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Patrick Vieira
67120 Sam 1 Juil - 9:46
dna a écrit :Patrick Vieira séduit par le projet
Patrick Vieira, le champion du monde 1998, est en pole position pour succéder à Frédéric Antonetti sur le banc du Racing. Le Français de 47 ans a été séduit par le projet strasbourgeois et devrait signer son bail ce week-end alors que la reprise de l’entraînement est fixée ce lundi.
Le nom du septième coach du Racing sous la présidence de Marc Keller (*) devrait être connu dans les prochaines heures. Alors que les joueurs sont convoqués lundi matin, le club est officiellement sans coach depuis mardi et la fin de la collaboration avec Frédéric Antonetti
Le délai pour trouver un remplaçant avant la reprise des entraînements peut paraître court, mais Marc Keller n’a pas voulu précipiter les choses avec le coach qui a su guider le Racing vers le maintien en Ligue 1 en juin dernier. Le président l’a répété depuis quelques jours, il voulait « faire les choses dans l’ordre ».
Et le premier des chantiers de l’intersaison était de finaliser la vente du club au consortium d’investisseurs américains BlueCo. Resté à la tête du club (un vœu des nouveaux propriétaires dans les négociations), Marc Keller est donc passé à l’étape suivante, à savoir « la phase opérationnelle » dans le domaine sportif.
Frédéric Antonetti bénéficiait d’une année de contrat automatique pour avoir validé la mission confiée à son arrivée en mars dernier. D’un commun accord, le technicien corse et l’homme fort de la Meinau ont donc décidé de se quitter bons amis.
« Une nouvelle ère s’annonce avec l’arrivée de nouveaux investisseurs qui vont mettre à disposition du club de nouveaux moyens. Dans cette Ligue 1 en pleine mutation, qui subit de profonds bouleversements, je leur souhaite beaucoup de succès », avait souligné Frédéric Antonetti, qui s’était déjà dit « fier d’avoir entraîneur du Racing Club de Strasbourg dans (son) CV » au soir de la dernière journée de championnat, le 3 juin à Lorient.
La priorité du club pour le remplacer était de trouver un entraîneur français, ou du moins francophone. Le timing pour être opérationnel à la rentrée lundi étant tout de même serré, la liste des candidats n’a pas été particulièrement élargie.
Le nom du Belge Karel Geraerts (41 ans) a circulé un temps. Des contacts ont été également pris avec Philippe Montanier (58 ans), non conservé par le Téfécé, malgré la belle saison du promu toulousain en Ligue 1 couronnée par un succès en Coupe de France.
« Il a l’expérience de la Ligue 1 dans un projet où il a pu intégrer les jeunes »
Mais c’est la piste menant à Patrick Vieira qui devrait aboutir ce week-end. Et pas seulement parce que Marc Keller et l’ancien Gunner ont été coéquipiers à trois reprises en sélection (lire le chiffre) , même si ça peut aider pour entamer des discussions.
Le profil du champion du monde 1998 a également de quoi séduire le nouvel actionnaire au moment d’ouvrir cette nouvelle ère dans l’histoire du Racing. Après avoir fait ses gammes sur un banc avec les U21 de Manchester City, Patrick Vieira a en effet lancé sa carrière de coach chez les pros outre-Atlantique, à la tête du New York City, le club satellite en MLS de la galaxie City Football Group.
Comme on le souligne dans l’entourage du club, Patrick Vieira a « l’expérience de la Ligue 1 avec Nice, dans un projet où il a pu intégrer des jeunes joueurs ». Une donnée qui peut avoir son importance à Strasbourg où les jeunes comme Ismaël Doukouré ou Habib Diarra, même s’ils vont être courtisés cet été (lire par ailleurs) , doivent être au centre du projet sportif.
Après son expérience sur la Côte d’Azur – 7e en 2018-19, 5e en 2019-20, limogé décembre 2020 alors que le club était 11e et avait été à la peine en Ligue Europa (4 défaites en 5 matches) –, le probable futur coach du Racing s’est relancé en Premier League sur le banc de Crystal Palace. Douzième en 2022, il a été débarqué en mars dernier pour un bilan global légèrement défavorable en 74 matches dans l’exigeante élite anglaise (22 victoires, 24 nuls, 28 défaites).
« On lui a présenté le projet du club et il a été séduit », assure-t-on du côté de la Meinau où on espère que le dossier va être bouclé durant le week-end, pour que l’ancien capitaine d’Arsène Wenger à Arsenal devienne le coach d’un Racing qui veut entrer dans une nouvelle dimension.
(*) Depuis le 21 juin 2012, six techniciens se sont succédé sur le banc du Racing : François Keller (jusqu’en mars 2014, CFA puis National), Jacky Duguépéroux (mars 2014-juin 2016, N), Thierry Laurey (juin 2016-juin 2021, Ligue 2 puis Ligue 1), Julien Stéphan (juin 2021-jan. 2023, L1), Mathieu Le Scornet (jan. 2023-fév. 2023, L1), Frédéric Antonetti (fév. 2023-juin 2023, L1)
Bio express
Patrick VIEIRA
● Né le 23 juin 1976 à Dakar, milieu de terrain
● Palmarès de joueur : champion du monde 1998 et d’Europe 2000, vainqueur de la Ligue des champions 2010 (Inter Milan), champion d’Angleterre (3 fois), champion d’Italie (5 fois)
● Clubs successifs. En tant que joueur : Cannes (1993-95), Milan AC (1995-96), Arsenal (1996-2005), Juventus Turin (2005-06), Inter Milan (2006-jan. 2010), Manchester City (jan. 2010-juil. 2011). En tant qu’entraîneur : New York City (jan. 2016-juin 2018), OGC Nice (juil. 2018-déc. 2020), Crystal Palace (juil. 2021-mars 2023).
Le chiffre - 3
C’est le nombre de matches que Marc Keller et Patrick Vieira ont joué ensemble en équipe de France : le 2 avril 1997 au Parc des Princes contre la Suède (1-0) puis dans le cadre du Tournoi de France 1997 le 3 juin au stade Gerland à Lyon (1-1, avec un but de Marc Keller) et le 7 juin au stade de la Mosson à Montpellier contre l’Angleterre (0-1).
Patrick Vieira, le champion du monde 1998, est en pole position pour succéder à Frédéric Antonetti sur le banc du Racing. Le Français de 47 ans a été séduit par le projet strasbourgeois et devrait signer son bail ce week-end alors que la reprise de l’entraînement est fixée ce lundi.
Le nom du septième coach du Racing sous la présidence de Marc Keller (*) devrait être connu dans les prochaines heures. Alors que les joueurs sont convoqués lundi matin, le club est officiellement sans coach depuis mardi et la fin de la collaboration avec Frédéric Antonetti
Le délai pour trouver un remplaçant avant la reprise des entraînements peut paraître court, mais Marc Keller n’a pas voulu précipiter les choses avec le coach qui a su guider le Racing vers le maintien en Ligue 1 en juin dernier. Le président l’a répété depuis quelques jours, il voulait « faire les choses dans l’ordre ».
Et le premier des chantiers de l’intersaison était de finaliser la vente du club au consortium d’investisseurs américains BlueCo. Resté à la tête du club (un vœu des nouveaux propriétaires dans les négociations), Marc Keller est donc passé à l’étape suivante, à savoir « la phase opérationnelle » dans le domaine sportif.
Frédéric Antonetti bénéficiait d’une année de contrat automatique pour avoir validé la mission confiée à son arrivée en mars dernier. D’un commun accord, le technicien corse et l’homme fort de la Meinau ont donc décidé de se quitter bons amis.
« Une nouvelle ère s’annonce avec l’arrivée de nouveaux investisseurs qui vont mettre à disposition du club de nouveaux moyens. Dans cette Ligue 1 en pleine mutation, qui subit de profonds bouleversements, je leur souhaite beaucoup de succès », avait souligné Frédéric Antonetti, qui s’était déjà dit « fier d’avoir entraîneur du Racing Club de Strasbourg dans (son) CV » au soir de la dernière journée de championnat, le 3 juin à Lorient.
La priorité du club pour le remplacer était de trouver un entraîneur français, ou du moins francophone. Le timing pour être opérationnel à la rentrée lundi étant tout de même serré, la liste des candidats n’a pas été particulièrement élargie.
Le nom du Belge Karel Geraerts (41 ans) a circulé un temps. Des contacts ont été également pris avec Philippe Montanier (58 ans), non conservé par le Téfécé, malgré la belle saison du promu toulousain en Ligue 1 couronnée par un succès en Coupe de France.
« Il a l’expérience de la Ligue 1 dans un projet où il a pu intégrer les jeunes »
Mais c’est la piste menant à Patrick Vieira qui devrait aboutir ce week-end. Et pas seulement parce que Marc Keller et l’ancien Gunner ont été coéquipiers à trois reprises en sélection (lire le chiffre) , même si ça peut aider pour entamer des discussions.
Le profil du champion du monde 1998 a également de quoi séduire le nouvel actionnaire au moment d’ouvrir cette nouvelle ère dans l’histoire du Racing. Après avoir fait ses gammes sur un banc avec les U21 de Manchester City, Patrick Vieira a en effet lancé sa carrière de coach chez les pros outre-Atlantique, à la tête du New York City, le club satellite en MLS de la galaxie City Football Group.
Comme on le souligne dans l’entourage du club, Patrick Vieira a « l’expérience de la Ligue 1 avec Nice, dans un projet où il a pu intégrer des jeunes joueurs ». Une donnée qui peut avoir son importance à Strasbourg où les jeunes comme Ismaël Doukouré ou Habib Diarra, même s’ils vont être courtisés cet été (lire par ailleurs) , doivent être au centre du projet sportif.
Après son expérience sur la Côte d’Azur – 7e en 2018-19, 5e en 2019-20, limogé décembre 2020 alors que le club était 11e et avait été à la peine en Ligue Europa (4 défaites en 5 matches) –, le probable futur coach du Racing s’est relancé en Premier League sur le banc de Crystal Palace. Douzième en 2022, il a été débarqué en mars dernier pour un bilan global légèrement défavorable en 74 matches dans l’exigeante élite anglaise (22 victoires, 24 nuls, 28 défaites).
« On lui a présenté le projet du club et il a été séduit », assure-t-on du côté de la Meinau où on espère que le dossier va être bouclé durant le week-end, pour que l’ancien capitaine d’Arsène Wenger à Arsenal devienne le coach d’un Racing qui veut entrer dans une nouvelle dimension.
(*) Depuis le 21 juin 2012, six techniciens se sont succédé sur le banc du Racing : François Keller (jusqu’en mars 2014, CFA puis National), Jacky Duguépéroux (mars 2014-juin 2016, N), Thierry Laurey (juin 2016-juin 2021, Ligue 2 puis Ligue 1), Julien Stéphan (juin 2021-jan. 2023, L1), Mathieu Le Scornet (jan. 2023-fév. 2023, L1), Frédéric Antonetti (fév. 2023-juin 2023, L1)
Bio express
Patrick VIEIRA
● Né le 23 juin 1976 à Dakar, milieu de terrain
● Palmarès de joueur : champion du monde 1998 et d’Europe 2000, vainqueur de la Ligue des champions 2010 (Inter Milan), champion d’Angleterre (3 fois), champion d’Italie (5 fois)
● Clubs successifs. En tant que joueur : Cannes (1993-95), Milan AC (1995-96), Arsenal (1996-2005), Juventus Turin (2005-06), Inter Milan (2006-jan. 2010), Manchester City (jan. 2010-juil. 2011). En tant qu’entraîneur : New York City (jan. 2016-juin 2018), OGC Nice (juil. 2018-déc. 2020), Crystal Palace (juil. 2021-mars 2023).
Le chiffre - 3
C’est le nombre de matches que Marc Keller et Patrick Vieira ont joué ensemble en équipe de France : le 2 avril 1997 au Parc des Princes contre la Suède (1-0) puis dans le cadre du Tournoi de France 1997 le 3 juin au stade Gerland à Lyon (1-1, avec un but de Marc Keller) et le 7 juin au stade de la Mosson à Montpellier contre l’Angleterre (0-1).
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Re: Patrick Vieira
67120 Dim 2 Juil - 11:24
dna a écrit :Patrick Vieira doit finaliser son staff avant de signer
Patrick Vieira devrait devenir ce dimanche le nouveau coach du Racing. Les deux parties doivent encore finaliser le staff qui entourera le champion du monde 1998 avant que ce dernier paraphe son contrat et rencontre ses joueurs lundi matin pour la reprise de l’entraînement.
Sauf coup de théâtre, ce qui dans le football moderne n’est jamais à écarter tant que toutes les parties n’ont pas apposé leurs signatures sur le document scellant leur accord, Patrick Vieira sera le septième coach du Racing depuis que Marc Keller en a pris la présidence en juin 2012.
Il sera cette année le quatrième technicien à se poser sur le banc du club strasbourgeois (*), ce qui résume assez bien les difficultés rencontrées ces derniers mois sur la pelouse par les Bleus.
Frédéric Antonetti aurait pu rester, lui qui bénéficiait d’une année de contrat automatique pour avoir validé le maintien du club en Ligue 1. Le technicien corse et Marc Keller ont préféré stopper la collaboration d’un commun accord.
On rappelle toutefois que si le coach de 61 ans était resté sur les bords du Krimmeri, il aurait fallu qu’il trouve un nouvel adjoint, Benoît Tavenot – avec qui il avait commencé à travailler en juillet 2019 à Metz – ayant décidé de voler de ses propres ailes (**).
À la fin d’une saison éreintante pour tout le monde – mais qui a permis d’assurer l’essentiel, à savoir basculer dans la Ligue 1 à 18 clubs –, le Racing est entré dans une autre dimension avec son rachat le 22 juin par le consortium d’investisseurs américains BlueCo.
Sauf mauvaise surprise de dernière minute, c’est donc Patrick Vieira qui incarnera le renouveau sur le banc strasbourgeois. Mais avant de parapher son contrat ce dimanche, l’ancien Gunner planchait avec les dirigeants strasbourgeois – Kader Mangane, le coordinateur sportif, et la cellule recrutement dirigée par Loic Désiré – pour constituer son staff.
Kristian Wilson, fidèle depuis 2015
Comme l’avait confirmé Kader Mangane en milieu de semaine, la seule certitude à ce jour pour les joueurs est de retrouver lundi matin à la Meinau Jean-Marc Kuentz – adjoint tour à tour de Thierry Laurey, Julien Stéphan (brièvement Mathieu Le Scornet) et Frédéric Antonetti depuis son retour à Strasbourg à l’été 2020 –, Stéphane Cassard – l’entraîneur des gardiens depuis juillet 2020 – et le préparateur physique Guillaume Jahier.
Patrick Vieira va certainement vouloir étoffer ce staff, où il manque a minima un adjoint par rapport aux dernières saisons du côté du Krimmeri. Une quasi-certitude, l’ancien capitaine d’Arsène Wenger à Arsenal ne devrait pas demander à ses futurs employeurs de faire venir l’Anglais Shaun Derry, qui a été son adjoint à Crystal Palace du 13 août 2021 au 5 février 2023. Patrick Vieira avait en effet décidé d’écarter l’ancien capitaine des Eagles. Le divorce serait survenu, selon le média The Athletic , parce que Shaun Derry avait tendance à dépasser trop souvent ses fonctions.
Mais les trois autres membres de son staff – qui avait été mis à pied en même temps que lui, le 17 mars –, sont libres. Parmi ce trio, on trouve l’un de ses plus fidèles adjoints : l’Anglais Kristian Wilson (42 ans), responsable de la performance (poste vacant à Strasbourg depuis la fin de la mission de Grégory Dupont).
Patrick Vieira – qui dispose d’une licence UEFA Pro, équivalente au BEPF français – a débuté sa formation d’entraîneur à la fin de sa carrière de joueur à Manchester City. C’est là qu’il a commencé à collaborer avec Kristian Wilson, qui l’a suivi au New York City FC en MLS en juillet 2015. Wilson était aussi de l’aventure à Nice – où les suiveurs locaux se rappellent « d’un mec marrant, très apprécié du groupe » – puis à Crystal Palace donc.
Lors de sa saison et demie à la tête des Eagles , Patrick Vieira était également entouré du Franco-Algérien Saïd Aïgoun (39 ans) – formateur à Auxerre (2013-2014) puis au Paris SG (2014-2019) – et du Gallois Osian Roberts, DTN du Maroc de septembre 2019 à juillet 2021, après avoir occupé ce poste au pays de Galles puis été assistant de Chris Coleman et Ryan Giggs en sélection nationale entre 2015 et 2019.
Le probable nouveau coach strasbourgeois avait montré en arrivant à Nice une certaine reconnaissance envers ceux qui ont accompagné ses premiers pas, notamment à New York. On pense par exemple à l’Italien Christian Lattanzio (51 ans), qui est resté adjoint jusqu’au limogeage de Vieira le 4 décembre 2020. Le technicien transalpin est retourné depuis aux USA où il est coach principal de Charlotte en MLS depuis fin octobre 2022 et sous contrat jusqu’au 31 décembre 2024. Il ne va peut-être pas tout plaquer pour venir à Strasbourg.
À Nice, Vieira a aussi travaillé avec un staff déjà en place
Sur la Côte d’Azur, Patrick Vieira avait également pris dans ses bagages l’Anglais Matt Cook (43 ans), connu lui aussi à Manchester. Le préparateur physique, désormais sports scientist à Barnsley, n’avait pas laissé une aussi bonne impression que Kristian Wilson.
Mais à Nice, Patrick Vieira a aussi montré qu’il pouvait s’appuyer sur un staff déjà en place. Les relations ont d’ailleurs été plutôt bonnes avec Frédéric Gioria – qui avait été adjoint de Claude Puel puis Lucien Favre et qui aime aussi le jeu porté vers l’attaque – ou encore Didier Digard durant les deux premières saisons.
Ça s’était moins bien passé avec le Roumain Adrian Ursea, arrivé en novembre 2019. Assistant de Vieira pendant 35 matches, il avait assuré l’intérim après l’éviction du champion du monde en décembre 2020.
On saura probablement demain, peut-être dans les jours suivants, dans quelle mesure le Racing et son nouvel actionnaire comptent accompagner Patrick Vieira dans sa tâche strasbourgeoise.
(*) Julien Stéphan a été mis à pied à titre conservatoire le 9 janvier, son ancien adjoint Mathieu Le Scornet a assuré l’intérim durant six journées jusqu’au 13 février avant que Frédéric Antonetti vienne relever, avec succès, la mission maintien. (**) Benoît Tavenot s’est engagé le 25 juin avec Dijon en National.
Patrick Vieira devrait devenir ce dimanche le nouveau coach du Racing. Les deux parties doivent encore finaliser le staff qui entourera le champion du monde 1998 avant que ce dernier paraphe son contrat et rencontre ses joueurs lundi matin pour la reprise de l’entraînement.
Sauf coup de théâtre, ce qui dans le football moderne n’est jamais à écarter tant que toutes les parties n’ont pas apposé leurs signatures sur le document scellant leur accord, Patrick Vieira sera le septième coach du Racing depuis que Marc Keller en a pris la présidence en juin 2012.
Il sera cette année le quatrième technicien à se poser sur le banc du club strasbourgeois (*), ce qui résume assez bien les difficultés rencontrées ces derniers mois sur la pelouse par les Bleus.
Frédéric Antonetti aurait pu rester, lui qui bénéficiait d’une année de contrat automatique pour avoir validé le maintien du club en Ligue 1. Le technicien corse et Marc Keller ont préféré stopper la collaboration d’un commun accord.
On rappelle toutefois que si le coach de 61 ans était resté sur les bords du Krimmeri, il aurait fallu qu’il trouve un nouvel adjoint, Benoît Tavenot – avec qui il avait commencé à travailler en juillet 2019 à Metz – ayant décidé de voler de ses propres ailes (**).
À la fin d’une saison éreintante pour tout le monde – mais qui a permis d’assurer l’essentiel, à savoir basculer dans la Ligue 1 à 18 clubs –, le Racing est entré dans une autre dimension avec son rachat le 22 juin par le consortium d’investisseurs américains BlueCo.
Sauf mauvaise surprise de dernière minute, c’est donc Patrick Vieira qui incarnera le renouveau sur le banc strasbourgeois. Mais avant de parapher son contrat ce dimanche, l’ancien Gunner planchait avec les dirigeants strasbourgeois – Kader Mangane, le coordinateur sportif, et la cellule recrutement dirigée par Loic Désiré – pour constituer son staff.
Kristian Wilson, fidèle depuis 2015
Comme l’avait confirmé Kader Mangane en milieu de semaine, la seule certitude à ce jour pour les joueurs est de retrouver lundi matin à la Meinau Jean-Marc Kuentz – adjoint tour à tour de Thierry Laurey, Julien Stéphan (brièvement Mathieu Le Scornet) et Frédéric Antonetti depuis son retour à Strasbourg à l’été 2020 –, Stéphane Cassard – l’entraîneur des gardiens depuis juillet 2020 – et le préparateur physique Guillaume Jahier.
Patrick Vieira va certainement vouloir étoffer ce staff, où il manque a minima un adjoint par rapport aux dernières saisons du côté du Krimmeri. Une quasi-certitude, l’ancien capitaine d’Arsène Wenger à Arsenal ne devrait pas demander à ses futurs employeurs de faire venir l’Anglais Shaun Derry, qui a été son adjoint à Crystal Palace du 13 août 2021 au 5 février 2023. Patrick Vieira avait en effet décidé d’écarter l’ancien capitaine des Eagles. Le divorce serait survenu, selon le média The Athletic , parce que Shaun Derry avait tendance à dépasser trop souvent ses fonctions.
Mais les trois autres membres de son staff – qui avait été mis à pied en même temps que lui, le 17 mars –, sont libres. Parmi ce trio, on trouve l’un de ses plus fidèles adjoints : l’Anglais Kristian Wilson (42 ans), responsable de la performance (poste vacant à Strasbourg depuis la fin de la mission de Grégory Dupont).
Patrick Vieira – qui dispose d’une licence UEFA Pro, équivalente au BEPF français – a débuté sa formation d’entraîneur à la fin de sa carrière de joueur à Manchester City. C’est là qu’il a commencé à collaborer avec Kristian Wilson, qui l’a suivi au New York City FC en MLS en juillet 2015. Wilson était aussi de l’aventure à Nice – où les suiveurs locaux se rappellent « d’un mec marrant, très apprécié du groupe » – puis à Crystal Palace donc.
Lors de sa saison et demie à la tête des Eagles , Patrick Vieira était également entouré du Franco-Algérien Saïd Aïgoun (39 ans) – formateur à Auxerre (2013-2014) puis au Paris SG (2014-2019) – et du Gallois Osian Roberts, DTN du Maroc de septembre 2019 à juillet 2021, après avoir occupé ce poste au pays de Galles puis été assistant de Chris Coleman et Ryan Giggs en sélection nationale entre 2015 et 2019.
Le probable nouveau coach strasbourgeois avait montré en arrivant à Nice une certaine reconnaissance envers ceux qui ont accompagné ses premiers pas, notamment à New York. On pense par exemple à l’Italien Christian Lattanzio (51 ans), qui est resté adjoint jusqu’au limogeage de Vieira le 4 décembre 2020. Le technicien transalpin est retourné depuis aux USA où il est coach principal de Charlotte en MLS depuis fin octobre 2022 et sous contrat jusqu’au 31 décembre 2024. Il ne va peut-être pas tout plaquer pour venir à Strasbourg.
À Nice, Vieira a aussi travaillé avec un staff déjà en place
Sur la Côte d’Azur, Patrick Vieira avait également pris dans ses bagages l’Anglais Matt Cook (43 ans), connu lui aussi à Manchester. Le préparateur physique, désormais sports scientist à Barnsley, n’avait pas laissé une aussi bonne impression que Kristian Wilson.
Mais à Nice, Patrick Vieira a aussi montré qu’il pouvait s’appuyer sur un staff déjà en place. Les relations ont d’ailleurs été plutôt bonnes avec Frédéric Gioria – qui avait été adjoint de Claude Puel puis Lucien Favre et qui aime aussi le jeu porté vers l’attaque – ou encore Didier Digard durant les deux premières saisons.
Ça s’était moins bien passé avec le Roumain Adrian Ursea, arrivé en novembre 2019. Assistant de Vieira pendant 35 matches, il avait assuré l’intérim après l’éviction du champion du monde en décembre 2020.
On saura probablement demain, peut-être dans les jours suivants, dans quelle mesure le Racing et son nouvel actionnaire comptent accompagner Patrick Vieira dans sa tâche strasbourgeoise.
(*) Julien Stéphan a été mis à pied à titre conservatoire le 9 janvier, son ancien adjoint Mathieu Le Scornet a assuré l’intérim durant six journées jusqu’au 13 février avant que Frédéric Antonetti vienne relever, avec succès, la mission maintien. (**) Benoît Tavenot s’est engagé le 25 juin avec Dijon en National.
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Re: Patrick Vieira
67120 Lun 3 Juil - 11:31
Patrick Vieira s’engage avec le Racing jusqu’en juin 2026
Attendue tout le week-end, la signature de Patrick Vieira a été officialisée par le Racing ce dimanche dans la soirée. Libre depuis son éviction à Crystal Palace en mars dernier, le technicien de 47 ans s’est engagé pour trois saisons sur le banc strasbourgeois.
En interne, on avait laissé entendre du côté de la Meinau que la signature du champion du monde 1998 au poste d’entraîneur serait officielle ce week-end.
Loin d’être totalement intenable tellement l’affaire était en bonne voie, le suspense aura tout de même tenu jusqu’à la fin de cette journée de dimanche, le Racing officialisant la signature de Patrick Vieira peu après 21h30 sur ses réseaux sociaux.
L’ancien international (107 sélections en équipe de France) est arrivé en fin d’après-midi dans la capitale alsacienne pour régler les derniers détails et parapher son contrat, qui l’engage au Racing jusqu’en juin 2026.
Durant les heures précédentes, il était en relation notamment avec Kader Mangane, le coordinateur sportif du club, pour plancher sur la constitution de son staff. Ce dernier sera composé de techniciens déjà au club – Stéphane Cassard, l’entraîneur des gardiens, et Jean-Marc Kuentz, tout comme le préparateur physique Guillaume Jahier, étaient déjà attendus ce lundi matin avec les joueurs pour la reprise – et d’autres que fait venir Patrick Vieira.
Le Racing n’a pas indiqué ce dimanche s’il s’agit de quelques-uns des adjoints qui l’ont accompagné depuis ses débuts en tant que coach principal (notre édition du 2 juillet). Certains noms devraient être dévoilés ce lundi lors de la présentation à la presse du nouvel entraîneur du Racing. D’autres membres le seront dans les jours suivants.
En attendant, Patrick Vieira va pouvoir faire une revue d’effectif, même s’il faut s’attendre à un mercato dynamique cet été, le rachat par le consortium américain BlueCo devant apporter au club des moyens financiers plus important au moment où le groupe a certainement besoin d’être renouvelé.
« C’est excitant pour un entraîneur de pouvoir construire quelque chose »
Dans le communiqué publié par le club dans la soirée, le champion du monde 1998 a d’ailleurs souligné la nouvelle dimension dans lequel le Racing veut entrer, un challenge forcément séduisant à relever. « Aujourd’hui, un nouveau cycle commence pour le Racing et c’est excitant pour un entraîneur de pouvoir construire quelque chose tout en s’appuyant sur les valeurs qui font la force d’un club », indique-t-il.
Formé à Manchester City à l’issue de sa carrière de joueur en 2011, Patrick Vieira va diriger un club, le quatrième de sa carrière (voir en encadré) , dont il mesure la popularité.
« Je connais l’histoire et l’identité (du Racing), la ferveur qu’il suscite, l’importance qu’il revêt pour son territoire, terre de football et de passion. La reconstruction du club ces dernières années, sous la direction de Marc Keller fait figure d’exemple. Travailler avec lui est pour moi un réel plaisir », appuie-t-il au moment de retrouver son ancien coéquipier en équipe de France (trois sélections communes entre avril et juin 1997).
« Il correspond au profil que nous recherchions »
Mais ce n’est évidemment pas par copinage entre internationaux que Marc Keller a opté pour l’ancien Gunner. « L’arrivée de Patrick doit nous permettre de progresser encore et de franchir un cap. Il correspond au profil que nous recherchions : un entraîneur avec une expérience internationale, possédant aussi une bonne connaissance de la Ligue 1 et des jeunes joueurs, explique le président du Racing. Nous sommes convaincus qu’il va pouvoir faire du très bon travail ici, dans un environnement sain et épanouissant. »
S’il sort d’une expérience contrastée dans l’exigeante Premier League anglaise à Crystal Palace, Patrick Vieira a en effet coaché pendant plus de deux ans en Ligue 1 sur le banc de l’OGC Nice, chez qui il effectuera son deuxième déplacement à la tête du Racing le 3 septembre lors de la 4e journée. Avec les Aiglons, il a terminé 7e en 2019 et 5e en 2020, dirigeant 89 matches jusqu’en décembre 2020.
Patrick Vieira a d’ailleurs plus de matches de Ligue 1 au compteur en tant que coach qu’en tant que joueur, disputant 49 rencontres au sein de l’élite avec l’AS Cannes avant de prendre son envol à Arsenal en 1996 après une première expérience mitigée au Milan AC.
Un premier but en Ligue 1 inscrit… à la Meinau
Le longiligne milieu de terrain n’a marqué que deux fois en championnat de France chez les pros. Peut-être se souvient-il que le premier d’entre eux était à la Meinau, le 5 novembre 1994. Son but à la 79e minute devant 19 589 spectateurs avait offert la victoire (2-1) aux visiteurs contre le Racing de Marc Keller, entré en jeu à la 61e minute.
Désormais coach du Racing, ce qui ne doit pas déplaire à Arsène Wenger, son ancien mentor à Arsenal, Patrick Vieira va s’atteler à l’installer durablement dans la première moitié de tableau et ouvrir au mieux l’ère américaine du club strasbourgeois.
Première prise de contact ce lundi matin avec le groupe
Le nouveau coach du Racing ne va pas devoir patienter trop longtemps pour faire la connaissance d’une grande majorité du groupe.
Hormis les internationaux qui ont été appelés en sélection au mois de juin Matz Sels, Eduard Sobol, Sanjin Prcic, Habib Diallo – ainsi que les jeunes gardiens Alexandre Pierre et Alaa Bellaarouch, qui disputent en ce moment des tournois respectivement avec Haïti et le Maroc –, les joueurs étaient en effet convoqués ce lundi matin.
Après un petit-déjeuner en commun à 8h30, ils devront passer l’habituelle batterie de tests médicaux. Il n’y a pas de sortie prévue sur la pelouse du terrain d’entraînement durant cette première journée qui permettra à Patrick Vieira de faire une revue de l’effectif qu’il a à sa disposition avant les mouvements qui alimenteront le mercato estival sur les bords du Krimmeri. C.C.
dna
Attendue tout le week-end, la signature de Patrick Vieira a été officialisée par le Racing ce dimanche dans la soirée. Libre depuis son éviction à Crystal Palace en mars dernier, le technicien de 47 ans s’est engagé pour trois saisons sur le banc strasbourgeois.
En interne, on avait laissé entendre du côté de la Meinau que la signature du champion du monde 1998 au poste d’entraîneur serait officielle ce week-end.
Loin d’être totalement intenable tellement l’affaire était en bonne voie, le suspense aura tout de même tenu jusqu’à la fin de cette journée de dimanche, le Racing officialisant la signature de Patrick Vieira peu après 21h30 sur ses réseaux sociaux.
L’ancien international (107 sélections en équipe de France) est arrivé en fin d’après-midi dans la capitale alsacienne pour régler les derniers détails et parapher son contrat, qui l’engage au Racing jusqu’en juin 2026.
Durant les heures précédentes, il était en relation notamment avec Kader Mangane, le coordinateur sportif du club, pour plancher sur la constitution de son staff. Ce dernier sera composé de techniciens déjà au club – Stéphane Cassard, l’entraîneur des gardiens, et Jean-Marc Kuentz, tout comme le préparateur physique Guillaume Jahier, étaient déjà attendus ce lundi matin avec les joueurs pour la reprise – et d’autres que fait venir Patrick Vieira.
Le Racing n’a pas indiqué ce dimanche s’il s’agit de quelques-uns des adjoints qui l’ont accompagné depuis ses débuts en tant que coach principal (notre édition du 2 juillet). Certains noms devraient être dévoilés ce lundi lors de la présentation à la presse du nouvel entraîneur du Racing. D’autres membres le seront dans les jours suivants.
En attendant, Patrick Vieira va pouvoir faire une revue d’effectif, même s’il faut s’attendre à un mercato dynamique cet été, le rachat par le consortium américain BlueCo devant apporter au club des moyens financiers plus important au moment où le groupe a certainement besoin d’être renouvelé.
« C’est excitant pour un entraîneur de pouvoir construire quelque chose »
Dans le communiqué publié par le club dans la soirée, le champion du monde 1998 a d’ailleurs souligné la nouvelle dimension dans lequel le Racing veut entrer, un challenge forcément séduisant à relever. « Aujourd’hui, un nouveau cycle commence pour le Racing et c’est excitant pour un entraîneur de pouvoir construire quelque chose tout en s’appuyant sur les valeurs qui font la force d’un club », indique-t-il.
Formé à Manchester City à l’issue de sa carrière de joueur en 2011, Patrick Vieira va diriger un club, le quatrième de sa carrière (voir en encadré) , dont il mesure la popularité.
« Je connais l’histoire et l’identité (du Racing), la ferveur qu’il suscite, l’importance qu’il revêt pour son territoire, terre de football et de passion. La reconstruction du club ces dernières années, sous la direction de Marc Keller fait figure d’exemple. Travailler avec lui est pour moi un réel plaisir », appuie-t-il au moment de retrouver son ancien coéquipier en équipe de France (trois sélections communes entre avril et juin 1997).
« Il correspond au profil que nous recherchions »
Mais ce n’est évidemment pas par copinage entre internationaux que Marc Keller a opté pour l’ancien Gunner. « L’arrivée de Patrick doit nous permettre de progresser encore et de franchir un cap. Il correspond au profil que nous recherchions : un entraîneur avec une expérience internationale, possédant aussi une bonne connaissance de la Ligue 1 et des jeunes joueurs, explique le président du Racing. Nous sommes convaincus qu’il va pouvoir faire du très bon travail ici, dans un environnement sain et épanouissant. »
S’il sort d’une expérience contrastée dans l’exigeante Premier League anglaise à Crystal Palace, Patrick Vieira a en effet coaché pendant plus de deux ans en Ligue 1 sur le banc de l’OGC Nice, chez qui il effectuera son deuxième déplacement à la tête du Racing le 3 septembre lors de la 4e journée. Avec les Aiglons, il a terminé 7e en 2019 et 5e en 2020, dirigeant 89 matches jusqu’en décembre 2020.
Patrick Vieira a d’ailleurs plus de matches de Ligue 1 au compteur en tant que coach qu’en tant que joueur, disputant 49 rencontres au sein de l’élite avec l’AS Cannes avant de prendre son envol à Arsenal en 1996 après une première expérience mitigée au Milan AC.
Un premier but en Ligue 1 inscrit… à la Meinau
Le longiligne milieu de terrain n’a marqué que deux fois en championnat de France chez les pros. Peut-être se souvient-il que le premier d’entre eux était à la Meinau, le 5 novembre 1994. Son but à la 79e minute devant 19 589 spectateurs avait offert la victoire (2-1) aux visiteurs contre le Racing de Marc Keller, entré en jeu à la 61e minute.
Désormais coach du Racing, ce qui ne doit pas déplaire à Arsène Wenger, son ancien mentor à Arsenal, Patrick Vieira va s’atteler à l’installer durablement dans la première moitié de tableau et ouvrir au mieux l’ère américaine du club strasbourgeois.
Première prise de contact ce lundi matin avec le groupe
Le nouveau coach du Racing ne va pas devoir patienter trop longtemps pour faire la connaissance d’une grande majorité du groupe.
Hormis les internationaux qui ont été appelés en sélection au mois de juin Matz Sels, Eduard Sobol, Sanjin Prcic, Habib Diallo – ainsi que les jeunes gardiens Alexandre Pierre et Alaa Bellaarouch, qui disputent en ce moment des tournois respectivement avec Haïti et le Maroc –, les joueurs étaient en effet convoqués ce lundi matin.
Après un petit-déjeuner en commun à 8h30, ils devront passer l’habituelle batterie de tests médicaux. Il n’y a pas de sortie prévue sur la pelouse du terrain d’entraînement durant cette première journée qui permettra à Patrick Vieira de faire une revue de l’effectif qu’il a à sa disposition avant les mouvements qui alimenteront le mercato estival sur les bords du Krimmeri. C.C.
dna
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Re: Patrick Vieira
67120 Mar 4 Juil - 10:37
dna a écrit :Patrick Vieira au Racing : « Il y a vraiment une âme dans ce club »
Patrick Vieira a été présenté ce lundi à la Meinau par le président Marc Keller. Le nouveau coach du Racing (47 ans) a pu expliquer son choix de venir à Strasbourg et donner quelques orientations sur ses envies pour ce nouveau challenge dans sa carrière d’entraîneur.
Ce lundi en début d’après-midi, Marc Keller était devant la presse pour présenter son septième coach depuis qu’il a pris la présidence du Racing en mai 2012, le premier depuis le rachat du club par le consortium d’investisseurs américains BlueCo le 22 juin.
En introduction, l’homme fort de la Meinau a rappelé pourquoi son choix s’est arrêté sur Patrick Vieira, le champion du monde 1998 (107 sélections), passé sur les bancs du New York City FC, de l’OGC Nice et de Crystal Palace.
« Avec mon équipe, on cherchait un entraîneur avec une expérience internationale et en Ligue 1, et qui avait déjà travaillé avec des jeunes, ce qui est aussi la base de notre projet. Le profil de Patrick nous a paru très intéressant. On s’est d’abord parlé en visio puis à Strasbourg et ça a matché, sourit Marc Keller, qui avait joué trois matches avec son nouveau coach en 1997 en équipe de France. C’est un homme avec des valeurs qu’on aime ici. Ce qui m’a profondément marqué, c’est sa motivation. Il est habité par le challenge qu’on lui a proposé. »
« Strasbourg, ça sent le football »
Avant de se prêter au jeu des questions, l’intéressé a souligné « son plaisir d’être là ». « Strasbourg, ça sent le football. J’ai pu le constater en venant jouer à la Meinau avec Nice. Pour moi, il y a vraiment tous les éléments réunis pour faire du bon travail ici et donner le maximum de mon potentiel d’entraîneur. C’était important pour moi de trouver un challenge où il y avait des bases assez solides pour pouvoir m’exprimer », a appuyé Patrick Vieira.
Le Racing et Frédéric Antonetti ont mis fin à leur collaboration mardi dernier. Le délai avant la reprise était court. Quel a été le déclencheur de votre côté ?
Il y a une semaine, Marc (Keller) a pris contact par visio avec Loïc (Désiré, le responsable du recrutement). Ils m’ont présenté le projet du Racing et m’ont demandé qu’elles étaient mes envies. Cette conversation s’est très bien passée. Quand je suis venu ici, on a parlé de philosophie de jeu, de l’équipe actuelle et on est tombés d’accord assez rapidement. Il était important pour moi de remettre les deux pieds dedans.
Quelle sera votre philosophie de jeu ?
Ce qui est vraiment important pour moi, c’est de m’appuyer sur ce qui a été fait ces derniers mois. Frédéric Antonetti a fait un excellent travail pour créer un état d’esprit et il faut s’appuyer là-dessus avant de changer une ou deux choses. En tant qu’entraîneur, on arrive toujours avec des idées de jeu assez claires qu’on a envie d’imposer : essayer de se projeter un peu plus vite vers l’avant, essayer d’avoir un peu plus de possession. Il y a plein d’éléments de jeu qu’on a envie d’améliorer et la seule façon de le faire, c’est de bien travailler et d’être clair par rapport à ce qu’on veut des joueurs.
Le Racing sort d’une saison compliquée. Est-ce que ça booste un peu plus la motivation ?
Oui, mais on ne part pas d’une feuille blanche non plus. Il y a eu des choses positives ces dernières années et il faut s’appuyer dessus. Le but, c’est de mettre les joueurs dans les meilleures conditions pour qu’ils puissent jouer le football qu’on sait qu’ils sont capables de pratiquer.
« Je suis beaucoup plus clair sur mes envies d’entraîneur »
Y a-t-il des profils particuliers de joueurs que vous cherchez ?
Il y a des profils qui sont identifiés. C’est pour cela que je veux m’appuyer sur les gens déjà en place (lire ci-contre) pour prendre les bonnes décisions. Avec Loïc, on a déjà énormément discuté ces derniers jours.
Le Racing a beaucoup joué avec une défense à trois centraux depuis deux ans. Est-ce quelque chose qui colle avec votre style de jeu ?
Non, pas forcément, mais c’est important de s’adapter par rapport à l’effectif. Il y a une réflexion à mener, mais le principal est de mettre les joueurs dans les meilleures conditions.
Qu’est-ce qui a changé entre le Patrick Vieira entraîneur de Nice et celui qui revient ?
L’expérience d’avoir travaillé à l’étranger à Crystal Palace (de juillet 2021 à mars 2023) , de m’adapter à un club, un nouveau football, une certaine pression aussi. Je suis beaucoup plus clair sur mes envies d’entraîneur, sur ce que je veux mettre en place et la manière dont je veux travailler. J’ai beaucoup plus de certitudes qu’à l’époque. Après, un entraîneur a toujours des choses à prouver. Pour avoir de la réussite, il faut travailler et être très clair sur ce qu’on attend des joueurs.
Que représente Strasbourg pour vous dans le football français ?
Quand je regarde sur les dix dernières années, il y a cette passion, cet amour pour ce club. Il représente quelque chose pour la ville, pour l’Alsace. Il y a vraiment une âme. On sent une forte relation entre le public et les joueurs, et ça, ce n’est pas le cas partout. Quand on parle de Strasbourg, on parle de cette proximité, qui est une vraie force. Et ça, ça ne changera jamais. Il y a l’atmosphère qui me fait croire qu’on peut vraiment bien travailler dans ce club. Il y a une manière de vivre au quotidien et il faudra qu’on s’adapte à cette ferveur avec mon staff.
Comment avez-vous trouvé les joueurs pour cette reprise ?
Je les ai sentis très bien, j’ai trouvé un groupe qui a passé de bonnes vacances (rire). Le premier contact est toujours important. J’étais pressé de les voir, j’avais hâte de ce premier contact. Sur les deux prochaines semaines, il y aura des discussions individuelles, pour que les joueurs me connaissent en tant qu’entraîneur et en tant que personne afin que ça soit clair sur ce que j’attends d’eux.
Un staff « plus élargi » mais pas totalement constitué
Comme annoncé (notre édition du 2 juillet) , Patrick Vieira va s’appuyer dans son staff sur des techniciens déjà présents au club et sur d’autres qu’il va faire venir. Le nouveau coach du Racing a confirmé ce lundi qu’il est arrivé avec l’Anglais Kristian Wilson (42 ans), qu’il a connu à Manchester City et qui le suit depuis son premier poste au New York City FC en janvier 2016 (notre édition du 1er juillet).
« Kristian, c’est quelqu’un qui travaille sur le développement individuel, sur l’aspect technique. Il sera vraiment très proche du préparateur physique », développe Patrick Vieira au sujet de son fidèle adjoint. Le responsable de la performance était déjà à l’œuvre ce lundi à la Meinau.
Un nouveau rôle pour Mathieu Le Scornet
Le champion du monde 1998 a confirmé que Jean-Marc Kuentz, au service du coach principal depuis son retour à Strasbourg en 2020, et Stéphane Cassard, entraîneur des gardiens, sont dans le staff. Mathieu Le Scornet, l’ancien bras droit de Julien Stéphan qui avait assuré l’intérim durant six journées la saison passée (2 v, 1 n, 3 d) avant la venue de Frédéric Antonetti, va être aussi intégré dans un rôle d’adjoint encore à définir.
« C’est important pour moi de pouvoir m’appuyer sur leur expérience et leur connaissance des joueurs individuellement, souligne Patrick Vieira. D’autres membres devraient arriver d’ici la fin de la semaine. L’objectif, c’est d’avoir tout le monde pour le stage (en Autriche, du 14 au 23 juillet, ndlr). »
« Le staff sera un peu plus élargi que les années précédentes.Une des progressions qu’on souhaite amener, c’est un encadrement encore plus pointu autour des joueurs. On se laisse une dizaine de jours maximum pour arriver au staff définitif », a précisé Marc Keller, le président du Racing.
Patrick Vieira a été présenté ce lundi à la Meinau par le président Marc Keller. Le nouveau coach du Racing (47 ans) a pu expliquer son choix de venir à Strasbourg et donner quelques orientations sur ses envies pour ce nouveau challenge dans sa carrière d’entraîneur.
Ce lundi en début d’après-midi, Marc Keller était devant la presse pour présenter son septième coach depuis qu’il a pris la présidence du Racing en mai 2012, le premier depuis le rachat du club par le consortium d’investisseurs américains BlueCo le 22 juin.
En introduction, l’homme fort de la Meinau a rappelé pourquoi son choix s’est arrêté sur Patrick Vieira, le champion du monde 1998 (107 sélections), passé sur les bancs du New York City FC, de l’OGC Nice et de Crystal Palace.
« Avec mon équipe, on cherchait un entraîneur avec une expérience internationale et en Ligue 1, et qui avait déjà travaillé avec des jeunes, ce qui est aussi la base de notre projet. Le profil de Patrick nous a paru très intéressant. On s’est d’abord parlé en visio puis à Strasbourg et ça a matché, sourit Marc Keller, qui avait joué trois matches avec son nouveau coach en 1997 en équipe de France. C’est un homme avec des valeurs qu’on aime ici. Ce qui m’a profondément marqué, c’est sa motivation. Il est habité par le challenge qu’on lui a proposé. »
« Strasbourg, ça sent le football »
Avant de se prêter au jeu des questions, l’intéressé a souligné « son plaisir d’être là ». « Strasbourg, ça sent le football. J’ai pu le constater en venant jouer à la Meinau avec Nice. Pour moi, il y a vraiment tous les éléments réunis pour faire du bon travail ici et donner le maximum de mon potentiel d’entraîneur. C’était important pour moi de trouver un challenge où il y avait des bases assez solides pour pouvoir m’exprimer », a appuyé Patrick Vieira.
Le Racing et Frédéric Antonetti ont mis fin à leur collaboration mardi dernier. Le délai avant la reprise était court. Quel a été le déclencheur de votre côté ?
Il y a une semaine, Marc (Keller) a pris contact par visio avec Loïc (Désiré, le responsable du recrutement). Ils m’ont présenté le projet du Racing et m’ont demandé qu’elles étaient mes envies. Cette conversation s’est très bien passée. Quand je suis venu ici, on a parlé de philosophie de jeu, de l’équipe actuelle et on est tombés d’accord assez rapidement. Il était important pour moi de remettre les deux pieds dedans.
Quelle sera votre philosophie de jeu ?
Ce qui est vraiment important pour moi, c’est de m’appuyer sur ce qui a été fait ces derniers mois. Frédéric Antonetti a fait un excellent travail pour créer un état d’esprit et il faut s’appuyer là-dessus avant de changer une ou deux choses. En tant qu’entraîneur, on arrive toujours avec des idées de jeu assez claires qu’on a envie d’imposer : essayer de se projeter un peu plus vite vers l’avant, essayer d’avoir un peu plus de possession. Il y a plein d’éléments de jeu qu’on a envie d’améliorer et la seule façon de le faire, c’est de bien travailler et d’être clair par rapport à ce qu’on veut des joueurs.
Le Racing sort d’une saison compliquée. Est-ce que ça booste un peu plus la motivation ?
Oui, mais on ne part pas d’une feuille blanche non plus. Il y a eu des choses positives ces dernières années et il faut s’appuyer dessus. Le but, c’est de mettre les joueurs dans les meilleures conditions pour qu’ils puissent jouer le football qu’on sait qu’ils sont capables de pratiquer.
« Je suis beaucoup plus clair sur mes envies d’entraîneur »
Y a-t-il des profils particuliers de joueurs que vous cherchez ?
Il y a des profils qui sont identifiés. C’est pour cela que je veux m’appuyer sur les gens déjà en place (lire ci-contre) pour prendre les bonnes décisions. Avec Loïc, on a déjà énormément discuté ces derniers jours.
Le Racing a beaucoup joué avec une défense à trois centraux depuis deux ans. Est-ce quelque chose qui colle avec votre style de jeu ?
Non, pas forcément, mais c’est important de s’adapter par rapport à l’effectif. Il y a une réflexion à mener, mais le principal est de mettre les joueurs dans les meilleures conditions.
Qu’est-ce qui a changé entre le Patrick Vieira entraîneur de Nice et celui qui revient ?
L’expérience d’avoir travaillé à l’étranger à Crystal Palace (de juillet 2021 à mars 2023) , de m’adapter à un club, un nouveau football, une certaine pression aussi. Je suis beaucoup plus clair sur mes envies d’entraîneur, sur ce que je veux mettre en place et la manière dont je veux travailler. J’ai beaucoup plus de certitudes qu’à l’époque. Après, un entraîneur a toujours des choses à prouver. Pour avoir de la réussite, il faut travailler et être très clair sur ce qu’on attend des joueurs.
Que représente Strasbourg pour vous dans le football français ?
Quand je regarde sur les dix dernières années, il y a cette passion, cet amour pour ce club. Il représente quelque chose pour la ville, pour l’Alsace. Il y a vraiment une âme. On sent une forte relation entre le public et les joueurs, et ça, ce n’est pas le cas partout. Quand on parle de Strasbourg, on parle de cette proximité, qui est une vraie force. Et ça, ça ne changera jamais. Il y a l’atmosphère qui me fait croire qu’on peut vraiment bien travailler dans ce club. Il y a une manière de vivre au quotidien et il faudra qu’on s’adapte à cette ferveur avec mon staff.
Comment avez-vous trouvé les joueurs pour cette reprise ?
Je les ai sentis très bien, j’ai trouvé un groupe qui a passé de bonnes vacances (rire). Le premier contact est toujours important. J’étais pressé de les voir, j’avais hâte de ce premier contact. Sur les deux prochaines semaines, il y aura des discussions individuelles, pour que les joueurs me connaissent en tant qu’entraîneur et en tant que personne afin que ça soit clair sur ce que j’attends d’eux.
Un staff « plus élargi » mais pas totalement constitué
Comme annoncé (notre édition du 2 juillet) , Patrick Vieira va s’appuyer dans son staff sur des techniciens déjà présents au club et sur d’autres qu’il va faire venir. Le nouveau coach du Racing a confirmé ce lundi qu’il est arrivé avec l’Anglais Kristian Wilson (42 ans), qu’il a connu à Manchester City et qui le suit depuis son premier poste au New York City FC en janvier 2016 (notre édition du 1er juillet).
« Kristian, c’est quelqu’un qui travaille sur le développement individuel, sur l’aspect technique. Il sera vraiment très proche du préparateur physique », développe Patrick Vieira au sujet de son fidèle adjoint. Le responsable de la performance était déjà à l’œuvre ce lundi à la Meinau.
Un nouveau rôle pour Mathieu Le Scornet
Le champion du monde 1998 a confirmé que Jean-Marc Kuentz, au service du coach principal depuis son retour à Strasbourg en 2020, et Stéphane Cassard, entraîneur des gardiens, sont dans le staff. Mathieu Le Scornet, l’ancien bras droit de Julien Stéphan qui avait assuré l’intérim durant six journées la saison passée (2 v, 1 n, 3 d) avant la venue de Frédéric Antonetti, va être aussi intégré dans un rôle d’adjoint encore à définir.
« C’est important pour moi de pouvoir m’appuyer sur leur expérience et leur connaissance des joueurs individuellement, souligne Patrick Vieira. D’autres membres devraient arriver d’ici la fin de la semaine. L’objectif, c’est d’avoir tout le monde pour le stage (en Autriche, du 14 au 23 juillet, ndlr). »
« Le staff sera un peu plus élargi que les années précédentes.Une des progressions qu’on souhaite amener, c’est un encadrement encore plus pointu autour des joueurs. On se laisse une dizaine de jours maximum pour arriver au staff définitif », a précisé Marc Keller, le président du Racing.
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Re: Patrick Vieira
67120 Jeu 6 Juil - 20:54
Alsa'sports a écrit :Patrick Vieira veut conserver Kévin Gameiro
« Patrick (Vieira) va discuter avec lui pour affiner la position. On est en réflexion positive, mais il faut encore discuter avec le joueur et l’entraîneur », glissait Marc Keller au sujet de Kévin Gameiro lundi dernier lors de l’intronisation de Patrick Vieira comme nouvel entraîneur de Strasbourg. Selon nos informations, cette discussion entre l’attaquant de 36 ans et le technicien de 47 ans a bien eu lieu.
Mieux, coach Vieira a fait part de sa volonté de le conserver. Le Racing doit désormais formuler une offre à celui qui est arrivé en fin de contrat le 30 juin dernier à Strasbourg – après deux saisons où il aura tout de même planté, pour son retour dans l’Hexagone, 21 buts en Ligue 1.
Questionné sur une possible prolongation de contrat en Alsace à l’issue du dernier championnat, l’ex-international tricolore, qui assurait vouloir continuer à jouer au football, expliquait qu’il « verrait en fonction des discussions avec les dirigeants ». Affaire à suivre dans les prochains jours.
« Patrick (Vieira) va discuter avec lui pour affiner la position. On est en réflexion positive, mais il faut encore discuter avec le joueur et l’entraîneur », glissait Marc Keller au sujet de Kévin Gameiro lundi dernier lors de l’intronisation de Patrick Vieira comme nouvel entraîneur de Strasbourg. Selon nos informations, cette discussion entre l’attaquant de 36 ans et le technicien de 47 ans a bien eu lieu.
Mieux, coach Vieira a fait part de sa volonté de le conserver. Le Racing doit désormais formuler une offre à celui qui est arrivé en fin de contrat le 30 juin dernier à Strasbourg – après deux saisons où il aura tout de même planté, pour son retour dans l’Hexagone, 21 buts en Ligue 1.
Questionné sur une possible prolongation de contrat en Alsace à l’issue du dernier championnat, l’ex-international tricolore, qui assurait vouloir continuer à jouer au football, expliquait qu’il « verrait en fonction des discussions avec les dirigeants ». Affaire à suivre dans les prochains jours.
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Re: Patrick Vieira
67120 Sam 8 Juil - 13:48
Nouvelle rencontre entre Patrick Vieira et Alexander Djiku
Alors que les deux hommes s’étaient déjà entretenus en tout début de semaine afin d’évoquer l’avenir du défenseur strasbourgeois, que les dirigeants espèrent conserver, Alexander Djiku et Patrick Vieira se sont une nouvelle fois rencontré ce vendredi. L’occasion pour le capitaine du Racing, en fin de contrat, de rencontrer les nouveaux adjoints, Christian Wilson et Paul Nevin. Annoncé dans plusieurs clubs, Patrick Vieira souhaite séduire celui qui a rejoint le Racing en 2019.
Alsa'sports
Alors que les deux hommes s’étaient déjà entretenus en tout début de semaine afin d’évoquer l’avenir du défenseur strasbourgeois, que les dirigeants espèrent conserver, Alexander Djiku et Patrick Vieira se sont une nouvelle fois rencontré ce vendredi. L’occasion pour le capitaine du Racing, en fin de contrat, de rencontrer les nouveaux adjoints, Christian Wilson et Paul Nevin. Annoncé dans plusieurs clubs, Patrick Vieira souhaite séduire celui qui a rejoint le Racing en 2019.
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Re: Patrick Vieira
67120 Lun 16 Oct - 13:27
Orange sport a écrit :Vieira veut éviter une confusion entre les projets du Racing et de Chelsea
11ème de Ligue 1 avant des oppositions face au PSG puis Rennes, Strasbourg peine à convaincre ses supporters. Depuis son rachat par le propriétaire de Chelsea, le club alsacien est attendu et Patrick Vieira a calmé les attentes ce lundi dans un entretien accordé à L'Equipe.
Patrick Vieira a effectué un premier bilan de son aventure à Strasbourg dans les colonnes de L'Equipe. 11ème de Ligue 1 et récemment corrigé par le 14ème de la deuxième division allemande (3-0 en amical), le club alsacien peine clairement en ce début de saison. De là à inquiéter le champion du monde 1998 ? Pas nécessairement : "Moi, l'entraîneur, et le club, on est conscients d'où on est et de la marge de progression qu'on doit avoir pour être plus compétitifs, plus consistants. Il y a eu énormément de changements. Peut-être que les gens de l'extérieur ne voient pas la progression aussi vite qu'ils le voudraient mais il ne faut pas se laisser aveugler par le fait que Strasbourg soit lié avec Chelsea, avec l'argent qui a été dépensé cet été", a-t-il assuré.
"J'aimerais avoir plus de possession, une meilleure maîtrise technique, une identité de jeu"
Durant le mercato estival, boosté par les capacités financières de BlueCo, Strasbourg a dépensé 50 millions d'euros pour des jeunes joueurs pas forcément rompus aux exigences de la Ligue 1 et Vieira a lui prôné pour la patience même si conscient que "le plus important dans notre milieu, ce sont les résultats". "On a des jeunes qui ont très envie d'apprendre, et je prends énormément de plaisir à travailler avec eux. Ils veulent porter le projet du Racing le plus haut possible. Il faut du temps pour que ces jeunes joueurs prennent confiance et plus ils joueront plus ils le feront", a glissé l'ancien milieu de terrain concernant Marvin Senaya, Dilane Bakwa ou encore Angelo.
En début de saison, Vieira avait souligné son désir de jeu, mais force est de constater que le rendu est loin du compte, ce que n'a pas masqué le technicien. "J'aimerais avoir plus de possession, une meilleure maîtrise technique, une identité de jeu. Certaines valeurs du club doivent se voir sur le terrain", a confié Vieira, soulignant que Frédéric Antonetti avait su mettre en avant ces valeurs avec "un groupe beaucoup plus expérimenté". Le récent revers en Ligue 1 concédé contre Nantes avant la trêve internationale (1-2) doit, lui, permettre une évolution alors que se profilent deux déplacement à Paris puis Rennes. "Nous sommes en train de grandir. On a l'impression d'avoir fait un pas en arrière face à Nantes, avec ce manque de cohésion collective. Il doit nous permettre de faire deux pas en avant".
11ème de Ligue 1 avant des oppositions face au PSG puis Rennes, Strasbourg peine à convaincre ses supporters. Depuis son rachat par le propriétaire de Chelsea, le club alsacien est attendu et Patrick Vieira a calmé les attentes ce lundi dans un entretien accordé à L'Equipe.
Patrick Vieira a effectué un premier bilan de son aventure à Strasbourg dans les colonnes de L'Equipe. 11ème de Ligue 1 et récemment corrigé par le 14ème de la deuxième division allemande (3-0 en amical), le club alsacien peine clairement en ce début de saison. De là à inquiéter le champion du monde 1998 ? Pas nécessairement : "Moi, l'entraîneur, et le club, on est conscients d'où on est et de la marge de progression qu'on doit avoir pour être plus compétitifs, plus consistants. Il y a eu énormément de changements. Peut-être que les gens de l'extérieur ne voient pas la progression aussi vite qu'ils le voudraient mais il ne faut pas se laisser aveugler par le fait que Strasbourg soit lié avec Chelsea, avec l'argent qui a été dépensé cet été", a-t-il assuré.
"J'aimerais avoir plus de possession, une meilleure maîtrise technique, une identité de jeu"
Durant le mercato estival, boosté par les capacités financières de BlueCo, Strasbourg a dépensé 50 millions d'euros pour des jeunes joueurs pas forcément rompus aux exigences de la Ligue 1 et Vieira a lui prôné pour la patience même si conscient que "le plus important dans notre milieu, ce sont les résultats". "On a des jeunes qui ont très envie d'apprendre, et je prends énormément de plaisir à travailler avec eux. Ils veulent porter le projet du Racing le plus haut possible. Il faut du temps pour que ces jeunes joueurs prennent confiance et plus ils joueront plus ils le feront", a glissé l'ancien milieu de terrain concernant Marvin Senaya, Dilane Bakwa ou encore Angelo.
En début de saison, Vieira avait souligné son désir de jeu, mais force est de constater que le rendu est loin du compte, ce que n'a pas masqué le technicien. "J'aimerais avoir plus de possession, une meilleure maîtrise technique, une identité de jeu. Certaines valeurs du club doivent se voir sur le terrain", a confié Vieira, soulignant que Frédéric Antonetti avait su mettre en avant ces valeurs avec "un groupe beaucoup plus expérimenté". Le récent revers en Ligue 1 concédé contre Nantes avant la trêve internationale (1-2) doit, lui, permettre une évolution alors que se profilent deux déplacement à Paris puis Rennes. "Nous sommes en train de grandir. On a l'impression d'avoir fait un pas en arrière face à Nantes, avec ce manque de cohésion collective. Il doit nous permettre de faire deux pas en avant".
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Re: Patrick Vieira
67120 Mar 17 Oct - 11:49
dna a écrit :Patrick Vieira, entraîneur du Racing : « Je me suis construit pour être là »
Depuis son arrivée au Racing, Patrick Vieira ne s’était pas encore livré. Le champion du monde 1998 revient sur son parcours, de son éclosion à 17 ans chez les pros à sa nouvelle vie d’entraîneur, qui éclaire sur sa vision du foot et les idées qu’il veut distiller à Strasbourg..
D’autres se seraient peut-être renfermés et n’auraient pas jugé opportun de remonter le fil du temps. Mais alors que le Racing traverse une première crise de confiance depuis qu’il en a pris les clés début juillet, Patrick Vieira a pris le temps après la séance de ce lundi matin d’évoquer ses souvenirs de joueur et ses rencontres qui ont construit progressivement l’entraîneur qu’il est devenu.
À travers son parcours, lui qui a découvert le grand monde au Milan AC à même pas 19 ans avant de devenir le capitaine des Gunners d’Arsène Wenger, Patrick Vieira raconte aussi l’exigence qui le guide dans sa mission au Racing où il doit lutter actuellement contre une forme d’impatience exacerbée par le prisme du football. À la jeunesse, le techinien oppose le déficit d’expérience qui ne s’obtient pas en un claquement de doigts.
Patrick, quels sont vos premiers souvenirs de footballeur ?
Les images qui me reviennent, c’est de taper dans le ballon dans les rues à Dakar ou après quand je suis arrivé dans les Yvelines (à huit ans, en 1984, ndlr), c’est le FC Dreux où j’ai commencé à jouer.
Ce sont aussi les sorties de l’école pour me retrouver à jouer au parc avec les copains. C’est le papa d’un d’entre eux qui venait me chercher pour aller aux entraînements et me ramener à la maison. C’est ce côté convivial. J’ai toujours aimé le foot parce que je passais du temps avec mes copains.
Quand est-ce que vous vous rendez compte que ça peut devenir un métier ?
Quand j’intègre le sport-études à Tours (en 1991), qui était un club professionnel, je me dis que les choses sérieuses commencent. Il y a un peu plus de pression parce qu’il y a des joueurs qui sont très bons.
Quand le FC Tours a déposé le bilan, avec les options que j’avais, j’ai découvert que j’étais un joueur intéressant, à potentiel. Quand j’ai intégré le centre de formation de l’AS Cannes (en 1993), là je me suis dit qu’il y avait vraiment une possibilité d’être joueur professionnel.
Comment se passent vos débuts dans l’équipe pro à Cannes ?
Je sors d’un match avec la réserve un samedi et Luis Fernandez m’interpelle et me dit : « Tu t’entraîneras avec nous en début de semaine ». Le lundi, j’étais avec les pros, j’ai fait la semaine avec eux et il m’a fait débuter le week-end contre Nantes (le 20 novembre 1993). L’opportunité était là et c’était à moi de la saisir.
« Lors de mon passage au Milan AC, j’ai compris ce qu’il fallait faire pour réussir au plus haut niveau »
Vous quittez le championnat de France à un peu plus de 18 ans pour Milan en novembre 1995. Huit mois plus tard, vous débarquez à Arsenal. Comment se passe cette période ?
Le passage que j’ai fait au Milan AC a été vachement important. Durant les mois où j’y suis passé, même si je n’ai pas beaucoup joué (cinq matches, dont un quart de finale de Coupe de l’UEFA), c’est là que j’ai vraiment compris ce qu’il fallait faire pour réussir au plus haut niveau.
J’étais entouré de joueurs exceptionnels et quand je voyais comment ils se comportaient tous les jours, avant et après les séances, je me suis dit que si j’arrivais à faire ça, j’aurais une vraie chance.
Quand j’arrive à Arsenal, je suis un joueur avec un potentiel mais qui n’a pas beaucoup joué en Italie. Il y avait des gros points d’interrogation. Est-ce que le “p’tit frenchy” aurait la capacité de pouvoir s’intégrer à ce football anglais très intense et athlétique ?
Ce qui m’a facilité la tâche, c’est que des Français y ont réussi avant moi. (Éric) Cantona a ouvert la porte sur et en dehors du terrain. Il a montré qu’on avait du talent, le “french flair” comme ils disent, mais aussi de la personnalité.
Vous connaissez une ascension assez rapide vers l’équipe de France. À la Coupe du monde 1998, vous êtes encore un jeune joueur…
Le parcours que j’avais eu m’a permis de bien comprendre que c’était important de trouver sa place. J’avais envie de prouver aux entraînements, mais avec respect. C’était important pour moi.
J’ai beaucoup appris de “DD” (Didier Deschamps) , Christian Karembeu, même “Bogho” (Alain Boghossian) ou “Manu” Petit. Il fallait continuer à travailler et attendre mon moment.
Je ne suis pas tombé dans le “Vieira, il doit jouer parce qu’il est meilleur qu’untel”. Je n’ai jamais voulu entrer là-dedans, je me suis toujours concentré sur le terrain.
« En 1998, il y a un cadre qui était en place et on a apporté notre fougue, toute l’énergie qu’on pouvait »
En 1998, il y a deux autres jeunes, Thierry Henry et David Trezeguet. Comment était ressentie la montée de cette génération ?
Ce n’était pas une question de pousser les anciens, l’équipe de France ne fonctionnait pas comme ça. Il y avait du respect entre les générations et les choses se sont faites naturellement, sans forcer. Il y a un cadre qui était mis en place et on a apporté notre jeunesse, notre fougue, toute l’énergie qu’on pouvait.
Ce sont des choses que vous pouvez inculquer aux jeunes joueurs du Racing ?
Oui, bien sûr que mon expérience me sert pour gérer le groupe que j’ai actuellement. C’est important que l’entraîneur mette des choses en place que chacun respecte. Ce n’est pas une règle de vie, mais il faut que ça soit quelque chose de vraiment sain.
Avec les Bleus, vous avez vécu deux campagnes mondiales marquantes du foot français, l’une extraordinaire avec le sacre en 98 et l’autre frustrante avec la défaite en finale en 2006. Qu’est-ce que vous en retenez ?
C’est difficile à comparer. Mais ces deux compétitions ont été difficiles par rapport à tout ce qu’il se passait autour de l’équipe. En 1998, il n’y a pas une personne qui aurait parié sa maison sur une victoire de l’équipe de France. Mais on a su faire le dos rond, on a vraiment été dans la compétition et on est montés en puissance. En 2006, c’était un peu pareil. On a eu des matches de préparation très compliqués, on a failli ne pas passer le premier tour, mais après on a vraiment créé quelque chose qui nous a fait aller en finale.
Pour mettre les choses en place, pour construire une équipe, ce n’est pas facile (sourire). Il faut trouver les ingrédients pour nourrir la confiance, des directions bien claires et bien précises. Il faut du temps et ces deux compétitions ont été assez similaires sur la manière dont l’équipe a grandi match après match.
« J’aimerais que l’équipe prenne un peu plus de risque en jouant vite vers l’avant »
Ce sont des formats de compétitions particuliers. Est-ce qu’on peut appliquer les mêmes approches sur un championnat ?
Il y a des bases similaires dans la construction. Il faut cet esprit collectif, de la gagne, de la compétition. Une équipe reste une équipe et on la construit avec des valeurs, une philosophie qui est bien claire, sur et en dehors du terrain.
Je ne veux pas me dire que quand on gagne tout va bien et quand on perd tout va mal. Je laisse les gens de l’extérieur retourner leurs vestes à chaque fois que ça les arrange.
Comment se passe la bascule vers le métier d’entraîneur à Manchester City ?
Manchester City, ça a été une très belle surprise. Ils voulaient que j’apporte mon expérience par rapport à ce qu’ils voulaient mettre en place. À l’arrêt de ma carrière, ils m’ont proposé un rôle d’ambassadeur. Pendant deux ans j’ai découvert tous les postes du club pour que je trouve ma voie. C’est dans la formation que je me suis le plus épanoui et en 2013 je me suis véritablement lancé (avec les U21, ndlr).
Comment votre parcours vous nourrit depuis votre arrivée à Strasbourg ?
Tu es souvent marqué par un entraîneur et c’est pour ça que tu fais ce métier-là. Mais tu le fais aussi parce que tu as trouvé cette passion, qui est ce qu’il y a de meilleur après avoir joué. Il a fallu me construire, avoir des expériences, connaître des échecs et apprendre de ceux-ci.
Aujourd’hui, je suis à Strasbourg, l’avenir dira si je vais réussir, mais je me suis construit pour être là où je suis et je mérite d’y être. Chaque coach que j’ai eu m’a apporté quelque chose, même s’il faut que j’ai mes convictions, au niveau du jeu et de ce que je veux demander à l’équipe.
Il faut réussir à inculquer cela à des jeunes joueurs…
Ce n’est pas la question d’être jeune… je préfère parler d’expérience. À l’OGC Nice, Malang Sarr, tout le monde me disait qu’il était jeune, mais il avait déjà joué plus de cent matches. Dans tous les effectifs, il y a des jeunes joueurs. On leur donne plus d’opportunités de se développer et pas seulement en France, en Espagne et en Allemagne aussi.
Nous, il faut qu’on progresse. Si on s’arrête au dernier match de championnat ou au match amical (à Karlsruhe), on n’est pas contents de la performance. Est-ce qu’on peut mieux jouer et montrer plus d’agressivité dans le bon sens du terme ? Oui et on doit aussi être beaucoup plus consistant.
Moi, je dois rester très clair sur le football que je veux développer. Je dois mettre le groupe dans les meilleures conditions pour en tirer le maximum. J’ai les idées très claires sur le football que je veux développer. Tout ce que je vois à l’entraînement, j’aimerais plus le voir en match. On est toujours jugé sur sa dernière prestation, mais moi, il faut que je prenne de la hauteur.
Quelle équipe voulez-vous que le Racing devienne ?
J’aimerais que l’équipe prenne un peu plus de risque en jouant vite vers l’avant. On doit être plus difficile à jouer, pas seulement quand on a le ballon. On doit essayer d’être le plus consistant possible parce que c’est ce qui nous manque aujourd’hui pour gagner en confiance et se libérer.
Patrick Vieira en bref
➤ Né le 23 juin 1976 à Dakar. Palmarès : Champion du monde 1998 et d’Europe 2000, Coupe des Confédérations 2001 (107 sélections, 6 buts), Ligue des champions 2010, trois fois champion d’Angleterre, trois fois champion d’Italie, cinq Coupe d’Angleterre.
➤ Parcours. Joueur : Cannes (93-95), Milan AC (95-96), Arsenal (96-2005), Juventus (2005-06), Inter Milan (2006-10), Manchester City (2010-11); Coach : Manchester City U21 (2013-15), New York City (2016-18), Nice (2018-20), Crystal Palace (2021-23), Racing (2023).
➤ Les premières. Chez les pros : 1er match le 20 novembre 1993 avec Cannes à Nantes, 1er but le 27 septembre 1994 à Fenerbahçe (en Ligue 1, le 5 novembre 1994 à la Meinau) ; en sélection : le 26 février 1997 contre les Pays-Bas, 1er but le 30 mai 2001 contre la Corée du Sud.
➤ Les dernières. En Ligue 1 : le 5 novembre 1995 contre Strasbourg ; en carrière : le 14 mai 2011 en finale de la Coupe d’Angleterre avec Manchester City ; en sélection : le 2 juin 2009 contre le Nigeria.
Depuis son arrivée au Racing, Patrick Vieira ne s’était pas encore livré. Le champion du monde 1998 revient sur son parcours, de son éclosion à 17 ans chez les pros à sa nouvelle vie d’entraîneur, qui éclaire sur sa vision du foot et les idées qu’il veut distiller à Strasbourg..
D’autres se seraient peut-être renfermés et n’auraient pas jugé opportun de remonter le fil du temps. Mais alors que le Racing traverse une première crise de confiance depuis qu’il en a pris les clés début juillet, Patrick Vieira a pris le temps après la séance de ce lundi matin d’évoquer ses souvenirs de joueur et ses rencontres qui ont construit progressivement l’entraîneur qu’il est devenu.
À travers son parcours, lui qui a découvert le grand monde au Milan AC à même pas 19 ans avant de devenir le capitaine des Gunners d’Arsène Wenger, Patrick Vieira raconte aussi l’exigence qui le guide dans sa mission au Racing où il doit lutter actuellement contre une forme d’impatience exacerbée par le prisme du football. À la jeunesse, le techinien oppose le déficit d’expérience qui ne s’obtient pas en un claquement de doigts.
Patrick, quels sont vos premiers souvenirs de footballeur ?
Les images qui me reviennent, c’est de taper dans le ballon dans les rues à Dakar ou après quand je suis arrivé dans les Yvelines (à huit ans, en 1984, ndlr), c’est le FC Dreux où j’ai commencé à jouer.
Ce sont aussi les sorties de l’école pour me retrouver à jouer au parc avec les copains. C’est le papa d’un d’entre eux qui venait me chercher pour aller aux entraînements et me ramener à la maison. C’est ce côté convivial. J’ai toujours aimé le foot parce que je passais du temps avec mes copains.
Quand est-ce que vous vous rendez compte que ça peut devenir un métier ?
Quand j’intègre le sport-études à Tours (en 1991), qui était un club professionnel, je me dis que les choses sérieuses commencent. Il y a un peu plus de pression parce qu’il y a des joueurs qui sont très bons.
Quand le FC Tours a déposé le bilan, avec les options que j’avais, j’ai découvert que j’étais un joueur intéressant, à potentiel. Quand j’ai intégré le centre de formation de l’AS Cannes (en 1993), là je me suis dit qu’il y avait vraiment une possibilité d’être joueur professionnel.
Comment se passent vos débuts dans l’équipe pro à Cannes ?
Je sors d’un match avec la réserve un samedi et Luis Fernandez m’interpelle et me dit : « Tu t’entraîneras avec nous en début de semaine ». Le lundi, j’étais avec les pros, j’ai fait la semaine avec eux et il m’a fait débuter le week-end contre Nantes (le 20 novembre 1993). L’opportunité était là et c’était à moi de la saisir.
« Lors de mon passage au Milan AC, j’ai compris ce qu’il fallait faire pour réussir au plus haut niveau »
Vous quittez le championnat de France à un peu plus de 18 ans pour Milan en novembre 1995. Huit mois plus tard, vous débarquez à Arsenal. Comment se passe cette période ?
Le passage que j’ai fait au Milan AC a été vachement important. Durant les mois où j’y suis passé, même si je n’ai pas beaucoup joué (cinq matches, dont un quart de finale de Coupe de l’UEFA), c’est là que j’ai vraiment compris ce qu’il fallait faire pour réussir au plus haut niveau.
J’étais entouré de joueurs exceptionnels et quand je voyais comment ils se comportaient tous les jours, avant et après les séances, je me suis dit que si j’arrivais à faire ça, j’aurais une vraie chance.
Quand j’arrive à Arsenal, je suis un joueur avec un potentiel mais qui n’a pas beaucoup joué en Italie. Il y avait des gros points d’interrogation. Est-ce que le “p’tit frenchy” aurait la capacité de pouvoir s’intégrer à ce football anglais très intense et athlétique ?
Ce qui m’a facilité la tâche, c’est que des Français y ont réussi avant moi. (Éric) Cantona a ouvert la porte sur et en dehors du terrain. Il a montré qu’on avait du talent, le “french flair” comme ils disent, mais aussi de la personnalité.
Vous connaissez une ascension assez rapide vers l’équipe de France. À la Coupe du monde 1998, vous êtes encore un jeune joueur…
Le parcours que j’avais eu m’a permis de bien comprendre que c’était important de trouver sa place. J’avais envie de prouver aux entraînements, mais avec respect. C’était important pour moi.
J’ai beaucoup appris de “DD” (Didier Deschamps) , Christian Karembeu, même “Bogho” (Alain Boghossian) ou “Manu” Petit. Il fallait continuer à travailler et attendre mon moment.
Je ne suis pas tombé dans le “Vieira, il doit jouer parce qu’il est meilleur qu’untel”. Je n’ai jamais voulu entrer là-dedans, je me suis toujours concentré sur le terrain.
« En 1998, il y a un cadre qui était en place et on a apporté notre fougue, toute l’énergie qu’on pouvait »
En 1998, il y a deux autres jeunes, Thierry Henry et David Trezeguet. Comment était ressentie la montée de cette génération ?
Ce n’était pas une question de pousser les anciens, l’équipe de France ne fonctionnait pas comme ça. Il y avait du respect entre les générations et les choses se sont faites naturellement, sans forcer. Il y a un cadre qui était mis en place et on a apporté notre jeunesse, notre fougue, toute l’énergie qu’on pouvait.
Ce sont des choses que vous pouvez inculquer aux jeunes joueurs du Racing ?
Oui, bien sûr que mon expérience me sert pour gérer le groupe que j’ai actuellement. C’est important que l’entraîneur mette des choses en place que chacun respecte. Ce n’est pas une règle de vie, mais il faut que ça soit quelque chose de vraiment sain.
Avec les Bleus, vous avez vécu deux campagnes mondiales marquantes du foot français, l’une extraordinaire avec le sacre en 98 et l’autre frustrante avec la défaite en finale en 2006. Qu’est-ce que vous en retenez ?
C’est difficile à comparer. Mais ces deux compétitions ont été difficiles par rapport à tout ce qu’il se passait autour de l’équipe. En 1998, il n’y a pas une personne qui aurait parié sa maison sur une victoire de l’équipe de France. Mais on a su faire le dos rond, on a vraiment été dans la compétition et on est montés en puissance. En 2006, c’était un peu pareil. On a eu des matches de préparation très compliqués, on a failli ne pas passer le premier tour, mais après on a vraiment créé quelque chose qui nous a fait aller en finale.
Pour mettre les choses en place, pour construire une équipe, ce n’est pas facile (sourire). Il faut trouver les ingrédients pour nourrir la confiance, des directions bien claires et bien précises. Il faut du temps et ces deux compétitions ont été assez similaires sur la manière dont l’équipe a grandi match après match.
« J’aimerais que l’équipe prenne un peu plus de risque en jouant vite vers l’avant »
Ce sont des formats de compétitions particuliers. Est-ce qu’on peut appliquer les mêmes approches sur un championnat ?
Il y a des bases similaires dans la construction. Il faut cet esprit collectif, de la gagne, de la compétition. Une équipe reste une équipe et on la construit avec des valeurs, une philosophie qui est bien claire, sur et en dehors du terrain.
Je ne veux pas me dire que quand on gagne tout va bien et quand on perd tout va mal. Je laisse les gens de l’extérieur retourner leurs vestes à chaque fois que ça les arrange.
Comment se passe la bascule vers le métier d’entraîneur à Manchester City ?
Manchester City, ça a été une très belle surprise. Ils voulaient que j’apporte mon expérience par rapport à ce qu’ils voulaient mettre en place. À l’arrêt de ma carrière, ils m’ont proposé un rôle d’ambassadeur. Pendant deux ans j’ai découvert tous les postes du club pour que je trouve ma voie. C’est dans la formation que je me suis le plus épanoui et en 2013 je me suis véritablement lancé (avec les U21, ndlr).
Comment votre parcours vous nourrit depuis votre arrivée à Strasbourg ?
Tu es souvent marqué par un entraîneur et c’est pour ça que tu fais ce métier-là. Mais tu le fais aussi parce que tu as trouvé cette passion, qui est ce qu’il y a de meilleur après avoir joué. Il a fallu me construire, avoir des expériences, connaître des échecs et apprendre de ceux-ci.
Aujourd’hui, je suis à Strasbourg, l’avenir dira si je vais réussir, mais je me suis construit pour être là où je suis et je mérite d’y être. Chaque coach que j’ai eu m’a apporté quelque chose, même s’il faut que j’ai mes convictions, au niveau du jeu et de ce que je veux demander à l’équipe.
Il faut réussir à inculquer cela à des jeunes joueurs…
Ce n’est pas la question d’être jeune… je préfère parler d’expérience. À l’OGC Nice, Malang Sarr, tout le monde me disait qu’il était jeune, mais il avait déjà joué plus de cent matches. Dans tous les effectifs, il y a des jeunes joueurs. On leur donne plus d’opportunités de se développer et pas seulement en France, en Espagne et en Allemagne aussi.
Nous, il faut qu’on progresse. Si on s’arrête au dernier match de championnat ou au match amical (à Karlsruhe), on n’est pas contents de la performance. Est-ce qu’on peut mieux jouer et montrer plus d’agressivité dans le bon sens du terme ? Oui et on doit aussi être beaucoup plus consistant.
Moi, je dois rester très clair sur le football que je veux développer. Je dois mettre le groupe dans les meilleures conditions pour en tirer le maximum. J’ai les idées très claires sur le football que je veux développer. Tout ce que je vois à l’entraînement, j’aimerais plus le voir en match. On est toujours jugé sur sa dernière prestation, mais moi, il faut que je prenne de la hauteur.
Quelle équipe voulez-vous que le Racing devienne ?
J’aimerais que l’équipe prenne un peu plus de risque en jouant vite vers l’avant. On doit être plus difficile à jouer, pas seulement quand on a le ballon. On doit essayer d’être le plus consistant possible parce que c’est ce qui nous manque aujourd’hui pour gagner en confiance et se libérer.
Patrick Vieira en bref
➤ Né le 23 juin 1976 à Dakar. Palmarès : Champion du monde 1998 et d’Europe 2000, Coupe des Confédérations 2001 (107 sélections, 6 buts), Ligue des champions 2010, trois fois champion d’Angleterre, trois fois champion d’Italie, cinq Coupe d’Angleterre.
➤ Parcours. Joueur : Cannes (93-95), Milan AC (95-96), Arsenal (96-2005), Juventus (2005-06), Inter Milan (2006-10), Manchester City (2010-11); Coach : Manchester City U21 (2013-15), New York City (2016-18), Nice (2018-20), Crystal Palace (2021-23), Racing (2023).
➤ Les premières. Chez les pros : 1er match le 20 novembre 1993 avec Cannes à Nantes, 1er but le 27 septembre 1994 à Fenerbahçe (en Ligue 1, le 5 novembre 1994 à la Meinau) ; en sélection : le 26 février 1997 contre les Pays-Bas, 1er but le 30 mai 2001 contre la Corée du Sud.
➤ Les dernières. En Ligue 1 : le 5 novembre 1995 contre Strasbourg ; en carrière : le 14 mai 2011 en finale de la Coupe d’Angleterre avec Manchester City ; en sélection : le 2 juin 2009 contre le Nigeria.
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