Ludovic Ajorque
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Ludovic Ajorque
Ludovic Ajorque au Racing, c'est fait !
L'attaquant du Clermont Foot Ludovic Ajorque (24 ans, 1,96 m, 92 kg) a paraphé aujourd'hui un contrat de 4 ans avec le Racing Club de Strasbourg Alsace, a fait savoir le club dans un communiqué.
Le successeur désigné de Jérémy Blayac, qui vient pour sa part de s'engager au GFC Ajaccio, a inscrit 14 buts en L2 la saison dernière.
« C’est un garçon humble et travailleur, qui a progressé au fil des saisons, notamment dans son jeu dos au but et dans ses appels en profondeur, indique Loïc Désiré, le responsable de la cellule recrutement du RCSA. Au Racing, il franchira encore des étapes. Il possède vraiment un très bon pied gauche et le public de la Meinau va adorer son tempérament de combattant » !
Ludovic Ajorque découvrira la Ligue 1 avec Strasbourg. Le montant du transfert n'a pas été révélé, mais est de l'ordre du million d'euros. Cette signature précède de quelques heures celle de Stefan Mitrovic, attendu dans la journée de mardi. Le défenseur international serbe, la Gantoise et le club strasbourgeois sont tombés d'accord pour un transfert, le dossier n'ayant pas été bouclé lundi pour des détails administratifs.
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Re: Ludovic Ajorque
À la rencontre de Ludovic Ajorque, nouvel attaquant du Racing
Prêt à « croquer la pomme »
Seul attaquant recruté par le Racing pour l’instant, l’ex-buteur de Clermont va découvrir la Ligue 1 à 24 ans. Il entend mordre à pleines dents dedans, sans se mettre de pression inutile.
À l’évidence , il aime rire de bon cœur. Et pas seulement parce que ses vacances annuelles sur son île, dans sa famille, lui ont fait le plus grand bien. « Comme toujours ! » Sous le ciel ensoleillé de la Meinau, le Réunionnais Ludovic Ajorque, l’une des quatre recrues estivales du Racing, a la banane.
Avant la reprise de l’entraînement mercredi matin, l’ancien attaquant de Clermont, auteur de 14 buts en Ligue 2 la saison passée, a tenu à venir prendre la température de son nouvel environnement.
« Je suis arrivé dimanche pour découvrir l’endroit que je ne connaissais pas du tout. Bon, pour l’instant, j’ai découvert le centre de formation (où il est hébergé en attendant de trouver un logement, ndlr) , s’esclaffe-t-il. J’ai visité les installations. Je suis allé une fois en ville. La Petite France, la Cathédrale, c’est tout ce que je connais… »
Il connaît aussi la Meinau. Et pour cause ! Lors de ses deux seuls passages, il y a fait bien des misères à un Racing auquel il a lié son destin début juin jusqu’en 2022. Le 22 avril 2016 en National, il y a égalisé à la 84e pour Luçon où Angers l’avait prêté (1-1). Puis le 24 février 2017 en Ligue 2, il y a distillé deux passes décisives – deux déviations de la tête – à son comparse de l’attaque clermontoise Rémy Dugimont (0-2). « De bons souvenirs ! »
Ces souvenirs ont en partie guidé sa décision de rejoindre le Racing, tout comme le standing de son nouveau club et la perspective d’évoluer dans l’élite hexagonale. « Depuis tout petit, j’ai ce rêve de jouer en Ligue 1. Je vais croquer la pomme à pleines dents. Comme tous les autres joueurs, il va falloir me bagarrer pour avoir ma place. Je suis venu ici pour ça. C’était le cas aussi quand j’ai découvert la Ligue 2 à Clermont », pointe-t-il.
« C’est ce challenge-là qui m’attire. Je découvre la Ligue 1, mes nouveaux coéquipiers. Je suis content d’être ici. C’est ça, mon impression du moment, poursuit Ludovic Ajorque. Strasbourg est un grand club, reconnu pour la ferveur de son public. Je l’ai vu lorsque j’ai joué deux fois ici. Même si c’était en National et en Ligue 2, c’était assez chaud. »
« Je vais encore apprendre ici »
Pour l’heure, l’avant-centre n’éprouve pas le sentiment d’avoir basculé dans un autre monde. Peut-être dans un mois et demi lorsque débutera le championnat. « Ça vit bien ici comme ça vivait bien à Clermont. Après, ça changera peut-être sur le terrain. Ce sera peut-être plus dur, plus compliqué. On verra le moment venu. »
À 24 ans, le grand attaquant (1,96 m) avoue « ne pas avoir de pression », mais une ambition au service de laquelle il mettra son jeu tout en fixation : « Jouer le plus possible, aider l’équipe et être décisif. À moi de prouver que je peux jouer. J’aime bien aider l’équipe, dans les remises, le jeu et la construction, mais j’aime marquer aussi parce que je suis attaquant. Je dois m’améliorer de la tête. Je vais encore apprendre ici. »
Au sein d’un compartiment offensif sensiblement renouvelé – départs de Stéphane Bahoken, Jérémy Blayac et Martin Terrier – et appelé à être renforcé, l’enfant de Saint-Joseph a la carrure pour s’imposer. À lui de démontrer qu’il en a aussi les épaules.
Tchamba a été opéré. Duplexe Tchamba, qui a multiplié les blessures depuis son arrivée au Racing en mars 2017, fait partie des six joueurs qui bénéficient d’un programme de reprise individualisé et ne débuteront pas la préparation estivale avec leurs coéquipiers. Le jeune défenseur camerounais, qui fêtera ses 20 ans le 10 juillet, s’est en effet fait opérer d’une pubalgie en fin de saison passée et va doucement monter en puissance. « Tout va bien. Je vais courir tout à fait normalement avec le groupe, mais le “doc” estime qu’il est préférable de patienter deux ou trois semaines avant de reprendre l’entraînement collectif. Je dois d’abord faire du renforcement musculaire. »
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Prêt à « croquer la pomme »
Seul attaquant recruté par le Racing pour l’instant, l’ex-buteur de Clermont va découvrir la Ligue 1 à 24 ans. Il entend mordre à pleines dents dedans, sans se mettre de pression inutile.
À l’évidence , il aime rire de bon cœur. Et pas seulement parce que ses vacances annuelles sur son île, dans sa famille, lui ont fait le plus grand bien. « Comme toujours ! » Sous le ciel ensoleillé de la Meinau, le Réunionnais Ludovic Ajorque, l’une des quatre recrues estivales du Racing, a la banane.
Avant la reprise de l’entraînement mercredi matin, l’ancien attaquant de Clermont, auteur de 14 buts en Ligue 2 la saison passée, a tenu à venir prendre la température de son nouvel environnement.
« Je suis arrivé dimanche pour découvrir l’endroit que je ne connaissais pas du tout. Bon, pour l’instant, j’ai découvert le centre de formation (où il est hébergé en attendant de trouver un logement, ndlr) , s’esclaffe-t-il. J’ai visité les installations. Je suis allé une fois en ville. La Petite France, la Cathédrale, c’est tout ce que je connais… »
Il connaît aussi la Meinau. Et pour cause ! Lors de ses deux seuls passages, il y a fait bien des misères à un Racing auquel il a lié son destin début juin jusqu’en 2022. Le 22 avril 2016 en National, il y a égalisé à la 84e pour Luçon où Angers l’avait prêté (1-1). Puis le 24 février 2017 en Ligue 2, il y a distillé deux passes décisives – deux déviations de la tête – à son comparse de l’attaque clermontoise Rémy Dugimont (0-2). « De bons souvenirs ! »
Ces souvenirs ont en partie guidé sa décision de rejoindre le Racing, tout comme le standing de son nouveau club et la perspective d’évoluer dans l’élite hexagonale. « Depuis tout petit, j’ai ce rêve de jouer en Ligue 1. Je vais croquer la pomme à pleines dents. Comme tous les autres joueurs, il va falloir me bagarrer pour avoir ma place. Je suis venu ici pour ça. C’était le cas aussi quand j’ai découvert la Ligue 2 à Clermont », pointe-t-il.
« C’est ce challenge-là qui m’attire. Je découvre la Ligue 1, mes nouveaux coéquipiers. Je suis content d’être ici. C’est ça, mon impression du moment, poursuit Ludovic Ajorque. Strasbourg est un grand club, reconnu pour la ferveur de son public. Je l’ai vu lorsque j’ai joué deux fois ici. Même si c’était en National et en Ligue 2, c’était assez chaud. »
« Je vais encore apprendre ici »
Pour l’heure, l’avant-centre n’éprouve pas le sentiment d’avoir basculé dans un autre monde. Peut-être dans un mois et demi lorsque débutera le championnat. « Ça vit bien ici comme ça vivait bien à Clermont. Après, ça changera peut-être sur le terrain. Ce sera peut-être plus dur, plus compliqué. On verra le moment venu. »
À 24 ans, le grand attaquant (1,96 m) avoue « ne pas avoir de pression », mais une ambition au service de laquelle il mettra son jeu tout en fixation : « Jouer le plus possible, aider l’équipe et être décisif. À moi de prouver que je peux jouer. J’aime bien aider l’équipe, dans les remises, le jeu et la construction, mais j’aime marquer aussi parce que je suis attaquant. Je dois m’améliorer de la tête. Je vais encore apprendre ici. »
Au sein d’un compartiment offensif sensiblement renouvelé – départs de Stéphane Bahoken, Jérémy Blayac et Martin Terrier – et appelé à être renforcé, l’enfant de Saint-Joseph a la carrure pour s’imposer. À lui de démontrer qu’il en a aussi les épaules.
Tchamba a été opéré. Duplexe Tchamba, qui a multiplié les blessures depuis son arrivée au Racing en mars 2017, fait partie des six joueurs qui bénéficient d’un programme de reprise individualisé et ne débuteront pas la préparation estivale avec leurs coéquipiers. Le jeune défenseur camerounais, qui fêtera ses 20 ans le 10 juillet, s’est en effet fait opérer d’une pubalgie en fin de saison passée et va doucement monter en puissance. « Tout va bien. Je vais courir tout à fait normalement avec le groupe, mais le “doc” estime qu’il est préférable de patienter deux ou trois semaines avant de reprendre l’entraînement collectif. Je dois d’abord faire du renforcement musculaire. »
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Re: Ludovic Ajorque
Ajorque forfait contre Saint-Étienne
Blessé à l’épaule gauche avant-hier à Bordeaux, Ludovic Ajorque ne jouera pas, sauf miracle, dimanche (15h) contre l’AS Saint-Étienne. L’avant-centre strasbourgeois, lourdement retombé au sol après un duel aérien correct avec le défenseur girondin Jules Koundé, avait quitté le stade Atlantique le bras gauche en écharpe. De retour à Strasbourg, il a commencé à passer hier une batterie d’examens qui ne s’achèvera qu’aujourd’hui. Les premières constatations semblent plutôt rassurantes, mais l’ancien Clermontois ne sera pas rétabli pour la première sortie du Racing à la Meinau.
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Blessé à l’épaule gauche avant-hier à Bordeaux, Ludovic Ajorque ne jouera pas, sauf miracle, dimanche (15h) contre l’AS Saint-Étienne. L’avant-centre strasbourgeois, lourdement retombé au sol après un duel aérien correct avec le défenseur girondin Jules Koundé, avait quitté le stade Atlantique le bras gauche en écharpe. De retour à Strasbourg, il a commencé à passer hier une batterie d’examens qui ne s’achèvera qu’aujourd’hui. Les premières constatations semblent plutôt rassurantes, mais l’ancien Clermontois ne sera pas rétabli pour la première sortie du Racing à la Meinau.
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Re: Ludovic Ajorque
La surprise Ludovic Ajorque ?
Sorti sur blessure lors de la première journée du championnat de Ligue 1 synonyme de victoire face aux Girondins de Bordeaux (0-2), Ludovic Ajorque est plus que jamais sur le retour. Effectivement, présent à l'entrainement, le grand attaquant du Racing Club de Strasbourg a même tenu à s'entrainer à l'abris des regards du public lors de la séance de mardi matin. Rien ne dit cependant si Ludovic Ajorque participera au déplacement de son équipe à Lyon au Groupama Stadium face à Lyon.canalracing
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Re: Ludovic Ajorque
Ajorque, bonheur contrarié
Le nouvel avant-centre du Racing Ludovic Ajorque a inscrit son premier but en Ligue 1 il y a douze jours contre Nantes à la Meinau. Mais sa joie a été ternie par l’échec face aux Canaris (2-3). Il appelle à un rebond ce samedi à Montpellier.
L’entretien avec Ludovic Ajorque s’achève à la Meinau. Thierry Laurey, qui traverse au même moment le parvis des vestiaires, lance à la cantonade, en chambrant un peu. « Ah oui, c’est pour son premier but en Ligue 1? Ben, j’espère qu’il y en aura d’autres! »
Le nouvel avant-centre du Racing, arrivé cet été de Clermont pour quatre ans, s’éloigne en souriant. Quelques instants plus tôt, il confiait son bonheur d’avoir ouvert le score contre Nantes le 1er septembre dans une Meinau à guichets fermés. Un bonheur malheureusement contrarié par la défaite concédée ce soir-là (2-3).
« Dans cette Meinau pleine, c’était énorme »
« Sur le moment, j’étais très très très content, appuie-t-il sciemment. Je viens de la Réunion. C’était un rêve de jouer en Ligue 1. Marquer aussi vite, alors que je n’avais disputé que 60 minutes avant ce match – et encore, je compte large –, était magnifique. Mais nous avons perdu et le bonheur s’est transformé en tristesse. La défaite a beaucoup gâché mon plaisir. Ce but n’avait plus de saveur particulière. J’étais déçu de cet échec. »
Malgré tout, les messages de félicitations ont afflué sur son portable. « De mes parents, ma famille… Mais après un revers, ce n’est pas la même chose. » Il aurait pourtant pu savourer égoïstement sa joie d’avoir défloré son compteur.
Surtout après sa blessure dès la première journée le 12 août à Bordeaux. « La malchance! J’avais fait une bonne préparation. J’ai tout de suite su que c’était fini. » Victime d’une luxation de l’épaule gauche dès la 22e’ , il a définitivement quitté le terrain à la 33e’.
« Avoir marqué va me mettre
en confiance »
« C’était ma première en L1 et je ne voulais pas du tout sortir. Malheureusement, je n’avais pas le choix. Malgré cette blessure, j’ai éprouvé là-bas plus de satisfaction après la victoire (0-2) qu’ici contre Nantes où j’ai marqué, mais où nous avons perdu. »
En trompant le portier nantais Ciprian Tatarusanu de la tête sur une offrande de l’ex-Canari Adrien Thomasson, l’ancien Clermontois a pourtant instantanément été gagné par l’euphorie. « Quand tu te blesses après 20 minutes à Bordeaux, tu ne peux pas jouer le premier match à domicile contre Saint-Étienne et tu n’entres qu’une demi-heure à Lyon, ça fait du bien de marquer, d’autant que ça permettait de mener. Dans cette Meinau pleine à craquer, c’était énorme, incroyable. Il y avait trop de bruit ( sic )! Les supporters ne nous ont pas lâchés, même à 1-3. J’espère qu’il en ira ainsi toute la saison et que nous gagnerons souvent chez nous. »
Avec le retour d’Idriss Saadi, la montée en puissance de Nuno Da Costa et le recrutement de Lebo Mothiba en fin de mercato, la concurrence sera bientôt plus forte dans le secteur offensif qu’il y a un mois. Avec son profil unique dans l’effectif, il ne s’en inquiète pas.
« Quand j’ai signé ici, je le savais. C’est comme ça dans tous les clubs et c’est normal. J’ai dit à mon arrivée que je travaillerais pour jouer et marquer le plus possible. Je vais me battre pour ça. Le retour d’Idriss et l’arrivée de Lebo ne changent pas grand-chose dans ma tête. Dans cette Ligue 1 que je découvre, ça va plus vite. J’essaie de m’adapter. J’ai eu la chance de marquer. Ça va me mettre en confiance. »
Le bonhomme n’est, de toute évidence, pas du style à se faire des nœuds au cerveau. Avant le voyage de samedi à Montpellier, il n’en garde pas moins le sens des réalités et des priorités. « Pour nous maintenir, nous devons gagner un maximum de matches à domicile. Il faut donc rattraper à l’extérieur les points perdus ici contre Nantes. »
Plus facile à dire qu’à faire quand en face se dresse un MHSC qui, après son échec initial à la Mosson contre Dijon (1-2), vient de récolter sept points sur neuf. « Montpellier est une très bonne équipe, compliquée à jouer avec son système à trois défenseurs centraux, prévient Ludo Ajorque. Mais nous irons là-bas pour rapporter un ou trois points. » Et enrayer ainsi la série en cours de deux revers.
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Le nouvel avant-centre du Racing Ludovic Ajorque a inscrit son premier but en Ligue 1 il y a douze jours contre Nantes à la Meinau. Mais sa joie a été ternie par l’échec face aux Canaris (2-3). Il appelle à un rebond ce samedi à Montpellier.
L’entretien avec Ludovic Ajorque s’achève à la Meinau. Thierry Laurey, qui traverse au même moment le parvis des vestiaires, lance à la cantonade, en chambrant un peu. « Ah oui, c’est pour son premier but en Ligue 1? Ben, j’espère qu’il y en aura d’autres! »
Le nouvel avant-centre du Racing, arrivé cet été de Clermont pour quatre ans, s’éloigne en souriant. Quelques instants plus tôt, il confiait son bonheur d’avoir ouvert le score contre Nantes le 1er septembre dans une Meinau à guichets fermés. Un bonheur malheureusement contrarié par la défaite concédée ce soir-là (2-3).
« Dans cette Meinau pleine, c’était énorme »
« Sur le moment, j’étais très très très content, appuie-t-il sciemment. Je viens de la Réunion. C’était un rêve de jouer en Ligue 1. Marquer aussi vite, alors que je n’avais disputé que 60 minutes avant ce match – et encore, je compte large –, était magnifique. Mais nous avons perdu et le bonheur s’est transformé en tristesse. La défaite a beaucoup gâché mon plaisir. Ce but n’avait plus de saveur particulière. J’étais déçu de cet échec. »
Malgré tout, les messages de félicitations ont afflué sur son portable. « De mes parents, ma famille… Mais après un revers, ce n’est pas la même chose. » Il aurait pourtant pu savourer égoïstement sa joie d’avoir défloré son compteur.
Surtout après sa blessure dès la première journée le 12 août à Bordeaux. « La malchance! J’avais fait une bonne préparation. J’ai tout de suite su que c’était fini. » Victime d’une luxation de l’épaule gauche dès la 22e’ , il a définitivement quitté le terrain à la 33e’.
« Avoir marqué va me mettre
en confiance »
« C’était ma première en L1 et je ne voulais pas du tout sortir. Malheureusement, je n’avais pas le choix. Malgré cette blessure, j’ai éprouvé là-bas plus de satisfaction après la victoire (0-2) qu’ici contre Nantes où j’ai marqué, mais où nous avons perdu. »
En trompant le portier nantais Ciprian Tatarusanu de la tête sur une offrande de l’ex-Canari Adrien Thomasson, l’ancien Clermontois a pourtant instantanément été gagné par l’euphorie. « Quand tu te blesses après 20 minutes à Bordeaux, tu ne peux pas jouer le premier match à domicile contre Saint-Étienne et tu n’entres qu’une demi-heure à Lyon, ça fait du bien de marquer, d’autant que ça permettait de mener. Dans cette Meinau pleine à craquer, c’était énorme, incroyable. Il y avait trop de bruit ( sic )! Les supporters ne nous ont pas lâchés, même à 1-3. J’espère qu’il en ira ainsi toute la saison et que nous gagnerons souvent chez nous. »
Avec le retour d’Idriss Saadi, la montée en puissance de Nuno Da Costa et le recrutement de Lebo Mothiba en fin de mercato, la concurrence sera bientôt plus forte dans le secteur offensif qu’il y a un mois. Avec son profil unique dans l’effectif, il ne s’en inquiète pas.
« Quand j’ai signé ici, je le savais. C’est comme ça dans tous les clubs et c’est normal. J’ai dit à mon arrivée que je travaillerais pour jouer et marquer le plus possible. Je vais me battre pour ça. Le retour d’Idriss et l’arrivée de Lebo ne changent pas grand-chose dans ma tête. Dans cette Ligue 1 que je découvre, ça va plus vite. J’essaie de m’adapter. J’ai eu la chance de marquer. Ça va me mettre en confiance. »
Le bonhomme n’est, de toute évidence, pas du style à se faire des nœuds au cerveau. Avant le voyage de samedi à Montpellier, il n’en garde pas moins le sens des réalités et des priorités. « Pour nous maintenir, nous devons gagner un maximum de matches à domicile. Il faut donc rattraper à l’extérieur les points perdus ici contre Nantes. »
Plus facile à dire qu’à faire quand en face se dresse un MHSC qui, après son échec initial à la Mosson contre Dijon (1-2), vient de récolter sept points sur neuf. « Montpellier est une très bonne équipe, compliquée à jouer avec son système à trois défenseurs centraux, prévient Ludo Ajorque. Mais nous irons là-bas pour rapporter un ou trois points. » Et enrayer ainsi la série en cours de deux revers.
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Re: Ludovic Ajorque
Zoom - Ludovic Ajorque, une première titularisation depuis le mois d’août Comme une résurrection
Titulaire pour la première fois depuis plus de trois mois, Ludovic Ajorque n’a pas déçu face au Stade rémois. Néanmoins, l’attaquant ne peut se contenter d’une production individuelle correcte pour ses retrouvailles avec la Ligue 1.
Il n’a pas vraiment pu se réjouir, ni afficher un sourire. Mais en son for intérieur, Ludovic Ajorque pouvait très bien jubiler un peu. Le match du Racing à Reims, même sanctionné d’une défaite, a correspondu à une petite victoire pour lui. Cela faisait un trimestre qu’il n’avait pas été titulaire sous le maillot bleu, presque un siècle à l’échelle du foot.
« Avant le match, on pensait gagner »
« La dernière fois, c’était contre Montpellier, évoquait-il après le coup de sifflet final dans les couloirs d’Auguste-Delaune. Depuis, il y a eu deux petits bouts de match. »
Les miettes face à Caen et à Rennes ne l’avaient pas rassasié, c’est sûr. Touché dans un choc dans l’Hérault avec Hilton, il avait été contraint à un tunnel sans ballon. Se balader en civil, les soirs de match, dans les coursives de la Meinau, ce n’est pas une vie de footballeur.
Il a fini par débuter à nouveau, à Reims. Ce n’était pas un cadeau ? « Avant le match, on pensait le gagner », rétorque-t-il, franchement déçu par le verdict.
Le grand Réunionnais n’avait pas ménagé sa peine. Avant d’être remplacé par Corgnet, il s’est montré disponible pendant la grosse heure de jeu passée sur la pelouse.
« Je ne suis pas à 100 %, admet-il. Il me faut du temps de jeu pour l’être. Mais j’avais les crocs. Je voulais montrer que je pouvais rendre service. J’ai appris peu de temps avant la rencontre que je serai titulaire. C’est bien pour moi d’être d’entré sur un match de Ligue 1. Je suis venu à Strasbourg pour ça, pour montrer que j’ai le niveau. Mais là, je ne peux que retenir la défaite. »
Le Racing en a bavé en Champagne, lui a été intéressant, mais cela fait zéro point au final. Et le verdict n’a pas été franchement illogique. « Les latéraux de Reims étaient bien excentrés, ont bien su écarter le jeu et on a été en grande difficulté, détaille-t-il d’un point de vue tactique. Cela n’a pas été facile ce soir ( samedi ). Le coach m’a demandé de jouer en pivot et je fais ce que l’on me demande. »
Ses remises, souvent dos au but, surtout en direction de ses partenaires sur les côtés, ont constitué quelques moments de répit pour le Racing. Mais la première période alsacienne a été trop compliquée pour espérer, dans un premier temps. Avec ses coéquipiers, le grand, au sens propre, attaquant, a plié. « La Ligue 1 (ndlr : qu’il découvre) , ça va plus vite, constate-t-il. À chaque effort que j’ai fait, j’ai senti que je m’étais longtemps arrêté. Il faut vraiment que je retrouve le rythme. »
L’ancien de Clermont n’a toutefois pas perdu son sens du jeu. Au retour des vestiaires, sur l’action qui a permis d’espérer, Ajorque était à l’affût du centre-tir de Jonas Martin. « J’étais trop court pour mettre le ballon en corner, a expliqué le gardien rémois, Édouard Mendy. Et je savais qu’il y avait Ajorque au deuxième poteau. » C’est Adrien Thomasson qui en a profité, pour inscrire son troisième but dans sa saison.
« On doit se refaire »
Le coéquipier de Lebo Mothiba samedi sur le front de l’attaque alsacienne, ne se formalise pas de devoir se contenter d’un pion, face à Nantes en sept matches, dont seulement quatre en tant que titulaire depuis le début de saison. Ses 32 ballons joués et huit fautes provoquées en un peu plus d’une heure de jeu l’ont a priori mis en appétit.
Et il n’avait qu’une idée après avoir perdu face au Stade rémois. « Il faut basculer sur Marseille et sur Nice, les deux derniers matches qu’il reste jusqu’à la fin de l’année, a-t-il conclu. On doit se refaire avec ces deux rendez-vous. »
Ludovic Ajorque est l’un des Strasbourgeois qui n’a pas tout perdu. Le garçon de 24 ans est vraiment revenu au jeu samedi. Il a désormais l’obsession que la défaite collective connaisse des lendemains plus riants.
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Titulaire pour la première fois depuis plus de trois mois, Ludovic Ajorque n’a pas déçu face au Stade rémois. Néanmoins, l’attaquant ne peut se contenter d’une production individuelle correcte pour ses retrouvailles avec la Ligue 1.
Il n’a pas vraiment pu se réjouir, ni afficher un sourire. Mais en son for intérieur, Ludovic Ajorque pouvait très bien jubiler un peu. Le match du Racing à Reims, même sanctionné d’une défaite, a correspondu à une petite victoire pour lui. Cela faisait un trimestre qu’il n’avait pas été titulaire sous le maillot bleu, presque un siècle à l’échelle du foot.
« Avant le match, on pensait gagner »
« La dernière fois, c’était contre Montpellier, évoquait-il après le coup de sifflet final dans les couloirs d’Auguste-Delaune. Depuis, il y a eu deux petits bouts de match. »
Les miettes face à Caen et à Rennes ne l’avaient pas rassasié, c’est sûr. Touché dans un choc dans l’Hérault avec Hilton, il avait été contraint à un tunnel sans ballon. Se balader en civil, les soirs de match, dans les coursives de la Meinau, ce n’est pas une vie de footballeur.
Il a fini par débuter à nouveau, à Reims. Ce n’était pas un cadeau ? « Avant le match, on pensait le gagner », rétorque-t-il, franchement déçu par le verdict.
Le grand Réunionnais n’avait pas ménagé sa peine. Avant d’être remplacé par Corgnet, il s’est montré disponible pendant la grosse heure de jeu passée sur la pelouse.
« Je ne suis pas à 100 %, admet-il. Il me faut du temps de jeu pour l’être. Mais j’avais les crocs. Je voulais montrer que je pouvais rendre service. J’ai appris peu de temps avant la rencontre que je serai titulaire. C’est bien pour moi d’être d’entré sur un match de Ligue 1. Je suis venu à Strasbourg pour ça, pour montrer que j’ai le niveau. Mais là, je ne peux que retenir la défaite. »
Le Racing en a bavé en Champagne, lui a été intéressant, mais cela fait zéro point au final. Et le verdict n’a pas été franchement illogique. « Les latéraux de Reims étaient bien excentrés, ont bien su écarter le jeu et on a été en grande difficulté, détaille-t-il d’un point de vue tactique. Cela n’a pas été facile ce soir ( samedi ). Le coach m’a demandé de jouer en pivot et je fais ce que l’on me demande. »
Ses remises, souvent dos au but, surtout en direction de ses partenaires sur les côtés, ont constitué quelques moments de répit pour le Racing. Mais la première période alsacienne a été trop compliquée pour espérer, dans un premier temps. Avec ses coéquipiers, le grand, au sens propre, attaquant, a plié. « La Ligue 1 (ndlr : qu’il découvre) , ça va plus vite, constate-t-il. À chaque effort que j’ai fait, j’ai senti que je m’étais longtemps arrêté. Il faut vraiment que je retrouve le rythme. »
L’ancien de Clermont n’a toutefois pas perdu son sens du jeu. Au retour des vestiaires, sur l’action qui a permis d’espérer, Ajorque était à l’affût du centre-tir de Jonas Martin. « J’étais trop court pour mettre le ballon en corner, a expliqué le gardien rémois, Édouard Mendy. Et je savais qu’il y avait Ajorque au deuxième poteau. » C’est Adrien Thomasson qui en a profité, pour inscrire son troisième but dans sa saison.
« On doit se refaire »
Le coéquipier de Lebo Mothiba samedi sur le front de l’attaque alsacienne, ne se formalise pas de devoir se contenter d’un pion, face à Nantes en sept matches, dont seulement quatre en tant que titulaire depuis le début de saison. Ses 32 ballons joués et huit fautes provoquées en un peu plus d’une heure de jeu l’ont a priori mis en appétit.
Et il n’avait qu’une idée après avoir perdu face au Stade rémois. « Il faut basculer sur Marseille et sur Nice, les deux derniers matches qu’il reste jusqu’à la fin de l’année, a-t-il conclu. On doit se refaire avec ces deux rendez-vous. »
Ludovic Ajorque est l’un des Strasbourgeois qui n’a pas tout perdu. Le garçon de 24 ans est vraiment revenu au jeu samedi. Il a désormais l’obsession que la défaite collective connaisse des lendemains plus riants.
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Re: Ludovic Ajorque
Zoom Heureux comme Ajorque : l’attaquant réunionnais du Racing se régale
L’an passé, il enquillait les buts sous le maillot clermontois. Strasbourgeois depuis cet été, Ludovic Ajorque a passé un palier. Et espère bien agrémenter sa première saison de Ligue 1 d’un titre.
Ludovic Ajorque, 25 ans, est plutôt du genre souriant. Alors forcément, à quelques jours de se rendre à Lille pour disputer cette finale de coupe de la Ligue face à Guingamp, il ne boude pas son plaisir.
« Je suis très content, lâche-t-il d’emblée quand on lui demande comment il se sent avant cet événement “XXL”. Je viens de la Réunion et je ne pensais pas une seconde jouer un jour une finale. Déjà jouer en Ligue 1, c’était un rêve, alors une finale de coupe de la Ligue… »
Les yeux brillants, il pense avant tout à sa famille et à toute une île, que le géant de l’attaque alsacienne aimerait tant combler.
« Les gens sont fiers et contents de voir que je suis en finale, même si je ne suis pas le seul à les rendre heureux. Il y a Payet, Hoarau, Morel… Et puis il y aura aussi Rodelin en face ! Mais c’est sûr que c’est motivant et j’espère les rendre encore plus fiers en gagnant ».
L’autre source de motivation de “Ludo” est sa famille. Son père, sa mère et son oncle vont faire le déplacement en métropole pour assister au grand moment du fiston.
« Ma famille va venir pour une semaine, donc il faut forcément gagner », lance en se marrant celui qui a inscrit six buts cette saison sous les couleurs du Racing.
Avant d’ajouter, plus sérieux : « Je les vois très rarement, donc je suis très motivé à l’idée de faire un gros match. Leur présence va me rendre plus fort ».
Mais pas question, pour autant, de s’exciter outre mesure. Ou de jouer cette finale avant l’heure. Ce n’est pas vraiment le genre de Ludovic Ajorque, qui affiche toujours un calme olympien.
Ces blessures qui ont gâché son début de saison ? « On fait un beau métier, il fallait juste se soigner, rétorque-t-il quand on lui demande s’il a gambergé. Et puis, j’avais déjà vécu cette situation en arrivant à Clermont et cette expérience m’a aidé à relativiser ».
Ludovic Ajorque semble immunisé contre les prises de tête. Et les prises de “grosse tête”.
« Mon père est footballeur, il me donne des conseils et je les suis. Si je suis nul, il me le dit et d’ailleurs le coach est aussi là pour me le dire », lâche-t-il sans perdre son sourire.
Et ce sourire, il aimerait bien le voir s’afficher sur tous les visages des supporteurs alsaciens, samedi, en fin de soirée. « De savoir que ce stade sera rempli de bleu et blanc, c’est “kiffant”. On n’a pas le droit à l’erreur », expose “Ludo”.
Mais l’attaquant n’est pas vraiment étonné de l’incroyable engouement populaire provoqué par cette finale dans la région.
« J’ai joué à la Meinau en National et en Ligue 2 (*) et le stade était déjà plein. Donc me dire que ce n’est pas plein en Ligue 1 ? Je n’y crois pas, lâche l’avant-centre. Ici, c’est un truc de “ouf”. »
Et comme Ludovic Ajorque le répète à tout bout de champ, il est « heureux d’être ici ». Avant d’ajouter, sur un ton malicieux : « Mais c’est sûr que si on gagne la finale, je serai encore plus content ». Cela va de soi…
(*) En National, en 2015/2016, alors sous le maillot de Luçon, Ajorque a inscrit le but égalisateur en fin de match (1-1) à la Meinau. En Ligue 2 l’année suivante, il a donné deux passes décisives à Dugimont lors du succès de Clermont à la Meinau (0-2).
dna
L’an passé, il enquillait les buts sous le maillot clermontois. Strasbourgeois depuis cet été, Ludovic Ajorque a passé un palier. Et espère bien agrémenter sa première saison de Ligue 1 d’un titre.
Ludovic Ajorque, 25 ans, est plutôt du genre souriant. Alors forcément, à quelques jours de se rendre à Lille pour disputer cette finale de coupe de la Ligue face à Guingamp, il ne boude pas son plaisir.
« Je suis très content, lâche-t-il d’emblée quand on lui demande comment il se sent avant cet événement “XXL”. Je viens de la Réunion et je ne pensais pas une seconde jouer un jour une finale. Déjà jouer en Ligue 1, c’était un rêve, alors une finale de coupe de la Ligue… »
Les yeux brillants, il pense avant tout à sa famille et à toute une île, que le géant de l’attaque alsacienne aimerait tant combler.
« Les gens sont fiers et contents de voir que je suis en finale, même si je ne suis pas le seul à les rendre heureux. Il y a Payet, Hoarau, Morel… Et puis il y aura aussi Rodelin en face ! Mais c’est sûr que c’est motivant et j’espère les rendre encore plus fiers en gagnant ».
L’autre source de motivation de “Ludo” est sa famille. Son père, sa mère et son oncle vont faire le déplacement en métropole pour assister au grand moment du fiston.
« Ma famille va venir pour une semaine, donc il faut forcément gagner », lance en se marrant celui qui a inscrit six buts cette saison sous les couleurs du Racing.
Avant d’ajouter, plus sérieux : « Je les vois très rarement, donc je suis très motivé à l’idée de faire un gros match. Leur présence va me rendre plus fort ».
Mais pas question, pour autant, de s’exciter outre mesure. Ou de jouer cette finale avant l’heure. Ce n’est pas vraiment le genre de Ludovic Ajorque, qui affiche toujours un calme olympien.
Ces blessures qui ont gâché son début de saison ? « On fait un beau métier, il fallait juste se soigner, rétorque-t-il quand on lui demande s’il a gambergé. Et puis, j’avais déjà vécu cette situation en arrivant à Clermont et cette expérience m’a aidé à relativiser ».
« On n’a pas droit à l’erreur »
Tout comme il relativise sa bonne forme actuelle. Ses réalisations personnelles ? Elles sont dues « au collectif » et à ses « coéquipiers ». « Moi, je voulais juste jouer le plus de matches possibles et aider l’équipe », souligne-t-il simplement.Ludovic Ajorque semble immunisé contre les prises de tête. Et les prises de “grosse tête”.
« Mon père est footballeur, il me donne des conseils et je les suis. Si je suis nul, il me le dit et d’ailleurs le coach est aussi là pour me le dire », lâche-t-il sans perdre son sourire.
Et ce sourire, il aimerait bien le voir s’afficher sur tous les visages des supporteurs alsaciens, samedi, en fin de soirée. « De savoir que ce stade sera rempli de bleu et blanc, c’est “kiffant”. On n’a pas le droit à l’erreur », expose “Ludo”.
Mais l’attaquant n’est pas vraiment étonné de l’incroyable engouement populaire provoqué par cette finale dans la région.
« J’ai joué à la Meinau en National et en Ligue 2 (*) et le stade était déjà plein. Donc me dire que ce n’est pas plein en Ligue 1 ? Je n’y crois pas, lâche l’avant-centre. Ici, c’est un truc de “ouf”. »
Et comme Ludovic Ajorque le répète à tout bout de champ, il est « heureux d’être ici ». Avant d’ajouter, sur un ton malicieux : « Mais c’est sûr que si on gagne la finale, je serai encore plus content ». Cela va de soi…
(*) En National, en 2015/2016, alors sous le maillot de Luçon, Ajorque a inscrit le but égalisateur en fin de match (1-1) à la Meinau. En Ligue 2 l’année suivante, il a donné deux passes décisives à Dugimont lors du succès de Clermont à la Meinau (0-2).
dna
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Re: Ludovic Ajorque
Ludovic Ajorque : « La Réunion ? 17 ans de ma vie »
Né il y a 25 ans à Saint-Joseph, commune du sud de l’île de la Réunion, Ludovic Ajorque reste très attaché à son île. A la veille d’affronter la sélection de La Réunion en amical (18h), l’attaquant du Racing, auteur du premier but de la préparation estivale, se confie sur l’affection qu’il porte à ce département d’Outre-Mer qui l’a vu grandir.
Ludovic, si on te parle de l’île de la Réunion, quelle est la première chose qui te vient à l’esprit ?
C’est mon île. J’ai passé 17 ans de ma vie là-bas. J’essaye de la représenter du mieux possible. Toute ma famille y vit encore. Je suis très content de pouvoir y retourner lors des périodes de trêve durant l’année. C’est important pour moi de me ressourcer. A chaque fois que je rentre à La Réunion, j’essaye d’aller voir un match du championnat local. Demain, ça va me faire certainement bizarre de me retrouver sur le terrain face à eux.
Lorsque tu es en Métropole, qu’est ce qu’il te manque le plus de ton île ?
Ma famille. Je ne peux la voir qu’une à deux fois par an sur un laps de temps d’un mois. Ce n’est pas toujours facile mais je commence à avoir l’habitude car cela fait maintenant plusieurs années que je suis en France métropolitaine. Le beau temps aussi me manque parfois même si en ce moment on n’a pas à se plaindre avec ça à Strasbourg.
Grâce à toi et ta famille, on peut voir de plus en plus de maillots du Racing à la Réunion…
C’est vrai que j’essaye d’offrir un maillot à chaque personne de ma famille. C’est important pour moi car ils me soutiennent à fond tout au long de l’année. Mais je n’ai pas encore fini la distribution car j’ai une grande famille (sourire). J’ai envie de leur faire plaisir. Les soirs de match, il se couchent très tard pour me voir jouer malgré le décalage horaire. Du coup, si vous vous rendez à Saint-Joseph, il est possible que vous croisiez deux ou trois personnes avec le maillot du Racing.
Quel est ton coin à toi, l’endroit où tu aimes te ressourcer à La Réunion ?
Quand je rentre « à la maison », c’est surtout pour passer du temps avec mes proches. Mais j’aime bien me rendre à la rivière Langevin où j’ai mon petit rituel. Chaque veille de mon départ, je m’y rends pour me baigner. L’eau y est assez froide et ça me permet de me ressourcer une dernière fois, de profiter avant de retourner au travail quotidien en club. J’ai toujours fait ça et je continue.« De très bon joueurs à la Réunion »
Quel regard portes-tu sur le football réunionnais ?
J’ai le sentiment qu’il est en progression. Il y a quelques jours, la sélection s’est imposée face à Valenciennes en amical. Il y a de très bons joueurs à la Réunion. Comme l’île est assez éloignée de la France métropolitaine ( 9 000 km), c’est difficile de se faire remarquer. Cette année, j’ai eu la chance de donner coup d’envoi d’un mach local. Les équipes sont souvent composées de jeunes joueurs comme c’était le cas lorsque j’évoluais à Excelsior. Je trouve que le niveau évolue dans le bon sens. Ces dernières années, on a d’ailleurs vu des équipes arriver à battre des formations de National 2 ou National lors des premiers tours de Coupe de France. La sélection a aussi la chance de disputer des matches de préparation face à des clubs français professionnels (Valenciennes, Strasbourg et Chambly). Cela ne peut que les aider à progresser.
Que sais-tu de la sélection que le Racing va affronter ce dimanche ?
Je connais quasiment la totalité du groupe même si ce n’est pas de façon personnelle. Soit j’ai joué avec eux soit je les ai déjà affrontés. Je connais très bien leur entraîneur. Il me fait un peu penser à Thierry Laurey. Ils sont tous les deux très pointilleux, tactiquement très bien informés pour pouvoir répondre aux qualités de l’adversaire et cette même envie de toujours gagner. Lorsque j’étais à La Réunion, on faisait souvent des matches entre les Kréopolitains, les joueurs réunionnais qui évoluaient en Métropole, et les joueurs locaux. Demain, ce sera un peu ça pour moi. Je jouerais avec mes potes de Strasbourg face à la sélection de la Réunion. Je suis très content de jouer contre eux. Ils préparent les Jeux des Îles et nous notre entrée en lice en Ligue Europa et la Ligue 1. Même si ce sont mes potes, j’espère que sur le terrain on va gagner (sourire). Ça peut être un bon match.
SO
Né il y a 25 ans à Saint-Joseph, commune du sud de l’île de la Réunion, Ludovic Ajorque reste très attaché à son île. A la veille d’affronter la sélection de La Réunion en amical (18h), l’attaquant du Racing, auteur du premier but de la préparation estivale, se confie sur l’affection qu’il porte à ce département d’Outre-Mer qui l’a vu grandir.
Ludovic, si on te parle de l’île de la Réunion, quelle est la première chose qui te vient à l’esprit ?
C’est mon île. J’ai passé 17 ans de ma vie là-bas. J’essaye de la représenter du mieux possible. Toute ma famille y vit encore. Je suis très content de pouvoir y retourner lors des périodes de trêve durant l’année. C’est important pour moi de me ressourcer. A chaque fois que je rentre à La Réunion, j’essaye d’aller voir un match du championnat local. Demain, ça va me faire certainement bizarre de me retrouver sur le terrain face à eux.
Lorsque tu es en Métropole, qu’est ce qu’il te manque le plus de ton île ?
Ma famille. Je ne peux la voir qu’une à deux fois par an sur un laps de temps d’un mois. Ce n’est pas toujours facile mais je commence à avoir l’habitude car cela fait maintenant plusieurs années que je suis en France métropolitaine. Le beau temps aussi me manque parfois même si en ce moment on n’a pas à se plaindre avec ça à Strasbourg.
Grâce à toi et ta famille, on peut voir de plus en plus de maillots du Racing à la Réunion…
C’est vrai que j’essaye d’offrir un maillot à chaque personne de ma famille. C’est important pour moi car ils me soutiennent à fond tout au long de l’année. Mais je n’ai pas encore fini la distribution car j’ai une grande famille (sourire). J’ai envie de leur faire plaisir. Les soirs de match, il se couchent très tard pour me voir jouer malgré le décalage horaire. Du coup, si vous vous rendez à Saint-Joseph, il est possible que vous croisiez deux ou trois personnes avec le maillot du Racing.
Quel est ton coin à toi, l’endroit où tu aimes te ressourcer à La Réunion ?
Quand je rentre « à la maison », c’est surtout pour passer du temps avec mes proches. Mais j’aime bien me rendre à la rivière Langevin où j’ai mon petit rituel. Chaque veille de mon départ, je m’y rends pour me baigner. L’eau y est assez froide et ça me permet de me ressourcer une dernière fois, de profiter avant de retourner au travail quotidien en club. J’ai toujours fait ça et je continue.« De très bon joueurs à la Réunion »
Quel regard portes-tu sur le football réunionnais ?
J’ai le sentiment qu’il est en progression. Il y a quelques jours, la sélection s’est imposée face à Valenciennes en amical. Il y a de très bons joueurs à la Réunion. Comme l’île est assez éloignée de la France métropolitaine ( 9 000 km), c’est difficile de se faire remarquer. Cette année, j’ai eu la chance de donner coup d’envoi d’un mach local. Les équipes sont souvent composées de jeunes joueurs comme c’était le cas lorsque j’évoluais à Excelsior. Je trouve que le niveau évolue dans le bon sens. Ces dernières années, on a d’ailleurs vu des équipes arriver à battre des formations de National 2 ou National lors des premiers tours de Coupe de France. La sélection a aussi la chance de disputer des matches de préparation face à des clubs français professionnels (Valenciennes, Strasbourg et Chambly). Cela ne peut que les aider à progresser.
Que sais-tu de la sélection que le Racing va affronter ce dimanche ?
Je connais quasiment la totalité du groupe même si ce n’est pas de façon personnelle. Soit j’ai joué avec eux soit je les ai déjà affrontés. Je connais très bien leur entraîneur. Il me fait un peu penser à Thierry Laurey. Ils sont tous les deux très pointilleux, tactiquement très bien informés pour pouvoir répondre aux qualités de l’adversaire et cette même envie de toujours gagner. Lorsque j’étais à La Réunion, on faisait souvent des matches entre les Kréopolitains, les joueurs réunionnais qui évoluaient en Métropole, et les joueurs locaux. Demain, ce sera un peu ça pour moi. Je jouerais avec mes potes de Strasbourg face à la sélection de la Réunion. Je suis très content de jouer contre eux. Ils préparent les Jeux des Îles et nous notre entrée en lice en Ligue Europa et la Ligue 1. Même si ce sont mes potes, j’espère que sur le terrain on va gagner (sourire). Ça peut être un bon match.
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Re: Ludovic Ajorque
Ludovic Ajorque dans le viseur de Francfort
Auteur de neuf buts en Ligue 1 sous le maillot strasbourgeois lors de la saison passée, Ludovic Ajorque serait actuellement sur les tablettes des dirigeants de Francfort. Effectivement, comme le rapporte le quotidien sportif L'Équipe, l'attaquant du Racing aurait tapé dans l'oeil des dirigeants allemands. Comme précisé par le site sportif, Francfort vient de vendre Sebastien Haller à West Ham pour environ 50 millions d'euros. Pour l'heure, aucune offre n'est parvenue sur le bureau de Marc Keller, mais cela pourrait ne pas trop tarder...
directracing
Auteur de neuf buts en Ligue 1 sous le maillot strasbourgeois lors de la saison passée, Ludovic Ajorque serait actuellement sur les tablettes des dirigeants de Francfort. Effectivement, comme le rapporte le quotidien sportif L'Équipe, l'attaquant du Racing aurait tapé dans l'oeil des dirigeants allemands. Comme précisé par le site sportif, Francfort vient de vendre Sebastien Haller à West Ham pour environ 50 millions d'euros. Pour l'heure, aucune offre n'est parvenue sur le bureau de Marc Keller, mais cela pourrait ne pas trop tarder...
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Re: Ludovic Ajorque
equipe a écrit:
Ludovic Ajorque, après Strasbourg - Plovdiv en Ligue Europa :
« On a fait le job »
L'attaquant Ludovic Ajorque, vainqueur (1-0) du Lokomotiv Plovdiv avec Strasbourg au troisième tour préliminaire retour de la Ligue Europa, estime que son équipe a assuré l'essentiel.
Ludovic Ajorque (attaquant de Strasbourg, vainqueur 1-0 du Lokomotiv Plovdiv jeudi) : « Que ce soit à l'aller ou au retour, on a rarement été en danger. Ce soir, on a marqué un but et en plus on n'en a pas pris, donc c'est bien. On a fait le job, on est en barrages, c'était important pour le club.
Francfort (le prochain adversaire), c'est une grosse équipe, mais dans le foot tout est possible, donc on y croit. On va se donner à fond car on a envie d'aller en phase de poules. On joue la Coupe d'Europe pour disputer ce genre de matches-là. »
Ludovic Ajorque, après Strasbourg - Plovdiv en Ligue Europa :
« On a fait le job »
L'attaquant Ludovic Ajorque, vainqueur (1-0) du Lokomotiv Plovdiv avec Strasbourg au troisième tour préliminaire retour de la Ligue Europa, estime que son équipe a assuré l'essentiel.
Ludovic Ajorque (attaquant de Strasbourg, vainqueur 1-0 du Lokomotiv Plovdiv jeudi) : « Que ce soit à l'aller ou au retour, on a rarement été en danger. Ce soir, on a marqué un but et en plus on n'en a pas pris, donc c'est bien. On a fait le job, on est en barrages, c'était important pour le club.
Francfort (le prochain adversaire), c'est une grosse équipe, mais dans le foot tout est possible, donc on y croit. On va se donner à fond car on a envie d'aller en phase de poules. On joue la Coupe d'Europe pour disputer ce genre de matches-là. »
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Re: Ludovic Ajorque
dna a écrit:
Ajorque à point nommé
Au bon endroit au bon moment, Ludovic Ajorque a inscrit de la tête, hier, l’unique but de la rencontre face à Montpellier. Après Nantes, le Réunionnais a une nouvelle fois été décisif à la Meinau..
Et le grand Ludo a surgi pour déployer son mètre quatre-vingt-dix-sept et smasher d’un coup de tête le ballon dans le but de Geronimo Rulli (25e ). De quoi doubler son capital en Ligue 1 cette saison, son premier but dans le jeu, lui qui avait déjà pris ses responsabilités neuf jours plus tôt pour inscrire le penalty de la gagne contre le FC Nantes (2-1). « J’ai d’abord cru que le centre irait au deuxième poteau. La balle était un peu courte, j’ai vu que j’avais de l’avance sur mon défenseur (Congré) alors j’ai pu la couper. »
La confiance de Laurey
Ce but lui a fait autant de bien qu’à son équipe qui avait toutes les peines du monde à fendiller la cuirasse héraultaise. C’est qu’Ajorque n’était pas particulièrement en réussite depuis le lever de rideau du championnat. L’attaquant n’avait pas réussi à s’appuyer sur sa réussite lors du 2e tour préliminaire de la Ligue Europa contre le Maccabi Haïfa (deux buts) pour prolonger l’euphorie née d’un premier exercice en L1 convaincant (neuf buts, une passe décisive).
D’un autre côté, l’ex-Clermontois n’était pas le seul à piétiner aux avant-postes au sein d’une attaque qui a singulièrement perdu de son mordant d’une année à l’autre. Nuno Da Costa et Lebo Mothiba, eux, n’ont toujours pas trouvé le chemin des filets.
Du coup, avec un Kevin Zohi blessé pour sa part, la concurrence n’est pas si féroce. Et Ajorque a pu profiter de la confiance de son entraîneur Thierry Laurey pour accumuler du temps de jeu (six titularisations en L1). Et lorsqu’il n’était pas sur le terrain, contre Rennes ou à Lille (il est entré en jeu à la 64e ), le Racing ne s’est guère montré brillant avec une défaite à chaque fois.
Si on n’a pas encore retrouvé le joueur qui marchait sur l’eau en janvier dernier (cinq buts), on voit quand même des progrès dans le rendement du grand attaquant depuis quinze jours. Au Parc des Princes, déjà, il avait été le plus dangereux mais Navas l’avait privé par deux fois de l’ouverture du score. Mais ce que ne prennent pas en compte les statistiques, c’est l’investissement du gaillard.
Travailleur de l’ombre
Hier, il ne s’est pas contenté de rester raide comme un piquet dans la surface pailladine. Non, comme à son habitude il a beaucoup bougé sur le front de l’attaque pour offrir d’autres solutions à un jeu parfois stéréotypé. Il n’a pas rechigné non plus à venir soulager sa défense sur les coups de pied arrêtés adverses, comme sur cette tête rageuse après le penalty raté par Skuletic, quitte à rester au sol après un duel avec Hilton. Un travail de l’ombre qui a, lui aussi, son importance.
« On était dans une situation où il fallait gagner absolument. La manière n’y est peut-être pas mais l’essentiel était vraiment de prendre les trois points, sourit le géant. On veut qu’ici ce soit une forteresse. Et ça va nous permettre d’aborder Dijon plus sereinement. »
Alors, évidemment, Ludovic Ajorque n’a pas tout bien fait contre le MHSC. Son jeu en déviation, notamment à une touche de balle, a connu beaucoup de déchet. Mais sa générosité, pas démentie jusqu’à son remplacement par Adrien Thomasson à vingt minutes de la fin, lui a permis de rattraper en partie ses erreurs.
Et son efficacité retrouvée va lui apporter un surplus de confiance. « J’ai été décisif pour l’équipe, c’est tout ce que je retiens. Après, si ce genre de victoire peut nous permettre de nous lâcher plus… » Personne ne s’en plaindra.
Ajorque à point nommé
Au bon endroit au bon moment, Ludovic Ajorque a inscrit de la tête, hier, l’unique but de la rencontre face à Montpellier. Après Nantes, le Réunionnais a une nouvelle fois été décisif à la Meinau..
Et le grand Ludo a surgi pour déployer son mètre quatre-vingt-dix-sept et smasher d’un coup de tête le ballon dans le but de Geronimo Rulli (25e ). De quoi doubler son capital en Ligue 1 cette saison, son premier but dans le jeu, lui qui avait déjà pris ses responsabilités neuf jours plus tôt pour inscrire le penalty de la gagne contre le FC Nantes (2-1). « J’ai d’abord cru que le centre irait au deuxième poteau. La balle était un peu courte, j’ai vu que j’avais de l’avance sur mon défenseur (Congré) alors j’ai pu la couper. »
La confiance de Laurey
Ce but lui a fait autant de bien qu’à son équipe qui avait toutes les peines du monde à fendiller la cuirasse héraultaise. C’est qu’Ajorque n’était pas particulièrement en réussite depuis le lever de rideau du championnat. L’attaquant n’avait pas réussi à s’appuyer sur sa réussite lors du 2e tour préliminaire de la Ligue Europa contre le Maccabi Haïfa (deux buts) pour prolonger l’euphorie née d’un premier exercice en L1 convaincant (neuf buts, une passe décisive).
D’un autre côté, l’ex-Clermontois n’était pas le seul à piétiner aux avant-postes au sein d’une attaque qui a singulièrement perdu de son mordant d’une année à l’autre. Nuno Da Costa et Lebo Mothiba, eux, n’ont toujours pas trouvé le chemin des filets.
Du coup, avec un Kevin Zohi blessé pour sa part, la concurrence n’est pas si féroce. Et Ajorque a pu profiter de la confiance de son entraîneur Thierry Laurey pour accumuler du temps de jeu (six titularisations en L1). Et lorsqu’il n’était pas sur le terrain, contre Rennes ou à Lille (il est entré en jeu à la 64e ), le Racing ne s’est guère montré brillant avec une défaite à chaque fois.
Si on n’a pas encore retrouvé le joueur qui marchait sur l’eau en janvier dernier (cinq buts), on voit quand même des progrès dans le rendement du grand attaquant depuis quinze jours. Au Parc des Princes, déjà, il avait été le plus dangereux mais Navas l’avait privé par deux fois de l’ouverture du score. Mais ce que ne prennent pas en compte les statistiques, c’est l’investissement du gaillard.
Travailleur de l’ombre
Hier, il ne s’est pas contenté de rester raide comme un piquet dans la surface pailladine. Non, comme à son habitude il a beaucoup bougé sur le front de l’attaque pour offrir d’autres solutions à un jeu parfois stéréotypé. Il n’a pas rechigné non plus à venir soulager sa défense sur les coups de pied arrêtés adverses, comme sur cette tête rageuse après le penalty raté par Skuletic, quitte à rester au sol après un duel avec Hilton. Un travail de l’ombre qui a, lui aussi, son importance.
« On était dans une situation où il fallait gagner absolument. La manière n’y est peut-être pas mais l’essentiel était vraiment de prendre les trois points, sourit le géant. On veut qu’ici ce soit une forteresse. Et ça va nous permettre d’aborder Dijon plus sereinement. »
Alors, évidemment, Ludovic Ajorque n’a pas tout bien fait contre le MHSC. Son jeu en déviation, notamment à une touche de balle, a connu beaucoup de déchet. Mais sa générosité, pas démentie jusqu’à son remplacement par Adrien Thomasson à vingt minutes de la fin, lui a permis de rattraper en partie ses erreurs.
Et son efficacité retrouvée va lui apporter un surplus de confiance. « J’ai été décisif pour l’équipe, c’est tout ce que je retiens. Après, si ce genre de victoire peut nous permettre de nous lâcher plus… » Personne ne s’en plaindra.
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Re: Ludovic Ajorque
butfoofball a écrit:
AJA, LOSC, RC Lens, FC Nantes… Ajorque liste ses échecs
Dans France Football, Ludovic Ajorque (RC Strasbourg, 25 ans) est revenu sur les difficultés qu’il a rencontré au niveau des centres de formation.
Aujourd’hui âgé de 25 ans, Ludovic Ajorque s’impose enfin au RC Strasbourg depuis un an et demi. Auparavant, l’attaquant d’origine réunionnaise a beaucoup galéré à se faire une place dans le football français… Et ce malgré sa grande taille qui pouvait être un atout au niveau des centres de formation.
Dans « France Football », Ajorque est revenu sur ses nombreux échecs passés, lui qui a effectué pléthores d’essais (Auxerre, Lille, Lens, Nantes…) avant de finalement avoir sa chance au SCO Angers.
« A Nantes, tout était OK … »
« Quand j’ai fait un essai à Auxerre, il y avait Sébastien Haller, aujourd’hui à West Ham, qui présentait le même profil et le même âge que moi. A Lille, je sortais de la Danone Nations Cup avec la Réunion et je jouais arrière gauche. A Nantes, tout était OK cette fois, et comme attaquant, mais ça ne s’est pas fait. Je suis ensuite parti à Angers, etc. », a-t-il expliqué.
Dans le Maine-et-Loire, Ludovic Ajorque ne s’est jamais imposé, partant à deux reprises faire ses armes en National 1 au Poiré-sur-Vie et à Luçon.
AJA, LOSC, RC Lens, FC Nantes… Ajorque liste ses échecs
Dans France Football, Ludovic Ajorque (RC Strasbourg, 25 ans) est revenu sur les difficultés qu’il a rencontré au niveau des centres de formation.
Aujourd’hui âgé de 25 ans, Ludovic Ajorque s’impose enfin au RC Strasbourg depuis un an et demi. Auparavant, l’attaquant d’origine réunionnaise a beaucoup galéré à se faire une place dans le football français… Et ce malgré sa grande taille qui pouvait être un atout au niveau des centres de formation.
Dans « France Football », Ajorque est revenu sur ses nombreux échecs passés, lui qui a effectué pléthores d’essais (Auxerre, Lille, Lens, Nantes…) avant de finalement avoir sa chance au SCO Angers.
« A Nantes, tout était OK … »
« Quand j’ai fait un essai à Auxerre, il y avait Sébastien Haller, aujourd’hui à West Ham, qui présentait le même profil et le même âge que moi. A Lille, je sortais de la Danone Nations Cup avec la Réunion et je jouais arrière gauche. A Nantes, tout était OK cette fois, et comme attaquant, mais ça ne s’est pas fait. Je suis ensuite parti à Angers, etc. », a-t-il expliqué.
Dans le Maine-et-Loire, Ludovic Ajorque ne s’est jamais imposé, partant à deux reprises faire ses armes en National 1 au Poiré-sur-Vie et à Luçon.
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Re: Ludovic Ajorque
dna a écrit:
Le “grand Ludo” veut dompter la Licorne
Ludovic Ajorque veut mettre un terme à la malédiction du Racing à l’extérieur. Samedi (20h), au stade de la Licorne d’Amiens, l’indispensable avant-centre espère enfin faire trembler les filets, comme il sait si bien le faire à la Meinau.
L’avantage, avec Ludovic Ajorque, c’est que l’on ne voit que lui, même par temps brumeux et gris. Et pas seulement en raison de son presque double mètre (1,97 m) qui se meut avec agilité dans les surfaces adverses de Ligue 1.
Un soliste au service du collectif
À vrai dire, le “grand Ludo” ne fait jamais les choses à moitié. L’autre samedi, pour la venue de Nîmes, il s’est même occupé de tout. Un but, son troisième en championnat – le cinquième en comptant la course à l’Europe – pour bien lancer la soirée, puis deux passes décisives à l’adresse de Lebo Mothiba : le festival offensif (4-1) a ravi la Meinau, plus vraiment habituée à ce genre d’orgies.
« C’était presque le match parfait, même si on a connu un quart d’heure de flottement en début de deuxième mi-temps, ce qui a permis aux Nîmois de revenir dans le coup (à 2-1) , rappelle-t-il. Ce n’est pas la première fois que ça nous arrive… »
Perfectionniste, le natif de Saint-Denis, à la Réunion, n’a pas aimé la séquence de grand n’importe quoi qui a suivi la réduction du score gardoise. En revanche, la réaction collective lui a plu, débouchant sur le petit joyau de Lienard puis le doublé de Mothiba. « Ce n’était pas seulement un match plein pour moi, ça l’a été pour nous tous », complète-t-il.
À Angers, une semaine plus tôt, on n’avait aussi vu que lui. Mais cette fois en apercevant seulement le côté obscur du personnage qui a encore parfois du mal à maîtriser ses élans. Sa faute grossière sur Santamaria avait ainsi débouché sur le penalty victorieux inscrit par Bahoken (1-0).
« Sur ce coup-là, je n’ai pas réfléchi, s’excuse-t-il en souriant. Bon, ça partait d’un bon sentiment, parce que j’ai voulu aider les défenseurs qui avaient besoin de moi. Mais je me suis retrouvé dans une position inhabituelle… C’est vraiment rageant, parce que l’on avait la possession du ballon et plutôt la maîtrise du match. Ensuite, j’ai eu l’occasion de me racheter en égalisant, sauf qu’un défenseur vient effleurer le ballon au moment de frapper. Ça a suffi pour l’envoyer dans les tribunes. Ce n’était vraiment pas ma soirée… »
Et celle de samedi, à Amiens, de quelle teinte sera-t-elle ? Noir comme le désespoir, sur la lancée de la gabegie strasbourgeoise loin de la Meinau, avec aucun but inscrit et un point pris sur les 18 qui y ont été mis en jeu ?
« C’est chiant à entendre, mais c’est la vérité »
« Oui, on n’arrête pas de nous parler de cette série à l’extérieur, râle gentiment Ajorque. C’est chiant à entendre, mais c’est la vérité. On ne marque pas, donc on ne gagne pas. Chez nous, le public nous donne beaucoup d’énergie, mais ce n’est pas une excuse. Il manque le petit déclic, la petite dose de chance qui fait la différence à la maison. On l’a encore vu à Angers : on n’est pas loin. Et on met tout en œuvre au quotidien pour y arriver. »
Après le succès contre Nîmes, les hommes de Thierry Laurey ont déjà bénéficié d’un week-end sans compétition, trêve internationale oblige. « C’est appréciable parce que ça permet de récupérer et de se ressourcer en famille et auprès des amis, apprécie l’avant-centre. Ensuite, les blessés peuvent reprendre le rythme. Et tout le groupe a plus de temps pour préparer le match. On revient tous à un bon niveau physique. La concurrence est stimulante, parce que chacun cherche à se surpasser. Du coup, tout le monde pousse tout le monde. »
Sur les terrains d’entraînement, Ludovic Ajorque ne fait pas semblant. Chaque mini-opposition revêt la même importance qu’un match officiel. Et sur la photo des vainqueurs du jour qui est postée sur les réseaux sociaux, la tête du “grand Ludo” dépasse souvent celle des autres.
« Physiquement, je me sens bien, je travaille pour le collectif », dit celui qui espère, à titre personnel, « faire mieux que l’an dernier », quand il avait inscrit 11 buts sous le maillot bleu, championnat et coupe de la Ligue confondus.
En attendant, le Réunionnais souhaite atteindre les fêtes de fin d’année « au chaud ». Il n’est là pas question de températures – « En sept saisons en métropole, je suis habitué, se marre-t-il. Que ce soit à Angers, Clermont ou Strasbourg, il fait froid en hiver ! » – mais de position au classement.
« Dans ce championnat un peu fou, on espère être dans la première partie du tableau à Noël, conclut Ludovic Ajorque. On doit devenir un peu plus régulier, en continuant à gagner à domicile, même si de gros morceaux s’annoncent (Lyon et Saint-Étienne, mais aussi Toulouse) et en prenant des points à l’extérieur. »
À commencer par samedi au stade la Licorne, où l’on espère ne voir que lui, devant le but de l’Alsacien Gurtner.
Le “grand Ludo” veut dompter la Licorne
Ludovic Ajorque veut mettre un terme à la malédiction du Racing à l’extérieur. Samedi (20h), au stade de la Licorne d’Amiens, l’indispensable avant-centre espère enfin faire trembler les filets, comme il sait si bien le faire à la Meinau.
L’avantage, avec Ludovic Ajorque, c’est que l’on ne voit que lui, même par temps brumeux et gris. Et pas seulement en raison de son presque double mètre (1,97 m) qui se meut avec agilité dans les surfaces adverses de Ligue 1.
Un soliste au service du collectif
À vrai dire, le “grand Ludo” ne fait jamais les choses à moitié. L’autre samedi, pour la venue de Nîmes, il s’est même occupé de tout. Un but, son troisième en championnat – le cinquième en comptant la course à l’Europe – pour bien lancer la soirée, puis deux passes décisives à l’adresse de Lebo Mothiba : le festival offensif (4-1) a ravi la Meinau, plus vraiment habituée à ce genre d’orgies.
« C’était presque le match parfait, même si on a connu un quart d’heure de flottement en début de deuxième mi-temps, ce qui a permis aux Nîmois de revenir dans le coup (à 2-1) , rappelle-t-il. Ce n’est pas la première fois que ça nous arrive… »
Perfectionniste, le natif de Saint-Denis, à la Réunion, n’a pas aimé la séquence de grand n’importe quoi qui a suivi la réduction du score gardoise. En revanche, la réaction collective lui a plu, débouchant sur le petit joyau de Lienard puis le doublé de Mothiba. « Ce n’était pas seulement un match plein pour moi, ça l’a été pour nous tous », complète-t-il.
À Angers, une semaine plus tôt, on n’avait aussi vu que lui. Mais cette fois en apercevant seulement le côté obscur du personnage qui a encore parfois du mal à maîtriser ses élans. Sa faute grossière sur Santamaria avait ainsi débouché sur le penalty victorieux inscrit par Bahoken (1-0).
« Sur ce coup-là, je n’ai pas réfléchi, s’excuse-t-il en souriant. Bon, ça partait d’un bon sentiment, parce que j’ai voulu aider les défenseurs qui avaient besoin de moi. Mais je me suis retrouvé dans une position inhabituelle… C’est vraiment rageant, parce que l’on avait la possession du ballon et plutôt la maîtrise du match. Ensuite, j’ai eu l’occasion de me racheter en égalisant, sauf qu’un défenseur vient effleurer le ballon au moment de frapper. Ça a suffi pour l’envoyer dans les tribunes. Ce n’était vraiment pas ma soirée… »
Et celle de samedi, à Amiens, de quelle teinte sera-t-elle ? Noir comme le désespoir, sur la lancée de la gabegie strasbourgeoise loin de la Meinau, avec aucun but inscrit et un point pris sur les 18 qui y ont été mis en jeu ?
« C’est chiant à entendre, mais c’est la vérité »
« Oui, on n’arrête pas de nous parler de cette série à l’extérieur, râle gentiment Ajorque. C’est chiant à entendre, mais c’est la vérité. On ne marque pas, donc on ne gagne pas. Chez nous, le public nous donne beaucoup d’énergie, mais ce n’est pas une excuse. Il manque le petit déclic, la petite dose de chance qui fait la différence à la maison. On l’a encore vu à Angers : on n’est pas loin. Et on met tout en œuvre au quotidien pour y arriver. »
Après le succès contre Nîmes, les hommes de Thierry Laurey ont déjà bénéficié d’un week-end sans compétition, trêve internationale oblige. « C’est appréciable parce que ça permet de récupérer et de se ressourcer en famille et auprès des amis, apprécie l’avant-centre. Ensuite, les blessés peuvent reprendre le rythme. Et tout le groupe a plus de temps pour préparer le match. On revient tous à un bon niveau physique. La concurrence est stimulante, parce que chacun cherche à se surpasser. Du coup, tout le monde pousse tout le monde. »
Sur les terrains d’entraînement, Ludovic Ajorque ne fait pas semblant. Chaque mini-opposition revêt la même importance qu’un match officiel. Et sur la photo des vainqueurs du jour qui est postée sur les réseaux sociaux, la tête du “grand Ludo” dépasse souvent celle des autres.
« Physiquement, je me sens bien, je travaille pour le collectif », dit celui qui espère, à titre personnel, « faire mieux que l’an dernier », quand il avait inscrit 11 buts sous le maillot bleu, championnat et coupe de la Ligue confondus.
En attendant, le Réunionnais souhaite atteindre les fêtes de fin d’année « au chaud ». Il n’est là pas question de températures – « En sept saisons en métropole, je suis habitué, se marre-t-il. Que ce soit à Angers, Clermont ou Strasbourg, il fait froid en hiver ! » – mais de position au classement.
« Dans ce championnat un peu fou, on espère être dans la première partie du tableau à Noël, conclut Ludovic Ajorque. On doit devenir un peu plus régulier, en continuant à gagner à domicile, même si de gros morceaux s’annoncent (Lyon et Saint-Étienne, mais aussi Toulouse) et en prenant des points à l’extérieur. »
À commencer par samedi au stade la Licorne, où l’on espère ne voir que lui, devant le but de l’Alsacien Gurtner.
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Re: Ludovic Ajorque
dna a écrit:
Ludovic Ajorque : «Le système, ça dépend toujours de ce qu’on en fait»
Moteur de l’attaque du Racing avec ses compères Adrien Thomasson et Lebo Mothiba, le grand Réunionnais Ludovic Ajorque assure pouvoir jouer avec tout le monde, quel que soit le système.
Auteur de cinq buts et trois passes décisives depuis le début de la saison en Ligue 1, 14 fois titulaire, Ludovic Ajorque a évoqué samedi ses prestations qu’il ne veut détacher du collectif. Le Réunionnais est déterminé «à ramener des points» de Bordeaux même s’il se méfie d’une «équipe complète, solide défensivement avec des joueurs qui marquent beaucoup de buts».
Ludovic, Bordeaux ce n’est pas tout à fait un bon souvenir pour vous ?
C’était le début de saison, je suis sorti sur blessure après vingt minutes… alors, bon souvenir parce qu’on a gagné, oui, mais personnellement pas top.
«J’arrive à mieux enchaîner les efforts»
Le Racing reste sur deux victoires à Bordeaux. Un bon feeling ?
Je ne sais pas… comme on dit, jamais deux sans trois (sourire). On va tout faire pour ramener des points de ce déplacement même si Bordeaux, c’est une très, très bonne équipe. Ça joue très bien, c’est solide défensivement, ils marquent beaucoup de buts. Pour moi, c’est une équipe complète. Ils ont des joueurs d’expérience aussi.
Comment jugez-vous vos performances dans cette équipe alors qu’on approche la mi-saison ?
C’est bien, même si je pense qu’il y avait moyen de marquer plus aussi. Mais globalement, cinq buts et trois passes, individuellement c’est bien. Mais si ça ne permet pas à l’équipe de gagner, c’est moins bien.
Justement, le Racing gagne quand vous marquez…
Oui, je sais (rire). Je préfère gagner et marquer mais gagner sans marquer ça me va aussi. Pour moi, c’est gagner le principal.
Êtes-vous dans une des meilleures formes de votre carrière ?
En début de saison, c’était compliqué. Là, je me sens mieux physiquement, j’arrive à mieux enchaîner les efforts. Je me sens bien, mais il ne faut pas oublier que toute l’équipe fait des bons matches en ce moment.
Parlez-nous de l’entente avec Adrien Thomasson et Lebo Mothiba ?
On s’entend bien, pas de là à dire qu’on se trouve les yeux fermés quand même. On peut parler de ce trio, mais moi je m’entends très bien avec tous les attaquants, que ce soient (Nuno) Da Costa ou (Kévin) Zohi. En ce moment, on est sur une bonne dynamique, je pense que peu importe qui joue, ça peut faire mal.
Est-ce que le système actuel vous correspond mieux ?
Le système, ça dépend toujours de ce qu’on en fait. Même si on joue avec un attaquant et un numéro dix, si on met les ingrédients pour aller marquer, on peut le faire aussi. Moi, je trouve que c’est physiquement qu’on revient bien, ce n’est pas le système qui fait la différence.
Estimez-vous comme Youssouf Fofana que pour attaquer, il faut commencer par bien défendre ?
En début de saison, on défendait bien mais on ne marquait pas beaucoup. Après, il y a des périodes où on attaque mieux et on défend moins bien. Moi je suis attaquant, tant qu’on met un but de plus que l’adversaire, c’est le plus important.
Ludovic Ajorque : «Le système, ça dépend toujours de ce qu’on en fait»
Moteur de l’attaque du Racing avec ses compères Adrien Thomasson et Lebo Mothiba, le grand Réunionnais Ludovic Ajorque assure pouvoir jouer avec tout le monde, quel que soit le système.
Auteur de cinq buts et trois passes décisives depuis le début de la saison en Ligue 1, 14 fois titulaire, Ludovic Ajorque a évoqué samedi ses prestations qu’il ne veut détacher du collectif. Le Réunionnais est déterminé «à ramener des points» de Bordeaux même s’il se méfie d’une «équipe complète, solide défensivement avec des joueurs qui marquent beaucoup de buts».
Ludovic, Bordeaux ce n’est pas tout à fait un bon souvenir pour vous ?
C’était le début de saison, je suis sorti sur blessure après vingt minutes… alors, bon souvenir parce qu’on a gagné, oui, mais personnellement pas top.
«J’arrive à mieux enchaîner les efforts»
Le Racing reste sur deux victoires à Bordeaux. Un bon feeling ?
Je ne sais pas… comme on dit, jamais deux sans trois (sourire). On va tout faire pour ramener des points de ce déplacement même si Bordeaux, c’est une très, très bonne équipe. Ça joue très bien, c’est solide défensivement, ils marquent beaucoup de buts. Pour moi, c’est une équipe complète. Ils ont des joueurs d’expérience aussi.
Comment jugez-vous vos performances dans cette équipe alors qu’on approche la mi-saison ?
C’est bien, même si je pense qu’il y avait moyen de marquer plus aussi. Mais globalement, cinq buts et trois passes, individuellement c’est bien. Mais si ça ne permet pas à l’équipe de gagner, c’est moins bien.
Justement, le Racing gagne quand vous marquez…
Oui, je sais (rire). Je préfère gagner et marquer mais gagner sans marquer ça me va aussi. Pour moi, c’est gagner le principal.
Êtes-vous dans une des meilleures formes de votre carrière ?
En début de saison, c’était compliqué. Là, je me sens mieux physiquement, j’arrive à mieux enchaîner les efforts. Je me sens bien, mais il ne faut pas oublier que toute l’équipe fait des bons matches en ce moment.
Parlez-nous de l’entente avec Adrien Thomasson et Lebo Mothiba ?
On s’entend bien, pas de là à dire qu’on se trouve les yeux fermés quand même. On peut parler de ce trio, mais moi je m’entends très bien avec tous les attaquants, que ce soient (Nuno) Da Costa ou (Kévin) Zohi. En ce moment, on est sur une bonne dynamique, je pense que peu importe qui joue, ça peut faire mal.
Est-ce que le système actuel vous correspond mieux ?
Le système, ça dépend toujours de ce qu’on en fait. Même si on joue avec un attaquant et un numéro dix, si on met les ingrédients pour aller marquer, on peut le faire aussi. Moi, je trouve que c’est physiquement qu’on revient bien, ce n’est pas le système qui fait la différence.
Estimez-vous comme Youssouf Fofana que pour attaquer, il faut commencer par bien défendre ?
En début de saison, on défendait bien mais on ne marquait pas beaucoup. Après, il y a des périodes où on attaque mieux et on défend moins bien. Moi je suis attaquant, tant qu’on met un but de plus que l’adversaire, c’est le plus important.
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Re: Ludovic Ajorque
dna a écrit:
Zoom | Un homme dans le match Ajorque, le patron de la fournaise
L’avant-centre réunionnais Ludovic Ajorque a encore mis le feu à une marmite meinovienne chaude comme une bouillote en ouvrant le score. Ses sept buts ont directement contribué à sept des huit victoires du Racing lors de la phase aller.
Il a beau mesurer 1,97 m et avoir une détente verticale respectable, Ludovic Ajorque a prouvé hier soir qu’il n’est pas toujours nécessaire de sauter haut pour marquer de la tête.
On joue la 22e minute. Dimitri Lienard remonte le ballon dans l’axe, avant d’infléchir légèrement sa course vers la gauche, puis de décaler Anthony Caci dans son couloir.
De son aile gauche, ‘’Titi’’ repique sur son pied droit et enroule un centre que le grand Réunionnais a anticipé.
Avant que le ballon ne s’élève, il a jeté un œil furtif au positionnement de Stéphane Ruffier. Dos au but, il effleure de l’arrière du crâne la 3e passe décisive de son jeune coéquipier, la 2e pour lui après celle qu’il lui avait servie deux semaines plus tôt contre Toulouse. Le cuir fuse sur son crâne et laisse le portier stéphanois impuissant, scotché à deux bons mètres du ballon.
Une fois encore, le Réunionnais s’impose comme le patron de la fournaise – certes un peu fraîche, il faut l’avouer, en cette fin décembre – dans une enceinte meinovienne à guichets fermés.
L’ancien Angevin et Clermontois vient de marquer son 7e but de la saison en Ligue 1. Il en avait aussi marqué deux contre le Maccabi Haïfa au 2e tour préliminaire de Ligue Europa, un à l’aller, l’autre au retour. Sans compter ses trois passes décisives en championnat, ni celle face aux Israéliens à l’aller.
« L’important, c’est la victoire du collectif »
Nantes, Montpellier, Nîmes, Amiens, Toulouse, Bordeaux et Saint-Etienne ont un dénominateur et un dynamiteur communs : Ludovic Ajorque. L’avant-centre strasbourgeois a trouvé l’ouverture contre ces sept clubs et le Racing s’est imposé sept fois.
« Cette stat, je m’en fous un peu. L’important, c’est la victoire du collectif », disait-il dimanche dernier à Bordeaux où il avait inscrit le seul but du succès du RCSA (1-0). Une 6e réalisation pour un 6e succès alsacien alors.
Sa modestie l’honore, mais qu’il le veuille ou non, ses sept buts sont ceux du bonheur pour un club bas-rhinois dont on oublierait presque qu’il était encore 20e et dernier il y a à peine plus de deux mois, au soir de sa 5e défaite en dix journées à Marseille le 20 octobre (2-0).
Malgré ses efforts, Ajorque, deux buts alors à son compteur personnel, errait parfois comme une âme en peine sur le gazon à force de voir passer la chique bien trop souvent au-dessus de son presque double mètre.
Depuis, le Racing s’est remis en ordre de marche et le natif de Saint-Joseph a pris de la hauteur.
En toute fin de partie ce samedi (88e ), il a même failli servir un caviar à son comparse préféré Adrien Thomasson, deuxième buteur d’une dernière soirée 2019 de gala et de fête, mais Yann M’vila, d’un tacle rageur, l’en a privé.
Son 3e but de la tête suffit tout de même à entretenir sa réputation de porte-bonheur des Bleus qui remontent au 11e rang, leur meilleur classement, à égalité avec le 9e , Montpellier.
Un joli cadeau de départ en vacances.
Zoom | Un homme dans le match Ajorque, le patron de la fournaise
L’avant-centre réunionnais Ludovic Ajorque a encore mis le feu à une marmite meinovienne chaude comme une bouillote en ouvrant le score. Ses sept buts ont directement contribué à sept des huit victoires du Racing lors de la phase aller.
Il a beau mesurer 1,97 m et avoir une détente verticale respectable, Ludovic Ajorque a prouvé hier soir qu’il n’est pas toujours nécessaire de sauter haut pour marquer de la tête.
On joue la 22e minute. Dimitri Lienard remonte le ballon dans l’axe, avant d’infléchir légèrement sa course vers la gauche, puis de décaler Anthony Caci dans son couloir.
De son aile gauche, ‘’Titi’’ repique sur son pied droit et enroule un centre que le grand Réunionnais a anticipé.
Avant que le ballon ne s’élève, il a jeté un œil furtif au positionnement de Stéphane Ruffier. Dos au but, il effleure de l’arrière du crâne la 3e passe décisive de son jeune coéquipier, la 2e pour lui après celle qu’il lui avait servie deux semaines plus tôt contre Toulouse. Le cuir fuse sur son crâne et laisse le portier stéphanois impuissant, scotché à deux bons mètres du ballon.
Une fois encore, le Réunionnais s’impose comme le patron de la fournaise – certes un peu fraîche, il faut l’avouer, en cette fin décembre – dans une enceinte meinovienne à guichets fermés.
L’ancien Angevin et Clermontois vient de marquer son 7e but de la saison en Ligue 1. Il en avait aussi marqué deux contre le Maccabi Haïfa au 2e tour préliminaire de Ligue Europa, un à l’aller, l’autre au retour. Sans compter ses trois passes décisives en championnat, ni celle face aux Israéliens à l’aller.
« L’important, c’est la victoire du collectif »
Nantes, Montpellier, Nîmes, Amiens, Toulouse, Bordeaux et Saint-Etienne ont un dénominateur et un dynamiteur communs : Ludovic Ajorque. L’avant-centre strasbourgeois a trouvé l’ouverture contre ces sept clubs et le Racing s’est imposé sept fois.
« Cette stat, je m’en fous un peu. L’important, c’est la victoire du collectif », disait-il dimanche dernier à Bordeaux où il avait inscrit le seul but du succès du RCSA (1-0). Une 6e réalisation pour un 6e succès alsacien alors.
Sa modestie l’honore, mais qu’il le veuille ou non, ses sept buts sont ceux du bonheur pour un club bas-rhinois dont on oublierait presque qu’il était encore 20e et dernier il y a à peine plus de deux mois, au soir de sa 5e défaite en dix journées à Marseille le 20 octobre (2-0).
Malgré ses efforts, Ajorque, deux buts alors à son compteur personnel, errait parfois comme une âme en peine sur le gazon à force de voir passer la chique bien trop souvent au-dessus de son presque double mètre.
Depuis, le Racing s’est remis en ordre de marche et le natif de Saint-Joseph a pris de la hauteur.
En toute fin de partie ce samedi (88e ), il a même failli servir un caviar à son comparse préféré Adrien Thomasson, deuxième buteur d’une dernière soirée 2019 de gala et de fête, mais Yann M’vila, d’un tacle rageur, l’en a privé.
Son 3e but de la tête suffit tout de même à entretenir sa réputation de porte-bonheur des Bleus qui remontent au 11e rang, leur meilleur classement, à égalité avec le 9e , Montpellier.
Un joli cadeau de départ en vacances.
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Re: Ludovic Ajorque
dna a écrit:
Ajorque, toujours prince de Monaco ?
Longtemps perturbé par les blessures après sa signature au Racing à l’été 2018, Ludovic Ajorque avait réussi deux buts, une passe décisive et un match parfait le 19 janvier 2019 lors du tonitruant succès du Racing à Monaco (5-1). Un an après, le buteur retrouvera le stade Louis-II avec plaisir, mais méfiance.
C’était il y a un an, presque jour pour jour. Après un été et un automne pourris par une luxation de l’épaule à Bordeaux (le 12 août 2018, 1re journée), puis une déchirure à une cuisse à Montpellier (le 15 septembre, 5e journée), Ludovic Ajorque, recruté à l’intersaison 2018, prenait doucement son envol, lui qui avait attendu trois mois, jusqu’au voyage à Reims le 15 décembre, pour retrouver le onze de départ.
Début 2019, ses ouvertures du score à Lyon, sur penalty, le 8 janvier (qualification 2-1 en quarts de finale de la Coupe de la Ligue) et à Toulouse le 13 (succès 2-1 aussi en Ligue 1) l’avaient mis sur orbite. Ne lui manquait plus qu’un “vrai” match référence.
Le Réunionnais a déjà atteint la barre des dix buts
Rien ne laissait cependant supposer que le voyage du 19 à Monaco, où le club alsacien ne s’était plus imposé en championnat depuis le 2 août 1978, allait faire du Réunionnais le prince du stade Louis-II, avec deux buts, dont un phénoménal raid au milieu de quatre Monégasques, et une passe décisive pour Ibrahima Sissoko.
« Un match abouti pour moi, mais aussi pour l’équipe. Mettre 5-1 à Monaco chez lui, ce n’est pas donné à tout le monde. L’expulsion de Naldo dès la septième minute (pour une faute commise sur lui, ndlr) nous a facilité la tâche. Mais les buts, il fallait quand même les mettre. »
En Principauté, le grand “Ludo” avait ainsi inscrit le premier de ses trois doublés, avant ceux contre Lyon le 9 mars (2-2), puis Guingamp le 13 avril (3-3) à la Meinau. Et il avait achevé l’exercice 2018-2019 avec neuf réalisations en Ligue 1 (1 passe) et deux en Coupe de la Ligue (1 passe). Onze au total donc.
Samedi à Angoulême en 16es de finale, l’avant-centre a signé, sur penalty encore, son premier but en Coupe de France sous le maillot bleu et le dernier d’une large qualification (5-1). « Oui, mais c’était aussi mon premier match dans cette Coupe avec le Racing, précise-t-il en riant, Pour moi, c’était un but pour bien commencer l’année, car je n’avais pas marqué avant et c’était frustrant. »
Alors que le cap de la mi-saison 2019-2020 vient d’être franchi, il a déjà atteint celui des dix buts (sept en L1, deux en Ligue Europa et un en Coupe de France).
« Je suis assez content, lâche-t-il sans fausse modestie. Car pour les attaquants, c’est une barre symbolique. » Elle l’est d’autant plus qu’elle s’accompagne de cinq passes décisives toutes compétitions confondues. La preuve, selon lui, que le secteur offensif se complète parfaitement.
« Avec “Adri” (Thomasson) et Lebo (Mothiba) , on ne se connaissait pas avant d’arriver en 2018. Après un an ensemble, on se connaît mieux et on comprend aussi mieux nos déplacements sur le terrain. On a certains automatismes en plus. C’est un tout. »
« On se fout de savoir qui marque »
Peut-être la preuve aussi que celui qui a débarqué en Métropole à Angers confirme tout le bien que sa saison de Ligue 2 à Clermont en 2017-2018 (14 buts) et sa première année strasbourgeoise donnaient à penser de lui. En 18 mois, son saut dans l’inconnu de la Ligue 1 a fait décoller sa carrière. Mais loin de lui l’idée de se croire indéboulonnable.
« Quand je suis arrivé, il fallait se battre pour sa place. C’est toujours le cas. Nous avons de très bons attaquants et un autre (Majeed Waris) vient d’arriver. J’essaie toujours de tout donner pour l’équipe. Seule la victoire compte. On se fout de savoir qui marque. »
On ne pourra effectivement pas lui faire grief de tirer la couverture à lui. À chaque déclaration comme sur le gazon, l’ex-Clermontois joue collectif.
« De gros matches nous attendent, samedi à Monaco, à Marseille (en 8es de la Coupe de France le mercredi 29) , puis à la Meinau contre Lille (le 1er février). L’an passé, on n’a pas fait une deuxième partie de saison exceptionnelle. On attendait tous la finale de la Coupe de la Ligue (remportée le 30 mars contre Guingamp) et inconsciemment, on y est peut-être allé un peu moins à fond en championnat. C’est humain. Quand tu prépares une finale, tu ne sais pas si tu en rejoueras une autre un jour. Mais on a appris de cette expérience. J’ai confiance en ce groupe. On veut faire un cycle retour meilleur que les deux précédents. »
Si tel était le cas, il pourrait alors tutoyer une autre barre symbolique, celle des 20 buts.
Ajorque, toujours prince de Monaco ?
Longtemps perturbé par les blessures après sa signature au Racing à l’été 2018, Ludovic Ajorque avait réussi deux buts, une passe décisive et un match parfait le 19 janvier 2019 lors du tonitruant succès du Racing à Monaco (5-1). Un an après, le buteur retrouvera le stade Louis-II avec plaisir, mais méfiance.
C’était il y a un an, presque jour pour jour. Après un été et un automne pourris par une luxation de l’épaule à Bordeaux (le 12 août 2018, 1re journée), puis une déchirure à une cuisse à Montpellier (le 15 septembre, 5e journée), Ludovic Ajorque, recruté à l’intersaison 2018, prenait doucement son envol, lui qui avait attendu trois mois, jusqu’au voyage à Reims le 15 décembre, pour retrouver le onze de départ.
Début 2019, ses ouvertures du score à Lyon, sur penalty, le 8 janvier (qualification 2-1 en quarts de finale de la Coupe de la Ligue) et à Toulouse le 13 (succès 2-1 aussi en Ligue 1) l’avaient mis sur orbite. Ne lui manquait plus qu’un “vrai” match référence.
Le Réunionnais a déjà atteint la barre des dix buts
Rien ne laissait cependant supposer que le voyage du 19 à Monaco, où le club alsacien ne s’était plus imposé en championnat depuis le 2 août 1978, allait faire du Réunionnais le prince du stade Louis-II, avec deux buts, dont un phénoménal raid au milieu de quatre Monégasques, et une passe décisive pour Ibrahima Sissoko.
« Un match abouti pour moi, mais aussi pour l’équipe. Mettre 5-1 à Monaco chez lui, ce n’est pas donné à tout le monde. L’expulsion de Naldo dès la septième minute (pour une faute commise sur lui, ndlr) nous a facilité la tâche. Mais les buts, il fallait quand même les mettre. »
En Principauté, le grand “Ludo” avait ainsi inscrit le premier de ses trois doublés, avant ceux contre Lyon le 9 mars (2-2), puis Guingamp le 13 avril (3-3) à la Meinau. Et il avait achevé l’exercice 2018-2019 avec neuf réalisations en Ligue 1 (1 passe) et deux en Coupe de la Ligue (1 passe). Onze au total donc.
Samedi à Angoulême en 16es de finale, l’avant-centre a signé, sur penalty encore, son premier but en Coupe de France sous le maillot bleu et le dernier d’une large qualification (5-1). « Oui, mais c’était aussi mon premier match dans cette Coupe avec le Racing, précise-t-il en riant, Pour moi, c’était un but pour bien commencer l’année, car je n’avais pas marqué avant et c’était frustrant. »
Alors que le cap de la mi-saison 2019-2020 vient d’être franchi, il a déjà atteint celui des dix buts (sept en L1, deux en Ligue Europa et un en Coupe de France).
« Je suis assez content, lâche-t-il sans fausse modestie. Car pour les attaquants, c’est une barre symbolique. » Elle l’est d’autant plus qu’elle s’accompagne de cinq passes décisives toutes compétitions confondues. La preuve, selon lui, que le secteur offensif se complète parfaitement.
« Avec “Adri” (Thomasson) et Lebo (Mothiba) , on ne se connaissait pas avant d’arriver en 2018. Après un an ensemble, on se connaît mieux et on comprend aussi mieux nos déplacements sur le terrain. On a certains automatismes en plus. C’est un tout. »
« On se fout de savoir qui marque »
Peut-être la preuve aussi que celui qui a débarqué en Métropole à Angers confirme tout le bien que sa saison de Ligue 2 à Clermont en 2017-2018 (14 buts) et sa première année strasbourgeoise donnaient à penser de lui. En 18 mois, son saut dans l’inconnu de la Ligue 1 a fait décoller sa carrière. Mais loin de lui l’idée de se croire indéboulonnable.
« Quand je suis arrivé, il fallait se battre pour sa place. C’est toujours le cas. Nous avons de très bons attaquants et un autre (Majeed Waris) vient d’arriver. J’essaie toujours de tout donner pour l’équipe. Seule la victoire compte. On se fout de savoir qui marque. »
On ne pourra effectivement pas lui faire grief de tirer la couverture à lui. À chaque déclaration comme sur le gazon, l’ex-Clermontois joue collectif.
« De gros matches nous attendent, samedi à Monaco, à Marseille (en 8es de la Coupe de France le mercredi 29) , puis à la Meinau contre Lille (le 1er février). L’an passé, on n’a pas fait une deuxième partie de saison exceptionnelle. On attendait tous la finale de la Coupe de la Ligue (remportée le 30 mars contre Guingamp) et inconsciemment, on y est peut-être allé un peu moins à fond en championnat. C’est humain. Quand tu prépares une finale, tu ne sais pas si tu en rejoueras une autre un jour. Mais on a appris de cette expérience. J’ai confiance en ce groupe. On veut faire un cycle retour meilleur que les deux précédents. »
Si tel était le cas, il pourrait alors tutoyer une autre barre symbolique, celle des 20 buts.
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Re: Ludovic Ajorque
dna a écrit:
questions à Ludovic Ajorque
« On veut se rattraper »
Frustré par les deux points lâchés à la Meinau contre Amiens, l’avant-centre strasbourgeois Ludovic Ajorque, auteur de 8 buts et 4 passes décisives cette saison, mais moins en réussite ces temps-ci, espère les récupérer à Montpellier.
Histoire d’assurer définitivement le maintien en Ligue 1 et de pouvoir se tourner vers d’autres objectifs.
Vous disiez le soir même de votre nul vierge à domicile contre Amiens samedi dernier que vous vouliez rattraper les points perdus à Montpellier. Le hic, c’est que les Montpelliérains sont très costauds à la Mosson, non ?
Oui, c’est que nous nous sommes dit après le match. Nous avions conscience d’avoir perdu deux points chez nous. Nous voulons absolument les trois points à Montpellier. Mais c’est vrai que c’est une équipe assez solide à la maison. Nous allons en tout cas tout donner.
Montpellier va moins bien depuis un mois, avec trois défaites et une seule victoire lors des cinq dernières journées. Est-ce le bon moment pour jouer cette équipe ?
Je ne sais pas s’il y a des bons moments. Nous nous concentrons sur nous et nous voulons nous rattraper après ce nul à domicile. Ça passe par une victoire à Montpellier qui, pour moi, est une très bonne équipe du championnat.
Depuis sa remontée en Ligue 1 en 2017, le Racing n’a pas perdu là-bas, avec deux nuls 1-1…
Donc jamais deux sans trois, comme on dit ! J’espère qu’on ne perdra pas, mais pour nous, il est important, comme je l’ai dit, de prendre les trois points.
Pour vous ancrer encore plus dans la première partie du tableau ?
Oui et surtout nous rapprocher du maintien. C’est l’objectif principal du club. On veut se maintenir très rapidement et on a l’occasion de faire un grand pas ce week-end.
« Montpellier est une équipe qui nous ressemble »
Dès qu’on sera fixés là-dessus, on ne s’empêchera pas de se mêler à la lutte en haut de tableau si on y est encore.
Ces derniers matches, vous avez un peu moins été en réussite, un peu moins alimenté aussi. Est-ce lié au changement de système de jeu ?
Non. Il y a des périodes comme ça où ça ne rentre pas, où il y a moins de chance. Si nous avions marqué à Lyon sur notre dernière occasion, personne ne parlerait de cette réussite qui nous fuit un peu.
Contre Amiens, nous avons aussi eu des opportunités en fin de match et si nous l’avions emporté, on ne penserait pas à ça. J’ai confiance en nous. Je sais que dès demain (ce samedi soir) , on peut changer la donne.
Le Racing défend en revanche très bien, avec un but encaissé en quatre matches. Prend-on du plaisir à ce travail défensif quand on est attaquant ?
Oui, mais c’est toute l’équipe qui travaille. Nous sommes soudés, solidaires. On sait qu’on aura toujours des occasions. Il va juste falloir être efficaces. On va à Montpellier pour essayer de marquer.
Montpellier qui reste sur deux défaites et va devoir attaquer pour tenter de renouer avec la victoire. Est-ce un avantage pour vous qui aimez bien contrer ?
Encore une fois, Montpellier est une bonne équipe qui défend très bien, avec des joueurs de talent devant.
Même si elle n’a pas beaucoup gagné récemment, il faut faire attention. Ça va être très difficile de s’imposer là-bas, car à domicile, les Montpelliérains sont très costauds.
Ils sont très complets, derrière, au milieu, devant. Je redoute toute leur équipe, pas un joueur en particulier. Elle nous ressemble. Mais il va falloir montrer qu’on est présent et qu’on veut gagner.
questions à Ludovic Ajorque
« On veut se rattraper »
Frustré par les deux points lâchés à la Meinau contre Amiens, l’avant-centre strasbourgeois Ludovic Ajorque, auteur de 8 buts et 4 passes décisives cette saison, mais moins en réussite ces temps-ci, espère les récupérer à Montpellier.
Histoire d’assurer définitivement le maintien en Ligue 1 et de pouvoir se tourner vers d’autres objectifs.
Vous disiez le soir même de votre nul vierge à domicile contre Amiens samedi dernier que vous vouliez rattraper les points perdus à Montpellier. Le hic, c’est que les Montpelliérains sont très costauds à la Mosson, non ?
Oui, c’est que nous nous sommes dit après le match. Nous avions conscience d’avoir perdu deux points chez nous. Nous voulons absolument les trois points à Montpellier. Mais c’est vrai que c’est une équipe assez solide à la maison. Nous allons en tout cas tout donner.
Montpellier va moins bien depuis un mois, avec trois défaites et une seule victoire lors des cinq dernières journées. Est-ce le bon moment pour jouer cette équipe ?
Je ne sais pas s’il y a des bons moments. Nous nous concentrons sur nous et nous voulons nous rattraper après ce nul à domicile. Ça passe par une victoire à Montpellier qui, pour moi, est une très bonne équipe du championnat.
Depuis sa remontée en Ligue 1 en 2017, le Racing n’a pas perdu là-bas, avec deux nuls 1-1…
Donc jamais deux sans trois, comme on dit ! J’espère qu’on ne perdra pas, mais pour nous, il est important, comme je l’ai dit, de prendre les trois points.
Pour vous ancrer encore plus dans la première partie du tableau ?
Oui et surtout nous rapprocher du maintien. C’est l’objectif principal du club. On veut se maintenir très rapidement et on a l’occasion de faire un grand pas ce week-end.
« Montpellier est une équipe qui nous ressemble »
Dès qu’on sera fixés là-dessus, on ne s’empêchera pas de se mêler à la lutte en haut de tableau si on y est encore.
Ces derniers matches, vous avez un peu moins été en réussite, un peu moins alimenté aussi. Est-ce lié au changement de système de jeu ?
Non. Il y a des périodes comme ça où ça ne rentre pas, où il y a moins de chance. Si nous avions marqué à Lyon sur notre dernière occasion, personne ne parlerait de cette réussite qui nous fuit un peu.
Contre Amiens, nous avons aussi eu des opportunités en fin de match et si nous l’avions emporté, on ne penserait pas à ça. J’ai confiance en nous. Je sais que dès demain (ce samedi soir) , on peut changer la donne.
Le Racing défend en revanche très bien, avec un but encaissé en quatre matches. Prend-on du plaisir à ce travail défensif quand on est attaquant ?
Oui, mais c’est toute l’équipe qui travaille. Nous sommes soudés, solidaires. On sait qu’on aura toujours des occasions. Il va juste falloir être efficaces. On va à Montpellier pour essayer de marquer.
Montpellier qui reste sur deux défaites et va devoir attaquer pour tenter de renouer avec la victoire. Est-ce un avantage pour vous qui aimez bien contrer ?
Encore une fois, Montpellier est une bonne équipe qui défend très bien, avec des joueurs de talent devant.
Même si elle n’a pas beaucoup gagné récemment, il faut faire attention. Ça va être très difficile de s’imposer là-bas, car à domicile, les Montpelliérains sont très costauds.
Ils sont très complets, derrière, au milieu, devant. Je redoute toute leur équipe, pas un joueur en particulier. Elle nous ressemble. Mais il va falloir montrer qu’on est présent et qu’on veut gagner.
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Re: Ludovic Ajorque
equipe a écrit:
Ludovic Ajorque prolonge de deux ans avec Strasbourg
Le club alsacien a annoncé ce mardi la prolongation de deux ans de son attaquant Ludovic Ajorque, soit jusqu'en 2024.
Strasbourg a annoncé ce mardi avoir trouvé un accord pour la prolongation de deux saisons du contrat de son attaquant Ludovic Ajorque. Son contrat s'étire désormais jusqu'en juin 2024.
Arrivé au Racing à l'été 2018 depuis Clermont, Ajorque (26 ans) a inscrit 22 buts et délivré 8 passes décisives en 64 rencontres, toutes compétitions confondues.
Ludovic Ajorque prolonge de deux ans avec Strasbourg
Le club alsacien a annoncé ce mardi la prolongation de deux ans de son attaquant Ludovic Ajorque, soit jusqu'en 2024.
Strasbourg a annoncé ce mardi avoir trouvé un accord pour la prolongation de deux saisons du contrat de son attaquant Ludovic Ajorque. Son contrat s'étire désormais jusqu'en juin 2024.
Arrivé au Racing à l'été 2018 depuis Clermont, Ajorque (26 ans) a inscrit 22 buts et délivré 8 passes décisives en 64 rencontres, toutes compétitions confondues.
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Re: Ludovic Ajorque
dna a écrit:
Lié au Racing jusqu'en 2024 : Ludovic Ajorque, heureux sur son Ill
A 26 ans, le Réunionnais Ludovic Ajorque a trouvé sur les bords de l’Ill à Strasbourg un port d’attache propice à son épanouissement. Le grand avant-centre, auteur de 22 buts et 8 passes décisives en 64 matches officiels depuis son arrivée au Racing en 2018, est ravi d’y avoir prolongé jusqu’en 2024.
Il le répète à l’envi depuis deux ans qu’il martyrise les défenses de Ligue 1, avec neuf buts inscrits en 2018-2019 et huit en 2019-2020, alors que le Racing n’a pourtant disputé que 27 journées : Ludovic Ajorque se sent bien à Strasbourg.
La semaine passée, il a allié les actes aux paroles en prolongeant son contrat de deux saisons, jusqu’en 2024. De son île natale aux bords de l’Ill, le Réunionnais a trouvé son bonheur.
« J’ai encore beaucoup à apprendre »
Ludovic, votre prolongation correspond-elle à votre besoin de maturation dans une L1 que vous n’avez découverte qu’à votre arrivée à Strasbourg en 2018 ?
Oui, ça fait partie de ma réflexion. Le club continue à grandir et je continue à grandir avec lui. Je joue. Mon fils est né ici. Ma femme et moi nous y sentons bien. Il y a tout pour que je fasse encore mieux la saison prochaine.
L’intérêt présumé d’autres clubs a circulé à l’intersaison. Certains joueurs en auraient été perturbés. Pas vous…
Non. Je n’ai même pas cherché à savoir. A partir du moment où le président et le staff me font confiance, pourquoi changer ? Je ne voyais pas pourquoi j’aurais dû partir. Partout où je suis passé, je n’ai pas fait plus de deux saisons. Alors, pour moi, c’est un signe fort de dire : “Je vais rester et m’installer ici”, parce que c’est une belle région, une belle ville et un bon club. Dans mon esprit, ça s’est décidé assez rapidement.
Lorsque le Racing vous a recruté au sortir d’une belle année 2017-2018 en Ligue 2 avec Clermont (14 buts), vous avez modestement déclaré venir pour apprendre et progresser. Strasbourg a-t-il répondu à cette attente ?
Oui. Avant de m’engager, le coach (Thierry Laurey) m’avait dit que je jouerais si j’étais bon à l’entraînement. C’est ce que je suis venu chercher, ce que j’ai depuis deux saisons et ce que j’espère avoir la saison prochaine. J’ai progressé, mais j’ai encore beaucoup à apprendre.
Entre la 11e place en 2019, la 10e en 2020, le sacre en Coupe de la Ligue 2019 et la participation aux premiers tours de la Ligue Europa l’été dernier, le Racing ne vous a-t-il pas offert davantage que vous ne l’espériez ?
Je considère que nos 11e et 10e places sont méritées. La Coupe de la Ligue aussi, mais quand j’ai signé, on ne m’a évidemment pas dit que l’objectif était de la remporter (sourires). Avoir un trophée, c’est magnifique, car les Coupes sont en général la chasse gardée du PSG. Je ne m’y attendais pas et j’en suis hyper fier.
« J’ai besoin de sentir que j’existe »
Avant Strasbourg, votre carrière a emprunté pas mal de chemins de traverse. N’êtes-vous pas tout simplement en train de vivre un “rêve bleu” ?
C’est exactement ça. En 2015-2016, j’étais encore à Luçon, en National. J’ai même dû passer un essai pour signer à Clermont. Alors, me dire qu’aujourd’hui, je suis à Strasbourg en Ligue 1, j’ai gagné un trophée et je viens de prolonger mon contrat, c’est fantastique. Je prends du plaisir parce que je sais d’où je viens : de la Réunion. C’est compliqué de devenir footballeur professionnel quand on est réunionnais. Je profite du moment. Je suis content de rendre fiers mes parents et ma famille.
Après deux saisons honorables, le Racing a-t-il un bon coup à jouer en 2020-2021 ?
Attention, nous sommes à Strasbourg, pas à Lyon ou Saint-Etienne. Il faut donc se maintenir rapidement. Il y a de gros clubs pour jouer l’Europe. Le nôtre doit se battre tous les ans pour se sauver le plus vite possible. L’objectif principal reste le maintien. Mais si, comme la saison passée, nous nous retrouvons dans le haut du classement, nous ne nous priverons pas.
Vous disiez tout à l’heure être heureux de la confiance de vos dirigeants et du staff. Est-ce à dire que vous marchez à l’affectif ?
Tous les Réunionnais et les gens des îles en général sont comme ça. J’ai besoin de sentir non pas que je suis aimé ou important, mais que j’existe. C’est le cas ici. Le président (Marc Keller) , le coach et le staff sont derrière moi. Avant de prolonger, j’ai lu dans la presse certaines choses qui m’ont fait penser : “Je ne peux pas partir.” Au Racing, je me sens utile.
"Reconfiné à la Réunion
Il en rit de bon cœur : alors qu’il espérait “débrancher” durant ses trois semaines de congés à la Réunion, Ludovic Ajorque a souvent été pendu au bout du fil. Négociations pour sa prolongation obligent. Entre ses échanges téléphoniques et sa mise en quatorzaine lorsqu’il a atterri sur son île natale, l’attaquant n’a pas forcément vécu des vacances de tout repos.
Il en est tout de même revenu gonflé à bloc, après s’être ressourcé auprès des siens. « C’est très important pour moi. Je fais des sacrifices pour être ici. Je suis loin de ma famille et je ne la vois qu’une ou deux fois par an. Quand je peux rentrer, je fais le plein d’énergie. Être avec ma famille, c’était top. Bon, c’est vrai que j’ai été mis en quatorzaine à mon arrivée et que je n’ai pas pu sortir durant deux semaines. Mes proches pouvaient me rendre visite, à condition de garder le masque et respecter la distanciation physique. Avec mes parents, c’était dur, mais on a au moins pu se voir. »
Lié au Racing jusqu'en 2024 : Ludovic Ajorque, heureux sur son Ill
A 26 ans, le Réunionnais Ludovic Ajorque a trouvé sur les bords de l’Ill à Strasbourg un port d’attache propice à son épanouissement. Le grand avant-centre, auteur de 22 buts et 8 passes décisives en 64 matches officiels depuis son arrivée au Racing en 2018, est ravi d’y avoir prolongé jusqu’en 2024.
Il le répète à l’envi depuis deux ans qu’il martyrise les défenses de Ligue 1, avec neuf buts inscrits en 2018-2019 et huit en 2019-2020, alors que le Racing n’a pourtant disputé que 27 journées : Ludovic Ajorque se sent bien à Strasbourg.
La semaine passée, il a allié les actes aux paroles en prolongeant son contrat de deux saisons, jusqu’en 2024. De son île natale aux bords de l’Ill, le Réunionnais a trouvé son bonheur.
« J’ai encore beaucoup à apprendre »
Ludovic, votre prolongation correspond-elle à votre besoin de maturation dans une L1 que vous n’avez découverte qu’à votre arrivée à Strasbourg en 2018 ?
Oui, ça fait partie de ma réflexion. Le club continue à grandir et je continue à grandir avec lui. Je joue. Mon fils est né ici. Ma femme et moi nous y sentons bien. Il y a tout pour que je fasse encore mieux la saison prochaine.
L’intérêt présumé d’autres clubs a circulé à l’intersaison. Certains joueurs en auraient été perturbés. Pas vous…
Non. Je n’ai même pas cherché à savoir. A partir du moment où le président et le staff me font confiance, pourquoi changer ? Je ne voyais pas pourquoi j’aurais dû partir. Partout où je suis passé, je n’ai pas fait plus de deux saisons. Alors, pour moi, c’est un signe fort de dire : “Je vais rester et m’installer ici”, parce que c’est une belle région, une belle ville et un bon club. Dans mon esprit, ça s’est décidé assez rapidement.
Lorsque le Racing vous a recruté au sortir d’une belle année 2017-2018 en Ligue 2 avec Clermont (14 buts), vous avez modestement déclaré venir pour apprendre et progresser. Strasbourg a-t-il répondu à cette attente ?
Oui. Avant de m’engager, le coach (Thierry Laurey) m’avait dit que je jouerais si j’étais bon à l’entraînement. C’est ce que je suis venu chercher, ce que j’ai depuis deux saisons et ce que j’espère avoir la saison prochaine. J’ai progressé, mais j’ai encore beaucoup à apprendre.
Entre la 11e place en 2019, la 10e en 2020, le sacre en Coupe de la Ligue 2019 et la participation aux premiers tours de la Ligue Europa l’été dernier, le Racing ne vous a-t-il pas offert davantage que vous ne l’espériez ?
Je considère que nos 11e et 10e places sont méritées. La Coupe de la Ligue aussi, mais quand j’ai signé, on ne m’a évidemment pas dit que l’objectif était de la remporter (sourires). Avoir un trophée, c’est magnifique, car les Coupes sont en général la chasse gardée du PSG. Je ne m’y attendais pas et j’en suis hyper fier.
« J’ai besoin de sentir que j’existe »
Avant Strasbourg, votre carrière a emprunté pas mal de chemins de traverse. N’êtes-vous pas tout simplement en train de vivre un “rêve bleu” ?
C’est exactement ça. En 2015-2016, j’étais encore à Luçon, en National. J’ai même dû passer un essai pour signer à Clermont. Alors, me dire qu’aujourd’hui, je suis à Strasbourg en Ligue 1, j’ai gagné un trophée et je viens de prolonger mon contrat, c’est fantastique. Je prends du plaisir parce que je sais d’où je viens : de la Réunion. C’est compliqué de devenir footballeur professionnel quand on est réunionnais. Je profite du moment. Je suis content de rendre fiers mes parents et ma famille.
Après deux saisons honorables, le Racing a-t-il un bon coup à jouer en 2020-2021 ?
Attention, nous sommes à Strasbourg, pas à Lyon ou Saint-Etienne. Il faut donc se maintenir rapidement. Il y a de gros clubs pour jouer l’Europe. Le nôtre doit se battre tous les ans pour se sauver le plus vite possible. L’objectif principal reste le maintien. Mais si, comme la saison passée, nous nous retrouvons dans le haut du classement, nous ne nous priverons pas.
Vous disiez tout à l’heure être heureux de la confiance de vos dirigeants et du staff. Est-ce à dire que vous marchez à l’affectif ?
Tous les Réunionnais et les gens des îles en général sont comme ça. J’ai besoin de sentir non pas que je suis aimé ou important, mais que j’existe. C’est le cas ici. Le président (Marc Keller) , le coach et le staff sont derrière moi. Avant de prolonger, j’ai lu dans la presse certaines choses qui m’ont fait penser : “Je ne peux pas partir.” Au Racing, je me sens utile.
"Reconfiné à la Réunion
Il en rit de bon cœur : alors qu’il espérait “débrancher” durant ses trois semaines de congés à la Réunion, Ludovic Ajorque a souvent été pendu au bout du fil. Négociations pour sa prolongation obligent. Entre ses échanges téléphoniques et sa mise en quatorzaine lorsqu’il a atterri sur son île natale, l’attaquant n’a pas forcément vécu des vacances de tout repos.
Il en est tout de même revenu gonflé à bloc, après s’être ressourcé auprès des siens. « C’est très important pour moi. Je fais des sacrifices pour être ici. Je suis loin de ma famille et je ne la vois qu’une ou deux fois par an. Quand je peux rentrer, je fais le plein d’énergie. Être avec ma famille, c’était top. Bon, c’est vrai que j’ai été mis en quatorzaine à mon arrivée et que je n’ai pas pu sortir durant deux semaines. Mes proches pouvaient me rendre visite, à condition de garder le masque et respecter la distanciation physique. Avec mes parents, c’était dur, mais on a au moins pu se voir. »
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Re: Ludovic Ajorque
dna a écrit:
« Aider l’équipe à gagner »
À l’attaque de sa troisième saison au Racing, Ludovic Ajorque (26 ans) entend poursuivre sa progression. Pour un buteur, ça passe forcément par… des buts, mais pas seulement. Contre Nice, ce samedi (21h), le Réunionnais veut la jouer collectif.
La dernière fois que Ludovic Ajorque a fait trembler les filets en Ligue 1, c’était fin janvier, sur la pelouse de Monaco où il avait inscrit le premier des trois buts strasbourgeois (3-1). Il a bien cru mettre un terme à son inédite période de disette dimanche dernier à Lorient, pour le match inaugural de la saison 2020/2021. Las, sa reprise victorieuse en fin de match a été invalidée pour une position de hors jeu. De toute façon, le Racing avait déjà coulé (1-3).
« Les efforts, on doit les faire tous ensemble »
Ce samedi, pour la venue des Aiglons niçois, le grand “Ludo” espère reprendre son envol et améliorer son total de 17 réalisations sous le maillot bleu en deux saisons.
Avez-vous évacué votre défaite à Lorient (3-1), dimanche dernier ?
C’est vrai que l’on était un peu déçu. On avait fait une première mi-temps correcte, en ouvrant le score et en étant maîtres du jeu. Mais ensuite, on a plongé, tout le monde l’a vu. Voilà, on s’est bien préparé cette semaine pour prendre les trois points contre Nice !
Qu’avez-vous essayé d’améliorer en si peu de temps ?
On a travaillé physiquement, techniquement aussi. Et on a regardé les vidéos de Nice.
Que pensez-vous d’eux ?
Ils ont fait un gros recrutement, avec des joueurs d’expérience. Ça va être une très belle équipe du championnat. J’espère que le match sera ouvert, que l’on pourra aller de l’avant et marquer des buts, avec une victoire à la fin !
En incluant le dernier match amical contre Metz, vous avez aussi pris six buts en deux matches. C’est beaucoup, non ?
Ah, c’est sûr que s’il faut marquer quatre buts pour gagner un match, c’est compliqué. Mais les efforts, on doit les faire tous ensemble, et moi le premier, pour mieux défendre.
Vous n’avez plus marqué depuis fin janvier en Ligue 1, soit sept matches. Cela vous pèse-t-il ?
Pas du tout. On vient d’entamer une nouvelle saison et ce qu’il s’est passé l’an dernier ne m’importe plus. À Lorient, je n’ai pas marqué, mais j’ai donné une balle de but (à Mehdi Chahiri pour le 1-0). L’essentiel, c’est d’aider l’équipe à gagner, que ce soit en faisant une passe ou en marquant…
« On ne va pas recuter Messi »
Avez-vous quand même un objectif personnel ?
L’idée, c’est de faire mieux. Lors de ma première année à Strasbourg (2019/2020) , j’ai marqué neuf buts. Je voulais donc arriver à dix la saison suivante. Et j’en étais à huit quand le Covid a interrompu le championnat. Donc si j arrive à dix cette année, ce sera bien.
Le fait que l’effectif a peu bougé peut-il vous faciliter la tâche ?
Le mercato n’est pas fini. Bon, c’est sûr, on ne va pas recruter Messi ! Pour l’heure, on a nos automatismes, on se connaît bien. Toutes proportions gardées, quand le Real a remporté ses trois Ligues des champions de suite, c’était quasiment avec le même groupe. Donc, oui, c’est une force.
Comment appréhendez-vous le retour dans une Meinau loin d’être pleine, en raison de la jauge limitée ?
Ça va faire bizarre. Ici, c’est tout le temps plein. Voir seulement 5 000 personnes, c’est un crève-cœur, car on a besoin de nos supporters.
« Aider l’équipe à gagner »
À l’attaque de sa troisième saison au Racing, Ludovic Ajorque (26 ans) entend poursuivre sa progression. Pour un buteur, ça passe forcément par… des buts, mais pas seulement. Contre Nice, ce samedi (21h), le Réunionnais veut la jouer collectif.
La dernière fois que Ludovic Ajorque a fait trembler les filets en Ligue 1, c’était fin janvier, sur la pelouse de Monaco où il avait inscrit le premier des trois buts strasbourgeois (3-1). Il a bien cru mettre un terme à son inédite période de disette dimanche dernier à Lorient, pour le match inaugural de la saison 2020/2021. Las, sa reprise victorieuse en fin de match a été invalidée pour une position de hors jeu. De toute façon, le Racing avait déjà coulé (1-3).
« Les efforts, on doit les faire tous ensemble »
Ce samedi, pour la venue des Aiglons niçois, le grand “Ludo” espère reprendre son envol et améliorer son total de 17 réalisations sous le maillot bleu en deux saisons.
Avez-vous évacué votre défaite à Lorient (3-1), dimanche dernier ?
C’est vrai que l’on était un peu déçu. On avait fait une première mi-temps correcte, en ouvrant le score et en étant maîtres du jeu. Mais ensuite, on a plongé, tout le monde l’a vu. Voilà, on s’est bien préparé cette semaine pour prendre les trois points contre Nice !
Qu’avez-vous essayé d’améliorer en si peu de temps ?
On a travaillé physiquement, techniquement aussi. Et on a regardé les vidéos de Nice.
Que pensez-vous d’eux ?
Ils ont fait un gros recrutement, avec des joueurs d’expérience. Ça va être une très belle équipe du championnat. J’espère que le match sera ouvert, que l’on pourra aller de l’avant et marquer des buts, avec une victoire à la fin !
En incluant le dernier match amical contre Metz, vous avez aussi pris six buts en deux matches. C’est beaucoup, non ?
Ah, c’est sûr que s’il faut marquer quatre buts pour gagner un match, c’est compliqué. Mais les efforts, on doit les faire tous ensemble, et moi le premier, pour mieux défendre.
Vous n’avez plus marqué depuis fin janvier en Ligue 1, soit sept matches. Cela vous pèse-t-il ?
Pas du tout. On vient d’entamer une nouvelle saison et ce qu’il s’est passé l’an dernier ne m’importe plus. À Lorient, je n’ai pas marqué, mais j’ai donné une balle de but (à Mehdi Chahiri pour le 1-0). L’essentiel, c’est d’aider l’équipe à gagner, que ce soit en faisant une passe ou en marquant…
« On ne va pas recuter Messi »
Avez-vous quand même un objectif personnel ?
L’idée, c’est de faire mieux. Lors de ma première année à Strasbourg (2019/2020) , j’ai marqué neuf buts. Je voulais donc arriver à dix la saison suivante. Et j’en étais à huit quand le Covid a interrompu le championnat. Donc si j arrive à dix cette année, ce sera bien.
Le fait que l’effectif a peu bougé peut-il vous faciliter la tâche ?
Le mercato n’est pas fini. Bon, c’est sûr, on ne va pas recruter Messi ! Pour l’heure, on a nos automatismes, on se connaît bien. Toutes proportions gardées, quand le Real a remporté ses trois Ligues des champions de suite, c’était quasiment avec le même groupe. Donc, oui, c’est une force.
Comment appréhendez-vous le retour dans une Meinau loin d’être pleine, en raison de la jauge limitée ?
Ça va faire bizarre. Ici, c’est tout le temps plein. Voir seulement 5 000 personnes, c’est un crève-cœur, car on a besoin de nos supporters.
67120- d'r Kàpallmaischter
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Re: Ludovic Ajorque
butfootballclub.fr a écrit:
AJORQUE SUR LES TABLETTES D'UN GÉANT TURC
En verve depuis le début de la saison puisqu'il a déjà inscrit dix buts en Ligue 1, Ludovic Ajorque figurerait sur les tablettes d'un des trois grands clubs d'Istanbul.
Buteur sur la pelouse de Dijon (1-1) dimanche, Ludovic Ajorque a atteint la barre des dix réalisations en Ligue 1 sur une saison pour la première fois de sa carrière. Le Réunionnais de 26 ans s'épanouit au sein du RC Strasbourg, à tel point que ses performances ont attiré l'œil de recruteurs étrangers. Ainsi, il semblerait qu'un grand club turc s'intéresse à lui.
Selon plusieurs médias ottomans, le Fenerbahçe a coché les noms de trois attaquants pour se renforcer cet hiver : Lucas Pérez (Alavès), Aaron Boupendza (Kadir Uzunkaya) et, donc, Ludovic Ajorque. Le Strasbourgeois arriverait en deuxième position derrière l'Espagnol. Pas sûr que le RCSA accepte de le laisser filer cet hiver. Mais il est possible que Fenerbahçe revienne à la charge cet été…
AJORQUE SUR LES TABLETTES D'UN GÉANT TURC
En verve depuis le début de la saison puisqu'il a déjà inscrit dix buts en Ligue 1, Ludovic Ajorque figurerait sur les tablettes d'un des trois grands clubs d'Istanbul.
Buteur sur la pelouse de Dijon (1-1) dimanche, Ludovic Ajorque a atteint la barre des dix réalisations en Ligue 1 sur une saison pour la première fois de sa carrière. Le Réunionnais de 26 ans s'épanouit au sein du RC Strasbourg, à tel point que ses performances ont attiré l'œil de recruteurs étrangers. Ainsi, il semblerait qu'un grand club turc s'intéresse à lui.
Selon plusieurs médias ottomans, le Fenerbahçe a coché les noms de trois attaquants pour se renforcer cet hiver : Lucas Pérez (Alavès), Aaron Boupendza (Kadir Uzunkaya) et, donc, Ludovic Ajorque. Le Strasbourgeois arriverait en deuxième position derrière l'Espagnol. Pas sûr que le RCSA accepte de le laisser filer cet hiver. Mais il est possible que Fenerbahçe revienne à la charge cet été…
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Re: Ludovic Ajorque
dna a écrit:
Ludovic Ajorque, avant Rennes - Racing : « Il faut continuer sur cette lancée »
Après le nul crânement décroché chez le leader lillois (1-1) et la victoire contre Monaco (1-0), Ludovic Ajorque espère que le Racing va rester sur les mêmes standings ce dimanche chez un Stade rennais qui voudra « mettre un terme à sa spirale négative ».
Meilleur buteur du Racing en Ligue 1 au XXIe siècle, Ludovic Ajorque ne change pas de ligne de conduite : pour le Réunionnais « l’important, ce sont les résultats de l’équipe ». Ça ne l’empêche pas de vouloir améliorer son record de buts en cours sur une saison (11), à condition d’appliquer, dès ce dimanche à Rennes, la recette qui a permis au Racing de briller contre Monaco et Lille.
Comment abordez-vous ce match à Rennes qui peut permettre au Racing de franchir un nouveau cap ?
On a l’opportunité de basculer du bon côté mais on n’oublie pas que Rennes est une très grosse équipe, même si elle est dans une situation compliquée. Il y a toujours des périodes difficiles dans une saison et [les Rennais] sont en plein dedans. On a vu que leur défaite à Marseille (1-0, mercredi en match en retard) n’était pas totalement méritée. On va essayer de faire bien les choses, mais on va affronter une équipe qui sera là pour essayer de gagner et mettre un terme à sa spirale négative.
Est-ce que les quatre points pris contre Monaco et Lille vous donnent des ailes ?
J’espère. En tout cas, on a vu qu’on est capable de faire des gros matches contre des grosses équipes. On va s’appuyer là-dessus pour tenter de faire un résultat à Rennes.
« Plus on fait les efforts et plus on est récompensé »
Qu’est-ce qui explique les performances sur ces deux matches ?
Déjà, on a été costauds, solidaires. On a eu le bon état d’esprit. Je ne vais pas dire qu’on a été efficaces parce qu’on a raté pas mal d’occasions. Mais on a su mettre le but qu’il fallait contre Monaco.
À Lille, malheureusement, il nous en a manqué un pour gagner. On a plus confiance en nous, peut-être. Mais pour moi, ça se résume à ça : l’état d’esprit et la solidarité. On attaque et on défend ensemble.
Vous insistez beaucoup sur l’aspect défensif. C’est presque paradoxal pour un attaquant…
Même quand t’es attaquant, il faut aider l’équipe à défendre. Plus on fait les efforts et plus on est récompensé. Je pense qu’en ce moment, c’est ce qui est train de se passer.
Rivaliser avec Monaco et Lille, on imagine que c’est un gros plaisir pour le groupe…
Oui, même si à Lille on a eu un début de match assez compliqué, où on était acculé sur notre but. Mais on a pris du plaisir à défendre ensemble, à avoir des opportunités ensemble et faire les bons contres. Maintenant, il faut continuer sur cette lancée pour prendre des points un peu partout jusqu’à la fin de saison.
Quand on reste sur deux belles performances et qu’on affronte une équipe en difficulté, le piège, même inconsciemment, n’est-il pas de lever le pied ?
On n’a pas le droit. Si on baisse un peu le pied contre Rennes, on va prendre une branlée (sourire). Il y a de très bons joueurs, des internationaux, et il faut faire attention.
Vous avez inscrit à Lille votre onzième but cette saison. Quels sont vos objectifs d’ici à la fin de la saison ?
Déjà, je suis content. Je voulais absolument dépasser les neuf buts que j’ai marqué la première saison (2018/2019). Mais le plus important, comme je le dis souvent, ce sont les résultats de l’équipe. On n’était pas bien classés, aujourd’hui on sort la tête de l’eau, c’est le principal. Après, si je peux marquer pour aider l’équipe à gagner, forcément que je signe tout de suite.
Avez-vous conscience, tout de même, de commencer à marquer l’histoire du Racing ?
Non, non (sourire). J’essaie de faire mon boulot et d’aider l’équipe. Si on peut marquer l’histoire d’un club, c’est un plus, mais je me concentre avant tout sur les performances de l’équipe.
Dès ma première saison, même si j’ai eu cette blessure au début qui m’a un peu perturbé, je me suis très bien senti ici. J’aime la ville, le club, les supporters. Mon fils est né ici. Forcément, j’ai des attaches et, dans ma tête, je me sens bien.
Ludovic Ajorque, avant Rennes - Racing : « Il faut continuer sur cette lancée »
Après le nul crânement décroché chez le leader lillois (1-1) et la victoire contre Monaco (1-0), Ludovic Ajorque espère que le Racing va rester sur les mêmes standings ce dimanche chez un Stade rennais qui voudra « mettre un terme à sa spirale négative ».
Meilleur buteur du Racing en Ligue 1 au XXIe siècle, Ludovic Ajorque ne change pas de ligne de conduite : pour le Réunionnais « l’important, ce sont les résultats de l’équipe ». Ça ne l’empêche pas de vouloir améliorer son record de buts en cours sur une saison (11), à condition d’appliquer, dès ce dimanche à Rennes, la recette qui a permis au Racing de briller contre Monaco et Lille.
Comment abordez-vous ce match à Rennes qui peut permettre au Racing de franchir un nouveau cap ?
On a l’opportunité de basculer du bon côté mais on n’oublie pas que Rennes est une très grosse équipe, même si elle est dans une situation compliquée. Il y a toujours des périodes difficiles dans une saison et [les Rennais] sont en plein dedans. On a vu que leur défaite à Marseille (1-0, mercredi en match en retard) n’était pas totalement méritée. On va essayer de faire bien les choses, mais on va affronter une équipe qui sera là pour essayer de gagner et mettre un terme à sa spirale négative.
Est-ce que les quatre points pris contre Monaco et Lille vous donnent des ailes ?
J’espère. En tout cas, on a vu qu’on est capable de faire des gros matches contre des grosses équipes. On va s’appuyer là-dessus pour tenter de faire un résultat à Rennes.
« Plus on fait les efforts et plus on est récompensé »
Qu’est-ce qui explique les performances sur ces deux matches ?
Déjà, on a été costauds, solidaires. On a eu le bon état d’esprit. Je ne vais pas dire qu’on a été efficaces parce qu’on a raté pas mal d’occasions. Mais on a su mettre le but qu’il fallait contre Monaco.
À Lille, malheureusement, il nous en a manqué un pour gagner. On a plus confiance en nous, peut-être. Mais pour moi, ça se résume à ça : l’état d’esprit et la solidarité. On attaque et on défend ensemble.
Vous insistez beaucoup sur l’aspect défensif. C’est presque paradoxal pour un attaquant…
Même quand t’es attaquant, il faut aider l’équipe à défendre. Plus on fait les efforts et plus on est récompensé. Je pense qu’en ce moment, c’est ce qui est train de se passer.
Rivaliser avec Monaco et Lille, on imagine que c’est un gros plaisir pour le groupe…
Oui, même si à Lille on a eu un début de match assez compliqué, où on était acculé sur notre but. Mais on a pris du plaisir à défendre ensemble, à avoir des opportunités ensemble et faire les bons contres. Maintenant, il faut continuer sur cette lancée pour prendre des points un peu partout jusqu’à la fin de saison.
Quand on reste sur deux belles performances et qu’on affronte une équipe en difficulté, le piège, même inconsciemment, n’est-il pas de lever le pied ?
On n’a pas le droit. Si on baisse un peu le pied contre Rennes, on va prendre une branlée (sourire). Il y a de très bons joueurs, des internationaux, et il faut faire attention.
Vous avez inscrit à Lille votre onzième but cette saison. Quels sont vos objectifs d’ici à la fin de la saison ?
Déjà, je suis content. Je voulais absolument dépasser les neuf buts que j’ai marqué la première saison (2018/2019). Mais le plus important, comme je le dis souvent, ce sont les résultats de l’équipe. On n’était pas bien classés, aujourd’hui on sort la tête de l’eau, c’est le principal. Après, si je peux marquer pour aider l’équipe à gagner, forcément que je signe tout de suite.
Avez-vous conscience, tout de même, de commencer à marquer l’histoire du Racing ?
Non, non (sourire). J’essaie de faire mon boulot et d’aider l’équipe. Si on peut marquer l’histoire d’un club, c’est un plus, mais je me concentre avant tout sur les performances de l’équipe.
Dès ma première saison, même si j’ai eu cette blessure au début qui m’a un peu perturbé, je me suis très bien senti ici. J’aime la ville, le club, les supporters. Mon fils est né ici. Forcément, j’ai des attaches et, dans ma tête, je me sens bien.
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Re: Ludovic Ajorque
dna a écrit:
Ajorque a une idée fixe
Ludovic Ajorque (27 ans) est en mission. Dans la dernière ligne droite d’une saison « particulière », selon ses mots, le meilleur buteur du Racing n’a qu’une hâte : assurer le maintien le plus tôt possible. Battre Nantes, ce dimanche (15h) à la Meinau, y contribuerait grandement.
Dans le désert footballistique nîmois, son presque double mètre aurait pu constituer une sorte de balise pour ses coéquipiers, un repère destiné aux joueurs égarés qui déambulaient à côté de leurs crampons sur la pelouse des Costières. Il n’en a rien été.
Comme les autres, Ludovic Ajorque a été happé par la médiocrité ambiante et porté disparu au fil de la partie, malgré une remise de la tête prometteuse que Liénard n’a pas pu exploiter dans les toutes premières minutes.
« Ça agace tout le monde quand tu ne parviens pas à enchaîner trois passes »
« Ça n’a pas été exceptionnel pour moi, sourit l’intéressé. On en a fait, des mauvais matches, cette saison, donc je ne sais pas si c’était le pire. On va dire que oui, parce que collectivement, on n’arrivait à rien. Ça agace tout le monde quand tu ne parviens pas à enchaîner trois passes. J’ai été frustré, les autres aussi. »
Preuve que rien ne tourne rond, l’incontournable Réunionnais fait les frais de la réorganisation tactique orchestrée par Thierry Laurey, l’entraîneur qui en fait pourtant son homme lige.
Remplacé avant même l’heure de jeu, alors que son équipe est en infériorité numérique et que Ripart vient d’ouvrir le score pour les Crocos, il prend place dans les tribunes à côté des remplaçants, tête basse et regard sombre.
Revenu d’une alerte au quadriceps qui l’avait privé de match contre le Paris SG (1-4) une semaine plus tôt, Ajorque manquait visiblement un peu de rythme.
S’il n’a rien pu apporter sur le terrain, au moins a-t-il donné de la voix pour encourager les siens. Et c’est debout qu’il finit le match après le but égalisateur inscrit par Liénard.
« Ce que je retiens du match à Nîmes ? Le résultat (1-1) , c’est tout, ajoute-t-il. On a sauvé les meubles alors que c’était mal engagé. Si on n’arrive pas à gagner, il faut au moins réussir à ne pas perdre. Grâce à l’état d’esprit et à la solidarité, on y est parvenu. Gardons le positif et continuons à avancer. »
« La pression est sur leurs épaules, pas sur les nôtres »
S’ils n’ont pas fait l’économie d’un débriefing de leur pâle prestation en ce début de semaine – « Parce qu’il faut toujours analyser ce qui n’a pas fonctionné pour ne pas reproduire les mêmes erreurs » –, les Strasbourgeois sont vite passés à autre chose. Il n’aura échappé à personne qu’en cas de victoire contre les Canaris, ce dimanche, la barre symbolique des 40 points sera atteinte.
« On ne sera pas encore mathématiquement maintenu, mais on aura alors repoussé Nantes à douze points et ce à quatre matches de la fin. Voilà pourquoi on aborde sereinement ce rendez-vous. La pression est clairement sur leurs épaules, pas sur les nôtres. »
Pas plus que dans le Gard, Ajorque ne s’attend à une promenade de santé. « En rentrant de Nîmes dimanche, j’ai regardé leur match contre Lyon (perdu 1-2), j’ai vu de la qualité et une équipe qui ne baisse pas les bras. À nous d’être vigilants pour ne pas les mettre en confiance. »
Un plan que les Bleus avaient parfaitement su mettre à exécution à La Beaujoire, début décembre, pour ce qui constituait alors le réel point de départ de leur saison. Le grand “Ludo” avait largement apporté son écot au succès plein d’autorité (0-4), provoquant et transformant le penalty du trois à zéro avant de sceller le score à travers une passe décisive à l’adresse de Zohi.
« On avait su relever la tête après un début de saison compliqué (neuf défaites lors des onze premières journées) , précise-t-il. On a été compact, on a bien défendu, chaque contre était dangereux. C’était notre match le plus complet. Il faudra s’en inspirer pour essayer de l’emporter dimanche. »
Depuis cette victoire, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts de l’Erdre et du Krimmeri. En Loire-Atlantique, la valse des entraîneurs est devenue endiablée – Gourcuff, encore assis sur le banc ce jour-là, a été remplacé par Collot, lui-même chassé par Domenech, ce dernier étant démis de ses fonctions au profit de Kombouaré… – et les résultats se sont détériorés.
À Strasbourg, tout n’a pas été parfait mais Ajorque a continué de faire trembler les filets : 12 buts, soit déjà trois de plus que son record en première saison au Racing (2017/2018), un joli total assorti de trois passes décisives.
« Sur le point de vivre un épilogue heureux »
Il faut beaucoup insister pour que l’avant-centre accepte de parler de lui. « J’ai progressé mais ça sera bien quand on sera maintenu, dit-il. On vit une saison particulière. Avec le Covid, le démarrage compliqué, l’absence de nos supporters, il a fallu presque tout réinventer. On a su le faire et on est sur le point de vivre un épilogue heureux. Le collectif reste la priorité. Après, on pourra parler de mes performances individuelles… »
On l’aura compris, l’heure n’est pas encore au bilan. Ni aux perspectives d’avenir, qu’il s’agisse du départ de l’entraîneur – « C’est une histoire entre les dirigeants et lui, ça ne me regarde pas », dit-il –, ou des sollicitations qui ne vont pas manquer de tomber sur le bureau du président Marc Keller à son sujet. « Je ne suis pas du tout sur le mercato, d’autant moins que j’ai encore trois ans de contrat ici », tranche celui qui n’est plus qu’à une unité des 30 buts en Ligue 1.
Après son non-match à Nîmes, nul doute que Ludovic Ajorque voudra se racheter dès dimanche. On peut lui faire confiance. Ce garçon-là a une idée fixe.
Le chiffre
3
Ludovic Ajorque a inscrit 3 buts en 4 matches face à Nantes en Ligue 1 (3 succès, 1 défaite). Par ailleurs, il est l’attaquant qui a touché le plus de ballons dans sa propre surface cette saison (54).
Ajorque a une idée fixe
Ludovic Ajorque (27 ans) est en mission. Dans la dernière ligne droite d’une saison « particulière », selon ses mots, le meilleur buteur du Racing n’a qu’une hâte : assurer le maintien le plus tôt possible. Battre Nantes, ce dimanche (15h) à la Meinau, y contribuerait grandement.
Dans le désert footballistique nîmois, son presque double mètre aurait pu constituer une sorte de balise pour ses coéquipiers, un repère destiné aux joueurs égarés qui déambulaient à côté de leurs crampons sur la pelouse des Costières. Il n’en a rien été.
Comme les autres, Ludovic Ajorque a été happé par la médiocrité ambiante et porté disparu au fil de la partie, malgré une remise de la tête prometteuse que Liénard n’a pas pu exploiter dans les toutes premières minutes.
« Ça agace tout le monde quand tu ne parviens pas à enchaîner trois passes »
« Ça n’a pas été exceptionnel pour moi, sourit l’intéressé. On en a fait, des mauvais matches, cette saison, donc je ne sais pas si c’était le pire. On va dire que oui, parce que collectivement, on n’arrivait à rien. Ça agace tout le monde quand tu ne parviens pas à enchaîner trois passes. J’ai été frustré, les autres aussi. »
Preuve que rien ne tourne rond, l’incontournable Réunionnais fait les frais de la réorganisation tactique orchestrée par Thierry Laurey, l’entraîneur qui en fait pourtant son homme lige.
Remplacé avant même l’heure de jeu, alors que son équipe est en infériorité numérique et que Ripart vient d’ouvrir le score pour les Crocos, il prend place dans les tribunes à côté des remplaçants, tête basse et regard sombre.
Revenu d’une alerte au quadriceps qui l’avait privé de match contre le Paris SG (1-4) une semaine plus tôt, Ajorque manquait visiblement un peu de rythme.
S’il n’a rien pu apporter sur le terrain, au moins a-t-il donné de la voix pour encourager les siens. Et c’est debout qu’il finit le match après le but égalisateur inscrit par Liénard.
« Ce que je retiens du match à Nîmes ? Le résultat (1-1) , c’est tout, ajoute-t-il. On a sauvé les meubles alors que c’était mal engagé. Si on n’arrive pas à gagner, il faut au moins réussir à ne pas perdre. Grâce à l’état d’esprit et à la solidarité, on y est parvenu. Gardons le positif et continuons à avancer. »
« La pression est sur leurs épaules, pas sur les nôtres »
S’ils n’ont pas fait l’économie d’un débriefing de leur pâle prestation en ce début de semaine – « Parce qu’il faut toujours analyser ce qui n’a pas fonctionné pour ne pas reproduire les mêmes erreurs » –, les Strasbourgeois sont vite passés à autre chose. Il n’aura échappé à personne qu’en cas de victoire contre les Canaris, ce dimanche, la barre symbolique des 40 points sera atteinte.
« On ne sera pas encore mathématiquement maintenu, mais on aura alors repoussé Nantes à douze points et ce à quatre matches de la fin. Voilà pourquoi on aborde sereinement ce rendez-vous. La pression est clairement sur leurs épaules, pas sur les nôtres. »
Pas plus que dans le Gard, Ajorque ne s’attend à une promenade de santé. « En rentrant de Nîmes dimanche, j’ai regardé leur match contre Lyon (perdu 1-2), j’ai vu de la qualité et une équipe qui ne baisse pas les bras. À nous d’être vigilants pour ne pas les mettre en confiance. »
Un plan que les Bleus avaient parfaitement su mettre à exécution à La Beaujoire, début décembre, pour ce qui constituait alors le réel point de départ de leur saison. Le grand “Ludo” avait largement apporté son écot au succès plein d’autorité (0-4), provoquant et transformant le penalty du trois à zéro avant de sceller le score à travers une passe décisive à l’adresse de Zohi.
« On avait su relever la tête après un début de saison compliqué (neuf défaites lors des onze premières journées) , précise-t-il. On a été compact, on a bien défendu, chaque contre était dangereux. C’était notre match le plus complet. Il faudra s’en inspirer pour essayer de l’emporter dimanche. »
Depuis cette victoire, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts de l’Erdre et du Krimmeri. En Loire-Atlantique, la valse des entraîneurs est devenue endiablée – Gourcuff, encore assis sur le banc ce jour-là, a été remplacé par Collot, lui-même chassé par Domenech, ce dernier étant démis de ses fonctions au profit de Kombouaré… – et les résultats se sont détériorés.
À Strasbourg, tout n’a pas été parfait mais Ajorque a continué de faire trembler les filets : 12 buts, soit déjà trois de plus que son record en première saison au Racing (2017/2018), un joli total assorti de trois passes décisives.
« Sur le point de vivre un épilogue heureux »
Il faut beaucoup insister pour que l’avant-centre accepte de parler de lui. « J’ai progressé mais ça sera bien quand on sera maintenu, dit-il. On vit une saison particulière. Avec le Covid, le démarrage compliqué, l’absence de nos supporters, il a fallu presque tout réinventer. On a su le faire et on est sur le point de vivre un épilogue heureux. Le collectif reste la priorité. Après, on pourra parler de mes performances individuelles… »
On l’aura compris, l’heure n’est pas encore au bilan. Ni aux perspectives d’avenir, qu’il s’agisse du départ de l’entraîneur – « C’est une histoire entre les dirigeants et lui, ça ne me regarde pas », dit-il –, ou des sollicitations qui ne vont pas manquer de tomber sur le bureau du président Marc Keller à son sujet. « Je ne suis pas du tout sur le mercato, d’autant moins que j’ai encore trois ans de contrat ici », tranche celui qui n’est plus qu’à une unité des 30 buts en Ligue 1.
Après son non-match à Nîmes, nul doute que Ludovic Ajorque voudra se racheter dès dimanche. On peut lui faire confiance. Ce garçon-là a une idée fixe.
Le chiffre
3
Ludovic Ajorque a inscrit 3 buts en 4 matches face à Nantes en Ligue 1 (3 succès, 1 défaite). Par ailleurs, il est l’attaquant qui a touché le plus de ballons dans sa propre surface cette saison (54).
67120- d'r Kàpallmaischter
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Age : 77
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Re: Ludovic Ajorque
dna a écrit:
Ajorque, colère contenue
Agacé par ce nouveau revers, Ludovic Ajorque s’est efforcé, après le match contre Montpellier, de ne pas laisser la colère l’emporter alors que les affres de la relégation ressurgissent. Le meilleur buteur du Racing assure que « toute l’équipe est prête à tout donner » pour maintenir le club à sa place, en Ligue 1.
L’évocation du scénario était encore trop vive dans sa mémoire pour que Ludovic Ajorque ne perde pas un peu de son flegme naturel au moment de commenter la défaite du Racing, dimanche contre Montpellier (2-3).
L’ouverture du score concédée en fin de première période et surtout les « deux buts coup sur coup » au retour du vestiaire avaient encore un goût amer.
En trois tirs cadrés - les seuls côté montpelliérain, quand les Strasbourgeois ont réglé sept fois la mire -, Gaëtan Laborde (auteur du premier et du troisième but du MHSC) et Andy Delort ont plombé le dimanche du Racing.
Au point que Ludovic Ajorque a dû refréner sa colère. « Je vais rester calme », a-t-il lâché avant de regretter la bêtise de ces deux situations à un très mauvais moment dans le match. « On fait une première mi-temps qui se tient, même si on n’est pas très très dangereux. On rentre au vestiaire avec ce but de retard, on veut revenir avec de bonnes intentions pour remporter ce match et on est obligé de courir après le score… On a réussi à marquer deux buts, mais je pense qu’on aurait pu en marquer bien d’autres avant. »
« On va tout faire pour maintenir le club »
À la lumière des chiffres, le Racing a largement dominé ce match aux points : 12 occasions créées contre 4, 18 tirs à 6 (dont 7 cadrés à 3, donc). Malheureusement, les fulgurances de Laborde et Delort l’ont envoyé au tapis.
Les Strasbourgeois ont su relever un peu la tête grâce aux réductions du score signées Ajorque (*) à la 69e et Kevin Zohi au bout des arrêts de jeu. « On a montré qu’on n’a rien lâché jusqu’à la fin. Vous allez me dire que ça ne suffit pas parce qu’on perd. Mais on va retenir qu’on a essayé de réagir », souligne le grand Réunionnais.
À deux journées de la fin, Ludovic Ajorque ne veut pas noircir le tableau. « C’est sûr que c’est une situation compliquée », lâche-t-il après un temps de réflexion. « On a notre destin entre nos mains. Si on gagne nos deux prochains matches, on est sûrs de rester en Ligue 1. Mais pour ça, il faudra travailler pour bien les préparer. On sait que la place du Racing est en Ligue 1. On n’a pas le droit de penser à la descente. »
Interrogé sur la capacité à se révolter d’un vestiaire peut-être en manque de grognards, Ludovic Ajorque s’est agacé, ce qui est quand même bien rare. « Pour vous, est-ce qu’on a les guerriers qui sont prêts à tout donner ? », sonde-t-il en retour. « Pour moi, toute l’équipe est prête à “mourir” sur le terrain. On va tout faire pour maintenir le club. Il n’y a pas que des choses négatives aujourd’hui (dimanche). Même à 3-0, on n’a pas lâché alors qu’on aurait pu couler. »
À Nice dimanche, le Racing va devoir tout donner pour rester au-dessus de la ligne de flottaison. Et pour que Ludovic Ajorque puisse évacuer la colère contenue dans les minutes qui ont suivi le revers contre Montpellier, le dixième cette saison à la Meinau.
(*) Sa 14e réalisation cette saison le classe au 7e rang en Ligue 1, à égalité avec Delort, Dia (Reims) et Moffi (Lorient).
Ajorque, colère contenue
Agacé par ce nouveau revers, Ludovic Ajorque s’est efforcé, après le match contre Montpellier, de ne pas laisser la colère l’emporter alors que les affres de la relégation ressurgissent. Le meilleur buteur du Racing assure que « toute l’équipe est prête à tout donner » pour maintenir le club à sa place, en Ligue 1.
L’évocation du scénario était encore trop vive dans sa mémoire pour que Ludovic Ajorque ne perde pas un peu de son flegme naturel au moment de commenter la défaite du Racing, dimanche contre Montpellier (2-3).
L’ouverture du score concédée en fin de première période et surtout les « deux buts coup sur coup » au retour du vestiaire avaient encore un goût amer.
En trois tirs cadrés - les seuls côté montpelliérain, quand les Strasbourgeois ont réglé sept fois la mire -, Gaëtan Laborde (auteur du premier et du troisième but du MHSC) et Andy Delort ont plombé le dimanche du Racing.
Au point que Ludovic Ajorque a dû refréner sa colère. « Je vais rester calme », a-t-il lâché avant de regretter la bêtise de ces deux situations à un très mauvais moment dans le match. « On fait une première mi-temps qui se tient, même si on n’est pas très très dangereux. On rentre au vestiaire avec ce but de retard, on veut revenir avec de bonnes intentions pour remporter ce match et on est obligé de courir après le score… On a réussi à marquer deux buts, mais je pense qu’on aurait pu en marquer bien d’autres avant. »
« On va tout faire pour maintenir le club »
À la lumière des chiffres, le Racing a largement dominé ce match aux points : 12 occasions créées contre 4, 18 tirs à 6 (dont 7 cadrés à 3, donc). Malheureusement, les fulgurances de Laborde et Delort l’ont envoyé au tapis.
Les Strasbourgeois ont su relever un peu la tête grâce aux réductions du score signées Ajorque (*) à la 69e et Kevin Zohi au bout des arrêts de jeu. « On a montré qu’on n’a rien lâché jusqu’à la fin. Vous allez me dire que ça ne suffit pas parce qu’on perd. Mais on va retenir qu’on a essayé de réagir », souligne le grand Réunionnais.
À deux journées de la fin, Ludovic Ajorque ne veut pas noircir le tableau. « C’est sûr que c’est une situation compliquée », lâche-t-il après un temps de réflexion. « On a notre destin entre nos mains. Si on gagne nos deux prochains matches, on est sûrs de rester en Ligue 1. Mais pour ça, il faudra travailler pour bien les préparer. On sait que la place du Racing est en Ligue 1. On n’a pas le droit de penser à la descente. »
Interrogé sur la capacité à se révolter d’un vestiaire peut-être en manque de grognards, Ludovic Ajorque s’est agacé, ce qui est quand même bien rare. « Pour vous, est-ce qu’on a les guerriers qui sont prêts à tout donner ? », sonde-t-il en retour. « Pour moi, toute l’équipe est prête à “mourir” sur le terrain. On va tout faire pour maintenir le club. Il n’y a pas que des choses négatives aujourd’hui (dimanche). Même à 3-0, on n’a pas lâché alors qu’on aurait pu couler. »
À Nice dimanche, le Racing va devoir tout donner pour rester au-dessus de la ligne de flottaison. Et pour que Ludovic Ajorque puisse évacuer la colère contenue dans les minutes qui ont suivi le revers contre Montpellier, le dixième cette saison à la Meinau.
(*) Sa 14e réalisation cette saison le classe au 7e rang en Ligue 1, à égalité avec Delort, Dia (Reims) et Moffi (Lorient).
67120- d'r Kàpallmaischter
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Date d'inscription : 24/09/2009
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Localisation : la région de Molsheim
Re: Ludovic Ajorque
dna a écrit:
Itinéraire d’un buteur pas pressé
Son doublé à Nice permet au Racing d’aborder l’ultime journée du championnat, dimanche (21h) contre Lorient, en position favorable pour assurer son maintien. Ludovic Ajorque, 16 buts au compteur, incarne le coin de ciel bleu dans la grisaille alsacienne. Retour sur l’itinéraire du grand Réunionnais.
Si haut qu’il en est devenu inaccessible, façon Thomas Pesquet en orbite, il y a le phénomène parisien Mbappé (26 buts). Suit à distance respectable le duo Depay et Ben Yedder, garçons qui illuminent respectivement les attaques de Lyon et Monaco (20 buts).
Derrière ces trois internationaux qui appartiennent au club très select des stars du championnat, pointe depuis dimanche le discret “Ludo”. Avec ses deux buts à Nice, un du gauche, un de la tête, qui portent son total à 16 – autant que Volland à l’ASM –, Ajorque a pris une nouvelle dimension.
Laurey : « “Ludo” est primordial pour nous »
À Strasbourg, déjà, le garçon âgé de 27 ans s’inscrit dans la lignée des attaquants de l’ère contemporaine qui ont autant marqué de buts que les esprits des supporters. En trois saisons en Ligue 1, il a dépassé Niang, Pagis ou Nouma sous le maillot bleu. Deux unités devant lui, il y a encore Zitelli (*), la référence ultime pour les puristes alsaciens.
« Pour un club comme le nôtre, avoir un joueur qui en est à 16 buts à une journée de la fin, c’est très positif, savourait son entraîneur Thierry Laurey après le succès contre les Aiglons. Dans le travail devant le but et l’élaboration de notre jeu, “Ludo” est primordial. »
Devenu le point d’ancrage de l’équipe, à la fois rapide, mobile et adroit, Ajorque est une bénédiction pour le Racing. « L’autre jour, j’étais devant l’ordi à regarder tous les rapports que l’on a faits sur “Ludo” depuis qu’il est dans notre base de données, voilà six ou sept ans, raconte Loïc Désiré, recruteur en chef du club. Si on devait dessiner une courbe, elle serait en progression constante à tous les niveaux, dans le volume de course, l’efficacité, la maturité. C’est impressionnant… »
À la base, Ajorque est ce que les spécialistes appellent un « profil ». Entendez par là un joueur qui sort de l’ordinaire : sa taille (1,97m) et sa patte gauche – mais la droite ne lui sert pas qu’à monter dans le bus, en attestent ces trois buts inscrits du pied faible – en font une cible pour les “chasseurs de têtes”.
Longtemps, pourtant, le Réunionnais n’est pas apparu sur les radars du football professionnel. Loin de la métropole et des centres de formation, il a pris le temps de grandir.
À Saint-Joseph, tout au sud de l’île, rien ne presse vraiment. On vit au rythme de la nature, généreuse et sauvage, et de l’océan indien, sans trop se soucier du touriste qui ne s’y arrête qu’en coup de vent.
Là-bas, la célébrité locale a longtemps été Scholastique Mallet, une “Bienheureuse” qui a laissé un mausolée dans le cimetière local. Puis les sportifs ont pris le relais. Patrick Cazal, handballeur de la génération des Barjots, a permis de placer “Saint-Jo” et la plage de Manapany sur une carte.
Plus localement, il y a aussi eu “Jean-No” Ajorque. Jean-Noël, père et figure tutélaire de Ludovic, est une légende du foot réunionnais. Longiligne libero, il a tenté sa chance en métropole, au RC Lens du début des années 1990, a failli passer pro avant de rentrer à la maison quand sa femme lui a annoncé qu’elle était enceinte d’un garçon.
Ses espoirs se reportent dès lors sur “Ti Ludo”, qui use ses shorts chez les Tangos de l’AS Excelsior, club de la ville où le paternel excelle. Le premier coup d’éclat du fiston se situe en 2006, quand il remporte la “Coupe du monde” des 10-12 ans, la Danone Cup, au stade Gerland de Lyon. L’immense Zidane remet le trophée à la sélection de la Réunion. Sur la photo souvenir, on voit un frêle Ajorque aux yeux qui pétillent.
Un joueur « en décalage à la maturation progressive »
Six longues années s’écoulent encore à Saint-Joseph, où l’ado joue désormais avec son père en senior, avant l’appel de la métropole. Nantes et Lens n’ont pas tenu leurs promesses. C’est le SCO d’Angers qui enlève le “morceau”.
À l’hiver 2012, l’enfant déraciné est un apprenti footballeur parmi tant d’autres qui rêve de se faire une place chez les pros. Le chemin est long pour le grand escogriffe envoyé en équipe réserve.
« C’était un garçon discret, charmant, encore timide et tendre, se souvient Jérémy Blayac, futur buteur d’un Racing en reconstruction qui peine alors lui-même à s’imposer dans l’effectif de Ligue 2 dirigé par Stéphane Moulin. Il avait de grosses qualités, mais il n’était pas prêt. »
Après un bout de match sous le maillot angevin, Ajorque file s’aguerrir plus à l’Ouest, au Poiré-sur-Vie, où le SCO le prête une division plus bas. Là encore, l’adaptation est difficile.
« Il avait besoin de se développer mais il a été freiné par une blessure, se souvient Oswald Tanchot, entraîneur des Vendéens aujourd’hui à Amiens. Olivier Pickeu (ex-manager général d’Angers devenu président de Caen) m’avait prévenu que “Ludo” était en décalage et qu’il serait certainement bon à 25 ou 26 ans. Il sentait les espaces mais était en difficulté dans la répétition des efforts. »
La « maturation progressive » va encore se poursuivre 60 kilomètres plus bas, à Luçon, toujours en National. Frédéric Reculeau récupère alors un garçon de 22 ans « en échec, aux épaules tombantes et à la tête basse, un attaquant nonchalant sans tonus ni peps ».
Le coach s’évertue à lui redonner confiance. « Grâce à son état d’esprit et à sa force de travail, il s’est vite remis d’aplomb, dit-il. C’était assez simple parce que c’est un garçon droit, sain, rigoureux, généreux, joyeux, qui a des valeurs. »
Neuf buts plus loin, dont un à la Meinau (1-1, en avril 2016), Ajorque s’engage en Ligue 2 avec Clermont. Sous les ordres de Corinne Diacre, sa carrière décolle enfin.
« Le club l’avait mis à l’essai et lors de la première séance d’entraînement, il nous a mis dix buts dont quatre de l’extérieur du pied, il nous avait scotchés », se marre Cyriaque Rivieyran, le Strasbourgeois qui évoluait à l’époque comme défenseur latéral en Auvergne.
« Un profil à l’anglaise » qui va attirer du beau monde
« C’est un profil comme il en existe peu, précise celui qui a noué des liens d’amitié avec Ajorque. Il pèse sur la défense, sait garder le ballon et faire jouer les autres, un profil à l’anglaise. En plus, c’est un faux lent. Une fois qu’il est lancé, tu ne le revois plus ! Surtout, c’est un mec en or, d’une grande humilité, qui n’oublie pas d’où il vient. »
En février 2017, Ajorque distille deux passes décisives pour un succès clermontois à la Meinau (0-2). Marc Keller se renseigne auprès de Rivieyran sur la mentalité du bonhomme : « Sur le chemin du retour, j’ai dit à “Ludo” qu’il allait bientôt signer dans le plus grand club d’Europe, le Racing ! Il ne m’avait pas cru… »
À l’été 2018, pour la modique somme de deux millions d’euros, le club strasbourgeois s’offre la perle rare. Blayac, alors sur le départ, lui cède les clés de son logement. « Je lui ai dit d’en prendre bien soin, parce que c’est une maison qui marque des buts ! »
L’Aveyronnais ne croyait pas si bien dire. Trois saisons et 33 réalisations plus loin, le discret Ajorque – lié au Racing jusqu’en 2024 – est devenu l’attraction du club. Quelques belles écuries européennes viendront frapper à sa porte cet été. Il sera alors temps pour “Ti Ludo de Saint-Jo” de franchir un nouveau palier. Mais avant cela, il reste encore un maintien à valider. Supporters, dirigeants, staff et coéquipiers comptent sur le buteur qui a su prendre son temps.
(*) Zitelli a inscrit 35 buts en Ligue 1 avec le Racing, dont 19 lors d’une même saison, contre 33 en tout dont 16 cette année pour Ajorque
Itinéraire d’un buteur pas pressé
Son doublé à Nice permet au Racing d’aborder l’ultime journée du championnat, dimanche (21h) contre Lorient, en position favorable pour assurer son maintien. Ludovic Ajorque, 16 buts au compteur, incarne le coin de ciel bleu dans la grisaille alsacienne. Retour sur l’itinéraire du grand Réunionnais.
Si haut qu’il en est devenu inaccessible, façon Thomas Pesquet en orbite, il y a le phénomène parisien Mbappé (26 buts). Suit à distance respectable le duo Depay et Ben Yedder, garçons qui illuminent respectivement les attaques de Lyon et Monaco (20 buts).
Derrière ces trois internationaux qui appartiennent au club très select des stars du championnat, pointe depuis dimanche le discret “Ludo”. Avec ses deux buts à Nice, un du gauche, un de la tête, qui portent son total à 16 – autant que Volland à l’ASM –, Ajorque a pris une nouvelle dimension.
Laurey : « “Ludo” est primordial pour nous »
À Strasbourg, déjà, le garçon âgé de 27 ans s’inscrit dans la lignée des attaquants de l’ère contemporaine qui ont autant marqué de buts que les esprits des supporters. En trois saisons en Ligue 1, il a dépassé Niang, Pagis ou Nouma sous le maillot bleu. Deux unités devant lui, il y a encore Zitelli (*), la référence ultime pour les puristes alsaciens.
« Pour un club comme le nôtre, avoir un joueur qui en est à 16 buts à une journée de la fin, c’est très positif, savourait son entraîneur Thierry Laurey après le succès contre les Aiglons. Dans le travail devant le but et l’élaboration de notre jeu, “Ludo” est primordial. »
Devenu le point d’ancrage de l’équipe, à la fois rapide, mobile et adroit, Ajorque est une bénédiction pour le Racing. « L’autre jour, j’étais devant l’ordi à regarder tous les rapports que l’on a faits sur “Ludo” depuis qu’il est dans notre base de données, voilà six ou sept ans, raconte Loïc Désiré, recruteur en chef du club. Si on devait dessiner une courbe, elle serait en progression constante à tous les niveaux, dans le volume de course, l’efficacité, la maturité. C’est impressionnant… »
À la base, Ajorque est ce que les spécialistes appellent un « profil ». Entendez par là un joueur qui sort de l’ordinaire : sa taille (1,97m) et sa patte gauche – mais la droite ne lui sert pas qu’à monter dans le bus, en attestent ces trois buts inscrits du pied faible – en font une cible pour les “chasseurs de têtes”.
Longtemps, pourtant, le Réunionnais n’est pas apparu sur les radars du football professionnel. Loin de la métropole et des centres de formation, il a pris le temps de grandir.
À Saint-Joseph, tout au sud de l’île, rien ne presse vraiment. On vit au rythme de la nature, généreuse et sauvage, et de l’océan indien, sans trop se soucier du touriste qui ne s’y arrête qu’en coup de vent.
Là-bas, la célébrité locale a longtemps été Scholastique Mallet, une “Bienheureuse” qui a laissé un mausolée dans le cimetière local. Puis les sportifs ont pris le relais. Patrick Cazal, handballeur de la génération des Barjots, a permis de placer “Saint-Jo” et la plage de Manapany sur une carte.
Plus localement, il y a aussi eu “Jean-No” Ajorque. Jean-Noël, père et figure tutélaire de Ludovic, est une légende du foot réunionnais. Longiligne libero, il a tenté sa chance en métropole, au RC Lens du début des années 1990, a failli passer pro avant de rentrer à la maison quand sa femme lui a annoncé qu’elle était enceinte d’un garçon.
Ses espoirs se reportent dès lors sur “Ti Ludo”, qui use ses shorts chez les Tangos de l’AS Excelsior, club de la ville où le paternel excelle. Le premier coup d’éclat du fiston se situe en 2006, quand il remporte la “Coupe du monde” des 10-12 ans, la Danone Cup, au stade Gerland de Lyon. L’immense Zidane remet le trophée à la sélection de la Réunion. Sur la photo souvenir, on voit un frêle Ajorque aux yeux qui pétillent.
Un joueur « en décalage à la maturation progressive »
Six longues années s’écoulent encore à Saint-Joseph, où l’ado joue désormais avec son père en senior, avant l’appel de la métropole. Nantes et Lens n’ont pas tenu leurs promesses. C’est le SCO d’Angers qui enlève le “morceau”.
À l’hiver 2012, l’enfant déraciné est un apprenti footballeur parmi tant d’autres qui rêve de se faire une place chez les pros. Le chemin est long pour le grand escogriffe envoyé en équipe réserve.
« C’était un garçon discret, charmant, encore timide et tendre, se souvient Jérémy Blayac, futur buteur d’un Racing en reconstruction qui peine alors lui-même à s’imposer dans l’effectif de Ligue 2 dirigé par Stéphane Moulin. Il avait de grosses qualités, mais il n’était pas prêt. »
Après un bout de match sous le maillot angevin, Ajorque file s’aguerrir plus à l’Ouest, au Poiré-sur-Vie, où le SCO le prête une division plus bas. Là encore, l’adaptation est difficile.
« Il avait besoin de se développer mais il a été freiné par une blessure, se souvient Oswald Tanchot, entraîneur des Vendéens aujourd’hui à Amiens. Olivier Pickeu (ex-manager général d’Angers devenu président de Caen) m’avait prévenu que “Ludo” était en décalage et qu’il serait certainement bon à 25 ou 26 ans. Il sentait les espaces mais était en difficulté dans la répétition des efforts. »
La « maturation progressive » va encore se poursuivre 60 kilomètres plus bas, à Luçon, toujours en National. Frédéric Reculeau récupère alors un garçon de 22 ans « en échec, aux épaules tombantes et à la tête basse, un attaquant nonchalant sans tonus ni peps ».
Le coach s’évertue à lui redonner confiance. « Grâce à son état d’esprit et à sa force de travail, il s’est vite remis d’aplomb, dit-il. C’était assez simple parce que c’est un garçon droit, sain, rigoureux, généreux, joyeux, qui a des valeurs. »
Neuf buts plus loin, dont un à la Meinau (1-1, en avril 2016), Ajorque s’engage en Ligue 2 avec Clermont. Sous les ordres de Corinne Diacre, sa carrière décolle enfin.
« Le club l’avait mis à l’essai et lors de la première séance d’entraînement, il nous a mis dix buts dont quatre de l’extérieur du pied, il nous avait scotchés », se marre Cyriaque Rivieyran, le Strasbourgeois qui évoluait à l’époque comme défenseur latéral en Auvergne.
« Un profil à l’anglaise » qui va attirer du beau monde
« C’est un profil comme il en existe peu, précise celui qui a noué des liens d’amitié avec Ajorque. Il pèse sur la défense, sait garder le ballon et faire jouer les autres, un profil à l’anglaise. En plus, c’est un faux lent. Une fois qu’il est lancé, tu ne le revois plus ! Surtout, c’est un mec en or, d’une grande humilité, qui n’oublie pas d’où il vient. »
En février 2017, Ajorque distille deux passes décisives pour un succès clermontois à la Meinau (0-2). Marc Keller se renseigne auprès de Rivieyran sur la mentalité du bonhomme : « Sur le chemin du retour, j’ai dit à “Ludo” qu’il allait bientôt signer dans le plus grand club d’Europe, le Racing ! Il ne m’avait pas cru… »
À l’été 2018, pour la modique somme de deux millions d’euros, le club strasbourgeois s’offre la perle rare. Blayac, alors sur le départ, lui cède les clés de son logement. « Je lui ai dit d’en prendre bien soin, parce que c’est une maison qui marque des buts ! »
L’Aveyronnais ne croyait pas si bien dire. Trois saisons et 33 réalisations plus loin, le discret Ajorque – lié au Racing jusqu’en 2024 – est devenu l’attraction du club. Quelques belles écuries européennes viendront frapper à sa porte cet été. Il sera alors temps pour “Ti Ludo de Saint-Jo” de franchir un nouveau palier. Mais avant cela, il reste encore un maintien à valider. Supporters, dirigeants, staff et coéquipiers comptent sur le buteur qui a su prendre son temps.
(*) Zitelli a inscrit 35 buts en Ligue 1 avec le Racing, dont 19 lors d’une même saison, contre 33 en tout dont 16 cette année pour Ajorque
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