives à l’entraînement, et « pas seulement quand ça a mal fonctionné », comme le précise le coach. « On cherche à entretenir nos animations avec ou sans le ballon et nos comportements à la perte à la récupération. »

Dans ces conditions enclines à favoriser le spectacle, Julien Stéphan réclame un minimum d’indulgence. Il est vrai que son effectif reste modeste par rapport à ceux des gros bras du championnat. « Il ne faut surtout pas nous comparer à des équipes comme Marseille, Nice ou Lyon, qui ont d’autres moyens », insiste-t-il.

Jouer « avec ses armes, sans se renier »
« On a eu la blessure de Max (Le Marchand, touché au dos en novembre et pas attendu avant avril), sachant que l’on avait quatre défenseurs centraux pour trois places, développe-t-il. Et sur les trois, on en a deux (Nyamsi et Perrin) qui disputent leur première saison complète en Ligue 1. Ce sont des éléments qu’il faut aussi prendre en considération dans l’évaluation de cette équipe. »
Cette semaine, un visage poupin est apparu avec le recrutement d’Ismaël Doukouré (Valenciennes, Ligue 2). « Il a beaucoup de qualités mais il faut laisser un peu de temps au temps, tempère son nouvel entraîneur. Ismaël a la chance d’arriver dans un club sain et un vestiaire chaleureux, mais il n’a que dix-huit ans. Beaucoup de choses ont dû se passer dans sa tête ces derniers temps. »

En attendant l’éclosion de la petite pépite, le Racing jouera « avec ses armes, sans se renier », aux dires de Julien Stéphan. Ce dimanche, Nantes va peut-être marquer des buts à la Meinau. Les Bleus essayeront simplement d’en mettre un de plus, ce qui suffira pour rester quatrième de Ligue 1.

(*) Eiji Kawashima a disputé un match sans encaisser de but (0-2 à Metz, 20e journée)

➤ L’équipe possible : Sels – Guilbert, Perrin, Nyamsi, Djiku, Caci – Thomasson, Prcic, Sissoko – Ajorque, Waris
dna

Alsa'sports a écrit :
Attention au stationnement ce dimanche près de la Meinau !
Ce n’est pas une légende urbaine, se garer aux abords du stade de la Meinau est devenu un véritable défi pour les supporters du Racing les jours de match. Depuis deux semaines, la mairie de Strasbourg a décidé de sévir en verbalisant ceux qui étaient mal garés près de l’antre des Bleus. Avec plus de 25.000 spectateurs attendus ce dimanche face à Nantes, les dérives risqueront de couter cher. La mairie rappelle également qu’il est interdit de se garer sur les trottoirs, espaces verts et parkings privés. (Source FB Alsace)

Un joli sommet d’hiver pour le Racing
Dans une Meinau à nouveau pleine, le Racing espère repartir du bon pied deux semaines après avoir bêtement trébuché à Bordeaux. Ce dimanche (15h) contre des Canaris nantais en pleine bourre, c’est un sommet qu’il s’agira de franchir pour avoir une vue dégagée sur le haut du tableau.
En ce début d’année 2022, le Racing a grandement contribué à illuminer les longues nuits alsaciennes. Un triptyque victorieux en championnat – Metz, Montpellier et Clermont – a propulsé les Bleus à un inattendu quatrième rang et fait lever les foules.

Un bond plus constaté devant la télé qu’au stade, certes, puisque seuls les Héraultais sont passés par la Meinau, qui plus est placée dans une jauge réduite à 5 000 happy few, protocole sanitaire oblige.
Mou à Bordeaux, dynamique contre Nantes
Même le coup d’arrêt subi à Bordeaux il y a deux semaines (4-3) n’a pas assombri le tableau. Si Matz Sels a connu un grand moment de solitude, le gardien belge ramassant à trois reprises le ballon au fond des filets en l’espace de vingt minutes, ses coéquipiers ont montré qu’ils ne lâchent jamais l’affaire.

À deux doigts de pied près – ceux de Majeed Waris sur une position de hors-jeu –, ils seraient revenus à hauteur de leur adversaire et auraient pu espérer faire basculer le match dans l’irrationnel.

Il a fallu se contenter d’une défaite frustrante. « Neuf points sur douze, ce n’est pas rien », nuance quand même Julien Stéphan. Évidemment, le technicien et son staff n’ont pas manqué de se pencher sur ce revers pour le disséquer avec minutie. Ils y ont vu quelques inhabituels errements tactiques, essentiellement concentrés autour du roc défensif Gerzino Nyamsi.

« On a aussi manqué d’alternative dans jeu offensif, de dynamisme et d’explosivité, remarque l’entraîneur en chef. C’était mou. Contre Nantes, il faudra être très dynamique. »
A priori, les Bleus ont pu refaire du “jus” depuis leur déconvenue girondine. Cinq jours de stage à Belek, sur la riviera turque, ont permis de réchauffer les corps et d’égayer les âmes la semaine passée.

Au même moment, les Canaris d’Antoine Kombouaré sont restés dans leur train-train quotidien de la Jonelière. Mais ils se sont hissés en quart de finale de la Coupe de France – une compétition que le Racing a quittée prématurément à Montpellier au deuxième jour de l’année –, écartant Brest de leur chemin grâce à un doublé de l’intenable Ludovic Blas (2-0).

Avant de viser le dernier carré, jeudi à la Beaujoire contre Bastia, le FCNA viendra à la Meinau avec l’espoir de rattraper son hôte strasbourgeois. Malgré six places d’écart, le Racing ne compte finalement que trois points d’avance.

Vu d’ici, on se méfie d’un adversaire habitué à jouer les trouble-fêtes à la Meinau (trois succès lors de ses quatre dernières visites). À l’aller aussi, il avait fallu cravacher pour ne pas rentrer bredouille de Loire-Atlantique. Deux fois, la seconde en infériorité numérique après l’expulsion d’Ajorque, les Bleus étaient revenus au score pour arracher le nul (2-2).

« Pas doucher l’espoir des gens car il amène beaucoup de ferveur »
« C’est une équipe plus performante qu’en octobre, prévient le coach du Racing. Elle prend moins de buts tout en gardant ses qualités offensives. Son socle de confiance s’est aussi développé ces dernières semaines. Elle carbure bien et a beaucoup d’atouts. »

De son côté, Julien Stéphan a vécu une « semaine perturbée » par les incertitudes autour de quelques hommes de base. Sans Kévin Gameiro, blessé au genou, ni Habib Diallo, finaliste ce dimanche soir de la CAN avec le Sénégal, la force de frappe est réduite. Et derrière, on s’inquiète pour l’état de forme de “Gerzi” Nyamsi et d’Alex Djiku
Avec ses armes du moment, à l’image de l’attaquant ghanéen Majeed Waris – deux buts en trois matches –, le Racing va essayer de répondre aux attentes de ses supporters, forcément immenses alors que les portes du stade se rouvrent ce dimanche en grand.

« Tout le monde aimerait que l’on joue l’Europe, sourit Stéphan. Mais pour y parvenir, il faut finir dans les six, voire cinq premiers, donc laisser des équipes comme Lyon, Rennes, Monaco ou Lille derrière nous. Je ne veux pas doucher l’espoir des gens, car il amène beaucoup de ferveur. Je les laisse nous porter. Je peux juste garantir que l’on fera le maximum en prenant les choses dans l’ordre. Et la première, c’est déjà d’assurer le maintien. »

Deux victoires suffiront à valider cette étape intermédiaire, prérequis pour se mettre à rêver en couleurs.

Loin des yeux, mais près des cœurs, Ludovic Ajorque et les siens ont jusque-là fait le boulot au-delà des espérances en ce début d’année. Maintenant que le public est autorisé à revenir et à enflammer la Meinau, ce serait ballot de lever le pied.
dna

L'adversaire du Racing : des Canaris de retour là où tout est reparti
Le FC Nantes d’Antoine Kombouaré revient dans une Meinau où il était allé chercher au printemps dernier un succès primordial dans la quête du maintien, sur lequel les Canaris surfent encore.
Antoine Kombouaré ne cache jamais son plaisir de revenir à Strasbourg (lire phrase), là où il a lancé sa carrière d’entraîneur dans le monde professionnel il y a bientôt vingt ans. Mais le technicien kanak gardera sans doute longtemps en mémoire son dernier tour à la Meinau, le 25 avril dernier.

Menés 1-0 à la mi-temps après un but de Ludovic Ajorque juste avant sur un centre de Lionel Carole, les Canaris – avant-derniers au coup d’envoi de cette 34e journée – auraient pu totalement plonger et hypothéquer grandement les chances de maintien du club aux huit titres de champion de France.

Les Racingmen construisaient en effet tranquillement un succès qui devait consolider leur place en Ligue 1. Puis, sans rien y comprendre, la bande à Antoine Kombouaré – appelé à la rescousse le 11 février – renversait le cours de ce match. De son propre aveu, vendredi devant la presse nantaise, le technicien ne sait toujours pas pourquoi la seconde période l’a aiguillé sur une autre histoire.
« Je n’ai jamais eu autant peur pour mon équipe qu’après cette première mi-temps catastrophique »
« Je n’ai jamais eu autant peur pour mon équipe qu’après cette première mi-temps qui avait été catastrophique. J’ai le souvenir qu’on n’a pas réussi à aligner trois passes d’affilée, d’une équipe fébrile qui refuse de jouer, et du but qu’on prend juste avant la mi-temps, rembobine Antoine Kombouaré. C’était la cata, on jouait très mal, on avait peur du ballon. Il n’y a pas pire scénario… Et je ne sais pas ce qu’il s’est passé en deuxième mi-temps. Je me souviens juste qu’on a gagné. Un p’tit hold-up, mais ça fait toujours du bien et ça a lancé notre série. »

Castelletto a égalisé (53e ) puis Blas a offert la victoire aux Canaris (1-2, 77e ). Un résultat qui scellait un peu plus la fin de l’aventure de Thierry Laurey à la barre d’un Racing obligé de stresser jusqu’à l’ultime journée du championnat.

Du côté nantais, ce succès a permis de ravir la place en barrage à Nîmes, d’y sauver le club face à Toulouse et d’initier une dynamique positive que le groupe semble prolonger cette saison.

« Pour l’équipe et le groupe, c’était le détonateur. Si ça a eu un impact sur les matches de cette saison ? Je ne sais pas. En tout cas, c’est un match exceptionnel pour nous parce que vous êtes mauvais et vous réussissez à le gagner. Ça vous donne de la confiance et ce qu’il faut pour grappiller des points. »
« Dans ce club, je sais que tout est fragile »
Sans changer beaucoup de choses dans son groupe à l’intersaison, Antoine Kombouaré a réussi dans la foulée de ce sauvetage in extremis à replacer son club formateur à une place plus conforme à son statut sur l’échiquier national. Mais le Kanak est prudent et ne veut pas s’emballer.

« Dans ce club, je sais que tout est fragile, il n’y a rien d’acquis. On est dans une phase où il y a de bonnes choses, on a aujourd’hui les points qui doivent nous permettent, je l’espère, d’obtenir le maintien le plus vite possible. Mais après, je n’ai pas de certitudes », assure un Antoine Kombouaré toutefois réconforté par les récents résultats de son équipe après avoir craint une surchauffe.

« À la fin des matches allers, vu d’où on venait et ce qu’on pensait obtenir comme résultats, j’ai estimé qu’on était en surrégime. C’est vraiment ce que je ressentais. En ce début d’année civile, on est en train de mettre des choses en place, on a réussi à maintenir une équipe compétitive et on est sur une vitesse de croisière normale », a-t-il glissé avant ce déplacement à la Meinau où il débarque « avec des ambitions et l’envie de faire un grand match ».

« Après, on verra bien ce qui se passera », conclut-il.
La phrase

J’ai toujours envie de remercier ce club, parce que c’est le premier qui a cru en moi. J’étais en réserve pro (avec le PSG) et on m’a appelé pour diriger une équipe de Ligue 1. Je dois beaucoup à ce club, il a lancé ma carrière professionnelle. Je suis reconnaissant, j’aime me déplacer là-bas parce que je suis toujours bien accueilli. Et la Meinau est souvent remplie, il y a une super ambiance. Strasbourg est une belle ville de foot.

Antoine Kombouaré, à propos de son passage comme coach au Racing
dna

Les compos sont tombées. Côté Racing, Alexander Djiku malade cette semaine est sur le banc, a priori remplacé par Caci dans l'axe tandis que le flanc gauche de la défense sera occupé par Liénard.
RACING: Sels - Guilbert, Perrin, Nyamsi, Caci, Liénard - Thomasson, Prcic, Sissoko - Waris, Ajorque. Entraîneur: Julien Stéphan.

Côté nantais, il faudra se méfier de la paire Blas-Kolo Muani qui peut faire du grabuge.
NANTES: Lafont - Appiah, Girotto, Pallois - Fabio, Chirivella, Moutoussamy, Merlin - Blas, Simon - Kolo Muani. Entraîneur: Antoine Kombouaré.

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A l'aller, le Racing avait réussi à obtenir le point du match nul (2-2) malgré l'expulsion de Ludovic Ajorque. Il va tenter de faire mieux cet après-midi même s'il a du mal à voler dans les plumes des Canaris qui se sont imposés lors de trois de leurs quatre dernières venues en Alsace. L'an dernier, c'est une victoire à la Meinau qui les avait relancés en championnat conclu sur un maintien arraché en barrages contre Toulouse.

Le Racing sera diminué cet après-midi en raison de l'absence de Kévin Gameiro, en feu en ce début de saison, après ses buts contre Montpellier, Clermont et Bordeaux. A Majeed Waris, décisif contre le MHSC et encore auteur d'une bonne rentrée en Gironde, de saisir sa chance pour sa deuxième titularisation de la saison.

Les deux équipes ne sont séparées que de trois points au classement. Le Racing ferait le premier des deux derniers pas en direction du maintien en cas de onzième victoire cet après-midi. Surtout, dans un haut de tableau, où les positions peuvent s'inverser d'une journée à l'autre, un succès est quasi impératif pour rester dans ce top 5 qui fait rêver tous les supporters.

Carton jaune pour Chirivella pour une faute d'anti-jeu sur Waris qui partait en contre.

On a frôlé le but gag. La passe bien trop appuyée de Moutoussamy vers son gardien et à deux doigts de tromper Lafont qui doit courir et se jeter pour éviter l'ouverture du score !

Sur les deux corners strasbourgeois, ni Nyamsi, ni Prcic ne trouvent le cadre.

La frappe de Prcic ! Sur un centre de Guilbert dégagé du poing par Lafont, Prcic contrôle de la poitrine et reprend le ballon de volée. La frappe de l'extérieur vient lécher la lucarne du but nantais. Quel enchaînement de classe !

C'est la mi-temps à la Meinau. Pas de but mais une belle première période où chaque équipe a eu ses occasions d'ouvrir le score.

Carton jaune pour Pallois. Grosse du défenseur sur Adrien Thomasson.

Nyamsi est averti pour son intervention en retard sur Blas.

Nantes essaye de trouver la solution en passant par les ailes. Sans succès pour le moment. Le 3-5-2 de Julien Stephan est en place et très bien organisé.

Le Racing peine à se montrer dangereux et à approcher du but nantais. C'est moins fluide que d'habitude dans le dernier tiers du terrain.

Moutoussamy est remplacé par Pereira de Sa à Nantes.

Peu en vue, Waris est remplacé par Sahi dont c'est le retour après plusieurs semaines à l'infirmerie.

Le gros gâchis strasbourgeois ! Guilbert déborde à 100 à l'heure et centre en retrait dans la surface. Malheureusement, à la réception, Ajorque et Sahi se gênent alors que l'occasion était belle de conclure.

But 1-0 Lienard

Ouverture du score de Strasbourg. Le capitaine strasbourgeois profite d'une grosse erreur de Fabio qui se loupe au deuxième poteau. Le numéro 11 controle son ballon et déclenche une frappe du pied gauche qui se loge sous la barre de Lafont. 1-0.

Bellegarde remplace Prcic au Racing.

Triple changement à Nantes: Corchia, Coco, Geubbels remplacent Merlin, Simons et Fabio.

Jaune logique pour Liénard qui accroche Coco qui partait en contre après un une-deux avorté entre Sahi et Thomasson dans la surface nantaise.

Enorme occasion pour le Racing ! Sur un contre, les Strasbourgeois se retrouvent à trois face à Lafont. Bellegarde doit d'abord contrôler une chandelle mais le gardien nantais vient à sa rencontre. Il passe à Sahi qui préfère décaler Ajorque puisque deux défenseurs nantais sont revenus. Et finalement le Réunionnais se fait contrer. Quel dommage !

Dernier changement nantais: Augutsin entre, Chirivella sort.

Sels averti pour gain de temps.

Il y aura 4 minutes de temps additionnel dans ce match. Quatre minutes pour faire le break côté Strasbourg ou pour égaliser pour les Nantais.

Au Racing, Fila remplace un excellent Guilbert.